Electricité: un risque de coupures «faible» cet hiver en France, la sobriété toujours de mise

Cette photographie prise le 10 septembre 2023 montre des lignes à haute tension au milieu d'éoliennes à Soliers, dans l'ouest de la France. (Photo, LOIC VENANCE / AFP)
Cette photographie prise le 10 septembre 2023 montre des lignes à haute tension au milieu d'éoliennes à Soliers, dans l'ouest de la France. (Photo, LOIC VENANCE / AFP)
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Publié le Mercredi 08 novembre 2023

Electricité: un risque de coupures «faible» cet hiver en France, la sobriété toujours de mise

  • Sur une échelle de 1 à 5, le risque d'un déséquilibre offre-demande a été classé «très faible» en novembre (niveau 1) puis «faible» (niveau 2) les mois suivants
  • Placée dans une situation inédite par les problèmes de corrosion détectés sur plusieurs réacteurs, la France avait dû importer de l'électricité en 2022, ce qui n'était plus arrivé depuis 42 ans

PARIS: Le risque de coupure d'électricité cet hiver en France a été classé "faible" mercredi par le gestionnaire du réseau RTE, une situation "la redcjefeaucoup plus favorable" qu'en 2022, qui ne signifie pas le retour à une électricité abondante et peu chère.

"Ca va mieux", a résumé en substance Xavier Piechaczyk, le président du directoire de RTE, l'entreprise publique qui pilote les 106 000 kilomètres de lignes à haute et très haute tension depuis l'an 2000.

Sur une échelle de 1 à 5, le risque d'un déséquilibre offre-demande a été classé "très faible" en novembre (niveau 1) puis "faible" (niveau 2) les mois suivants. Une précision importante pour les marchés qui avaient fait payer cher l'an dernier à la France les déboires de son parc nucléaire.

Placée dans une situation inédite par les problèmes de corrosion détectés sur plusieurs réacteurs, la France avait dû importer de l'électricité en 2022, ce qui n'était plus arrivé depuis 42 ans. Depuis, "une proportion notable du parc nucléaire a pu être contrôlée et réparée au cours de l'année", a souligné RTE.

In fine, "des situations de défaillances et de recours aux moyens de sauvegarde ne peuvent donc pas être totalement exclues mais apparaissent ainsi nettement moins probables que l'hiver dernier", a annoncé RTE.

"Le recours aux moyens de sauvegarde ne se matérialiserait que dans des scénarios très dégradés combinant plusieurs aléas défavorables: reprise rapide de la consommation, retards sur les retours d'arrêts des centrales nucléaires, vague de froid sévère ou limitations fortes des imports", selon RTE.

Hypothèse centrale de ce scénario, RTE table sur un effort des usagers pour économiser le courant, sur la lancée de la baisse "inédite" de consommation depuis un an (-8% environ comparé à la période de 2019-14).

"On va rester sur ce niveau durant l'hiver", a exposé lors de la conférence de presse Thomas Veyrenc, directeur exécutif du pôle stratégie, prospective et évaluation de RTE, sous l'effet selon lui des prix de l'électricité "toujours hauts" et "des incitations aux économies d'énergie, notamment avec les plans sobriété du gouvernement".

Barrages pleins

Le PDG d'EDF Luc Rémont était auditionné au même moment au Sénat: "Par définition, l'énergie qu'on ne consomme pas, c'est la meilleure", a-t-il plaidé, avant d'exhorter à maintenir l'effort de sobriété sans lequel il n'aurait pas été possible de passer le cap de l'hiver dernier.

Le tarif réglementé de l'électricité en France a augmenté de 31% depuis 2021. Il devrait encore remonter en février, au maximum de 10%.

Dans un souci d'économie, la mesure de reconfiguration des ballons d'eau chaude électriques décidée l'an dernier pour empêcher qu'ils ne s'enclenchent autour de l'heure de midi sera d'ailleurs reconduite, et active d'ici la fin du week-end prochain jusqu'en avril, avec une économie de 2,5 gigawatts à la clé, a précisé RTE.

