Défilé de la famille Trump attendu au procès civil qui menace son empire immobilier

Les hommes d'affaires américains et fils du président américain Donald Jr (à gauche) et Eric Trump sont de fervents alliés politiques de l'ancien président américain, une fidélité à toute épreuve qu'ils affichent au quotidien dans les médias et sur les réseaux sociaux. (AFP)
Les hommes d'affaires américains et fils du président américain Donald Jr (à gauche) et Eric Trump sont de fervents alliés politiques de l'ancien président américain, une fidélité à toute épreuve qu'ils affichent au quotidien dans les médias et sur les réseaux sociaux. (AFP)
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Publié le Mercredi 01 novembre 2023

Défilé de la famille Trump attendu au procès civil qui menace son empire immobilier

  • Donald Jr et Eric Trump sont accusés comme leur père d'avoir gonflé à hauteur de milliards de dollars les actifs du groupe pour décrocher de meilleurs prêts des banques et des conditions d'assurances plus favorables
  • Ils ne devraient pas dévier de la ligne adoptée par la défense depuis le début du procès il y a un mois

NEW YORK: Donald Trump a toujours associé ses enfants à ses affaires et à sa carrière politique: trois d'entre eux et le milliardaire républicain lui-même sont attendus à partir de mercredi à la barre des témoins à New York, au procès civil pour fraudes financières qui menace son empire immobilier.

Si tout se passe comme prévu, le défilé du clan familial démarre mercredi par Donald Trump Jr, 45 ans, et se poursuit jeudi avec Eric Trump, 39 ans.

Tous deux vice-présidents exécutifs de la Trump Organization, qui regroupe une myriade de sociétés gérant des gratte-ciel de logements et de bureaux, des hôtels de luxe ou des golfs dans le monde entier, ils sont accusés comme leur père par la procureure générale de l'Etat de New York Letitia James d'avoir gonflé à hauteur de milliards de dollars les actifs du groupe pour décrocher de meilleurs prêts des banques et des conditions d'assurances plus favorables.

Si l'agenda n'est pas bousculé, Donald Trump père, 77 ans, sera interrogé lundi, un an moins un jour avant l'élection présidentielle du 5 novembre 2024 qu'il espère disputer pour revenir à la tête des Etats-Unis.

Suivra, deux jours plus tard, Ivanka Trump, qui avait quitté la Trump Organization en 2017 pour entrer à la Maison Blanche comme conseillère du 45e président des Etats-Unis. Elle n'est pas visée par les poursuites.

Amendes 

Associés de longue date aux affaires de la famille, Donald Jr et Eric Trump ont pris les commandes de la Trump Organization quand leur père est entré à la Maison Blanche.

Ils sont aussi de fervents alliés politiques de l'ancien président américain, une fidélité à toute épreuve qu'ils affichent au quotidien dans les médias et sur les réseaux sociaux.

Ils ne devraient pas dévier de la ligne adoptée par la défense depuis le début du procès il y a un mois.

Les avocats soutiennent que les évaluations des actifs du groupe, comme la Trump Tower ou l'immeuble du 40 Wall Street étaient subjectives mais sincères, et que les banques n'ont pas perdu un dollar en prêtant de l'argent à la Trump Organization. De son côté, Donald Trump pilonne un procès "injuste", mené par une procureure "corrompue", Letitia James, et un juge "voyou", Arthur Engoron, à la solde des démocrates pour l'empêcher de revenir à la Maison Blanche.

Régulièrement présent aux audiences, le favori des sondages pour les primaires républicaines transforme chacun de ses passages dans les couloirs du tribunal en mini-conférence de presse et se pose en victime d'une machination judiciaire, comme dans les quatre autres affaires où il est inculpé au pénal, notamment pour avoir tenté de renverser l'élection présidentielle de 2020.

Dans plusieurs dossiers, les juges lui ont interdit de s'en prendre au personnel judiciaire, voire aux témoins, pour éviter les pressions. A New York, le juge Engoron lui a adressé deux amendes de 5.000 et 10.000 dollars, réglées depuis rubis sur l'ongle, pour s'en être pris à sa greffière.

Sa présence aux audiences signe aussi l'importance que Donald Trump accorde à l'affaire. S'il ne risque pas de peine de prison, le procès pourrait lui faire perdre le contrôle d'une partie de son patrimoine immobilier, en plus d'une amende de 250 millions de dollars et l'interdiction de gérer des sociétés à New York.

