Iran: Une adolescente dans le coma après une «agression»

«Armita Garawand, une jeune fille de 16 ans, est dans le coma depuis dimanche 1er octobre» ((Photo, X/@abelbalb).
«Armita Garawand, une jeune fille de 16 ans, est dans le coma depuis dimanche 1er octobre» ((Photo, X/@abelbalb).
Capture d'écran d'une vidéo montrant l'incident, dans lequel un groupe de défense des droits affirme qu'Armita Garawand aurait été grièvement blessée lors d'une altercation dans le métro de Téhéran avec des femmes membres de la police des mœurs (Photo, X/@sayajm85).
Capture d'écran d'une vidéo montrant l'incident, dans lequel un groupe de défense des droits affirme qu'Armita Garawand aurait été grièvement blessée lors d'une altercation dans le métro de Téhéran avec des femmes membres de la police des mœurs (Photo, X/@sayajm85).
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Publié le Mercredi 04 octobre 2023

Iran: Une adolescente dans le coma après une «agression»

  • Armita Garawand a été grièvement blessée lors d'une altercation dans le métro avec des femmes membres de la police des mœurs
  • Le site d'information IranWire, basé hors d'Iran, a cité une source affirmant qu'elle avait été «blessée à la tête» après avoir été poussée par les agents

PARIS: Une adolescente iranienne âgée de 16 ans est tombée dans le coma et est soignée dans un hôpital sous haute surveillance après une "agression" dans le métro de Téhéran, a affirmé mardi un groupe de défense des droits des Kurdes d'Iran.

Selon l'ONG Hengaw, basé en Norvège, l'adolescente, appelée Armita Garawand, a été grièvement blessée lors d'une altercation dans le métro avec des femmes membres de la police des mœurs. Originaire de la ville de Kermanshah, dans l'ouest de l'Iran majoritairement kurde, la jeune fille réside à Téhéran, d'après Hengaw.

Lundi, l'agence de presse officielle iranienne Irna a affirmé qu'une étudiante de 16 ans s'était évanouie dimanche après une "chute de tension" dans le métro. Le directeur général du métro de Téhéran, Masood Dorosti, a nié toute "altercation verbale ou physique" entre l'adolescente "et des passagers ou des cadres du métro".

Les autorités iraniennes restent en alerte, un peu plus d'un an après le décès en détention de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne arrêtée par des policiers pour avoir prétendument enfreint les règles vestimentaires strictes imposées aux femmes en Iran, dont le port du voile obligatoire en public.

Sa mort a déclenché des protestations qui ont duré plusieurs mois avant de perdre leur élan face à une répression qui a coûté la vie à plus de 550 manifestants, selon le groupe Iran Human Rights (IHR). La famille de Mahsa Amini affirme qu'elle est décédée des suites d'un coup à la tête, ce que les autorités démentent.

«Aucune visite»

D'après Hengaw, "Armita Garawand, une jeune fille de 16 ans, est dans le coma depuis dimanche 1er octobre à la suite de graves blessures provoquées par une agression perpétrée par des agents femmes de la police des mœurs dans le métro Shohada de Téhéran".

La jeune fille est soignée sous haute sécurité à l'hôpital Fajr et "aucune visite n'est actuellement autorisée, pas même de sa famille", a ajouté le groupe, en précisant que les policières ont jugé que l'adolescente ne respectait pas le port du voile.

Maryam Lotfi, journaliste du quotidien Shargh, a cherché au lendemain de l'incident à se rendre à l'hôpital et a été brièvement détenue, selon Hengaw.

L'affaire a alimenté les discussions sur les réseaux sociaux, avec une prétendue vidéo qui, selon certains, montrerait l'adolescente, avec des amis et apparemment sans voile, poussée dans le métro par des policières.

Le site d'information IranWire, basé hors d'Iran, a cité une source affirmant qu'elle avait été "blessée à la tête" après avoir été poussée par les agents.


L'UE promet 88 millions d'euros en faveur de l'Autorité palestinienne

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  • "Nous avons signé plus de 82 millions d'euros", qui viennent s'ajouter aux six millions d'euros déjà annoncés, s'est félicitée devant la presse la commissaire européenne chargée de la Méditerranée, Dubravka Suica
  • Quelque soixante délégations rassemblant les 27 de l'UE, les pays arabes et plusieurs organisations internationales se sont retrouvées jeudi à Bruxelles, sans la présence d'Israël

BRUXELLES: Les pays de l'Union européenne vont verser quelque 88 millions d'euros pour aider l'Autorité palestinienne, pressée de se réformer par les Européens, soucieux de son rôle futur dans le cadre du plan Trump pour la région.

"Nous avons signé plus de 82 millions d'euros", qui viennent s'ajouter aux six millions d'euros déjà annoncés, s'est félicitée devant la presse la commissaire européenne chargée de la Méditerranée, Dubravka Suica, à l'issue d'une conférence des donateurs à Bruxelles.

