Chypre: Affluence de migrants alors que les craintes de guerre au Liban s'intensifient

Chypre a accueilli 458 Syriens en situation irrégulière en provenance du Liban en une semaine (Photo d'illustration, AFP).
Chypre a accueilli 458 Syriens en situation irrégulière en provenance du Liban en une semaine (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Lundi 30 octobre 2023

Chypre: Affluence de migrants alors que les craintes de guerre au Liban s'intensifient

  • Selon les autorités de la République de Chypre, 194 Syriens sont arrivés à Chypre tard samedi à bord de quatre bateaux en provenance du Liban
  • Le ministre de l'Intérieur, Constantinos Ioannou, a averti que la capacité de Chypre à gérer un grand nombre de migrants était limitée

NICOSIE: Chypre a accueilli 458 Syriens en situation irrégulière en provenance du Liban en une semaine, et se prépare à en recevoir davantage alors que la guerre entre Israël et le Hamas palestinien menace de s'étendre, ont indiqué des responsables dimanche.

Selon les autorités de la République de Chypre, 194 Syriens sont arrivés à Chypre tard samedi à bord de quatre bateaux en provenance du Liban, et ont été transférés au centre d'accueil de Pournara, près de Nicosie.

Le ministre de l'Intérieur, Constantinos Ioannou, a averti que la capacité de Chypre à gérer un grand nombre de migrants était limitée.

Selon Loizos Hadjivasiliou, un responsable du ministère de l'Intérieur, deux bateaux ont été repérés alors qu'ils se dirigeaient vers la ville d'Ayia Napa (sud-est), un premier transportant 110 personnes et le second 52 autres. Deux autres embarcations ont été interceptées, transportant un total de 32 personnes, et ont été amenées au port de Larnaca (sud).

Le centre de Pournara est saturé, a souligné M. Hadjivasiliou, ajoutant qu'un plan d'urgence avait été activé pour faire face à l'augmentation des arrivées de migrants depuis le début de la guerre déclenchées il y a trois semaines et sur fond de craintes d'un conflit à la frontière israélo-libanaise.

Membre de l'Union européenne, Chypre a également demandé une assistance d'urgence à Bruxelles, notamment des tentes supplémentaires "en cas de dépassement de nos capacités", a encore dit M. Hadjivasiliou à l'agence de presse chypriote CNA.

Réfugiés

Mardi, des responsables ont fait état d'informations sur "des centaines de réfugiés syriens", se préparant à effectuer le voyage en bateau vers Chypre depuis le Liban.

Chypre a accueilli il y a une semaine 264 migrants syriens arrivés sur trois bateaux en provenance du Liban, qui se trouve à moins de 170 km des côtes sud de l'île.

Le gouvernement affirme avoir réduit de 50% les arrivées de migrants en situation irrégulière depuis 2022. Selon les données officielles, le nombre de demandes d'asile entre mars et août 2022 était de 11.961, tandis qu'entre mars et août 2023, il est tombé à 5.866.

Les autorités affirment que les demandeurs d'asile représentent 6% des 915.000 habitants de la République de Chypre, un record au sein de l'UE.

La République de Chypre n'exerce son autorité que sur la partie sud de l'île, son tiers nord échappant à son contrôle depuis son invasion en 1974 par la Turquie.

Affirmant être en première ligne face aux flux migratoires au sein de l'UE, elle réclame plus de fonds et de soutien politique de la part de Bruxelles.

Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, 26.995 demandes d'asile sont en attente de traitement sur l'île.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.