Avant même l'ouverture du procès le 2 octobre, le juge Engoron a estimé que le parquet général présentait "des preuves concluantes qu'entre 2014 et 2021, les prévenus ont surévalué les actifs" de "812 millions (à) 2,2 milliards de dollars" selon les années. En conséquence de "fraudes répétées", il a ordonné la liquidation des sociétés, une véritable bombe judiciaire, mais sa décision a été suspendue en appel.

Le procès porte encore sur d'autres violations des lois financières et sur le montant de l'amende.


Zelensky poursuit sa tournée européenne à Paris dans l'espoir d'y recevoir un soutien plus marqué.

Le président français Emmanuel Macron (C) serre la main de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky à son arrivée avant leur rencontre au palais de l'Élysée à Paris le 10 octobre 2024. L (Photo AFP)
Le président français Emmanuel Macron (C) serre la main de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky à son arrivée avant leur rencontre au palais de l'Élysée à Paris le 10 octobre 2024. L (Photo AFP)
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  • Jeudi matin à Londres, le président Zelensky a présenté les détails de son « plan de victoire » face à la Russie au Premier ministre britannique Keir Starmer et au secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, selon un communiqué de la présidence ukrainienne.
  • Cette tournée européenne intervient alors que les troupes russes poursuivent leur progression dans l'est de l'Ukraine.

LONDRES : Après une première étape à Londres, le chef de l'État ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé jeudi à Paris pour rencontrer son homologue Emmanuel Macron dans le cadre d'une mini-tournée chez ses principaux alliés européens. Cette tournée a pour but de recueillir davantage de soutien face à l'invasion russe.

Le chef de l'État français et son homologue ukrainien ont échangé une longue et chaleureuse poignée de main sur le perron de l'Élysée avant le début de leur entretien bilatéral. Le dirigeant ukrainien pourrait s'exprimer à l'issue de cette rencontre.

Volodymyr Zelensky est ensuite attendu jeudi et vendredi à Rome et à Berlin, à moins d'un mois de l'élection présidentielle américaine, dont l'issue incertaine fait craindre à Kiev un revirement du soutien américain essentiel.

Jeudi matin à Londres, le président Zelensky a présenté les détails de son « plan de victoire » face à la Russie au Premier ministre britannique Keir Starmer et au secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, selon un communiqué de la présidence ukrainienne.

Ce plan « vise à créer les conditions propices pour une fin juste de la guerre », a déclaré le dirigeant ukrainien, cité dans le communiqué. « L'Ukraine ne peut négocier qu'en ayant une position forte », a-t-il ajouté.

Ce plan doit être dévoilé lors d'un deuxième sommet pour la paix, attendu en novembre, mais dont la date n'a pas été confirmée par Kiev.

- Missiles à longue portée -

Volodymyr Zelensky a de nouveau insisté sur « la nécessité d'obtenir l'autorisation de frapper profondément sur le territoire russe » avec les armes longues portées, fournies notamment par le Royaume-Uni.

Le dirigeant réclame depuis des mois l'autorisation d'utiliser les missiles à longue portée Storm Shadow britanniques pour atteindre des cibles à l'intérieur du territoire russe.

Cependant, après la rencontre trilatérale, le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte a appelé à « ne pas se focaliser sur un seul système d'armes ». « Ce n'est pas un seul système d'armes qui fera la différence », a-t-il commenté.

« Aucune guerre n'a jamais été gagnée par une seule arme », a en outre renchéri un porte-parole de Downing Street.

Le Premier ministre britannique a par ailleurs « réitéré le soutien sans faille du Royaume-Uni à l'Ukraine face à l'agression militaire de la Russie ».

Le Royaume-Uni est l'un des principaux soutiens de Kiev depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, le 24 février 2022. C'est la deuxième fois que le président ukrainien vient à Londres depuis que le travailliste est arrivé au pouvoir le 4 juillet.

- Coûteux armements -

Cette tournée européenne intervient alors que les troupes russes poursuivent leur progression dans l'est de l'Ukraine.

Jeudi, l'armée russe a affirmé avoir frappé deux lanceurs de systèmes antiaériens américains Patriot, de coûteux et précieux armements livrés à l'Ukraine par ses alliés occidentaux pour faire face aux bombardements quotidiens des forces du Kremlin.

Vendredi, le président ukrainien sera reçu à Berlin par le chancelier Olaf Scholz, dont le gouvernement a prévu de réduire de moitié en 2025 la somme allouée aux aides militaires bilatérales destinées à l'Ukraine, au grand dam de Kiev.

