Les Etats-Unis et l'UE affichent leur unité face aux multiples crises

Le président américain Joe Biden (à droite) rencontre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (2e à gauche) et le président du Conseil européen Charles Michel (3e à gauche) lors du sommet UE-États-Unis à la Maison Blanche à Washington, DC, le 20 octobre 2023 (Photo, AFP).
Le président américain Joe Biden (à droite) rencontre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (2e à gauche) et le président du Conseil européen Charles Michel (3e à gauche) lors du sommet UE-États-Unis à la Maison Blanche à Washington, DC, le 20 octobre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 21 octobre 2023

Les Etats-Unis et l'UE affichent leur unité face aux multiples crises

  • Européens et Américains cherchent aussi à éviter l'ouverture d'un deuxième front avec le Hezbollah libanais
  • Les discussions devaient être suivies d'un communiqué commun mais aucune conférence de presse n'est prévue

WASHINGTON: Le président Joe Biden et les dirigeants de l'Union européenne, réunis vendredi à la Maison Blanche, ont affiché un front uni défendant le droit d'Israël de se défendre contre le Hamas et pour continuer à soutenir l'Ukraine face à la Russie.

La rencontre au sommet survient sur fond d'une multiplication des crises dans le monde et le président américain et les dirigeants européens Charles Michel et Ursula von der Leyen avaient à coeur de démontrer la solidité du lien transatlantique pour y faire face.

Dans de brefs propos devant la presse, Joe Biden s'est félicité de ce que les Etats-Unis et l'UE soient "unis pour soutenir le peuple courageux de l'Ukraine" face à la Russie "et maintenant pour soutenir Israël après l'attaque terroriste épouvantable du Hamas".

Arrivés séparément à la Maison Blanche, le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont ensuite participé à une réunion trilatérale avec le président américain.

Les discussions devaient être suivies d'un communiqué commun mais aucune conférence de presse n'est prévue.

"Israël a le droit de se défendre. Cela doit se faire dans le respect du droit humanitaire international", a affirmé M. Michel, tandis que Mme von der Leyen remerciait le président américain pour sa "visite remarquable" en Israël mercredi dernier.

"Ces conflits démontrent la nécessité d'y faire face ensemble", a-t-elle dit, en insistant sur le fait "que les évènements au Moyen-Orient ne sauront nous distraire de notre soutien indéfectible à l'Ukraine".

Européens et Américains cherchent aussi à éviter l'ouverture d'un deuxième front avec le Hezbollah libanais et, au-delà, une escalade régionale aux ramifications imprévisibles, Mme von der Leyen ciblant en particulier l'Iran.

Rassurer 

L'un des enjeux du sommet est aussi d'afficher un soutien continu fort à l'Ukraine, au moment d'un certain flottement à Washington en raison de la crise qui paralyse le Congrès américain.

Le président américain s'est justement adressé jeudi soir aux Américains leur disant que les Etats-Unis seraient davantage en sécurité "pour des générations" s'ils soutenaient à la fois Israël et l'Ukraine.

Il demande au Congrès une rallonge budgétaire de 105,85 milliards de dollars pour aider ces deux pays, tenir tête à la Chine et répondre aux arrivées de migrants à la frontière sud des Etats-Unis.

L'enjeu est de taille, car l'aide est otage de cette paralysie parlementaire et que plane sur les Etats-Unis une nouvelle crise budgétaire, le "shutdown" le 17 novembre, à défaut d'une entente au Congrès.

M. Biden multiplie les gages envers ses partenaires européens pour les rassurer à cet égard.

Les Européens préparent eux un paquet d'aides à long terme en soutien à l'Ukraine de 50 milliards d'euros.

A l'agenda aussi, la question sensible visant à impliquer davantage les pays tiers, via lesquels la Russie s'efforce de contourner les sanctions internationales.

Pas d'accord en vue 

Ces crises dominent largement ce sommet transatlantique, qui ne devrait pas déboucher, comme espéré par les Européens, sur un accord sur les contentieux commerciaux entre les deux blocs, les négociateurs n'étant pas parvenus à s'entendre.

Cela concerne en particulier les importations américaines d'acier européen, cibles de droits de douane imposées en 2018 par la présidence Trump.

Suspendus en 2021, ceux-ci pourraient être réactivés si aucun accord n'était trouvé avant la fin de l'année.

L'UE espérait aussi un accord concernant les minéraux essentiels, nécessaires à la transition énergétique, mais là non plus les discussions n'ont pas encore abouties, selon une source proche du dossier.

Il s'agit de supprimer des éléments discriminatoires présents dans le grand plan climat américain (IRA) voté à l'été 2022.

Les Européens avaient affiché l'espoir qu'un accord entre l'UE et les Etats-Unis sur l'acier et l'aluminium ainsi que sur l'approvisionnement en minéraux essentiels pourrait être annoncé lors du sommet.

Les dirigeants américain et européens devaient par ailleurs discuter de l'urgence climatique et de la transition énergétique, l'UE entendant inciter les Etats-Unis à en faire plus.

Les Vingt-Sept se sont accordés à ce que l'UE défende, à la prochaine COP28 début décembre à Dubaï, l'élimination des combustibles fossiles brûlés sans captage du CO2, avec un pic de leur consommation mondiale dès "cette décennie".


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.