Algérie: 38 personnes condamnées à mort en appel pour un lynchage en 2021

Sur les 94 personnes jugées dans le cadre de cette affaire, outre les 38 peines de mort, la Cour a acquitté 26 personnes et condamné les autres à des peines allant de trois à 20 ans de prison ferme (Photo d'illustration, AFP)
Sur les 94 personnes jugées dans le cadre de cette affaire, outre les 38 peines de mort, la Cour a acquitté 26 personnes et condamné les autres à des peines allant de trois à 20 ans de prison ferme (Photo d'illustration, AFP)
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Publié le Lundi 23 octobre 2023

Algérie: 38 personnes condamnées à mort en appel pour un lynchage en 2021

  • Le lynchage, qui s'est déroulé durant l'été 2021 dans la région de Kabylie (nord-est), avait soulevé une vague d'indignation dans tout le pays
  • Des images relayées par les réseaux sociaux avaient montré une foule entourant le fourgon de police et extirpant le jeune homme du véhicule. M. Bensmaïl avait été roué de coups puis brûlé vif

ALGER: La Cour d'appel d'Alger a condamné lundi 38 personnes à la peine capitale pour le lynchage à mort d'un homme pris à tort pour un pyromane après avoir aidé à éteindre des incendies meurtriers en 2021, selon l'agence officielle APS.

Ces condamnations seront commuées en prison à vie car un moratoire sur l'application de la peine de mort est en vigueur depuis 1993.

Le lynchage, qui s'est déroulé durant l'été 2021 dans la région de Kabylie (nord-est), avait soulevé une vague d'indignation dans tout le pays.

Sur les 94 personnes jugées dans le cadre de cette affaire, outre les 38 peines de mort, la Cour a acquitté 26 personnes et condamné les autres à des peines allant de trois à 20 ans de prison ferme, selon un communiqué du procureur général près la Cour d'Alger.

En première instance, en novembre 2022, 49 personnes avaient été condamnées à la peine de mort, sept acquittées et les autres avaient écopé de peines entre deux et 10 ans de prison

Les personnes ayant été condamnées à mort ont notamment été reconnues coupables d'"actes terroristes et subversifs ayant porté atteinte à la sécurité de l'Etat, à l'unité nationale et à la stabilité des institutions; de participation à un homicide volontaire avec préméditation; de complot".

"Le verdict (est) juste. Le tribunal a suffisamment interrogé les accusés pour avoir un jugement équitable et juste pour tous", a estimé Me Fakhreddine Berahna, l'un des avocats de la partie civile.

En moins d'une semaine en août 2021, des incendies avaient fait au moins 90 morts en Kabylie et ravagé des milliers d'hectares.

Après avoir entendu qu'on le soupçonnait d'avoir déclenché un feu, un artiste peintre de 38 ans, Djamel Bensmaïl, venu aider les villageois à éteindre les flammes, s'était présenté volontairement à la police pour fournir des explications à sa présence sur les lieux.

Des images relayées par les réseaux sociaux avaient montré une foule entourant le fourgon de police et extirpant le jeune homme du véhicule.

M. Bensmaïl avait été roué de coups puis brûlé vif, et des jeunes avaient pris des selfies devant son cadavre.

Les images du lynchage étaient ensuite devenues virales, commentées notamment via le mot-dièse #JusticePourDjamelBenIsmail.

Les auteurs des selfies avaient tenté d'effacer leurs traces mais des internautes de tout le pays avaient compilé des vidéos et effectué des captures d'écran pour que le crime ne reste pas impuni.