Jeudi, l'institut de recherche allemand Kiel Institute a alerté sur une possible chute de l'aide occidentale à l'Ukraine l'année prochaine.

Le retour éventuel de Donald Trump à la Maison Blanche « pourrait bloquer de futurs plans d'aide au Congrès », met en garde l'institut, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine.

Selon ses projections, les aides militaire et financière s'élèveraient respectivement à 59 et 54 milliards d'euros en 2025 si les donateurs occidentaux maintenaient leur niveau d'aide. A contrario, ces aides chuteraient de moitié, à 29 et 27 milliards d'euros, sans nouvelle aide américaine et si les donateurs européens s'alignaient sur l'Allemagne.

Le président Zelensky, qui arpente les chancelleries occidentales depuis plus de deux ans et demi, a déploré ces dernières semaines la lenteur des prises de décision de ses alliés.

En attendant, les forces russes avancent lentement vers Pokrovsk, nœud logistique pour les troupes ukrainiennes dans la région de Donetsk.

Sur le champ de bataille, des soldats ukrainiens ont exprimé auprès de l'AFP leurs doutes concernant l'offensive dans la région russe de Koursk.

« S'il s'agit d'une opération à court terme, elle nous renforcera », a dit à l'AFP Bogdan, un soldat interrogé à Druzhkivka, près de Kramatorsk. « Si c'est une opération à long terme et que nous prévoyons de rester à Koursk, cela épuisera nos principales ressources », s'est-il inquiété.


Scholz annonce de nouvelles livraisons d'armes allemandes à Israël

Le chancelier allemand Olaf Scholz (R) serre la main d'Antonio Costa, désigné président du Conseil européen, à son arrivée à la Chancellerie à Berlin, le 10 octobre 2024. (Photo AFP)
Le chancelier allemand Olaf Scholz (R) serre la main d'Antonio Costa, désigné président du Conseil européen, à son arrivée à la Chancellerie à Berlin, le 10 octobre 2024. (Photo AFP)
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  • Le chancelier allemand a annoncé jeudi de nouvelles livraisons d'armes allemandes à Israël, prenant le contrepied notamment du chef de l'Etat français qui a appelé à cesser de le faire quand elles doivent servir à Gaza.
  • "Nous avons livré des armes et nous livrerons des armes", a-t-il encore dit, sans préciser leur nature, leur volume où ce à quoi elles doivent servir.

BERLIN : Le chancelier allemand a annoncé jeudi de nouvelles livraisons d'armes allemandes à Israël, prenant le contrepied notamment du chef de l'Etat français qui a appelé à cesser de le faire quand elles doivent servir à Gaza.

"Nous avons, au sein du gouvernement, pris des décisions qui garantiront qu'il y aura bientôt d'autres livraisons", a déclaré Olaf Scholz devant la chambre des députés lors d'un débat commémoratif sur l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

"Nous n'avons pas décidé de ne pas livrer d'armes", a ajouté Scholz, en réponse à des accusations de l'opposition conservatrice, faisant état notamment d'un arrêt depuis plusieurs mois dans les faits des livraisons et de "fissures dans la solidarité" allemande à l'égard d'Israël.

"Nous avons livré des armes et nous livrerons des armes", a-t-il encore dit, sans préciser leur nature, leur volume où ce à quoi elles doivent servir.

Le président français Emmanuel Macron a récemment demandé l'arrêt des livraisons à Israël d'armes servant à Gaza, suscitant la colère du Premier ministre israélien et une certaine circonspection à Berlin, traditionnel soutien d'Israël.

"Les déclarations de Macron ont provoqué beaucoup de surprise et d'irritation en Allemagne", a affirmé cette semaine la politologue et experte allemande en relations internationales Daniela Schwarzer, de la Fondation Bertelsmann, lors d'une rencontre avec la presse étrangère à Berlin.

"Nous avons un nouvel exemple de déclaration publique de Macron créant beaucoup de tensions qui, du point de vue allemand, vont être très difficiles à surmonter", a-t-elle ajouté.

"Depuis des semaines et des mois, le gouvernement fédéral refuse les autorisations d'export pour la livraison de munitions et même de pièces de rechange pour chars vers Israël", a affirmé jeudi au Bundestag le chef de file de l'opposition conservatrice allemande Friedrich Merz.

