Recyclage biologique du plastique: Après les bouteilles, le textile polyester

Carbios a reçu le soutien de marques de «sportwear» comme Salomon, On Running ou Puma, désireuses de créer une boucle circulaire pour pouvoir réutiliser des fibres recyclées (Photo, AFP).
Carbios a reçu le soutien de marques de «sportwear» comme Salomon, On Running ou Puma, désireuses de créer une boucle circulaire pour pouvoir réutiliser des fibres recyclées (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 03 octobre 2023

Recyclage biologique du plastique: Après les bouteilles, le textile polyester

  • La seule entreprise au monde de recyclage biologique du plastique PET, a dévoilé lundi une machine de préparation des fibres polyester en vue de développer le recyclage industriel des déchets textile
  • D'ici 2030, l'Union européenne entend fixer «une teneur minimum de fibres recyclées dans la composition des textiles»

CLERMONT-FERRAND: Après les bouteilles, la seule entreprise au monde de recyclage biologique du plastique PET, a dévoilé lundi une machine de préparation des fibres polyester en vue de développer le recyclage industriel des déchets textile.

"Il y a un marché en train de se créer pour développer enfin le recyclage industriel des déchets textile", a déclaré à l'AFP le directeur-général de cette société, Carbios, Emmanuel Ladent. "On ne peut plus laisser s'accumuler les décharges à ciel ouvert où s'entassent des vêtements usagés venus des pays industrialisés, comme le désert d'Atacama en Amérique du Sud", a-t-il ajouté lors de la présentation à Clermont-Ferrand.

"On rentre des tee-shirts, des vestes de ski ou autres vêtements de sport usés, la machine déchiquette, retire boutons ou fermetures [à glissière] des déchets textile et produit des morceaux de 1 à 2 centimètres carré, prêts à être recyclés avec notre procédé enzymatique pour refabriquer de nouvelles fibres textile", a expliqué le dirigeant de cette société française.

La start-up a investi environ un million d'euros pour concevoir, développer et breveter cette machine unique de démonstration, qui va servir à valider le processus de recyclage de textile, "avant de passer à l'échelle industrielle début 2025, probablement dans l'est de la France", selon M. Ladent.

Le démonstrateur est capable de traiter 300 kg de vêtements à l'heure.

Lundi, le ministre français de l'Industrie Roland Lescure a donné son coup d'envoi sur le site d'une ancienne usine Michelin à Clermont-Ferrand, dans l'enceinte d'un nouveau "Centre des matériaux durables".

Fast fashion

Carbios va recycler "le textile dont on sait aujourd'hui qu'il est insuffisamment recyclé. On a la 'fast fashion',  'l'ultra fast fashion' qui de mon point de vue est bien trop 'fast' et pas assez 'fashion', donc il faut qu'on aille vers du textile fabriqué en France, recyclé en France", a déclaré le ministre.

"Le textile polyester représente deux tiers de la production de plastique PET dans le monde", a rappelé M. Ladent pour montrer l'immense débouché potentiel de l'innovation.

Carbios a reçu le soutien de marques de "sportwear" comme Salomon, On Running ou Puma, désireuses de créer une boucle circulaire pour pouvoir réutiliser des fibres recyclées.

D'ici 2030, l'Union européenne entend fixer "une teneur minimum de fibres recyclées dans la composition des textiles", selon le site de la Commission.

Dans un premier temps, le groupe thaïlandais Indorama, leader mondial du PET, dont le site industriel européen est situé à Longlaville en Meurthe-et-Moselle, a investi 110 millions d'euros pour développer à l'échelle industrielle le procédé de Carbios en recyclant des bouteilles ou des flacons cosmétiques.

Alors que l'Europe ne sait recycler que 1% de ses textiles, d'autres industriels travaillent en France dans ce domaine, notamment la plateforme Cetia à Hendaye (sud-ouest), soutenue notamment par la marque Decathlon, qui développe aussi des solutions pionnières en matière de préparation au recyclage, notamment pour les chaussures.

La technologie de recyclage enzymatique de Carbios, qui a fait l'objet d'une parution dans la revue Scientifique Nature en avril 2020, est tellement novatrice qu'elle n'est pas encore répertoriée dans le nouvel annuaire de l'Agence Internationale de l’Énergie (AIE), qui recense les 550 technologies en développement dans le monde pour décarboner les processus et matériaux industriels (plastique, béton, acier, etc.)


