L’Arabie saoudite révise ses prévisions budgétaires pour 2023 en raison de ses politiques de «dépenses expansionnistes»

Les revenus non pétroliers devraient être un moteur de croissance clé dans le Royaume, soutenant ainsi des dépenses plus élevées à l’avenir, selon Al-Rajhi Capital. (Shutterstock).
Les revenus non pétroliers devraient être un moteur de croissance clé dans le Royaume, soutenant ainsi des dépenses plus élevées à l’avenir, selon Al-Rajhi Capital. (Shutterstock).
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Publié le Lundi 02 octobre 2023

L’Arabie saoudite révise ses prévisions budgétaires pour 2023 en raison de ses politiques de «dépenses expansionnistes»

  • L’Arabie saoudite poursuivra ses réformes budgétaires et structurelles, au moment où le Royaume se lance progressivement dans un parcours de diversification économique
  • Le communiqué budgétaire vante la croissance des secteurs non pétroliers, dont les revenus ont bondi de 11% au premier semestre

RIYAD: En abaissant ses prévisions de croissance pour 2023, l’Arabie saoudite devrait cette année enregistrer un déficit budgétaire plutôt qu’un excédent, comme prévu précédemment, principalement en raison de politiques de dépenses «expansionnistes» et de «prévisions de recettes prudentes».

L’Arabie saoudite poursuivra ses réformes budgétaires et structurelles alors que le Royaume se lance progressivement dans un parcours de diversification économique, conformément aux objectifs énoncés dans l’initiative Vision 2030 : c’est ce qu’a déclaré le ministre des Finances, Mohammed al-Jadaan.

Il soutient que la mise en œuvre continue de ce plan ambitieux est nécessaire pour que le Royaume catalyse sa croissance économique et maintienne sa viabilité budgétaire.

Un communiqué budgétaire préliminaire publié samedi montre que la plus grande économie arabe prévoit une croissance du produit intérieur brut réel de 0,03% cette année, contre une prévision précédente de 3,1%.

Le document prévoit également un déficit budgétaire d’1,9% du PIB en 2024, d’1,6% du PIB en 2025 et de 2,3% du PIB en 2026. Il indique que les «déficits budgétaires limités» se poursuivront à moyen terme.

Pendant ce temps, les dépenses totales devraient augmenter à 1 262 milliard de riyals saoudiens (SAR) en 2023, contre une estimation antérieure d’1 114 milliard, avant de ralentir légèrement à 1 251 milliard en 2024 (1 SAR = 0,25 euro).

Cependant, le ratio dette-PIB du Royaume devrait rester inférieur à 27% en raison d’une diminution progressive du déficit au cours des années à venir, précise Mazen al-Sudairi, responsable de la recherche chez Al-Rajhi Capital, dans un entretien accordé à Arab News.

«Le déficit [budgétaire] devrait diminuer progressivement au cours des années à venir, maintenant le ratio dette-PIB en dessous de 27% – un taux nettement inférieur à l’objectif du gouvernement de 30%», indique l’analyste.

Plan d’emprunt

M. Al-Sudairi affirme que la majeure partie du déficit serait financée par des emprunts, ce qui souligne une gestion budgétaire prudente.

Selon le ministère, le gouvernement prévoit désormais un déficit de 82 milliards de SAR pour 2023, au lieu de l’excédent de 16 milliards de SAR prévu précédemment.

Pour 2024, le gouvernement prévoit des recettes totales de 1 172 milliards de SAR et des dépenses totales de 1 251 milliards.

Commentant la déclaration budgétaire, M. Al-Jadaan précise que le programme gouvernemental aidera l’Arabie saoudite à développer des secteurs économiques prometteurs, à attirer les investissements, à stimuler la croissance industrielle, à augmenter le pourcentage de contenu local et à promouvoir les exportations non pétrolières.

Le ministère s’attend actuellement à ce que les déficits budgétaires perdurent jusqu’en 2026, indique le communiqué.

