Un premier convoi d'aide entre à Gaza, appels à «un cessez-le-feu» lors d'un sommet «pour la paix»

L'Égypte s'apprête à accueillir un sommet international pour discuter de l'escalade des combats entre Israël et le groupe palestinien Hamas à Gaza. (Fournie)
L'Égypte s'apprête à accueillir un sommet international pour discuter de l'escalade des combats entre Israël et le groupe palestinien Hamas à Gaza. (Fournie)
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Publié le Samedi 21 octobre 2023

Un premier convoi d'aide entre à Gaza, appels à «un cessez-le-feu» lors d'un sommet «pour la paix»

  • L'aide est sortie d'Egypte à bord de 20 camions, selon l'ONU, via le terminal de Rafah, la seule porte de Gaza qui ne soit pas aux mains d'Israël, après un accord annoncé mercredi par le président américain Joe Biden
  • D'Egypte, où il participe près du Caire au sommet international, sans haut dirigeant américain, le patron de l'ONU Antonio Guterres a réclamé un «cessez-le-feu humanitaire» pour «mettre fin au cauchemar»

RAFAH : Un premier convoi d'aide humanitaire, venant d'Egypte, est entré samedi à Gaza, désespérément attendu par ses habitants assiégés qui manquent de tout, avant que des appels à un cessez-le-feu soient lancés lors d'un sommet "pour la paix" organisé par Le Caire.

L'aide est sortie d'Egypte à bord de 20 camions, selon l'ONU, via le terminal de Rafah, la seule porte de Gaza qui ne soit pas aux mains d'Israël, après un accord annoncé mercredi par le président américain Joe Biden.

La bande de Gaza, contrôlée par le Hamas depuis 2007, vit sous un siège total, décrété par Israël deux jours après l'attaque sanglante du mouvement palestinien le 7 octobre, la plus meurtrière jamais lancée sur son sol depuis sa création en 1948.

D'Egypte, où il participe près du Caire au sommet international, sans haut dirigeant américain, le patron de l'ONU Antonio Guterres a réclamé un "cessez-le-feu humanitaire" pour "mettre fin au cauchemar".

"Les Gazaouis ont besoin de beaucoup plus, un acheminement massif d'aide est nécessaire" a-t-il ajouté. L'ONU a notamment pointé le besoin de livrer du carburant, vital pour le territoire palestinien où s'entassent quelque 2,4 millions d'habitants.

Le convoi d’aide entré samedi, "composé de vingt camions transportant de l’eau, des conserves et de fournitures médicales, est très en deçà des besoins de la bande de Gaza", a assuré un porte-parole du gouvernement du Hamas, Salameh Maarouf, précisant qu'en temps normal quelque 500 camions passaient chaque jour dans le territoire palestinien, déjà sous blocus israélien depuis 2007.

Plus de 44 000 bouteilles d'eau potable, "juste assez pour 22 000 personnes pendant une journée", ont été acheminées à Gaza, a précisé l'ONU.

La porte du terminal de Rafah, côté égyptien, a été refermée après le passage du convoi, ont indiqué des témoins à l'AFP, alors que des dizaines de bi-nationaux attendent côté palestinien d'être autorisés à gagner l'Egypte.

Plus de 1 400 personnes ont été tuées en Israël par les hommes du Hamas depuis le 7 octobre, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations au premier jour de l'attaque menée à partir de Gaza, selon les autorités israéliennes.

Dans la bande de Gaza, 4 385 personnes, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements incessants menés en représailles par l'armée israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas.

«Conditions catastrophiques»

Alors que le conflit entre dans sa troisième semaine, les responsables humanitaires ont fait écho à M. Guterres pour appeler à une montée en puissance des livraisons d'aide.

Une urgence, face à des conditions "vraiment catastrophiques" à Gaza, selon le Programme alimentaire mondial (PAM) et pour "prévenir les décès évitables et réduire les souffrances évitables", a souligné l'Organisation mondiale de la santé.

Plus d'une centaine de camions chargés de tonnes d'aide internationale, dont près d'un millier de tonnes de produits alimentaires d'urgence du PAM sont massés depuis des jours entre l'Egypte et Gaza.

L'ONU a également réitéré samedi son appel à la "libération immédiate et inconditionnelle" de toutes les personnes enlevées par le Hamas, après la libération la veille de deux premiers otages, une mère et sa fille américaines, Judith et Natalie Raanan, via une médiation du Qatar, réputé proche du Hamas.

Le mouvement palestinien, classé terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël, détient toujours quelque 200 otages.

