Les entreprises saoudiennes s'engagent à cultiver les talents, selon le doyen d'une école de commerce

La London Business School collabore avec les organisations partenaires de l'école de commerce en Arabie saoudite pour identifier leurs objectifs spécifiques, puis adapte les programmes de formation pour permettre aux employés d'atteindre ces objectifs. (Photo, Shutterstock)
La London Business School collabore avec les organisations partenaires de l'école de commerce en Arabie saoudite pour identifier leurs objectifs spécifiques, puis adapte les programmes de formation pour permettre aux employés d'atteindre ces objectifs. (Photo, Shutterstock)
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Publié le Samedi 21 octobre 2023

Les entreprises saoudiennes s'engagent à cultiver les talents, selon le doyen d'une école de commerce

  • La London Business School réaffirme son engagement à soutenir l’Arabie saoudite dans la réalisation des objectifs de la Vision 2030
  • «Nous avons constaté avec nos partenaires qu'il s'agit d'un véritable état d'esprit, que nous sommes ici pour la Vision 2030», a ajouté le doyen

RIYAD: Dans le cadre des efforts continus de l'Arabie saoudite pour former ses jeunes talents, la London Business School a réaffirmé son engagement à soutenir le Royaume dans la réalisation des objectifs de la Vision 2030.

Le doyen de cet institut de premier plan a déclaré que l'école avait pour objectif d'inculquer des compétences de gestion et de leadership de grande qualité aux jeunes saoudiens.

Dans une interview accordée à Arab News, François Ortalo-Magne a déclaré: «Il y a tant de jeunes et le pays est en pleine croissance, donc beaucoup de jeunes doivent être efficaces en tant que travailleurs.» 

Ortalo-Magne, qui se rend souvent en Arabie saoudite, a indiqué que les organisations partenaires de son école de commerce sont enthousiastes à l'idée de former leurs membres ou employés respectifs avec «une réelle volonté de les recruter correctement et de les former pour les aider à se développer».

«Nous avons constaté avec nos partenaires qu'il s'agit d'un véritable état d'esprit, que nous sommes ici pour la Vision 2030», a ajouté le doyen.

Le doyen de la London Business School a décrit Aramco comme l'un de ses principaux clients et a souligné que de nombreuses autres grandes organisations saoudiennes bénéficient de l'expertise de l'école.

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François Ortalo-Magne, doyen de la London Business School. (Photo fournie)

Ortalo-Magne a mis en avant un partenariat unique dans le cadre duquel la London Business School a collaboré avec des organisations saoudiennes pour concevoir un programme de formation de 10 semaines spécialement conçu pour répondre aux besoins immédiats des jeunes employés.

En ce qui concerne les programmes de formation pour les femmes, le doyen a souligné la nécessité de leur offrir un environnement sain afin de favoriser leur développement et leurs compétences en matière de leadership.

«Il existe des programmes que nous avons conçus pour aider spécifiquement les femmes, non seulement au niveau de la formation mais aussi de l'accompagnement, de l'identification des sponsors, et nous obtenons d'excellents résultats dans ce domaine», a-t-il expliqué.

Si les hommes et les femmes bénéficient d'une formation similaire dans de nombreux domaines, Ortalo-Magne a précisé que l'accent est mis sur l'exploitation des talents féminins.

Soulignant la présence de longue date de la London Business School en Arabie saoudite, le doyen a signalé que ses fréquentes visites dans le pays sont principalement motivées par l'engagement de l'école à établir des liens avec les anciens élèves et à s'engager auprès des entreprises clientes qui cherchent un soutien dans leur parcours de transformation.

«Je viens ici, toujours pour la même raison, pour rencontrer nos anciens élèves et entendre ce qu'ils font et comment nous pouvons mieux les soutenir, et pour rencontrer des entreprises clientes et des organisations que nous soutenons dans leur transformation», a-t-il mentionné.

L'école de commerce collabore avec les organisations pour identifier leurs objectifs spécifiques et adapte ensuite les programmes de formation afin de permettre aux employés d'atteindre ces objectifs. Ces programmes couvrent un large éventail de domaines, notamment la stratégie, la finance, la diversification, la prise de décision fondée sur des données et la promotion du leadership féminin.

