Moscou accuse Kiev après l'assaut d'un aéroport par une foule anti-Israël

Cette image extraite d'une vidéo postée sur la chaîne Telegram @askrasul le 29 octobre 2023 montre des manifestants sur l'aire de trafic d'un aéroport à Makhachkala. (AFP)
Cette image extraite d'une vidéo postée sur la chaîne Telegram @askrasul le 29 octobre 2023 montre des manifestants sur l'aire de trafic d'un aéroport à Makhachkala. (AFP)
Des manifestants se rassemblent à l'aéroport de Makhachkala. Une foule à la recherche d'Israéliens et de Juifs a envahi un aéroport de la république russe du Daghestan, dans le Caucase, le 29 octobre, après que des rumeurs eurent circulé sur l'arrivée d'un vol en provenance d'Israël. (AFP)
Des manifestants se rassemblent à l'aéroport de Makhachkala. Une foule à la recherche d'Israéliens et de Juifs a envahi un aéroport de la république russe du Daghestan, dans le Caucase, le 29 octobre, après que des rumeurs eurent circulé sur l'arrivée d'un vol en provenance d'Israël. (AFP)
Le chef du Daghestan, Sergei Melikov (2eR), en visite à l'aéroport de Makhachkala, a été filmé le 30 octobre 2023 par son service de presse. (AFP)
Le chef du Daghestan, Sergei Melikov (2eR), en visite à l'aéroport de Makhachkala, a été filmé le 30 octobre 2023 par son service de presse. (AFP)
Des dizaines d'hommes ont pris d'assaut dimanche durant plusieurs heures le tarmac et le terminal de l'aéroport de Makhatchkala (Photo, AN).
Des dizaines d'hommes ont pris d'assaut dimanche durant plusieurs heures le tarmac et le terminal de l'aéroport de Makhatchkala (Photo, AN).
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Publié le Mardi 31 octobre 2023

Moscou accuse Kiev après l'assaut d'un aéroport par une foule anti-Israël

  • Une foule d'hommes a envahi dimanche soir le tarmac et le terminal de l'aéroport de la capitale Makhatchkala, en pleines tensions à travers le monde liées au conflit entre Israël et le Hamas
  • Moscou en rejette la faute sur l'Ukraine, où les forces russes ont déclenché une offensive en février 2022, sans toutefois avancer de preuves pour le moment

MAKHATCHKALA: Le président russe Vladimir Poutine a accusé lundi l'Ukraine et ses alliés occidentaux d'avoir organisé les émeutes anti-Israël qui ont éclaté la veille dans un aéroport de la république caucasienne russe du Daguestan, majoritairement musulmane, ce que Kiev a fermement démenti.

Une foule d'hommes a envahi dimanche soir le tarmac et le terminal de l'aéroport de la capitale Makhatchkala, en pleines tensions à travers le monde liées au conflit entre Israël et le Hamas.

"Les événements survenus hier soir à Makhatchkala ont été provoqués, y compris par le biais des réseaux sociaux, notamment depuis l'Ukraine, par des agents des services spéciaux occidentaux", a affirmé M. Poutine.

Les Ukrainiens, "sous la houlette de leurs patrons occidentaux, tentent de provoquer des pogroms en Russie", a-t-il accusé.

Il a également pointé du doigt le rôle de Washington, rival de la Russie et soutien de Kiev dans le conflit contre Moscou.

"Sans réussite sur le champ de bataille, (les États-Unis) souhaitent nous diviser, en ce qui concerne la Russie, de l'intérieur, pour nous affaiblir et semer la confusion", a-t-il fustigé.

«Provocation»

Interrogé à ce sujet, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, a ironisé: "Comme c'est mignon..."

"De la rhétorique russe classique, quand quelque chose se passe mal dans votre pays, vous accusez quelqu'un d'autre", a fustigé John Kirby, en affirmant: "L'Occident n'a rien à voir là-dedans."

Le porte-parole du département d'Etat américain, Matthew Miller, a par ailleurs jugé "absurdes" les acccusations de Moscou envers l'Ukraine.

Plus tôt dans la journée, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, avait assuré que ces heurts avaient été "le résultat d'une provocation planifiée et conduite de l'extérieur" dans laquelle Kiev a joué un rôle "clef et direct", afin de "saper" les relations entre les différentes communautés religieuses en Russie.

Le porte-parole de la diplomatie ukrainienne, Oleg Nikolenko, a pour sa part dénoncé une "tentative de rejeter la responsabilité" sur son pays.

Le président Volodymyr Zelensky, de confession juive, a déclaré lundi soir : (Les Russes) "ont pollué leur pays avec un tel niveau de haine et de déchéance que pour la seconde fois cette année la Russie perd le contrôle des événements", dans un allusion à la tentative avortée de la milice Wagner de marcher sur Moscou, en juin.

Traque des passagers

Des vidéos, diffusées dimanche sur les réseaux sociaux et dans les médias russes, ont montré des hommes contrôlant des voitures, vérifiant l'identité d'un passager, forçant des portes dans le terminal et s'attroupant au pied d'un avion sur le tarmac.

L'un d'eux, sur l'une de ces vidéos, tient une pancarte : "Les tueurs d'enfants n'ont pas leur place au Daguestan", tandis que d'autres crient "Allah Akbar !" Certains dans la foule brandissaient des drapeaux palestiniens.

Un avion en provenance de Tel-Aviv de la compagnie russe Red Wings avait atterri dimanche à 19H00 heure locale (16H00 GMT) à Makhatchkala, selon le site internet spécialisé Flightradar24.

Les autorités n'ont pour l'heure pas précisé si l'appareil et ses passagers avaient pu repartir.

Lundi, un important dispositif de sécurité a été mis en place autour de l'aéroport et des employés commençaient à réparer des barrières endommagées, selon un journaliste de l'AFP sur place.

L'aéroport a subi des "dégâts importants", a expliqué son directeur général. Il a toutefois pu rouvrir lundi en début d'après-midi, a fait savoir l'agence de l'aviation russe.

La police a interpellé 60 personnes soupçonnées de l'avoir pris d'assaut et plus de 150 "participants actifs à des troubles" ont été identifiés, a annoncé le ministère russe de l'Intérieur. Neuf policiers ont été blessés, a déploré le ministère russe de l'Intérieur.

«Traîtres»

Le dirigeant du Daguestan, Sergueï Melikov, pointant du doigt le rôle de Kiev, a affirmé qu'une chaîne Telegram critique des autorités locales, "Outro Daguestan", était administrée d'Ukraine par des "traîtres".

Cette chaîne, suivie par environ 60.000 personnes, avait partagé un appel à se rassembler à l'aéroport de Makhatchkala, disant vouloir empêcher l'arrivée de passagers "indésirables" du vol Red Wings en provenance de Tel-Aviv.

Maria Zakharova a en outre évoqué le rôle supposé d'Ilia Ponomarev, un ex-parlementaire russe qui avait voté contre l'annexion de la Crimée en 2014 et qui a depuis quitté la Russie.

Ce dernier a apporté un soutien financier à "Outro Daguestan", selon le média indépendant Sota. Il n'a pour l'heure pas répondu à une sollicitation de l'AFP.

La guerre entre Israël et le Hamas est entrée lundi dans son 24e jour. La bande de Gaza est soumise à des bombardements incessants de l'armée israélienne, déclenchés après l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, la plus meurtrière de l'histoire de ce pays.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.