«Message très dangereux»

Les dirigeants palestinien, jordanien et égyptien réunis en Egypte - aux côtés notamment des dirigeants européens Charles Michel et Josep Borrell - ont pour leur part plaidé pour un "cessez-le-feu" entre Israël et le Hamas et une "solution" à 75 ans de conflit israélo-palestinien.

"Le monde est silencieux" s'est insurgé Abdallah II, y voyant un "message très dangereux" que "le monde arabe entend clairement", sur la valeur des vies palestiniennes par rapport à celle des vies israéliennes. Vendredi, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans les pays arabes et musulmans en solidarité avec les Palestiniens.

"Nous ne partirons pas" des terres palestiniennes, a martelé le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, alors que Le Caire et Amman sont vent debout contre l'évacuation des Gazaouis vers le sud de Gaza réclamée par Israël.

Ils y voient un premier pas vers "un déplacement forcé" vers le Sinaï égyptien qui équivaudrait, selon M. Abbas, à "une deuxième Nakba (catastrophe en arabe)", le déplacement de 760 000 Palestiniens à la création d'Israël en 1948. Au moins un million de Gazaouis ont été déplacés, d'après l'ONU.

L'armée israélienne continuait samedi à se préparer à une offensive terrestre. "Nous obtiendrons, avec foi dans la bataille et détermination, ce qu'il sera nécessaire afin de donner la sécurité à notre peuple" a assuré un officier israélien, Or Volozhinsky, commandant une brigade stationnée près de Gaza.

Tension à la frontière avec le Liban

La tension monte aussi au nord d'Israël, à la frontière avec le Liban, qui se vide de ses habitants alors que les accrochages et échanges de tirs se multiplient.

Les Etats-Unis ont déployé deux porte-avions en Méditerranée orientale pour dissuader l'Iran ou le Hezbollah libanais, deux alliés du Hamas, de s'impliquer dans le conflit.

Samedi à l'aube, l'armée israélienne a annoncé avoir mené des frappes aériennes contre des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, en riposte à des tirs de roquettes et de missiles antichar en direction d'Israël.

Interrogé par l'AFP dans cette zone frontalière où les soldats israéliens sont désormais partout, un appelé réserviste, qui a requis l'anonymat, se dit "prêt à en découdre" car "les Juifs n'ont pas d'autre pays".

La tension en Cisjordanie occupée a aussi fait une nouvelle victime, tuée dans la nuit dans des heurts avec l'armée israélienne près de Jéricho, portant à 84 le nombre de morts palestiniens en Cisjordanie depuis le 7 octobre, selon le ministère palestinien de la Santé.

L'armée israélienne y a effectué à l'aube une descente, dans le village du numéro deux du mouvement islamiste Hamas - exilé au Liban- où elle a arrêté une vingtaine de personnes et interrogé des dizaines d'autres.


Plus de la moitié de la population soudanaise a besoin d'aide humanitaire (ONG)

Des responsables soudanais inspectent des camions chargés d'aide humanitaire à Port-Soudan lors du lancement d'un convoi humanitaire à destination de la ville d'Al-Dabba, dans le nord du pays. (AFP)
Des responsables soudanais inspectent des camions chargés d'aide humanitaire à Port-Soudan lors du lancement d'un convoi humanitaire à destination de la ville d'Al-Dabba, dans le nord du pays. (AFP)
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  • Plus de 30 millions de Soudanais — la moitié de la population — ont besoin d’aide humanitaire alors que les violences et exactions se multiplient, notamment après la chute d’El-Facher
  • Le DRC dénonce l’inaction internationale face à une crise majeure ayant causé des millions de déplacés et des atrocités documentées à grande échelle

LE CAIRE: La secrétaire générale du Conseil danois pour les réfugiés (DRC), Charlotte Slente, a indiqué après une visite sur le terrain que plus de la moitié de la population soudanaise avait besoin d'aide humanitaire, alors que la guerre opposant l'armée aux paramilitaires fait rage.

"Plus de 30 millions de personnes ont besoin d'aide humanitaire. Cela représente la moitié de la population du Soudan", a déclaré Mme Slente dans un entretien téléphonique cette semaine avec l'AFP, de retour d'un déplacement à la frontière du Tchad avec le Darfour (ouest), une zone qui a vu affluer ces derniers mois des réfugiés soudanais fuyant la guerre.

La population du Soudan était estimée à 50 millions d'habitants en 2024, selon la Banque mondiale.

En s'emparant le 26 octobre de la ville d'El-Facher après 18 mois de siège, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont parachevé leur contrôle sur le Darfour, vaste région en proie à de multiples exactions ces dernières semaines.

