Algérie: Les droits syndicaux mis à mal par de nouvelles restrictions

Le Premier ministre algérien Aïmene Benabderrahmane (Photo, AFP).
Le Premier ministre algérien Aïmene Benabderrahmane (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 26 octobre 2023

Algérie: Les droits syndicaux mis à mal par de nouvelles restrictions

  • Le gouvernement algérien impose des restrictions sur le droit de grève dans plusieurs secteurs, selon un décret exécutif récemment promulgué
  • Il est désormais interdit de faire grève dans certains secteurs considérés comme «stratégiques»

ALGER: Le gouvernement algérien impose des restrictions sur le droit de grève dans plusieurs secteurs, selon un décret exécutif récemment promulgué par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane. Il est désormais interdit de faire grève dans certains secteurs considérés comme «stratégiques».

D'après le décret paru au Journal officiel le 17 octobre, les catégories professionnelles touchées par cette interdiction sont les fonctionnaires nommés par décret ou travaillant à l'étranger, les magistrats, les personnels des services de sécurité, les agents actifs des douanes, les agents de sécurité interne en mission de protection des sites et des établissements, les personnels des services de la protection civile, les agents des services d'exploitation du réseau des transmissions nationales relevant des ministères de l'Intérieur et des Affaires étrangères, ainsi que les agents de l'administration pénitentiaire.

Pour les autorités, cette décision vise à garantir «la continuité des services publics essentiels et à assurer l’approvisionnement en besoins essentiels du pays et de la population dont l’interruption pourrait exposer le citoyen à des risques pour sa vie, sa sécurité ou sa santé, ou potentiellement conduire, par les conséquences de la grève, à une crise grave».

Par ailleurs, cette liste englobe également les imams, les contrôleurs de la navigation aérienne et maritime, les personnels des établissements abritant des installations sensibles et stratégiques, les personnels des centres de contrôle d'installations et de téléconduite du système électrique national, ainsi que des réseaux d'énergie. Elle inclut aussi les agents appartenant aux corps spécifiques de l'administration forestière, les directeurs d'établissements publics relevant de l'éducation nationale, et le personnel d'inspection travaillant dans les domaines de l'éducation, de la formation, et de l'enseignement professionnel.

Le décret précise en outre que les secteurs touchés comprennent, entre autres, les secteurs de «de la justice, de l’intérieur, de la protection civile, des affaires étrangères, des finances, des affaires religieuses, de l’énergie, des transports, de l’agriculture, de l’éducation et de la formation et de l’enseignement professionnels».

Service minimum obligatoire

Parallèlement à l'interdiction de faire grève dans ces secteurs, les autorités ont défini une liste de secteurs d'activité nécessitant la mise en place d'un service minimum obligatoire. Cela comprend les «services publics de santé de permanence, des urgences, de dispensation et de distribution des médicaments et les laboratoires d’analyses médicales, les services chargés de la production, de l’approvisionnement et de la distribution de produits sanitaires, notamment les produits pharmaceutiques et les dispositifs médicaux».

Selon le décret, ce service minimum obligatoire doit représenter au moins 30 % de l'effectif total des travailleurs concernés par la grève.

Outre les restrictions énumérées dans le décret, l'article 15 du journal officiel répertorie les activités syndicales pour lesquelles les travailleurs syndiqués peuvent obtenir une autorisation d'absence tout en conservant leur rémunération.

Les autorisations ne sont accordées que pour la participation à des congrès syndicaux, à des réunions des organes de direction et/ou d'administration de l'organisation syndicale de base, à des journées d'études ou à des travaux de conférences internationales du travail, énonce le décret.


Huit morts et près de 2.750 blessés lors d’une explosion de bipeurs au Liban

Des ambulances sont entourées de personnes à l'entrée du centre médical de l'université américaine de Beyrouth, le 17 septembre 2024, après l' explosion des bastions du Hezbollah au Liban, dans le cadre des tensions transfrontalières entre Israël et les combattants du Hezbollah. (AFP)
Des ambulances sont entourées de personnes à l'entrée du centre médical de l'université américaine de Beyrouth, le 17 septembre 2024, après l' explosion des bastions du Hezbollah au Liban, dans le cadre des tensions transfrontalières entre Israël et les combattants du Hezbollah. (AFP)
Short Url
  • Les bipeurs, un système de radiomessagerie, ont explosé de manière simultanée dans plusieurs régions libanaises

Beyrouth : "Huit personnes ont été tuées et près de 2.750 autres blessées" dans l'explosion mardi de bipeurs appartenant à des membres du Hezbollah au Liban, a annoncé le ministre de la Santé Firass Abiad lors d'une conférence de presse.

Les bipeurs, un système de radiomessagerie, ont explosé de manière simultanée dans plusieurs régions libanaises où la formation pro-iranienne est implantée. Selon le ministre, la plupart des victimes ont été blessées "au visage, à la main, au ventre et même aux yeux".


