Une nouvelle église pour Istanbul, la première en 100 ans de république

Vue aérienne prise à Istanbul le 7 octobre 2023 qui montre la nouvelle église syriaque orthodoxe Saint-Ephrem à la veille de son inauguration officielle. (AFP)
Vue aérienne prise à Istanbul le 7 octobre 2023 qui montre la nouvelle église syriaque orthodoxe Saint-Ephrem à la veille de son inauguration officielle. (AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 08 octobre 2023

Une nouvelle église pour Istanbul, la première en 100 ans de république

  • Une église syriaque doit être inaugurée dimanche à Istanbul, en présence du président Recep Tayyip Erdogan
  • Le gros édifice blanc, posé au milieu d'un quartier verdoyant, est conçu pour accueillir 750 paroissiens

ISTANBUL : C'est une première dans la république laïque et majoritairement musulmane de Turquie, fondée en 1923, saluée par les chrétiens: une église syriaque doit être inaugurée dimanche à Istanbul, en présence du président Recep Tayyip Erdogan.

Sait Susin, président de la Fondation assyrienne d'Istanbul, a exprimé son enthousiasme à la veille de l'ouverture aux fidèles: "C'est la première église construite depuis la fondation de la République turque qui va ouvrir ses portes. Nous sommes très heureux", a-t-il confié à l'AFP.

Sise sur la rive européenne du Bosphore, dans le quartier périphérique de Yeşilköy, où résident la majorité des chrétiens syriaques de Turquie - les autres étant installés dans le sud-est, non loin de la frontière syrienne - l'église orthodoxe Saint-Ephrem a été financée par la communauté forte de 17.000 membres.

Le gros édifice blanc, posé au milieu d'un quartier verdoyant, est conçu pour accueillir 750 paroissiens.

Le chef de l'Etat, qui avait déjà posé la première pierre lors d'une cérémonie en août 2019, avait ordonné à la municipalité d'Istanbul de trouver un terrain disponible.

Un an plus tard, en juillet 2020, M. Erdogan, musulman pieux et conservateur, transformait la basilique Sainte-Sophie d'Istanbul en mosquée puis demandait la conversion de l'église Saint-Sauveur-in-Chora, construite elle aussi par les Byzantins au Ve siècle - qui reste depuis fermée au public.

Saint-Ephrem devait être inaugurée en février dernier mais l'ouverture a été repoussée en raison du puissant séisme qui a ruiné le sud du pays, faisant au moins 50.000 morts, et dévasté Antakya, l'ancienne Antioche, l'un des berceaux de la chrétienté.

De Mardin à Damas

Les Syriaques orthodoxes prient en araméen, une langue ancienne qui aurait été celle de Jésus. Situé jusqu'en 1932 à Mardin, dans le sud-est de la Turquie, le siège de leur église est aujourd'hui à Damas, en Syrie.

L'église Saint-Ephrem est la première construite en Turquie depuis la fondation de la République turque en 1923 par Mustafa Kemal Atatürk, rappelle Sait Susin.

Au cours du siècle écoulé, des églises existantes ont pu être restaurées et d'autres petits édifices accueillir leurs fidèles en toute discrétion.

Mais c'était "sans permission officielle", a-t-il expliqué à l'agence étatique Anadolu. "C'est la première fois qu'une église est officiellement bâtie. C'est une source de grande fierté", a-t-il ajouté en disant attendre de nombreux visiteurs de tout le pays et même de l'étranger.

Les membres des minorités chrétiennes turques, qui représentent 0,2% de la population selon les estimations disponibles - le pays, laïc, ne tient pas de statistiques sur les cultes -, se plaignent régulièrement d'être traités comme des citoyens de seconde zone dans ce pays très majoritairement musulman de 82 millions d'habitants.

Après l'inauguration officielle, le premier service de la messe appelé "la bénédiction de l'église", aura lieu le dimanche suivant 15 octobre.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Short Url
  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Short Url
  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Short Url
  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com