France : deuxième journée de fausses alertes dans les aéroports

Les passagers et le personnel des compagnies aériennes attendent devant l'aéroport Toulouse-Blagnac à Blagnac, dans le sud-ouest de la France, le 18 octobre 2023, après l'évacuation de l'aéroport. (Photo, AFP)
Les passagers et le personnel des compagnies aériennes attendent devant l'aéroport Toulouse-Blagnac à Blagnac, dans le sud-ouest de la France, le 18 octobre 2023, après l'évacuation de l'aéroport. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 19 octobre 2023

France : deuxième journée de fausses alertes dans les aéroports

  • Mercredi déjà, la plupart des grands aéroports français, à l'exception des deux parisiens, avaient été temporairement évacués après des menaces
  • Ces alertes se multiplient depuis plusieurs jours en France, notamment depuis l'attaque djihadiste qui a coûté la vie à un enseignant à Arras

PARIS: Au moins 11 aéroports français ont procédé jeudi à des évacuations, parfois brèves, après des alertes à la bombe, provoquant une deuxième journée consécutive de perturbations dans les opérations aériennes, en dépit de l'interpellation de 18 personnes.

"Il y a eu 18 interpellations par les services de police ces 48 dernières heures, essentiellement des mineurs, ils sont présentés au moment où je vous parle à la justice", a déclaré jeudi soir le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur BFMTV.

"On le dit à tous ceux qui nous écoutent, on retrouve tout le monde", que ce soit via des appels, même masqués, ou des courriers électroniques, a-t-il mis en garde.

Mercredi déjà, la plupart des grands aéroports français, à l'exception des deux parisiens, avaient été temporairement évacués après des menaces, conduisant à l'annulation de 130 vols et à d'innombrables retards.

Ces alertes se multiplient depuis plusieurs jours en France, notamment depuis l'attaque djihadiste qui a coûté la vie à un enseignant à Arras (nord), touchant également des sites touristiques emblématiques comme le château de Versailles.

En début d'après-midi, le site a annoncé son évacuation sur X (anciennement Twitter), et a pu rouvrir vers 16h00 (14h00 GMT). Le château de Versailles a été évacué quatre fois depuis samedi.

Jeudi, les évacuations ont concerné les aéroports de Bâle-Mulhouse, Bordeaux-Mérignac, Beauvais, Clermont-Ferrand, Carcassonne, Tarbes-Lourdes, Béziers, Montpellier, Nantes, Perpignan et Lille.

Contactée par l'AFP, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) confirme que "plusieurs aéroports nationaux ont reçu ce matin des menaces d'attentat", sans plus de détails face à une situation fluctuante.

Les retards moyens au départ ou à l'arrivée étaient toutefois bien moindres jeudi que la veille, quand ils avaient atteint jusqu'à trois heures sur certaines plateformes, selon le tableau de bord en ligne de la DGAC.

Le gouvernement avait prévenu mercredi que chaque menace ferait l'objet d'un dépôt de plainte, le ministre de la Justice dénonçant "les petits guignols qui s'amusent avec ces menaces, fausses en l'occurrence".

La sanction pénale peut aller jusqu'à deux ans de prison et 30 000 euros d'amende.


Parade des athlètes sur les Champs-Elysées et concert géant samedi

Des visiteurs s'arrêtent pour prendre des photos devant l'hôtel de ville alors que les structures et décorations utilisées pendant les Jeux Olympiques de 2024 sont enlevées, à Paris le 11 septembre 2024. (Photo AFP)
Des visiteurs s'arrêtent pour prendre des photos devant l'hôtel de ville alors que les structures et décorations utilisées pendant les Jeux Olympiques de 2024 sont enlevées, à Paris le 11 septembre 2024. (Photo AFP)
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  • Quelque 70.000 spectateurs sont attendus samedi pour la parade des athlètes des Jeux olympiques et paralympiques sur l'avenue des Champs-Elysées
  • "Surprise" et "éléments spectaculaires", a promis Thierry Reboul. Le directeur de la musique des JO, Victor.

