Une initiative de la FAO investit 6 milliards de dollars dans des projets prometteurs au Sahel

Le Sahel est confronté à la sécheresse et à la gestion inadéquate des ressources en eau (Photo, AFP/FAO/Luis Tato).
Le Sahel est confronté à la sécheresse et à la gestion inadéquate des ressources en eau (Photo, AFP/FAO/Luis Tato).
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Publié le Mercredi 25 octobre 2023

Une initiative de la FAO investit 6 milliards de dollars dans des projets prometteurs au Sahel

  • L'Initiative «Hand-in-Hand» est pilotée par les pays eux-mêmes et bénéficie d'un soutien technique de la FAO
  • Les gouvernements participants estiment que leurs pays ont le potentiel nécessaire pour atteindre l'autosuffisance dans la production alimentaire

ROME: Les gouvernements des régions du couloir sec d’Amérique centrale et du Sahel en Afrique ont présenté de nombreux projets agricoles axés sur la production alimentaire durable et la sécurité alimentaire lors du Forum d'Investissement « Hand-in-Hand 2023». 

Cet événement a réuni les gouvernements participants, les donateurs, les institutions bancaires, le secteur privé et les fondations, sous la houlette de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), dans le cadre du Forum mondial de l'alimentation en octobre.

Parmi les 31 pays ayant exposé des projets dans le domaine agroalimentaire, l'attention s'est portée sur deux initiatives régionales s'attaquant à des problématiques similaires. Ensemble, ces initiatives ont attiré plus de 6 milliards de dollars d'investissements, engendrant ainsi 110 projets profitant à 149 millions de personnes. 

Ces projets couvrent un large éventail de domaines, allant des réseaux d'irrigation à petite échelle et des infrastructures de stockage d'eau à la cartographie numérique des sols et aux mesures visant à renforcer les échanges régionaux.

L'Initiative «Hand-in-Hand» est pilotée par les pays eux-mêmes et bénéficie d'un soutien technique de la FAO, qui utilise des technologies géospatiales avancées pour identifier les zones agricoles sous-exploitées présentant un fort potentiel économique.

Le couloir sec d’Amérique centrale et le Sahel sont confrontés à des défis communs tels que la sécheresse et la gestion inadéquate des ressources en eau, qui engendrent des conflits et des migrations forcées. Pour faire face à ces enjeux et attirer des partenaires et des investisseurs, une approche globale est préconisée. Celle-ci compléterait les initiatives déjà en place et mettrait l'accent sur des investissements conjoints dans ces deux régions. Maximo Torero, économiste en chef de la FAO, a expliqué cette stratégie visant à aider ces régions à sortir de leur situation critique.

Des investissements au couloir sec d’Amérique centrale

Felix Ulloa, vice-président d'El Salvador, a mis en avant la nécessité de faire face au changement climatique à l'ère de l'Anthropocène. Dans la région du couloir sec d’Amérique centrale, abritant plus de 11 millions de personnes, du Mexique au Panama, l'accent est mis sur l'amélioration de la qualité de vie et la réduction de l'émigration en créant des opportunités.

Les propositions d'investissement présentées lors du Forum comprennent la réduction des pertes de récoltes, l'amélioration de l'accès au crédit, l’utilisation de la cartographie numérique des sols pour une gestion optimale des nutriments, ainsi que le développement d'écosystèmes numériques connectant les producteurs aux entreprises rurales et aux coopératives.

Le Sahel, terre d’opportunités 

Le Sahel, abritant plus de 400 millions de personnes, est considéré comme une terre d'opportunité malgré les défis, comme l'a souligné Abdoulaly Mohamadou du comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel. 

Les gouvernements de cinq pays s'engagent à résoudre des problèmes communs tels que la pauvreté, l'insécurité, les conflits entre éleveurs et agriculteurs, ainsi que la sécheresse, en maintenant des institutions sahéliennes transfrontalières. Ils ont pour objectif de transformer le défi de l'eau dans la région en opportunité, grâce à des investissements ciblés visant les zones fortement touchées par la pauvreté, notamment par l'introduction de pompes solaires et l'extension des terres irriguées.

Les gouvernements participants estiment que leurs pays ont le potentiel nécessaire pour atteindre l'autosuffisance dans la production alimentaire. Le Burkina Faso, par exemple, vise à mettre fin prochainement aux importations de riz et de maïs.

Maria Helena Semedo, directrice générale adjointe de la FAO, a salué les progrès remarquables accomplis par ces pays dans leurs plans d'investissement au cours de la dernière année. «Nous œuvrons tous ensemble pour atteindre un même objectif», a-t-elle déclaré.

«Oui, le Sahel est une terre d'opportunités, et plus important encore, c'est un laboratoire de résilience dont le monde peut s'inspirer», a-t-elle ajouté.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com