Nouvelle journée de traque aux Etats-Unis après la tuerie dans le Maine

Les forces de l'ordre sont visibles devant la maison du père et du frère du suspect Robert Card à Bowdoin, dans le Maine, le 26 octobre 2023, à la suite d'une fusillade de masse à Lewiston, dans le Maine. (Photo Angela Weiss AFP)
Les forces de l'ordre sont visibles devant la maison du père et du frère du suspect Robert Card à Bowdoin, dans le Maine, le 26 octobre 2023, à la suite d'une fusillade de masse à Lewiston, dans le Maine. (Photo Angela Weiss AFP)
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Publié le Vendredi 27 octobre 2023

Nouvelle journée de traque aux Etats-Unis après la tuerie dans le Maine

  • Dans le Maine, Etat frontalier du Canada, les télévisions locales parlaient en boucle de la fusillade et projetaient régulièrement des photos des victimes identifiées
  • Du fait de la cavale du tireur, les habitants ont reçu l'ordre de se confiner chez eux, transformant Lewiston, une commune de 36.000 habitants, en ville fantôme

LEWISTON, Etats-Unis : Quarante heures après les tirs qui ont fait 18 morts dans le Maine, la police américaine intensifie vendredi sa traque dans le nord-est des Etats-Unis pour retrouver l'auteur de la tuerie, l'une des pires de ces dernières années.

Dans le Maine, Etat frontalier du Canada, les télévisions locales parlaient en boucle de la fusillade et projetaient régulièrement des photos des victimes identifiées.

Au petit matin, les conversations dans la ville de Lewiston tournaient autour du suspect principal de la tuerie, Robert Card, 40 ans et réserviste de l'armée. Il est accusé d'avoir ouvert le feu dans une salle de bowling et un bar-restaurant, faisant également 13 blessés.

Réagissant à la photo diffusée par les autorités, un habitant lance vendredi que si Robert Card est toujours en vie, «il ne ressemble sûrement plus à ça!»

La quête avait semblé s'accélérer jeudi soir: les forces de l'ordre s'étaient rassemblées devant une maison appartenant, selon un voisin interrogé par l'AFP, à la famille du suspect. Drones, hélicoptère et véhicules blindés avaient aussi été appelés en renfort.

«Sortez s'il vous plaît», a répété dans la nuit la police au mégaphone, «nous aimerions vous parler».

Mais les forces de l'ordre sont ensuite reparties sans faire de déclarations aux journalistes - en nombre sur place - et les autorités ont semblé doucher les espoirs que le suspect identifié ait été localisé.

- «Jour noir» -

Du fait de la cavale du tireur, les habitants ont reçu l'ordre de se confiner chez eux, transformant Lewiston, une commune de 36.000 habitants, en ville fantôme.

Ecoles et commerces ont fermé leurs portes et le parking du lycée a été investi par des policiers en treillis, armés jusqu'aux dents.

«C'est un jour noir pour le Maine», a déclaré jeudi matin Janet Mills, la gouverneure de l'Etat, en annonçant le très lourd bilan.

Sept personnes, une femme et six hommes, ont perdu la vie dans le bowling, huit dans le bar-restaurant à une douzaine de minutes de là, et enfin trois blessés ont succombé à l'hôpital.

Des témoins présents au bowling «Just-In-Time recreation» ont raconté comment des clients se sont cachés sous les tables et dans les machines au bout des pistes. «J'étais couchée au-dessus de ma fille, ma mère était couchée au-dessus de moi», a décrit Riley Dumont à ABC.

Une photo diffusée par la police montre un homme vêtu d'un haut marron entrant dans l'établissement, fusil de type semi-automatique en position épaulée.

Les autorités n'ont pas communiqué les identités des victimes, mais parmi les vies fauchées au restaurant «Schemengees» figure Joseph Walker, 57 ans, qui travaillait dans l'établissement, a déclaré son père à plusieurs médias américains.

Selon lui, la police a confié à la famille que son fils avait tenté d'arrêter le tueur avec un couteau de cuisine avant d'être tué.

- Enième appel -

Joe Biden a déploré un acte «tragique et insensé» et ordonné la mise en berne des drapeaux sur les bâtiments fédéraux.

«Une nouvelle fois, notre nation est en deuil», s'est lamenté le président américain, appelant le Congrès à adopter «une interdiction des armes d'assaut» - énième appel du genre par le démocrate, malgré une majorité introuvable depuis des décennies pour un tel changement de législation.

La tuerie de mercredi est la pire aux Etats-Unis depuis celle de l'école d'Uvalde au Texas, où un tireur avait abattu 19 enfants et deux enseignantes en mai 2022.

Le pays paie un très lourd tribut à la dissémination des armes à feu sur son territoire et à la facilité avec laquelle les Américains y ont accès.

Les Etats-Unis comptent davantage d'armes individuelles que d'habitants. Hors suicides, plus de 15.000 personnes sont mortes dans des violences par armes à feu depuis le début de l'année dans le pays, selon l'association Gun Violence Archive (GVA).

Le Maine est l'un des Etats avec le taux d'homicide par habitant le plus faible, et les 18 morts de mercredi représentent, selon l'association Everytown, davantage que la moyenne annuelle d'homicides par arme à feu dans l'Etat.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.