Parade des athlètes sur les Champs-Elysées et concert géant samedi

Des visiteurs s'arrêtent pour prendre des photos devant l'hôtel de ville alors que les structures et décorations utilisées pendant les Jeux Olympiques de 2024 sont enlevées, à Paris le 11 septembre 2024. (Photo AFP)
Des visiteurs s'arrêtent pour prendre des photos devant l'hôtel de ville alors que les structures et décorations utilisées pendant les Jeux Olympiques de 2024 sont enlevées, à Paris le 11 septembre 2024. (Photo AFP)
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  • Quelque 70.000 spectateurs sont attendus samedi pour la parade des athlètes des Jeux olympiques et paralympiques sur l'avenue des Champs-Elysées
  • "Surprise" et "éléments spectaculaires", a promis Thierry Reboul. Le directeur de la musique des JO, Victor.

PARIS : Quelque 70.000 spectateurs sont attendus samedi pour la parade des athlètes des Jeux olympiques et paralympiques sur l'avenue des Champs-Elysées, parade qui sera suivie d'un grand concert gratuit sur la place de l'Etoile, ont indiqué mercredi les organisateurs des JO et l'Elysée.

Le principe de cette parade avait été annoncé par Emmanuel Macron pendant les JO. Elle se déroulera moins d'une semaine après la clôture des Jeux paralympique et d'un été sportif et festif à succès.

Outre les sportifs, ceux qui ont participé aux Jeux, des bénévoles en passant par des agents de la préfecture de région ou de la mairie de Paris, ils seront de "8.000 à 10.000" à défiler sur l'avenue mythique parisienne, souvent le lieu de célébrations festives.

Les athlètes remonteront le haut de l'avenue de 16h à 18h avant d'être décorés en plein air, certains par leurs pairs déjà détenteurs d'une décoration. Il est de tradition de décorer les médaillés olympiques et paralympiques, comme après les JO de Tokyo à l'Elysée par le président de la République.

"Le président voulait un moment collectif", a indiqué l'Elysée au cours d'un point presse.

Un podium géant de 300 mètres sera installé entre l'avenue George V et la place de l'Etoile ainsi qu'une scène en forme d'anneau autour de l'Arc de Triomphe pour le concert qui démarrera à 21h, et se termina par un DJ set entre 23h et minuit.

Un peu plus d'une heure après son ouverture, le site dédié parade.paris2024.org indique que "toutes les places ont été réservées".

Thierry Reboul, directeur des cérémonies des Jeux, a promis "un best of" des quatre cérémonies des Jeux. "On nous demande régulièrement de revoir et réentendre le meilleur de ce qu'on a vécu", a-t-il expliqué.

Il y aura aussi des artistes, dont l'identité sera communiquée plus tard, qui se produiront lors de ce concert retransmis sur France Télévisions. "Surprise" et "éléments spectaculaires", a promis Thierry Reboul. Le directeur de la musique des JO, Victor Le Masne, a promis "un grand concert avec des artistes". Le morceau phare des JO "Parade" sort jeudi soir sur les plateformes de streaming.


Cybersécurité : 548 signalements et incidents liés aux JO-2024

Cette photographie montre les anneaux olympiques de la Tour Eiffel à Paris le 6 septembre 2024. (Photo de Thibaud MORITZ / AFP)
Cette photographie montre les anneaux olympiques de la Tour Eiffel à Paris le 6 septembre 2024. (Photo de Thibaud MORITZ / AFP)
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  • L'instance, qui a indiqué que les événements étaient "globalement caractérisés par leurs faibles impacts", a précisé avoir identifié 83 attaques réalisées avec succès.
  • Les événements évoqués correspondent pour partie à des attaques dites "de déni de service", destinées à embouteiller les serveurs pour provoquer une panne.

PARIS : Un total de 548 alertes de cybersécurité liées aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris, caractérisées par leurs "faibles impacts", ont été décomptées entre mai et septembre, selon un bilan officiel confirmant une information du journal Ouest-France.

"Un total de 548 événements de cybersécurité affectant des entités en lien avec l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 a été rapporté à l'Anssi entre le 8 mai et le 8 septembre 2024", a confirmé l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) à l'AFP.

Chargée de la gestion de ces attaques avec le ministère de l'Intérieur et l'assistance éventuelle des forces de cyberdéfense du ministère des Armées (Comcyber), l'Anssi a également qualifié ce nombre de "limité".

L'instance, qui a indiqué que les événements étaient "globalement caractérisés par leurs faibles impacts", a précisé avoir identifié 83 attaques réalisées avec succès. "Les secteurs d'activité les plus ciblés sont les entités gouvernementales, le sport, le divertissement (sites de compétitions et Paris 2024) et les télécommunications", a précisé l'agence.