Quelque soixante délégations rassemblant les 27 de l'UE, les pays arabes et plusieurs organisations internationales se sont retrouvées jeudi à Bruxelles, sans la présence d'Israël.

"Aujourd'hui, nous avons présenté les progrès réalisés dans le cadre de notre programme de réforme nationale, qui est mis en œuvre, pas seulement promis, mais mis en œuvre et en avance sur le calendrier, ce qui a été reconnu par nos partenaires", a indiqué de son côté le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa.

Et cela "en dépit d'un environnement défavorable", a-t-il ajouté, accusant Israël de chercher "à affaiblir l'Autorité palestinienne ainsi que sa capacité à fonctionner".

Mme Suica a réitéré sur ce point les appels lancés par l'Union européenne pour qu'Israël accepte de libérer les recettes fiscales dues à l'Autorité palestinienne, indispensables à son fonctionnement.

"Cela a été dit par tous les participants", a-t-elle assuré.

Concernant Gaza, M. Mustafa a assuré que l'Autorité palestinienne avait un plan, soutenu par les pays arabes pour sa reconstruction. "Nous gouvernerons, nous réformerons et nous dirigerons la reconstruction de Gaza", a-t-il assuré.

L'Union européenne est le principal soutien financier de l'Autorité palestinienne. Elle conditionne toutefois le versement futur de cette aide à des réformes, qu'elle juge indispensables pour que cette Autorité soit en mesure de jouer pleinement son rôle dans le cadre de la solution à deux États, israélien et palestinien, que les Européens défendent depuis des années.

"Tout notre soutien à l'Autorité palestinienne est lié aux efforts pour poursuivre l'agenda des réformes", a rappelé Mme Suica.


Zelensky va rencontrer des responsables du Pentagone sur fond d'initiative américaine pour régler le conflit

 Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
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  • Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine
  • Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin

KIEV: Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin.

Cette réunion intervient au retour d'une visite infructueuse mercredi en Turquie du président ukrainien, qui espérait que Washington s'investisse à nouveau dans les négociations de paix. Mais l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, ne s'est pas déplacé.

Elle intervient également au lendemain d'une frappe russe ayant tué au moins 26 personnes dans une ville de l'ouest de l'Ukraine, l'une des attaques les plus meurtrières de Moscou sur son voisin ukrainien cette année.

La délégation du Pentagone, conduite par le secrétaire à l'Armée américaine, Daniel Driscoll, a rencontré mercredi le commandant en chef des armées ukrainiennes Oleksandre Syrsky et le ministre ukrainien de la Défense Denys Chmygal, selon leurs communiqués respectifs.

Le président Zelensky doit recevoir la délégation jeudi soir, a indiqué la présidence.

Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine.

Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin.

Un haut responsable ukrainien a indiqué à l'AFP que ce plan requiert notamment que l'Ukraine cède à la Russie des territoires qu'elle occupe et réduise son armée de moitié.

Le Kremlin s'est refusé à tout commentaire et Washington et Kiev n'ont pas commenté publiquement les propositions de ce plan.

 


Grèce: découverte d'une toile géante avec 111.000 araignées dans une grotte

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
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  • La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)"
  • Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue

ATHENES: Des scientifiques ont récemment découvert une toile d'araignée géante de plus de 100 m2 avec quelque 111.000 araignées dans une grotte à la frontière entre la Grèce et l'Albanie, selon une étude publiée dans la revue Subterranean Biology.

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes.

La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)".

Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue.

"Mon dieu, incroyable! Quelle texture!", s'exclame en anglais ce scientifique touchant la toile avec ses doigts.

Selon lui, dans chacun de ces trous il y a une arachnide à l'origine de ces "mégapoles" d'araignées. On voit ensuite un membre de l'équipe réussir à attraper une araignée et la poser dans une tube à essai.

Dans la revue, les chercheurs évoquent "la découverte (...) d’un assemblage extraordinaire d’araignées coloniales" alors que ces deux espèces sont normalement solitaires.

Il s'agit du "premier cas documenté de formation de toile coloniale chez ces espèces", notent d'ailleurs les experts qui précisent que cette immense toile est formée "de nombreuses toiles individuelles, (...) chacune étant stratégiquement placée à un endroit où les ressources trophiques (la nourriture disponible, ndlr) sont abondantes".

"Certaines sections de la toile peuvent se détacher de la paroi sous leur propre poids", expliquent-ils.

Des sources d'eau situées dans les recoins profonds de la grotte alimentent un ruisseau sulfuré qui traverse toute la longueur du passage principal de la grotte, selon l'étude.

Les araignées partagent la grotte avec de nombreux autres insectes, notamment des mille-pattes, des scorpions et des coléoptères.

La découverte de cette immense toile a été rapportée pour la première fois par des membres de la Société spéléologique tchèque, selon l'étude.