PARIS : Quelque 70.000 spectateurs sont attendus samedi pour la parade des athlètes des Jeux olympiques et paralympiques sur l'avenue des Champs-Elysées, parade qui sera suivie d'un grand concert gratuit sur la place de l'Etoile, ont indiqué mercredi les organisateurs des JO et l'Elysée.

Le principe de cette parade avait été annoncé par Emmanuel Macron pendant les JO. Elle se déroulera moins d'une semaine après la clôture des Jeux paralympique et d'un été sportif et festif à succès.

Outre les sportifs, ceux qui ont participé aux Jeux, des bénévoles en passant par des agents de la préfecture de région ou de la mairie de Paris, ils seront de "8.000 à 10.000" à défiler sur l'avenue mythique parisienne, souvent le lieu de célébrations festives.

Les athlètes remonteront le haut de l'avenue de 16h à 18h avant d'être décorés en plein air, certains par leurs pairs déjà détenteurs d'une décoration. Il est de tradition de décorer les médaillés olympiques et paralympiques, comme après les JO de Tokyo à l'Elysée par le président de la République.

"Le président voulait un moment collectif", a indiqué l'Elysée au cours d'un point presse.

Un podium géant de 300 mètres sera installé entre l'avenue George V et la place de l'Etoile ainsi qu'une scène en forme d'anneau autour de l'Arc de Triomphe pour le concert qui démarrera à 21h, et se termina par un DJ set entre 23h et minuit.

Un peu plus d'une heure après son ouverture, le site dédié parade.paris2024.org indique que "toutes les places ont été réservées".

Thierry Reboul, directeur des cérémonies des Jeux, a promis "un best of" des quatre cérémonies des Jeux. "On nous demande régulièrement de revoir et réentendre le meilleur de ce qu'on a vécu", a-t-il expliqué.

Il y aura aussi des artistes, dont l'identité sera communiquée plus tard, qui se produiront lors de ce concert retransmis sur France Télévisions. "Surprise" et "éléments spectaculaires", a promis Thierry Reboul. Le directeur de la musique des JO, Victor Le Masne, a promis "un grand concert avec des artistes". Le morceau phare des JO "Parade" sort jeudi soir sur les plateformes de streaming.


Cybersécurité : 548 signalements et incidents liés aux JO-2024

Cette photographie montre les anneaux olympiques de la Tour Eiffel à Paris le 6 septembre 2024. (Photo de Thibaud MORITZ / AFP)
Cette photographie montre les anneaux olympiques de la Tour Eiffel à Paris le 6 septembre 2024. (Photo de Thibaud MORITZ / AFP)
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  • L'instance, qui a indiqué que les événements étaient "globalement caractérisés par leurs faibles impacts", a précisé avoir identifié 83 attaques réalisées avec succès.
  • Les événements évoqués correspondent pour partie à des attaques dites "de déni de service", destinées à embouteiller les serveurs pour provoquer une panne.

PARIS : Un total de 548 alertes de cybersécurité liées aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris, caractérisées par leurs "faibles impacts", ont été décomptées entre mai et septembre, selon un bilan officiel confirmant une information du journal Ouest-France.

"Un total de 548 événements de cybersécurité affectant des entités en lien avec l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 a été rapporté à l'Anssi entre le 8 mai et le 8 septembre 2024", a confirmé l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) à l'AFP.

Chargée de la gestion de ces attaques avec le ministère de l'Intérieur et l'assistance éventuelle des forces de cyberdéfense du ministère des Armées (Comcyber), l'Anssi a également qualifié ce nombre de "limité".

L'instance, qui a indiqué que les événements étaient "globalement caractérisés par leurs faibles impacts", a précisé avoir identifié 83 attaques réalisées avec succès. "Les secteurs d'activité les plus ciblés sont les entités gouvernementales, le sport, le divertissement (sites de compétitions et Paris 2024) et les télécommunications", a précisé l'agence.

Les événements évoqués correspondent pour partie à des attaques dites "de déni de service", destinées à embouteiller les serveurs pour provoquer une panne.

Les autres événements cyber sont liés à des tentatives de compromission ou des compromissions, des divulgations de données ou des signalements de vulnérabilités.

