Journée cruciale pour élire un «speaker» au Congrès américain

Cette combinaison d'images créées le 10 octobre 2023 montre le représentant américain Jim Jordan (G), républicain de l'Ohio, s'exprimant lors d'une réunion au Capitole à Washington, DC, le 28 septembre 2023 et le représentant américain Steve Scalise, républicain de Louisiane, s'exprimant après que les républicains se soient réunis pour choisir leurs dirigeants au Capitole à Washington, DC, le 15 novembre 2022. (AFP)
Cette combinaison d'images créées le 10 octobre 2023 montre le représentant américain Jim Jordan (G), républicain de l'Ohio, s'exprimant lors d'une réunion au Capitole à Washington, DC, le 28 septembre 2023 et le représentant américain Steve Scalise, républicain de Louisiane, s'exprimant après que les républicains se soient réunis pour choisir leurs dirigeants au Capitole à Washington, DC, le 15 novembre 2022. (AFP)
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Publié le Mercredi 11 octobre 2023

Journée cruciale pour élire un «speaker» au Congrès américain

  • La destitution le 3 octobre du républicain Kevin McCarthy du perchoir de la Chambre des représentants, par des membres de son propre parti, a suspendu les principaux pouvoirs de cette institution
  • Elle rend impossible le déblocage par le Congrès de toute aide supplémentaire à Israël, allié historique des Etats-Unis, après l'offensive surprise du Hamas samedi

WASHINGTON: Le Congrès américain aura-t-il un enfin "speaker" mercredi? Les républicains organisent une série d'élections pour tenter de mettre fin à la pagaille historique qu'ils ont provoquée depuis plus d'une semaine au sein d'un des parlements les plus puissants du monde.

La destitution le 3 octobre du républicain Kevin McCarthy du perchoir de la Chambre des représentants, par des membres de son propre parti, a suspendu les principaux pouvoirs de cette institution.

Elle rend impossible le déblocage par le Congrès de toute aide supplémentaire à Israël, allié historique des Etats-Unis, après l'offensive surprise du Hamas samedi. Ou d'une nouvelle enveloppe pour l'Ukraine envahie par la Russie, en discussion depuis des semaines.

Les conservateurs se sont réunis à 10H00 (14H00 GMT) avec l'espoir de mettre fin à cette vacance inédite.

Scalise contre Jordan

Les républicains sont majoritaires à la Chambre depuis janvier, ce qui les rend responsables d'en élire son président.

Mais le "speaker" en poste depuis neuf mois est tombé -- victime des tensions extrêmement fortes entre élus modérés et trumpistes du parti.

Les républicains sont depuis incapables de s'entendre sur un successeur.

Deux candidats sont en lice pour accéder au perchoir:

D'un côté le chef de groupe Steve Scalise, 58 ans, membre de la droite dure, qui souffre d'un cancer du sang.

"Il est vraiment très important que le Congrès se remette au travail", a-t-il déclaré juste avant la réunion.

De l'autre le pugnace Jim Jordan, d'un an son aîné, à la tête de la commission judiciaire de la Chambre. Cet élu est proche de Donald Trump, dont il a déjà décroché le parrainage.

Aucun de ces deux hommes ne dispose, en l'état, d'assez de soutiens pour être élu à la tête de la Chambre des représentants. Une série de votes est organisée mercredi pour les départager. Mais il n'est pas impossible qu'un autre nom émerge durant ce processus qui promet, une nouvelle fois, de mettre à nu les divisions chez les républicains.

Biden exhorte à agir

Après s'être accordés sur un nom en interne -- ce qui pourrait prendre quelques heures... ou quelques jours -- la candidature d'un possible "speaker" sera soumise à un vote organisé en séance plénière, dans l'hémicycle de la Chambre.

Le parti de Joe Biden est minoritaire à la Chambre et donc principalement spectateur des tractations chaotiques au Congrès.

Le président démocrate a exhorté le Congrès à prendre, dès qu'il en serait capable, "des mesures urgentes" pour "financer les impératifs de nos partenaires en matière de sécurité nationale".

Sans "speaker", le Congrès américain ne peut pas non plus voter un nouveau budget pour l'Etat fédéral. Ce dernier expire dans une poignée de semaines, plaçant une nouvelle fois la première puissance économique mondiale face à un danger d'impasse politico-financière.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.