Liban: l'armée israélienne dit avoir tué trois membres du Hezbollah dans une frappe aérienne

Des volutes de fumée s'échappent du site d'une frappe israélienne sur le village de Taybeh, au sud du Liban, le 16 septembre 2024, dans le cadre des affrontements transfrontaliers entre les troupes israéliennes et les combattants du Hezbollah libanais. (AFP)
Des volutes de fumée s'échappent du site d'une frappe israélienne sur le village de Taybeh, au sud du Liban, le 16 septembre 2024, dans le cadre des affrontements transfrontaliers entre les troupes israéliennes et les combattants du Hezbollah libanais. (AFP)
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  • L'armée israélienne a dit mardi avoir tué trois membres du Hezbollah libanais dans une frappe aérienne sur la région de Blida, dans le sud du Liban
  • Le Hezbollah avait auparavant revendiqué plusieurs attaques contre des troupes et des positions militaires israéliennes frontalières mardi

Jérusalem: L'armée israélienne a dit mardi avoir tué trois membres du Hezbollah libanais dans une frappe aérienne sur la région de Blida, dans le sud du Liban, à la frontière avec Israël.

L'armée de l'air a "éliminé trois terroristes" du Hezbollah qui opéraient sur un "site d'infrastructure terroriste" dans la région de Blida, a dit l'armée israélienne.

Au Liban, la formation islamiste pro-iranienne n'a pas fait état dans l'immédiat de morts dans ses rangs.

Le ministère libanais de la Santé a pour sa part indiqué que trois personnes avaient été tuées et deux blessées par une "frappe de l'ennemi israélien", sur la localité de Blida, sans préciser s'il s'agissait de civils ou de combattants.

Le Hezbollah avait auparavant revendiqué plusieurs attaques contre des troupes et des positions militaires israéliennes frontalières mardi.

L'Agence nationale d'information libanaise (ANI) a rapporté plusieurs frappes israéliennes dans le sud du Liban.

Disant soutenir le Hamas palestinien dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza, le Hezbollah a ouvert un front à la frontière avec Israël le 8 octobre, au lendemain du déclenchement des hostilités dans le territoire palestinien.

Les échanges de feu transfrontaliers sont quasi-quotidiens depuis et ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers d'habitants de part et d'autre de la frontière.

Les nouvelles violences transfrontalières mardi interviennent quelques heures après que le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, eut annoncé que le retour des habitants ayant fui les tirs du Hezbollah sur le nord d'Israël, figurait désormais parmi les objectifs de guerre de son gouvernement.

Lundi, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que "l'action militaire" contre le Hezbollah était "le seul moyen de garantir le retour des habitants du nord d'Israël dans leurs foyers".

Le Hezbollah répète à plusieurs reprises qu'il ne mettrait fin à ses attaques qu'en cas de cessez-le-feu à Gaza.

Les violences transfrontalières depuis début octobre ont fait 627 morts au Liban, pour la plupart des combattants mais aussi au moins 141 civils, selon un bilan de l'AFP.

Du côté israélien, les autorités ont annoncé la mort d'au moins 24 soldats et 26 civils.

Les violences qui durent depuis presque un an ont été ponctuées d'escalades sur fond de ballet diplomatique visant à éviter à tout prix un conflit plus large qui risquerait d'embraser la région.


Des centaines de blessés dans l'explosion de bipeurs au Liban (ministre de la Santé)

Des centaines de membres du groupe armé libanais Hezbollah, dont des combattants et des médecins, ont été gravement blessés mardi par l'explosion des téléavertisseurs qu'ils utilisent pour communiquer, a déclaré une source de sécurité à Reuters. (X/@WarRoomME)
Des centaines de membres du groupe armé libanais Hezbollah, dont des combattants et des médecins, ont été gravement blessés mardi par l'explosion des téléavertisseurs qu'ils utilisent pour communiquer, a déclaré une source de sécurité à Reuters. (X/@WarRoomME)
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BEIRUT: "Des centaines de personnes ont été blessées dans différentes régions du Liban" dans l'explosion de bipeurs mardi, a déclaré le ministre libanais de la Santé Firas Abiad à l'AFP.

Une source proche du Hezbollah a indiqué à l'AFP qu'un "grand nombre" de membres de la formation pro-iranienne avaient été blessés dans l'explosion de leurs bipeurs, un système de radiomessagerie, dans plusieurs bastions de la formation au Liban. Elle a cependant assuré qu'il n'y avait eu aucun mort.


