Pour le climat, investir dans les renouvelables plutôt que dans le nucléaire, selon Greenpeace

Des policiers arrêtent des militants de Greenpeace lors d'une manifestation antinucléaire avant l'ouverture d'une conférence sur l'énergie nucléaire organisée par l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire à Paris, le 28 septembre 2023. (AFP)
Des policiers arrêtent des militants de Greenpeace lors d'une manifestation antinucléaire avant l'ouverture d'une conférence sur l'énergie nucléaire organisée par l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire à Paris, le 28 septembre 2023. (AFP)
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Publié le Mercredi 04 octobre 2023

Pour le climat, investir dans les renouvelables plutôt que dans le nucléaire, selon Greenpeace

  • 80% des baisses d'émissions de gaz à effet de serre à réaliser en France pour respecter l'accord de Paris, et espérer limiter le réchauffement planétaire à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, doivent l'être dans les 12 ans à venir
  • Pour sortir des énergies fossiles - et réduire ses émissions de 55% d'ici 2030 par rapport à 1990 selon l'objectif de l'UE - l'exécutif compte construire 6 réacteurs de nouvelle génération, tout en accélérant sur le solaire et l'éolien

PARIS: Les énergies renouvelables, éoliennes et solaires, permettent de réduire davantage et plus rapidement les émissions de gaz à effet de serre qu'un nouveau programme nucléaire à montant équivalent d'investissements, affirme mercredi l'ONG Greenpeace dans un rapport.

"Investir 52 milliards d'euros" dans la construction d'éoliennes terrestres et de panneaux photovoltaïques, "permettrait d'éviter quatre fois plus d'émissions de CO2 qu'en investissant la même somme dans la construction de six (réacteurs nucléaires) EPR 2 d'ici à 2050", indique l'ONG dans son étude menée à partir de données publiques.

Selon le scénario de Greenpeace, 80% des baisses d'émissions de gaz à effet de serre à réaliser en France pour respecter l'accord de Paris, et espérer limiter le réchauffement planétaire à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, doivent l'être dans les 12 ans à venir.

Or pour y parvenir "le nucléaire est l’énergie bas carbone la plus lente à déployer et ayant le moins d'impact à court, moyen et long termes sur la décarbonation du mix énergétique", affirme dans un communiqué l'association anti-nucléaire, en référence notamment aux risques de retards dans les chantiers d'EPR.

Pour sortir des énergies fossiles - et réduire ses émissions de 55% d'ici 2030 par rapport à 1990 selon l'objectif de l'UE - l'exécutif compte construire 6 réacteurs de nouvelle génération, tout en accélérant sur le solaire et l'éolien.

Selon EDF, le coût de ces nouveaux réacteurs, dont la mise en service est attendue au mieux à l'horizon 2037 pour le premier, est estimé à 51,7 milliards d'euros, hors coûts de financement, auxquels s'ajouteraient 4,6 milliards en cas de difficultés de mise en œuvre.

Dans son rapport, Greenpeace a comparé "le potentiel d’impact sur la décarbonation" de trois scénarios d'investissements: construction d'infrastructures éoliennes et photovoltaïques, rénovation des logements passoires énergétiques et construction de 6 réacteurs nucléaires.

Greenpeace s'est appuyé sur des données publiques françaises et européennes, telles que l'évolution de la quantité de carbone émise par le mix électrique européen, le taux de production optimale de chaque énergie, et les coûts d'investissement connus dans les renouvelables (hors coûts de raccordement au réseau).

L'ONG en conclut qu'investir 85 milliards d'euros de subventions publiques d'ici 2033 dans la rénovation des passoires énergétiques "permettrait d'éviter six fois plus d'émissions de CO2 cumulées d'ici à 2050 qu'avec la construction de 6 EPR 2".

Avec un montant équivalent à celui du programme nucléaire, investir dans des infrastructures panachant 60% d'éolien et 40% de panneaux solaires permettrait d'éviter 102 millions de tonnes de C02 (MtCO2) cumulées d'ici à 2050 contre 24 MtCO2 avec les EPR, pour trois fois plus d'électricité produite sur la période (1.538 TWh contre 530 TWh), selon les calculs de Greenpeace.

L'ONG indique avoir pris en compte les scénarios les plus favorables au nucléaire - comprenant respect des coûts et des délais (un EPR mis en service tous les deux ans à compter de 2037), une production optimiste et une moindre baisse des coûts des renouvelables.

Le gouvernement "devrait investir dans le développement des énergies renouvelables et dans la rénovation performante des passoires énergétiques qui ont bien plus d'impact sur la réduction des émissions de CO2 d'ici à 2050 que ne l'aurait le programme" d'EPR2 voulu par le gouvernement, a déclaré à l'AFP Pauline Boyer, chargée de campagne Transition énergétique à Greenpeace.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.