Merz a affirmé avoir connaissance d'un grand nombre de cas "dans lesquels le gouvernement a refusé la validation indispensable pour la livraison de matériel et d'équipement dont Israël a maintenant un besoin urgent pour exercer son droit de légitime défense".

Israël est engagé sur plusieurs fronts, en guerre contre le Hamas à Gaza et contre le Hezbollah au Liban, où il mène depuis lundi des opérations terrestres. L'Etat hébreu menace aussi de riposter à une attaque massive de missiles de l'Iran qui avait eu lieu mardi dernier.


Russie : 24 dirigeants étrangers et le secrétaire général de l'ONU attendus au sommet des BRICS

Leaders and senior officials from Brazil, Russia, India, China and South Africa meet on the final day of the 15th BRICS Summit in Johannesburg on 24 August. (AN photo by Abdulrahman Shalhoub)
Leaders and senior officials from Brazil, Russia, India, China and South Africa meet on the final day of the 15th BRICS Summit in Johannesburg on 24 August. (AN photo by Abdulrahman Shalhoub)
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  • Tous les pays membres des Brics seront représentés par leurs dirigeants, sauf l'Arabie saoudite, poids lourd énergétique mondial, qui enverra son chef de la diplomatie, a précisé M. Ouchakov.
  • En marge du sommet, le président russe Vladimir Poutine devrait s'entretenir avec une vingtaine de ses homologues étrangers lors de rencontres bilatérales, selon la même source.

MOSCOU : Vingt-quatre dirigeants étrangers et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, sont attendus au sommet des Brics en Russie du 22 au 24 octobre prochain, a annoncé jeudi le Kremlin.

Les invitations à ce sommet qui se tiendra à Kazan (Volga) "ont été envoyées à 38 pays. Trente-deux d'entre eux ont déjà confirmé leur participation, dont 24 seront représentés par leurs dirigeants", a déclaré à la presse le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov.

Selon lui, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, assistera lui aussi à ce sommet, son premier déplacement en Russie depuis avril 2022, dans la foulée du lancement de l'offensive russe contre l'Ukraine en février de cette année-là.

D'après Iouri Ouchakov, huit autres pays seront représentés par leurs numéros deux ou trois.

Tous les pays membres des Brics seront représentés par leurs dirigeants, sauf l'Arabie saoudite, poids lourd énergétique mondial, qui enverra son chef de la diplomatie, a précisé M. Ouchakov.

La présidente de la Nouvelle banque de développement, la Brésilienne Dilma Rousseff, sera aussi présente, d'après M. Ouchakov.

Selon M. Ouchakov, "le sommet à Kazan pourrait devenir l'évènement diplomatique le plus important jamais organisé en Russie", au moment où elle est visée par de lourdes sanctions internationales et alors que ses relations avec l'Occident sont au plus bas en raison de l'attaque contre l'Ukraine.

En marge du sommet, le président russe Vladimir Poutine devrait s'entretenir avec une vingtaine de ses homologues étrangers lors de rencontres bilatérales, selon la même source.

Parmi les dirigeants attendus à Kazan figurent notamment le président chinois Xi Jinping, proche allié de M. Poutine, le dirigeant iranien Massoud Pezeshkian, le chef de l'Etat turc Recep Tayyip Erdogan, qui a sollicité l'adhésion de son pays au bloc des Brics, ou encore le bélarusse Alexandre Loukachenko, indéfectible soutien de Moscou.

"Le titre Brics ressemble au mot anglais "brick" (brique)", a rappelé M. Ouchakov.

"Et les Brics font construire brique par brique un pont vers un ordre mondial plus juste", a-t-il estimé, en soulignant le caractère "multipolaire" du groupe qui réunit "le Sud global et l'Orient", pour faire contre-poids, d'après Moscou, à l'hégémonie occidentale et aux Etats-Unis.

Ce grand raout des Brics aura d'ailleurs lieu deux semaines avant la présidentielle américaine (5 novembre), à l'issue incertaine entre la candidate démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump.

Comptant quatre membres (Brésil, Chine, Inde et Russie) à sa création en 2009, le bloc des Brics a été rejoint par l'Afrique du Sud en 2010 et s'est élargi cette année à plusieurs autres pays émergents, dont l'Égypte et l'Iran, autre Etat partenaire de la Russie.

La Turquie, membre de l'Otan mais avec parfois des relations tendues avec ses alliés occidentaux, a annoncé début septembre avoir soumis une demande d'adhésion au bloc.