Karim Benzema sous les critiques à la suite de sa déclaration de solidarité avec Gaza

Karim Benzema sous les critiques à la suite de sa déclaration de solidarité avec Gaza
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Publié le Jeudi 19 octobre 2023

Karim Benzema sous les critiques à la suite de sa déclaration de solidarité avec Gaza

  • Une sénatrice française exige que Benzema soit déchu de sa nationalité française et que son Ballon d’or soit retiré
  • Lors d’une interview télévisée, Gérald Darmanin, a prétendu que Benzema était «en lien» avec les Frères musulmans, que la France considère comme une organisation terroriste

BEYROUTH: Karim Benzema, le footballeur français qui évolue actuellement dans le club saoudien Al-Ittihad, fait face à des réactions négatives de la part des autorités de son pays d’origine après avoir exprimé sa solidarité avec la population de Gaza et affirmé qu’elle était soumise à des bombardements injustes.

Dans un message publié dimanche sur la plate-forme X, l’actuel Ballon d’or de la Fifa a écrit: «Toutes nos prières pour les habitants de Gaza, victimes une fois de plus de ces bombardements injustes qui n’épargnent ni femmes ni enfants.» 

Le message a recueilli plus de 558 000 j’aime, 180 000 retweets et 60 000 commentaires.

Cependant, la sénatrice française Valérie Boyer a exigé que le gouvernement déchoie Benzema de sa nationalité et qu’il lui retire son Ballon d’or, récompense attribuée chaque année par le magazine France Football au meilleur joueur de football de l’année.

Le site d’information Tribuna a rapporté que la demande de Mme Boyer a pris la forme d’une pétition signée adressée au gouvernement français, publiée sur sa page Instagram, dans laquelle elle déclare: «Nous ne pouvons pas accepter qu’un binational français, internationalement connu, puisse déshonorer et même trahir ainsi notre pays.»

La polémique enfle sur les réseaux

Benzema est né à Lyon de parents d’origine algérienne.

La polémique s’est amplifiée lorsque le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a indiqué sur la chaîne de télévision CNews que Benzema était «en lien» avec les Frères musulmans, qu’un certain nombre de pays, dont la France, considèrent comme une organisation terroriste.

Par ailleurs, l’ancien gardien de but israélien David «Dudu» Aouate, qui a joué pour les clubs espagnols Racing Santander, Deportivo et Mallorca, a insulté Benzema sur X pour ses commentaires sur Gaza, en utilisant des jurons en cinq langues, a rapporté le journal Marca.

Le 7 octobre, des membres du Hamas ont franchi la frontière entre Gaza et Israël, où ils ont tué plus d’un millier d’Israéliens, dont des soldats et des civils.

Promettant d’éliminer le Hamas, Israël a réagi en bombardant Gaza, tuant plus de 3 000 civils. Mardi, les forces israéliennes ont été accusées d’avoir mené une attaque contre un hôpital qui aurait fait plus de 500 morts.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Macron fustige les «bourgeois des centres-villes» qui financent «parfois» le narcotrafic

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  • Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international"
  • La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic

PARIS: Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi lors du Conseil des ministres que ce sont "parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants", selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte-rendu.

Le chef de l'État a appuyé "l'importance d'une politique de prévention et de sensibilisation puisque, je reprends ses mots, +c'est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants+", a précisé Maud Bregeon, ajoutant: "on ne peut pas déplorer d'un côté les morts et de l'autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail".

Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international". La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic.

 


Amiante dans les écoles: plus de 50 personnes et sept syndicats portent plainte à Marseille

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
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  • "La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu
  • Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent"

MARSEILLE: Ils sont parents d'élèves, enseignants, agents municipaux: une cinquantaine de personnes, toutes exposées à l'amiante dans des écoles des Bouches-du-Rhône, vont déposer mercredi à Marseille une plainte contre X pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".

Sept syndicats et trois associations de victimes de l'amiante sont aussi plaignants dans ce dossier, qui concerne 12 établissements scolaires, la plupart à Marseille.

"La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu, qui représente ces plaignants d'une douzaine d'établissements scolaires et dont la plainte va être déposée à 14h.

Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent".

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire.

"Une collègue est décédée en avril 2024 des suites d’un cancer lié à l’amiante, reconnu comme maladie professionnelle", a expliqué dans un dossier de presse le collectif stop amiante éducation, dans lequel sont réunis les syndicats et associations plaignants.

Le collectif dénonce "de nombreuses défaillances", notamment une absence d'information sur l'amiante, malgré les obligations réglementaires, ou encore une absence de protection pendant les travaux.

En mars, les syndicats enseignants avaient révélé que plus de 80% des bâtiments scolaires en France étaient potentiellement concernés par la présence d'amiante.

Un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, prévoit que d’ici 2050, 50.000 à 75.000 décès par cancer du poumon dus à l’amiante aient lieu, auxquels s’ajoutent jusqu'à 25.000 décès par mésothéliome (un autre type de cancer).

 


Assassinat de Mehdi Kessaci: «Non, je ne me tairai pas» face au narcotrafic, dit son frère dans une tribune au Monde

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  • "Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic"
  • "On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement"

PARIS: "Non, je ne me tairai pas" face au narcotrafic, a déclaré mercredi dans une tribune publiée dans le journal Le Monde Amine Kessaci, le frère de Mehdi, abattu jeudi à Marseille par deux personnes à moto.

"Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic", a également écrit le militant écologiste de 22 ans, engagé dans la lutte contre le narcobanditisme. En 2020, cette famille de six enfants avait déjà été endeuillée par l'assassinat d'un autre de ses frères, Brahim, 22 ans, dont le corps avait été retrouvé carbonisé dans un véhicule.

"On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement", a encore déclaré Amine Kessaci, qui a enterré mardi son frère Mehdi. "Voici ce que font les trafiquants : ils tentent d’annihiler toute résistance, de briser toute volonté, de tuer dans l’œuf tout embryon de révolte pour étendre leur pouvoir sur nos vies", a-t-il ajouté.

La protection policière qui lui a été accordée ne l'a pas été à ses proches, a souligné le militant écologiste de 22 ans. "Pourtant, qui ignorait que ma famille avait déjà payé un tribut de sang? Comment ne pas savoir que ma famille pouvait être touchée ?", s'est-il interrogé.

"Face à un tel ennemi, l’Etat doit prendre la mesure de ce qu'il se passe et comprendre qu'une lutte à mort est engagée", a-t-il encore prévenu.

"Il est temps d’agir, par exemple de faire revenir les services publics dans les quartiers, de lutter contre l’échec scolaire qui fournit aux trafiquants une main-d’œuvre soumise, de doter les enquêteurs et les forces de police des moyens dont ils ont besoin, de renforcer, de soutenir réellement les familles de victimes du narcotrafic. Nous comptons nos morts, mais que fait l’Etat ?"

Medhi Kessaci, 20 ans, a été assassiné jeudi à Marseille près d'une salle de concert par deux hommes à moto, activement recherchées, un "crime d'intimidation" et "un assassinat d'avertissement" pour les autorités.