L'ONU déplore une «forte hausse de la haine» dans le monde depuis le 7 octobre

Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Turk, prononce un discours lors de l'ouverture de la 54e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève, le 11 septembre 2023. (Photo, AFP)
Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Turk, prononce un discours lors de l'ouverture de la 54e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève, le 11 septembre 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 04 novembre 2023

L'ONU déplore une «forte hausse de la haine» dans le monde depuis le 7 octobre

  • M. Türk a vivement déploré, dans un communiqué, la recrudescence des cas d'antisémitisme, d'islamophobie et d'autres discours de haine
  • M. Türk a déclaré qu'à travers le monde, «le harcèlement, les attaques et les discours de haine islamophobes et antisémites se sont multipliés, y compris dans le contexte de manifestations liées au conflit»

GENÈVE: Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme Volker Türk a déploré samedi "une forte hausse de la haine" dans le monde depuis les attaques du Hamas le 7 octobre.

M. Türk a vivement déploré, dans un communiqué, la recrudescence des cas d'antisémitisme, d'islamophobie et d'autres discours de haine.

"L'impact de cette crise (...) a eu des répercussions partout, déshumanisant à la fois les Palestiniens et les Juifs. Nous assistons à une augmentation importante des discours de haine, de la violence et de la discrimination, à un approfondissement des fractures sociales et de la polarisation, ainsi qu'au déni des droits à la liberté d'expression et de réunion pacifique", a-t-il regretté.

"J'ai entendu des Juifs et des Musulmans dire qu'ils ne se sentaient pas en sécurité, et cela m'attriste", a ajouté le responsable de l'ONU.

L'armée israélienne encercle la principale ville de la bande de Gaza, tentant d'écraser le Hamas en représailles aux attaques du 7 octobre qui, selon les autorités israéliennes, ont tué environ 1.400 personnes en Israël, pour la plupart des civils.

Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, affirme que plus de 9.400 habitants de Gaza, principalement des femmes et des enfants, ont été tués au cours de l'offensive israélienne.

M. Türk a déclaré qu'à travers le monde, "le harcèlement, les attaques et les discours de haine islamophobes et antisémites se sont multipliés, y compris dans le contexte de manifestations liées au conflit".

Le Haut-commissaire a également dénoncé la "rhétorique incendiaire, toxique et haineuse" utilisée par les dirigeants politiques. "Le torrent de propos haineux utilisés, y compris sur les médias sociaux, est odieux", a-t-il estimé.

"Le droit international est clair à ce sujet. Tout appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l'hostilité ou à la violence est interdit", a-t-il déclaré.

M. Türk s'est également inquiété des limites imposées à la liberté d'expression dans le cadre du conflit, notant que certains pays avaient décidé d'importantes restrictions au droit de manifester, invoquant des risques liés à la sécurité nationale ou à la glorification du terrorisme.

"Les Etats doivent garantir un espace sûr et propice à la participation et au débat", a-t-il estimé. "Ils ne peuvent pas restreindre indûment la participation et le débat ou les commentaires critiques sur le conflit, ou les expressions de solidarité avec les Israéliens ou les Palestiniens".

"Dans certains cas, nous avons constaté des restrictions générales ou disproportionnées en matière de rassemblement, principalement dans le contexte de manifestations pro-palestiniennes", a-t-il ajouté.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.