Il a développé: «Nous aidons les employés à fort potentiel au sein des organisations qui sont susceptibles de conduire la transformation. Par exemple, nous dotons les cadres de compétences en matière de stratégie et de finance, nous permettons aux organisations de se diversifier, de devenir plus axées sur le consommateur et de prendre des décisions fondées sur des données.»

L'école dispose de deux campus dans différentes villes, avec des installations modernes à Londres et à Dubaï.

Ortalo-Magne a souligné la souplesse de l'approche de la formation, qui peut prendre différentes formes, en fonction des besoins de l'organisation.

Pour certains programmes, des membres du corps enseignant se rendent en Arabie saoudite pour dispenser la formation. Dans d'autres cas, il s'agit d'une combinaison d'interventions organisées à la fois à Riyad et à Londres, a-t-il précisé.

Ortalo-Magne a poursuivi: «Il y a un autre élément important, certes, en particulier après la Covid-19, à savoir l'utilisation des technologies en ligne.»

Bien que l'école considère l'interaction en face à face comme une partie intégrante de la transformation, il a indiqué qu'elle préconise l'amélioration de ses programmes avec des composantes en ligne.

À propos de l'accessibilité aux programmes de la London Business School, Ortalo-Magne a souligné que «lorsqu'il s'agit de sélectionner des candidats pour un programme, tout dépend du partenariat que nous avons avec l'entreprise partenaire».

En général, les organisations ont leur propre évaluation des compétences requises pour leur personnel. «Elles détermineront donc avec nous le type de formation et de résultats qu'elles recherchent et les compétences préalables dont les personnes ont besoin», a-t-il avisé.

Il a ajouté: «Nous ne formons pas seulement l'élite ou les dirigeants d'une organisation. Certaines organisations ont l'ambition de former toute une couche de gestionnaires. C'est alors à nous de développer des méthodologies d'apprentissage pour aider cette couche entière.»

Ortalo-Magne a souligné la nécessité de développer la stratégie, les finances et le leadership.

Il a également noté un intérêt croissant pour le concept de «formation des formateurs».

Il a soutenu: «Nous constatons également une demande pour la ‘formation des formateurs’, ce qui évite que tout le monde vienne à l'école de commerce, mais nous pouvons former des personnes qui pourront à leur tour former le personnel de leurs organisations, ce qui nous permettra d'étendre notre formation plus rapidement.»

Le doyen a insisté sur la vision de la London Business School, qui est d'être une communauté engagée parcourant ensemble le chemin de l'apprentissage. Il a rappelé l'importance de la confiance et du partenariat dans la mise en œuvre de programmes de formation efficaces.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Airbus: commande de 30 avions A320neo et 10 cargo A350F du loueur saoudien AviLease

Le constructeur aéronautique européen Airbus a annoncé lundi une commande de 30 avions A320neo et de dix appareils cargos A350, d'une valeur théorique de près de 7 milliards de dollars, conclue avec le loueur saoudien AviLease. (Photo fournie).
Le constructeur aéronautique européen Airbus a annoncé lundi une commande de 30 avions A320neo et de dix appareils cargos A350, d'une valeur théorique de près de 7 milliards de dollars, conclue avec le loueur saoudien AviLease. (Photo fournie).
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  • L'accord, qui prévoit la possibilité de porter le contrat à 22 avions cargo A350F et 55 appareils de la famille A320neo, a été signé devant la presse dès l'ouverture du salon aérospatial international du Bourget, au nord de Paris
  • Le montant est calculé d'après les prix catalogue de 2018, concept qu'Airbus a abandonné depuis en arguant que les prix de vente réels dépendent des spécificités de chaque contrat

LE BOURGET: Le constructeur aéronautique européen Airbus a annoncé lundi une commande de 30 avions A320neo et de dix appareils cargos A350, d'une valeur théorique de près de 7 milliards de dollars, conclue avec le loueur saoudien AviLease.

L'accord, qui prévoit la possibilité de porter le contrat à 22 avions cargo A350F et 55 appareils de la famille A320neo, a été signé devant la presse dès l'ouverture du salon aérospatial international du Bourget, au nord de Paris. Le montant est calculé d'après les prix catalogue de 2018, concept qu'Airbus a abandonné depuis en arguant que les prix de vente réels dépendent des spécificités de chaque contrat, de la version et de la configuration de l'appareil et qu'ils demeurent confidentiels.

 

 


Vision Golfe 2025 : Paris accueille une nouvelle étape dans le partenariat stratégique entre la France et le Golfe

Le quartier d'affaires de La Défense à Paris le 1er juin 2025. (AFP)
Le quartier d'affaires de La Défense à Paris le 1er juin 2025. (AFP)
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  • Vision Golfe réunira à Paris des dirigeants gouvernementaux, des chefs d’entreprise et des décideurs économiques de premier plan venus de France et des pays du
  • Chaque thématique sera abordée à travers des panels, des ateliers B2B et des rencontres stratégiques

PARIS: Les 17 et 18 juin prochains, la troisième édition de Vision Golfe réunira à Paris des dirigeants gouvernementaux, des chefs d’entreprise et des décideurs économiques de premier plan venus de France et des six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Ce forum de haut niveau, désormais incontournable, vise à transformer les visions stratégiques partagées en partenariats concrets, autour du thème : « Des visions audacieuses à l’impact concret : une nouvelle ère de coopération ».

Un programme structuré autour de dix axes stratégiques

Pendant deux jours, Vision Golfe 2025 mettra en lumière dix domaines clés de collaboration : transition énergétique, intelligence artificielle, santé, éducation, agroalimentaire, infrastructures intelligentes, luxe, sport, mobilité et environnement d’investissement.

Chaque thématique sera abordée à travers des panels, des ateliers B2B et des rencontres stratégiques.

Des figures majeures au programme

L’événement accueillera des ministres de haut rang de France et du Golfe, apportant une perspective politique de premier plan sur les grandes orientations bilatérales. Parmi les institutions représentées figurent notamment l’Université d’intelligence artificielle Mohammed ben Zayed  (MBZUAI) à Abou Dhabi et le Abu Dhabi Investment Office (ADIO), tous deux engagés dans la construction de ponts technologiques et économiques entre les deux régions.

Une ambition européenne portée par la France

En tant que première destination des investissements étrangers en Europe en 2024, la France joue un rôle de passerelle vers le marché européen pour les fonds souverains, les investisseurs privés et les start-ups innovantes du Golfe.

Vision Golfe 2025 s’inscrit dans cette dynamique en offrant une plateforme stratégique pour explorer de nouvelles synergies économiques.

Bilan positif et continuité

La précédente édition avait permis la signature d’accords marquants, notamment entre la Saudi Ports Authority (MAWANI) et le Grand Port Maritime de Marseille Fos, ainsi que la création du France Lab au sein de la MBZUAI — véritable symbole de coopération en matière d’intelligence artificielle.

Vers un partenariat durable et multidimensionnel

Dans un contexte de croissance continue des échanges — estimés à 20,9 milliards d’euros entre la France et le CCG en 2024, dont 8,5 milliards avec les Émirats arabes unis et 7,6 milliards avec l’Arabie saoudite — Vision Golfe 2025 ambitionne de consolider un partenariat structuré autour de trois piliers :

  • l’innovation industrielle,
  • les échanges académiques et culturels,
  • les projets d’investissement stratégique.

La session ministérielle « Blueprints for 2030 » et le panel « Innover pour la durabilité » promettent d’ouvrir la voie à des coopérations concrètes et orientées vers des résultats mesurables.

Vision Golfe 2025 s’impose comme un carrefour stratégique, où ambitions partagées et réalisations concrètes convergent pour dessiner l’avenir des relations entre la France et les pays du Golfe.


l'Arabie saoudite fait progresser ses objectifs en matière d'émissions nettes zéro

L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public. (Dossier)
L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public. (Dossier)
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  • L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public.
  • L'accord contribue également à l'objectif plus large de l'Arabie saoudite de parvenir à des émissions nettes nulles d'ici 2060.