Le Soudan est le théâtre de "violations de toutes les lois humanitaires internationales, telles que massacres et violences sexuelles", a alerté Mme Slente.

Le Tchad accueille un million et demi de réfugiés soudanais, dont la plupart vivent dans des camps situés le long de la frontière entre les deux pays.

La directrice de l'ONG a dénoncé une "inaction de la communauté internationale, qui s'est contentée de publier des communiqués". "L'impact des déclarations sur les besoins humanitaires sur le terrain est très limité, et elles n'ont certainement pas réussi à mettre fin à la violence", a-t-elle déploré.

Après la prise d'El-Facher, les combats se sont intensifiés dans la région de Kordofan, à l'est du Darfour, où les informations faisant état d'atrocités contre des civils se multiplient.

"Il semble que ce conflit ne retienne l'attention internationale que maintenant, en raison des atrocités et des effusions de sang massives qui ont eu lieu à El-Facher, à tel point qu'elles sont visibles depuis l'espace" grâce aux images satellites, a déclaré Mme Slente.

Déclenchée en avril 2023, la guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et plongé le pays dans la plus grande crise humanitaire au monde, selon l'ONU.


Deuxième point de vente duty-free ouvert à Dhahran

Ci-dessus, la boutique hors taxes de l'aéroport King Khalid à Riyad. L'Arabie saoudite étend ses boutiques hors taxes au-delà des aéroports. (moodiedavittreport.com)
Ci-dessus, la boutique hors taxes de l'aéroport King Khalid à Riyad. L'Arabie saoudite étend ses boutiques hors taxes au-delà des aéroports. (moodiedavittreport.com)
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  • Un deuxième magasin duty-free a ouvert à Dhahran, offrant des produits détaxés aux diplomates accrédités, un an après l’ouverture du premier point de vente à Riyad
  • Le dispositif vise à améliorer l’accès des diplomates aux biens hors taxes et à simplifier les procédures de remboursemen

RIYADH : Un deuxième magasin duty-free a récemment ouvert dans le complexe résidentiel d’Aramco à Dhahran, proposant des produits détaxés aux diplomates accrédités en Arabie saoudite.

Cette ouverture fait suite à l’inauguration du premier point de vente, lancé en juin 2023 dans le quartier diplomatique de Riyad.

Le magasin vise à offrir ses services aux diplomates et représentants des missions diplomatiques de la région, en proposant une expérience commerciale complète et des produits hors taxes, conformément à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961.

Il entend également faciliter l’accès des diplomates aux biens exemptés de taxes et simplifier les procédures de remboursement, qu’elles soient effectuées périodiquement, à la fin de leur mission officielle ou durant leurs congés saisonniers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La France plaide pour l'application du cessez-le-feu au Liban face à la recrudescence des attaques israéliennes

Anne-Claire Legendre et Joseph Aoun. (Fourni)
Anne-Claire Legendre et Joseph Aoun. (Fourni)
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  • Anne-Claire Legendre, conseillère du président français pour les affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, a déclaré que Paris continuerait à soutenir le Liban et à œuvrer à la stabilisation de la région sud
  • La visite de Mme Legendre intervient alors qu'Israël intensifie ses raids aériens sur les sites liés au Hezbollah, faisant craindre un conflit plus large

BEYROUTH : La France a réaffirmé jeudi son engagement en faveur de la stabilité du Liban et a promis un soutien accru à ses forces armées et à ses efforts de reconstruction, alors que les attaques israéliennes dans le sud du pays continuent de s'intensifier.

Lors d'une visite officielle à Beyrouth, Anne-Claire Legendre, conseillère du président français pour les affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, a déclaré que Paris continuerait à soutenir le Liban et à "travailler à la stabilisation de la zone sud".

Cette visite intervient alors qu'Israël intensifie ses raids aériens sur les sites liés au Hezbollah, ce qui fait craindre une extension du conflit.

Lors d'une réunion avec de hauts responsables libanais, Mme Legendre a réaffirmé l'intention de la France d'organiser deux conférences internationales pour soutenir les efforts d'aide et de reconstruction du Liban et renforcer l'armée libanaise.

Elle s'est également engagée à activer le comité de surveillance de la cessation des hostilités (mécanisme), en réponse à la demande du Liban de mettre en œuvre le cadre du cessez-le-feu.

La visite de l'envoyée française s'inscrit dans le cadre des efforts diplomatiques urgents visant à alléger la pression sécuritaire croissante exercée par Israël sur le Liban et à relancer la dynamique de l'accord de cessez-le-feu du 20 novembre, qui est au point mort et qui vise à mettre en œuvre la résolution 1701 des Nations unies, initialement rédigée pour mettre fin à la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah.