Début août, une cyberattaque avait touché le Grand Palais, où se tenaient des épreuves des Jeux olympiques, ainsi qu'une quarantaine d'autres musées, sans que cela n'affecte des systèmes d'information impliqués dans le déroulement des JO, avait précisé l'Anssi.

Lors des Jeux olympiques à Tokyo, en 2021, les organisateurs avaient assuré avoir subi plus de 450 millions d'attaques cyber. Le directeur de la technologie de Paris 2024 Bruno Marie-Rose avait dit, avant les JO de Paris, s'attendre à "huit à dix fois plus" de cyberattaques qu'aux JO de Tokyo.


Macron de retour sur le terrain pour inaugurer une usine Sanofi

L'entrée du laboratoire de la société pharmaceutique française Sanofi à Val-de-Reuil, dans le nord-est de la France, le 5 septembre 2022. (Photo, AFP)
L'entrée du laboratoire de la société pharmaceutique française Sanofi à Val-de-Reuil, dans le nord-est de la France, le 5 septembre 2022. (Photo, AFP)
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  • L'investissement, annoncé par Emmanuel Macron en pleine crise du Covid en juin 2020, va assurer la "souveraineté sanitaire et l'attractivité industrielle française et européenne", se félicite la présidence.
  • Elle pourra produire des vaccins viraux vivants atténués, à protéine recombinante ou  à ARN messager, ainsi que des traitements issus de biotechnologies comme les enzymes ou les anticorps monoclonaux.

PARIS : Emmanuel Macron a inauguré mardi une usine "futuriste" de vaccins et biomédicaments du groupe français Sanofi, près de Lyon, pour sa première sortie de terrain depuis la dissolution de l'Assemblée et le séisme politique qui a suivi.

Le chef de l'Etat est arrivé seul à 16h45 sur le site à Neuville-sur-Saône (Rhône-Alpes), qui représente un investissement de 500 millions d'euros du groupe et de l'Etat.

Aucun ministre ne l'accompagnait, Michel Barnier, nommé jeudi à Matignon, poursuivant ses consultations pour trouver une majorité la plus stable possible et former un gouvernement.

Cette "usine du futur", présentée comme unique au monde, va permettre de produire jusqu’à quatre vaccins ou biomédicaments simultanément et de reconfigurer les lignes de production en quelques jours ou semaines pour en fabriquer d'autres si besoin, souligne Sanofi dans un communiqué.

Traditionnellement, un tel site industriel dispose de bâtiments dédiés à une technologie ou un produit et tout changement de plateforme de production nécessite "plusieurs mois voire plusieurs années".

Ce nouveau site, qui concentrera l’équivalent de 34 mini-usines standardisées, va permettre d'opérer des "changements rapides des capacités de production" et "d'augmenter rapidement la production d’un vaccin en cas de pandémie", assure le groupe.

Sanofi, qui avait raté le virage vers les vaccins à ARN messager lors de la pandémie de Covid-19 en 2020, se positionne ainsi de nouveau dans la course à l'innovation.

L'investissement, annoncé par Emmanuel Macron en pleine crise du Covid en juin 2020, va assurer la "souveraineté sanitaire et l'attractivité industrielle française et européenne", se félicite la présidence.

L'usine sera opérationnelle fin 2025, après qualification des installations et validation des procédés de fabrication, et va permettre la création de 160 emplois.

Elle pourra produire des vaccins viraux vivants atténués, à protéine recombinante ou  à ARN messager, ainsi que des traitements issus de biotechnologies comme les enzymes ou les anticorps monoclonaux.

Emmanuel Macron, qui a promis d'être plus en retrait après la défaite de son camp aux législatives et la nomination d'un Premier ministre de droite, effectue son grand retour sur le terrain, trois mois après la dissolution de l'Asemblée.

Absorbé ces dernières semaines par la crise politique, il n'a effectué que des déplacements mémoriels, liés au 80e anniversaire du Débarquement en Normandie et à la Libération de la France du joug nazi.

Dans la foulée, le chef de l'Etat, ardent défenseur de l'apprentissage, assistera mardi soir à la cérémonie d'ouverture des Worldskills 2024, une sorte d'olympiade pour les jeunes des métiers de la construction, des arts créatifs, des technologies ou de la logistique, jusqu'au 15 septembre à Lyon.