RIYAD : Plus de 30 millions de tonnes de crédits carbone à haute intégrité devraient être délivrés d'ici 2030 dans le cadre d'un accord visant à soutenir les ambitions de l'Arabie saoudite en matière d'émissions nettes zéro.

L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public.

Selon l'agence de presse saoudienne, les crédits proviendront de projets d'action climatique mondiaux, principalement dans les pays du Sud, et le premier lot devrait être livré par l'intermédiaire de la plateforme de marché en décembre.

Cet accord est une étape clé dans les efforts du Royaume pour construire un marché volontaire du carbone évolutif, et permettra à ENOWA de compenser ses émissions actuelles tout en développant une infrastructure renouvelable pour alimenter les futurs secteurs et projets de NEOM.

L'accord contribue également à l'objectif plus large de l'Arabie saoudite de parvenir à des émissions nettes nulles d'ici 2060 grâce au développement d'une infrastructure robuste d'échange de carbone axée sur des crédits de haute qualité et un impact significatif sur le climat.

"L'accord à long terme avec ENOWA vise à faciliter la fourniture de plus de 30 millions de tonnes de crédits carbone d'ici à 2030. Il représente une étape clé dans le parcours du Royaume pour stimuler la croissance des marchés volontaires mondiaux du carbone", a déclaré Riham El-Gizy, PDG de la Voluntary Carbon Market Co.

"Alors qu'ENOWA développe un système avancé d'énergie renouvelable et propre pour alimenter les secteurs et les projets de NEOM, cet accord l'aidera à compenser ses émissions actuelles et à jeter les bases d'une infrastructure d'énergie propre à long terme", a-t-elle ajouté.

VCM, qui a été créé en octobre 2022 par le PIF et le Saudi Tadawul Group, est détenu à 80 % par le fonds souverain. Il exploite un écosystème complet qui comprend un fonds d'investissement pour les projets d'atténuation du changement climatique, une plateforme d'échange de crédits carbone et des services de conseil pour soutenir les réductions d'émissions.

Le marché mondial du carbone volontaire devrait connaître une forte expansion, passant d'un montant estimé à 2 milliards de dollars en 2020 à environ 250 milliards de dollars d'ici à 2050.

M. El-Gizy a souligné que l'accord soutenait également les projets climatiques dans les pays du Sud en fournissant des garanties de financement essentielles, aidant ainsi les développeurs à planifier avec plus de certitude.

"Pour parvenir à des émissions nettes nulles au niveau mondial, les projets respectueux du climat qui réduisent ou éliminent le carbone de l'atmosphère ont non seulement besoin de financement, mais aussi d'une crédibilité accrue", a-t-elle déclaré.

Jens Madrian, directeur général par intérim d'ENOWA, a souligné l'importance du partenariat pour les objectifs de durabilité de NEOM.

"ENOWA s'efforce de répondre aux besoins énergétiques de NEOM de manière durable. Au cours des deux dernières années, nous avons acquis des crédits carbone à haute intégrité lors des ventes aux enchères du marché volontaire du carbone, et nous sommes heureux d'être la première entreprise du Royaume à signer un accord à long terme et à grande échelle avec le marché", a-t-il déclaré.

Le VCM a lancé la première plateforme d'échange volontaire de crédits carbone d'Arabie saoudite le 12 novembre 2024. Le système offre des transactions sécurisées, des outils de découverte des prix et un accès aux données des projets de crédits carbone, constituant ainsi l'épine dorsale de l'entrée du Royaume sur le marché mondial.

Intégrée aux registres internationaux, la plateforme prend également en charge l'infrastructure conforme à la charia et comprend des fonctions telles que les enchères, les demandes de cotation et les échanges de gré à gré. Un marché au comptant devrait être lancé en 2025.

ENOWA a déjà participé à des ventes aux enchères de crédits carbone organisées en Arabie saoudite en 2022 et au Kenya en 2023. Ces efforts s'inscrivent dans les objectifs plus larges de NEOM, à savoir la construction d'un modèle urbain durable, la promotion de la diversification économique et l'amélioration de la qualité de vie. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com