L'ambassadeur iranien au Liban, blessé, lors de l'explosion d'un bipeur

Des soldats de l'armée libanaise montent la garde à Beyrouth le 17 septembre 2024, après que des explosions aient touché plusieurs bastions du Hezbollah au Liban. (Photo par Anwar AMRO / AFP)
Des soldats de l'armée libanaise montent la garde à Beyrouth le 17 septembre 2024, après que des explosions aient touché plusieurs bastions du Hezbollah au Liban. (Photo par Anwar AMRO / AFP)
Short Url
  • L’ambassadeur "nous a déclaré il y a quelques minutes qu'il allait bien, qu'il était conscient .
  • Diplomate de carrière âgé de 61 ans, M. Amani a été nommé ambassadeur d'Iran à Beyrouth en 2022.

TEHERAN : L'ambassadeur d'Iran à Beyrouth, Mojtaba Amani, a été blessé dans l'explosion d'un bipeur, un incident survenu simultanément dans plusieurs bastions de la formation pro-iranienne du Hezbollah au Liban provoquant des centaines de blessés, a annoncé mardi la télévision d'Etat iranienne.

Le mouvement armé libanais fait partie de ce que l'Iran appelle l'"axe de la résistance" contre Israël, l'ennemi juré de la République islamique.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre, le Hezbollah et l'armée israélienne échangent presque quotidiennement des tirs à la frontière israélo-libanaise.

L’ambassadeur "nous a déclaré il y a quelques minutes qu'il allait bien, qu'il était conscient et qu'il n'y avait aucun danger pour lui", a ajouté la télévision, sans préciser si le bipeur, un système de radiomessagerie, lui appartenait.

Diplomate de carrière âgé de 61 ans, M. Amani a été nommé ambassadeur d'Iran à Beyrouth en 2022.

"La blessure de l'ambassadeur est superficielle", a précisé la télévision.


Liban: l'armée israélienne dit avoir tué trois membres du Hezbollah dans une frappe aérienne

Des volutes de fumée s'échappent du site d'une frappe israélienne sur le village de Taybeh, au sud du Liban, le 16 septembre 2024, dans le cadre des affrontements transfrontaliers entre les troupes israéliennes et les combattants du Hezbollah libanais. (AFP)
Des volutes de fumée s'échappent du site d'une frappe israélienne sur le village de Taybeh, au sud du Liban, le 16 septembre 2024, dans le cadre des affrontements transfrontaliers entre les troupes israéliennes et les combattants du Hezbollah libanais. (AFP)
Short Url
  • L'armée israélienne a dit mardi avoir tué trois membres du Hezbollah libanais dans une frappe aérienne sur la région de Blida, dans le sud du Liban
  • Le Hezbollah avait auparavant revendiqué plusieurs attaques contre des troupes et des positions militaires israéliennes frontalières mardi

Jérusalem: L'armée israélienne a dit mardi avoir tué trois membres du Hezbollah libanais dans une frappe aérienne sur la région de Blida, dans le sud du Liban, à la frontière avec Israël.

L'armée de l'air a "éliminé trois terroristes" du Hezbollah qui opéraient sur un "site d'infrastructure terroriste" dans la région de Blida, a dit l'armée israélienne.

Au Liban, la formation islamiste pro-iranienne n'a pas fait état dans l'immédiat de morts dans ses rangs.

Le ministère libanais de la Santé a pour sa part indiqué que trois personnes avaient été tuées et deux blessées par une "frappe de l'ennemi israélien", sur la localité de Blida, sans préciser s'il s'agissait de civils ou de combattants.

Le Hezbollah avait auparavant revendiqué plusieurs attaques contre des troupes et des positions militaires israéliennes frontalières mardi.

L'Agence nationale d'information libanaise (ANI) a rapporté plusieurs frappes israéliennes dans le sud du Liban.

Disant soutenir le Hamas palestinien dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza, le Hezbollah a ouvert un front à la frontière avec Israël le 8 octobre, au lendemain du déclenchement des hostilités dans le territoire palestinien.

Les échanges de feu transfrontaliers sont quasi-quotidiens depuis et ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers d'habitants de part et d'autre de la frontière.

Les nouvelles violences transfrontalières mardi interviennent quelques heures après que le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, eut annoncé que le retour des habitants ayant fui les tirs du Hezbollah sur le nord d'Israël, figurait désormais parmi les objectifs de guerre de son gouvernement.

Lundi, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que "l'action militaire" contre le Hezbollah était "le seul moyen de garantir le retour des habitants du nord d'Israël dans leurs foyers".

Le Hezbollah répète à plusieurs reprises qu'il ne mettrait fin à ses attaques qu'en cas de cessez-le-feu à Gaza.

Les violences transfrontalières depuis début octobre ont fait 627 morts au Liban, pour la plupart des combattants mais aussi au moins 141 civils, selon un bilan de l'AFP.

Du côté israélien, les autorités ont annoncé la mort d'au moins 24 soldats et 26 civils.

Les violences qui durent depuis presque un an ont été ponctuées d'escalades sur fond de ballet diplomatique visant à éviter à tout prix un conflit plus large qui risquerait d'embraser la région.