L’Arabie saoudite s’efforce de préparer un plan d’emprunt annuel conformément à une stratégie d’endettement à moyen terme et «d’accéder aux marchés mondiaux de la dette pour renforcer la position du Royaume sur les marchés internationaux», explique le ministère des Finances.

PIB non pétrolier

Le communiqué budgétaire vante la croissance des secteurs non pétroliers, dont les revenus ont bondi de 11% au premier semestre.

Commentant le secteur non pétrolier, M. Al-Sudairi indique qu’il est important de se concentrer sur le PIB non pétrolier, qui devrait croître de 5,9% en 2023 et de plus de 4% l’année suivante.

«Cette croissance supérieure à 4% est très saine et elle contribuera à diversifier l’économie non pétrolière en créant de nouveaux secteurs et segments au sein de l'économie.»

L’expert a également souligné l’importance des villes et des secteurs axés sur les services dans l’économie saoudienne.

Il déclare: «L’initiative Vision 2030 se concentre sur les villes. Alors que l’économie mondiale repose de plus en plus sur les services, les villes deviennent beaucoup plus importantes à mesure que les secteurs axés sur les services prospèrent.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le pavillon France à Dubaï : 56 entreprises au service de l’innovation alimentaire

Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
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  • 56 entreprises françaises ont exposé à Dubaï lors du Gulfood Manufacturing 2025, mettant en avant des solutions durables, connectées et performantes pour l’industrie agroalimentaire régionale
  • L’événement a confirmé le rôle de la France comme partenaire clé des Émirats arabes unis et du Golfe dans la construction d’une industrie alimentaire plus innovante et respectueuse de l’environnement

DUBAÏ: Le Gulfood Manufacturing 2025, qui s’est tenu du 4 au 6 novembre au Dubai World Trade Centre, a une nouvelle fois confirmé le dynamisme et le savoir-faire français dans le secteur agroalimentaire.

Durant trois jours, 56 entreprises françaises ont exposé leurs innovations au sein du pavillon France, coordonnés par Business France, pour répondre aux besoins d’une industrie régionale en pleine mutation.

Réparties entre le Sheikh Saeed Hall 1 pour les 35 fabricants d’équipements et d’emballages et le Sheikh Rashid Hall pour les 21 spécialistes des ingrédients, les entreprises françaises ont présenté un large éventail de solutions durables et performantes destinées aux marchés des Émirats arabes unis et du Golfe.

L'innovation au cœur des priorités du salon

Alignée sur les grandes thématiques du salon — approvisionnement durable, automatisation, digitalisation et sécurité alimentaire nouvelle génération — la participation française a mis en lumière une offre variée : protéines végétales et ingrédients reformulés, emballages écologiques soutenant les ambitions de durabilité et de neutralité carbone des Émirats, équipements intelligents et robotisés pour optimiser l’efficacité industrielle et technologies de traçabilité et d’hygiène avancée garantissant les standards internationaux les plus stricts.

Selon Axel Baroux, Directeur de Business France Proche et Moyen-Orient, « La force du pavillon français a été de réunir, sous une même bannière, des acteurs capables d’offrir des solutions intégrées, de la formulation des ingrédients à la ligne de production. C’est cette synergie qui fait de la France un partenaire privilégié pour les industries agroalimentaires du futur. »

Des solutions françaises pour accompagner la croissance régionale

Avec un secteur en croissance annuelle de 6,9 % entre 2022 et 2028, l’industrie agroalimentaire des Émirats arabes unis connaît une transformation rapide.

Les entreprises françaises ont su répondre à ces attentes en proposant des solutions sur mesure adaptées aux priorités locales : sécurité alimentaire, efficacité industrielle et développement durable.

Le pavillon français a offert une vitrine représentative d’une industrie qui allie innovation, durabilité et performance, au service des ambitions alimentaires et environnementales de la région.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.