Les violations continues par Israël de l'accord de cessation des hostilités comprennent des frappes sur ce qu'il prétend être des cibles du Hezbollah dans le sud, ce qui alimente les craintes au Liban qu'Israël ne prépare le terrain pour une nouvelle guerre sous le prétexte d'arrêter le réarmement présumé du groupe.

Le président libanais Joseph Aoun a déclaré à M. Legendre que la poursuite des hostilités par Israël et son occupation de cinq positions stratégiques empêchaient l'armée libanaise de se déployer pleinement au sud du fleuve Litani, comme le prévoyait l'accord de cessez-le-feu.

Les hostilités quotidiennes d'Israël, a-t-il ajouté, entravent également les efforts de reconstruction du Liban après la guerre.

Selon son bureau de presse, M. Aoun a affirmé que l'armée libanaise poursuivait ses opérations dans les zones où elle s'est déployée au sud du Litani, saisissant les armes et les munitions et inspectant les tunnels et les entrepôts.

Il a ajouté : "L'armée remplit ses fonctions avec précision, en dépit de la propagande qu'Israël diffuse pour saper ses capacités et son rôle - un rôle qui continue de bénéficier du soutien de tous les Libanais."

Il a précisé qu'une douzaine de soldats avaient été tués jusqu'à présent dans l'exercice de leurs fonctions.

M. Aoun a réaffirmé à l'envoyé français que l'option des négociations diplomatiques avec Israël, qu'il avait proposée il y a plusieurs semaines, constituait la voie la plus viable pour rétablir la stabilité dans le sud et dans l'ensemble du Liban.

Il a toutefois confirmé que son pays "n'a pas encore reçu de réponse à sa proposition de négociations".

Dans un communiqué de son bureau de presse, M. Aoun a déclaré : "La poursuite de l'agression ne donnera rien : "La poursuite de l'agression ne donnera aucun résultat. Les expériences passées dans de nombreux pays ont montré que la négociation est la seule alternative durable aux guerres futiles."

Il a souligné que le soutien international, en particulier celui de la France et des États-Unis, peut contribuer à faire avancer les négociations avec Israël. Le comité du mécanisme fait partie des organes capables de parrainer de tels pourparlers, a-t-il déclaré.

M. Aoun a souligné auprès de l'envoyé français que les conférences internationales que la France entend organiser, aux côtés des États-Unis et de l'Arabie saoudite, pourraient aider l'armée libanaise à obtenir l'équipement militaire dont elle a tant besoin pour son déploiement et faciliter le retour des habitants du sud dans leurs maisons et villages détruits.

Il a salué "toute contribution européenne au maintien de la stabilité après le retrait de la FINUL du sud, en coordination avec les unités de l'armée libanaise, dont le nombre passera à 10 000 soldats d'ici la fin de l'année".

Les raids israéliens sur le sud du Liban se sont poursuivis jeudi.

Un drone israélien a frappé une voiture à Toul, près de Nabatieh, tuant son conducteur. Plusieurs raids aériens ont également frappé des installations à Aitaroun et Tayr Felsay.

Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a déclaré que "l'armée israélienne a effectué un raid sur un dépôt d'armes et sur des infrastructures du Hezbollah situées près de résidences civiles, sur la base de directives des services de renseignement".

Entre-temps, la 13e réunion du Comité du mécanisme, présidée par le général américain Joseph Clearfield, s'est tenue mercredi à Ras Naqoura.

Lors de cette réunion, le Liban a présenté un exposé sur les récentes violations israéliennes, notamment l'utilisation renouvelée des avertissements d'évacuation émis avant de viser plusieurs bâtiments, actions décrites comme une violation flagrante de l'accord de cessez-le-feu.

Le secrétaire général du Hezbollah, Sheikh Naim Qassim, a déclaré que le groupe avait l'intention de conserver ses armes au nord du fleuve Litani, une position qui viole les termes de l'accord de cessez-le-feu.

Après la déclaration de Qassim selon laquelle "il n'y a pas de menace ou de danger pour les colonies du nord", nombreux sont ceux qui se sont interrogés sur la raison pour laquelle le Hezbollah conserve ses armes au nord du fleuve Litani.

En réponse, le parti phalangiste a déclaré que le fait de rassurer Israël sur le fait que les colonies du nord ne sont pas menacées, tout en exprimant la volonté de débarrasser le sud de ses armes, soulève de sérieuses questions quant à l'objectif de la conservation de ces armes.

Le parti a demandé : Où est la soi-disant "résistance contre Israël" si sa priorité aujourd'hui est de rassurer Israël plutôt que de l'affronter ?