L'occupation israélienne au cœur des débats de l'Assemblée générale des Nations unies

Vue du Conseil de sécurité de l'ONU lors de sa réunion sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, au siège des Nations Unies, le 16 septembre 2024 à New York. (Photo par ANGELA WEISS / AFP)
Vue du Conseil de sécurité de l'ONU lors de sa réunion sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, au siège des Nations Unies, le 16 septembre 2024 à New York. (Photo par ANGELA WEISS / AFP)
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  • En juillet, la Cour internationale de justice (CIJ) a estimé que "la présence continue d'Israël dans le Territoire palestinien occupé est illicite" et qu'Israël est "dans l'obligation (d'y) mettre fin (...) dans les plus brefs délais".
  • Le projet de résolution "exige" également le retrait des forces israéliennes des territoires palestiniens, l'arrêt des nouvelles colonies, la restitution des terres et propriétés saisies, ou encore la possibilité de retour des Palestiniens déplacés.

NEW-YORK : Les Etats membres de l'ONU vont débattre à partir de mardi d'un projet de résolution palestinienne exigeant la fin de l'occupation israélienne des territoires palestiniens dans les "12 mois", un texte dont la probable adoption provoque déjà la colère d'Israël.

En juillet, répondant à une demande d'avis consultatif de l'Assemblée générale sur l'occupation israélienne depuis 1967, la Cour internationale de justice (CIJ) a estimé que "la présence continue d'Israël dans le Territoire palestinien occupé est illicite" et qu'Israël est "dans l'obligation (d'y) mettre fin (...) dans les plus brefs délais".

Pour donner suite à cet avis, les pays arabes ont réclamé la convocation d'une nouvelle session spéciale à quelques jours de l'arrivée à New York de dizaines de chefs d'Etat et de gouvernement pour la réunion annuelle de haut niveau de l'Assemblée générale dont la guerre à Gaza devrait dominer les débats.

"L'idée est d'utiliser la pression de la communauté internationale à l'Assemblée générale et la pression de la décision historique de la CIJ pour forcer Israël à changer d'attitude", a commenté lundi l'ambassadeur palestinien à l'ONU Riyad Mansour, estimant que le texte sur la table, plus concret que les précédents, "a choqué beaucoup de pays".

Le projet de résolution, qui devrait être mis au vote mardi soir ou mercredi, "exige" qu'Israël "mette fin sans délai à sa présence illicite" dans les territoires palestiniens et que ce soit fait "au plus tard 12 mois après l'adoption de cette résolution". Le premier projet de texte donnait seulement six mois.

- "Sympathie et solidarité" -

Le projet de résolution "exige" également le retrait des forces israéliennes des territoires palestiniens, l'arrêt des nouvelles colonies, la restitution des terres et propriétés saisies, ou encore la possibilité de retour des Palestiniens déplacés.

En revanche, le paragraphe appelant les Etats membres à cesser les exportations d'armes vers Israël a disparu du projet de texte lors des négociations.

"J'espère que nous aurons de bons chiffres", a dit Riyad Mansour, saluant "la sympathie et la solidarité énormes" envers les Palestiniens.

Alors que le Conseil de sécurité est largement paralysé sur ce dossier en raison de l'utilisation répétée par les Etats-Unis de leur veto pour protéger leur allié israélien, l'Assemblée générale a plusieurs fois depuis octobre adopté des textes en soutien aux Palestiniens.

En mai par exemple, l'assemblée avait apporté un soutien massif mais symbolique (143 voix pour, 9 contre, 25 abstentions) à l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU, bloquée par les Etats-Unis.

Même si les résolutions de l'Assemblée générale ne sont pas contraignantes, Israël a déjà fustigé le nouveau texte "déshonorant".

Son adoption serait "une récompense du terrorisme et un message disant au monde que le massacre barbare d'enfants, le viol de femmes et l'enlèvement de civils innocents est une tactique utile", a dénoncé l'ambassadeur israélien Danny Danon.

L'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 contre Israël, d'une ampleur et d'une violence sans précédent, a entraîné la mort de 1.205 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les chiffres officiels qui inclut les otages tués en captivité.

Les représailles israéliennes à Gaza ont provoqué un désastre humanitaire et fait au moins 41.226 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza.