L'ex-ambassade américaine à Téhéran, symbole des tensions entre l'Iran et les Etats-Unis

Ces manifestations se déroulent le 4 novembre, date anniversaire de l'assaut en 1979 de l'ambassade par plusieurs centaines d'«étudiants» iraniens et de la prise en otage de 52 diplomates américains, qui ne seront libérés que 444 jours plus tard. (AFP)
Ces manifestations se déroulent le 4 novembre, date anniversaire de l'assaut en 1979 de l'ambassade par plusieurs centaines d'«étudiants» iraniens et de la prise en otage de 52 diplomates américains, qui ne seront libérés que 444 jours plus tard. (AFP)
Ces manifestations se déroulent le 4 novembre, date anniversaire de l'assaut en 1979 de l'ambassade par plusieurs centaines d'«étudiants» iraniens et de la prise en otage de 52 diplomates américains, qui ne seront libérés que 444 jours plus tard. (AFP)
Ces manifestations se déroulent le 4 novembre, date anniversaire de l'assaut en 1979 de l'ambassade par plusieurs centaines d'«étudiants» iraniens et de la prise en otage de 52 diplomates américains, qui ne seront libérés que 444 jours plus tard. (AFP)
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Publié le Jeudi 02 novembre 2023

L'ex-ambassade américaine à Téhéran, symbole des tensions entre l'Iran et les Etats-Unis

  • La «crise des otages» est considérée comme «un acte fondateur de la République islamique» par ses partisans
  • Washington a officiellement rompu ses relations avec Téhéran en 1980

TEHERAN: Le visiteur y est accueilli par un drapeau lacéré et une statue de la Liberté avec une tête de mort: l'ex-ambassade des Etats-Unis à Téhéran est la vitrine de l'anti-américanisme cultivé par la République islamique et exacerbé par la guerre entre Israël et le Hamas.

Comme tous les ans, l'ex-ambassade devenue musée, sera samedi au centre des célébrations de "la journée nationale de lutte contre l'arrogance". Défilés, discours et chants dénonceront "le Grand Satan", le surnom dont sont affublés les Etats-Unis depuis la Révolution islamique il y a 44 ans.

Ces manifestations se déroulent le 4 novembre, date anniversaire de l'assaut en 1979 de l'ambassade par plusieurs centaines d'"étudiants" iraniens et de la prise en otage de 52 diplomates américains, qui ne seront libérés que 444 jours plus tard.

Cette longue crise a entraîné la rupture des relations diplomatiques entre Téhéran et Washington, qui n'ont depuis jamais été rétablies.

Même si le blason américain reste fixé sur sa façade de briques rouges, l'ambassade n'est plus un bâtiment diplomatique. Récupérée par les autorités, elle est devenue "le musée du nid de l'espionnage américain", explique son directeur Majid Alizadeh.

A l'intérieur, rien n'a changé ou presque depuis 1979. Le visiteur découvre le bureau de l'ambassadeur, dominé par le portrait du président de l'époque, Jimmy Carter. Au sol, un beau tapis persan. Dans un angle, un grand drapeau étoilé.

Le musée s'attache surtout à dénoncer les activités de "surveillance" et "d'espionnage" menées au sein même de l'ambassade. Ordinateurs, télé-transcripteurs, émetteurs satellite et broyeurs de documents confidentiels sont exhibés comme autant de preuves que Téhéran était alors "le principal centre de la CIA au Moyen-Orient" selon les Iraniens.

Le musée "reçoit en moyenne 100 à 200 visiteurs par jour, dont 70% sont des touristes", indique Majid Alizadeh. En soulignant que "les étrangers, en particulier les Russes et les Chinois, semblent plus intéressés que les Iraniens".

Certains touristes "viennent voir le lieu où les Américains ont été humiliés" comme rarement au XXe siècle, précise le directeur.

«Acte fondateur»

A l'extérieur même du musée, le long d'une avenue passante, de grandes fresques réalisées par des étudiants du Bassidj, mouvement de volontaires loyalistes, montrent une Amérique violente et assoiffée de guerre tout en étant sur le déclin. L'une de ces peintures dépeint ainsi une Statue de la Liberté démembrée, gisant dans un champs de ruines.

La "crise des otages" est considérée comme "un acte fondateur de la République islamique" par ses partisans. Mais "son prix a été très élevé" car "les Américains n'ont pas pardonné à l'Iran" et "on vit depuis dans un climat de tensions et de sanctions", estime Hossein, un étudiant de Téhéran.

Devant un groupe d'étudiants, l'ayatollah Ali Khamenei, plus haute autorité du pays, a salué mercredi la prise d'assaut de l'ambassade américaine en 1979.

"Les étudiants sont entrés dans l'ambassade américaine, l'ont capturée et ont exposé ses secrets et ses documents confidentiels. La réputation de l'Amérique est ternie", a-t-il dit. "C'était le coup porté par la nation iranienne aux Etats-Unis".

Ces dernières semaines, cette animosité est remontée d'un cran avec le conflit entre Israël et le Hamas palestinien, que Washington et Téhéran s'accusent mutuellement d'aggraver.

"Les Etats-Unis sont les complices incontestables des crimes" perpétrés dans le territoire palestinien de la bande de Gaza, a accusé le 25 octobre l'ayatollah Ali Khamenei.

De son côté, Washington accuse Téhéran d'être impliqué par procuration dans les attaques contre les forces américaines au Moyen-Orient, en augmentation depuis le début de la guerre.

Dans un tel contexte, une reprise des relations diplomatiques, formellement rompues le 7 avril 1980, est-elle envisageable à plus ou moins long terme?

Pour que l'ambassade américaine rouvre, "il faudrait que les Etats-Unis acceptent les positions de l'Iran et les respectent. Les Iraniens n'ont jamais eu de problèmes personnels avec les Américains", avance le directeur du musée.

En attendant, les intérêts américains sont représentés par l'ambassade de Suisse, qui a ainsi joué un rôle dans le récent échange de prisonniers entre les deux pays.

A Washington, l'Iran dispose d'une section d'intérêt abritée par l'ambassade du Pakistan tandis que son ex-ambassade reste inoccupée et est entretenue par le département d'État.


Israël approuve la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie

Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
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  • Israël a approuvé l’installation de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie, portant à 69 le nombre de colonies validées en trois ans, dans une démarche visant selon le gouvernement à empêcher la création d’un État palestinien
  • Cette décision, critiquée par l’ONU et de nombreux pays, intervient dans un contexte d’intensification de la colonisation et de fortes violences depuis le 7 octobre 2023

JÉRUSALEM: Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre.

Cette annonce porte à 69 le nombre total de colonies ayant obtenu un feu vert ces trois dernières années, d'après un communiqué publié par les services du ministre des Finances d'extrême droite Bezalel Smotrich, lui-même colon et partisan d'une annexion de ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

Elle intervient quelques jours après un rapport du secrétaire général des Nations unies faisant état d'une croissance record des colonies israéliennes depuis le début du suivi en 2017.

"La proposition du ministre des Finances Bezalel Smotrich et du ministre de la Défense Israël Katz de déclarer et formaliser 19 nouvelles colonies en Judée et Samarie (la Cisjordanie, NDLR) a été approuvée par le cabinet" de sécurité du gouvernement, ont annoncé les services de M. Smotrich.

Selon lui, cette initiative doit permettre d'empêcher l'émergence d'un Etat palestinien.

"Sur le terrain, nous bloquons l'établissement d'un Etat palestinien terroriste. Nous continuerons à développer, construire et à nous implanter sur la terre de notre patrimoine ancestral", est-il écrit dans le communiqué.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Sur les colonies dévoilées dimanche, cinq sont des avant-postes qui existent déjà depuis plusieurs années, c'est-à-dire des colonies déjà implantées en territoire palestinien, sans avoir obtenu les autorisations nécessaires des autorités israéliennes.

Ces 19 colonies se trouvent dans des zones "hautement stratégiques", ont précisé les services du ministre. Deux d'entre elles, Ganim et Kadim, dans le nord de la Cisjordanie, seront réinstallées après avoir été démantelées il y a deux décennies.

- "Expansion implacable" -

La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Dans le rapport de l'ONU consulté mi-décembre par l'AFP, son secrétaire général Antonio Guterres avait "condamné l'expansion implacable de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem Est, qui continue à alimenter les tensions, empêcher l'accès des Palestiniens à leur terre et menace la viabilité d'un Etat palestinien totalement indépendant, démocratique, continu et souverain".

"Ces développements enracinent encore l'occupation israélienne illégale et viole le droit international et le droit des Palestiniens à l'autodétermination", a-t-il ajouté.

L'avancée de la colonisation s'accompagne en outre d'une augmentation "alarmante" des violences des colons, dénonce-t-il dans le document, évoquant des attaques parfois "en présence ou avec le soutien des forces de sécurité israéliennes".

Depuis le 7-octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels des combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les nouveaux projets de colonies dévoilés par Israël provoquent régulièrement un tollé international, Paris y voyant une "menace existentielle" pour un Etat palestinien.

Fin septembre, le président américain Donald Trump, pourtant un soutien indéfectible d'Israël, avait averti qu'il "ne lui permettrait pas d'annexer la Cisjordanie".


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com