Les événements évoqués correspondent pour partie à des attaques dites "de déni de service", destinées à embouteiller les serveurs pour provoquer une panne.

Les autres événements cyber sont liés à des tentatives de compromission ou des compromissions, des divulgations de données ou des signalements de vulnérabilités.

Début août, une cyberattaque avait touché le Grand Palais, où se tenaient des épreuves des Jeux olympiques, ainsi qu'une quarantaine d'autres musées, sans que cela n'affecte des systèmes d'information impliqués dans le déroulement des JO, avait précisé l'Anssi.

Lors des Jeux olympiques à Tokyo, en 2021, les organisateurs avaient assuré avoir subi plus de 450 millions d'attaques cyber. Le directeur de la technologie de Paris 2024 Bruno Marie-Rose avait dit, avant les JO de Paris, s'attendre à "huit à dix fois plus" de cyberattaques qu'aux JO de Tokyo.


Macron de retour sur le terrain pour inaugurer une usine Sanofi

L'entrée du laboratoire de la société pharmaceutique française Sanofi à Val-de-Reuil, dans le nord-est de la France, le 5 septembre 2022. (Photo, AFP)
L'entrée du laboratoire de la société pharmaceutique française Sanofi à Val-de-Reuil, dans le nord-est de la France, le 5 septembre 2022. (Photo, AFP)
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  • L'investissement, annoncé par Emmanuel Macron en pleine crise du Covid en juin 2020, va assurer la "souveraineté sanitaire et l'attractivité industrielle française et européenne", se félicite la présidence.
  • Elle pourra produire des vaccins viraux vivants atténués, à protéine recombinante ou  à ARN messager, ainsi que des traitements issus de biotechnologies comme les enzymes ou les anticorps monoclonaux.

PARIS : Emmanuel Macron a inauguré mardi une usine "futuriste" de vaccins et biomédicaments du groupe français Sanofi, près de Lyon, pour sa première sortie de terrain depuis la dissolution de l'Assemblée et le séisme politique qui a suivi.

Le chef de l'Etat est arrivé seul à 16h45 sur le site à Neuville-sur-Saône (Rhône-Alpes), qui représente un investissement de 500 millions d'euros du groupe et de l'Etat.

Aucun ministre ne l'accompagnait, Michel Barnier, nommé jeudi à Matignon, poursuivant ses consultations pour trouver une majorité la plus stable possible et former un gouvernement.

Cette "usine du futur", présentée comme unique au monde, va permettre de produire jusqu’à quatre vaccins ou biomédicaments simultanément et de reconfigurer les lignes de production en quelques jours ou semaines pour en fabriquer d'autres si besoin, souligne Sanofi dans un communiqué.

Traditionnellement, un tel site industriel dispose de bâtiments dédiés à une technologie ou un produit et tout changement de plateforme de production nécessite "plusieurs mois voire plusieurs années".

Ce nouveau site, qui concentrera l’équivalent de 34 mini-usines standardisées, va permettre d'opérer des "changements rapides des capacités de production" et "d'augmenter rapidement la production d’un vaccin en cas de pandémie", assure le groupe.

Sanofi, qui avait raté le virage vers les vaccins à ARN messager lors de la pandémie de Covid-19 en 2020, se positionne ainsi de nouveau dans la course à l'innovation.

L'investissement, annoncé par Emmanuel Macron en pleine crise du Covid en juin 2020, va assurer la "souveraineté sanitaire et l'attractivité industrielle française et européenne", se félicite la présidence.

L'usine sera opérationnelle fin 2025, après qualification des installations et validation des procédés de fabrication, et va permettre la création de 160 emplois.

Elle pourra produire des vaccins viraux vivants atténués, à protéine recombinante ou  à ARN messager, ainsi que des traitements issus de biotechnologies comme les enzymes ou les anticorps monoclonaux.

Emmanuel Macron, qui a promis d'être plus en retrait après la défaite de son camp aux législatives et la nomination d'un Premier ministre de droite, effectue son grand retour sur le terrain, trois mois après la dissolution de l'Asemblée.

Absorbé ces dernières semaines par la crise politique, il n'a effectué que des déplacements mémoriels, liés au 80e anniversaire du Débarquement en Normandie et à la Libération de la France du joug nazi.

Dans la foulée, le chef de l'Etat, ardent défenseur de l'apprentissage, assistera mardi soir à la cérémonie d'ouverture des Worldskills 2024, une sorte d'olympiade pour les jeunes des métiers de la construction, des arts créatifs, des technologies ou de la logistique, jusqu'au 15 septembre à Lyon.