Washington pointe l'Iran du doigt, envoie des conseillers militaires en Israël

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, s'adressant aux journalistes à la Maison Blanche (Photo, Reuters).
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, s'adressant aux journalistes à la Maison Blanche (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 24 octobre 2023

Washington pointe l'Iran du doigt, envoie des conseillers militaires en Israël

  • Les Etats-Unis ont accusé lundi l'Iran de «faciliter activement» les attaques sur des bases où stationnent des soldats américains au Moyen-Orient
  • Par ailleurs, les Etats-Unis ont prévenu que tout cessez-le-feu à Gaza décrété par Israël profiterait au Hamas

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont accusé lundi l'Iran de "faciliter activement" les attaques sur des bases où stationnent des soldats américains au Moyen-Orient, et annoncé avoir envoyé des conseillers militaires en Israël, en guerre avec le Hamas depuis l'offensive du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

Par ailleurs, les Etats-Unis ont prévenu que tout cessez-le-feu à Gaza décrété par Israël profiterait au Hamas, au moment où les appels à une trêve humanitaire se font de plus en plus nombreux.

"L'Iran continue à soutenir le Hamas et le Hezbollah, et nous savons qu'ils surveillent de près ces événements et dans certains cas, facilitent activement ces attaques et incitent d'autres qui veulent exploiter ce conflit pour leur propre intérêt ou celui de l'Iran", a affirmé le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, à des journalistes.

Les forces américaines ont été prises pour cible lundi en Syrie dans une attaque qui n'a fait ni dégâts ni blessé, selon un haut responsable américain. Et depuis mercredi, au moins cinq attaques au drone et à la roquette ont ciblé trois bases irakiennes où sont déployées des troupes américaines et de la coalition internationale antidjihadiste.

 

Lavrov: Le renforcement militaire américain au Proche-Orient fait risquer une «escalade»

Evoquant lors d'une réunion diplomatique régionale à Téhéran l'envoi par les Etats-Unis de navires de guerre au Proche-Orient, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov a jugé que "plus un Etat prend des mesures proactives de ce type, plus le risque, le danger d'escalade du conflit est grand".

Il a estimé que les Etats-Unis étaient "déjà parmi les pays qui interviennent le plus" dans ce conflit.

M. Lavrov a pour autant affirmé que l'action de Washington ainsi que celle de l'Union européenne étaient nécessaire pour parvenir à un règlement diplomatique. "Nous devons agir sur la base du potentiel collectif des pays de la région et de l'Union européenne, et probablement, des Etats-Unis, et il est difficile de se passer d'eux", a-t-il dit.

Téhéran mis en garde

L'accusation de Washington intervient alors que la communauté internationale redoute un embrasement du conflit. L'Iran, allié du Hamas, a averti dimanche que la situation risquait de devenir "incontrôlable" au Moyen-Orient, transformé en une "poudrière".

Dans ce contexte, les Etats-Unis ont renforcé leur présence militaire dans la région et annoncé lundi avoir dépêché "plusieurs" conseillers militaires en Israël.

Ces conseillers ont l'expérience du "type d'opérations qu'Israël mène actuellement et pourrait mener à l'avenir", a-t-il dit, semblant faire référence à une offensive terrestre israélienne contre Gaza.

Les Etats-Unis avaient déjà mis en garde dimanche l'Iran et des organisations armées alliées contre tout élargissement du conflit au Proche-Orient, avertissant qu'ils "agiront" en cas d'attaques contre leurs intérêts et Israël.

"Nous sommes inquiets de la possibilité que des intermédiaires de l'Iran intensifient leurs attaques contre notre propre personnel (militaire), nos propres ressortissants", a dit le secrétaire d'Etat Antony Blinken.

«Tous les pays» ont le droit de se défendre, dit le chef de la diplomatie chinoise à son homologue israélien

"Tous les pays ont le droit de se défendre", a déclaré Wang Yi au ministre israélien des Affaires étrangères Eli Cohen, selon un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères, tout en soulignant qu'"ils devaient respecter le droit humanitaire international et protéger la sécurité des civils".

Wang Yi a promis que la Chine ferait "de son mieux" pour soutenir les efforts "propices à la paix".

«Pause humanitaire»

Entretemps, Israël a intensifié lundi ses frappes sur la bande de Gaza en état de siège, au 17e jour de la guerre déclenchée par l'attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien.

Et les appels à un cessez-le-feu ou à tout le moins une trêve pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire se sont multipliés.

Mais Washington, qui fournit une aide militaire à Israël et insiste sur son droit à se défendre, en rejette l'idée.

Un cessez-le-feu "donnerait au Hamas la possibilité de se reposer, de se rééquiper et de se préparer à continuer à lancer des attaques terroristes contre Israël", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

"Vous pouvez comprendre parfaitement pourquoi cette situation est intolérable pour Israël, comme elle le serait pour n'importe quel pays qui a subi une attaque terroriste aussi brutale et qui continue de voir la menace terroriste à sa frontière", a-t-il affirmé devant la presse.

Auparavant lundi, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, avait estimé que les dirigeants des Vingt-Sept pourraient soutenir un appel en faveur d'une "pause humanitaire" pour favoriser l'arrivée de l'aide dans la bande de Gaza.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com