De sorte que même en cas de vague de froid inhabituelle, "la pointe de demande électrique resterait cet hiver a priori significativement inférieure à 100 gigawatts", anticipe RTE. Le pic historique avait été atteint en février 2012 à 102 GW, avec un thermomètre de 8 degrés inférieur aux normales de saison.

Essentiel pour la sécurité d'approvisionnement, le parc de réacteurs nucléaires - au nombre de 56 là où l'Allemagne a fait le choix inverse et fermé ses trois dernières centrales en avril - a parallèlement rétabli un niveau de production qui devrait atteindre 45 GW en décembre, puis 50 GW en janvier.

Et même si "la disponibilité hivernale du parc nucléaire reste plus faible que dans les années 2010" et n'atteint pas sa valeur nominale de 55 GW, la France est redevenue exportatrice de courant depuis janvier.

Du côté des barrages hydroélectriques, deuxième source de production d'électricité, ils sont "pleins" malgré la sécheresse du début d'année et les énergies renouvelables "ont continué à se développer", souligne RTE, en citant les nouveaux parcs éoliens marins de Saint-Brieuc et Fécamp.

"L'éolien va redevenir la troisième source d'électricité cette année, et produira plus que les centrales à gaz", a noté M. Piechaczyk.

Pour les deux dernières centrales à charbon, dont le gouvernement a repoussé la sortie à 2027, année d'élection présidentielle, elles pourraient servir en cas de pointe de consommation, mais "elles fonctionneront moins", parie M. Veyrenc. Elles ont participé à 0,6% du mix énergétique l'an dernier.


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
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  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.


Le «fabriqué en France» s'invite à l'Elysée ce week-end

Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
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  • La 5e édition de l'exposition Fabriqué en France met en avant 123 produits issus de tous les territoires, y compris l’outre-mer, avec une forte représentation de l’industrie et de l’artisanat
  • L’évènement introduit cette année une sélection stratégique de 20 innovations nationales et accueille pour la première fois des produits numériques, dans un contexte plus large de valorisation du savoir-faire français

PARIS: Du veston de berger brodé en Ardèche au ballon dirigeable du Vaucluse, en passant par le fauteuil roulant en bois de Dordogne, 123 produits seront à l'honneur à l'Elysée samedi et dimanche lors de la 5e édition de l'exposition Fabriqué en France.

La tomme de chèvre de Saint-Pierre-et-Miquelon, la vanille Bleue de la Réunion et des bijoux de Mayotte, notamment, mettront en valeur les territoires d'outre-mer pour cet évènement, qui doit être inauguré vendredi en fin d'après-midi par Emmanuel Macron.

Les objets, exposés dans les jardins, les salons et la cour d'honneur du palais de l'Elysée, proviennent de tous les départements de métropole et d'outre-mer. Ils ont été sélectionnés par un jury présidé par le chef pâtissier et chocolatier Pierre Hermé.

Une large majorité (59%) des lauréats appartient au secteur industriel, près d'un tiers à l'artisanat (29%) et le reste à la production alimentaire (10%), selon l'Elysée.

Pour la première fois, deux produits numériques ont également été retenus, dont la messagerie chiffrée Olvid, développée par des experts français en cybersécurité et déployée dans les ministères.

Autre nouveauté de cette édition: une sélection spécifique de 20 produits et services jugés stratégiques pour la nation, conçus par les filières industrielles du Conseil national de l'industrie, sera également présentée au public.

La société Ecotrain, basée en Haute-Garonne, viendra notamment présenter sa navette ferroviaire électrique destinée à circuler sur de petites lignes rurales, menacées d'abandon, pour désenclaver des territoires isolés.

Organisée après le salon Made in France, l'exposition précède aussi la première déclinaison du sommet Choose France dédiée aux investisseurs français, prévue lundi, et "s'inscrit dans une large séquence consacrée aux entreprises et au savoir-faire français" qui se prolongera avec la Semaine de l'industrie (17-23 novembre), souligne l'Elysée.

Gratuite et ouverte au public, l'exposition avait attiré près de 10.000 visiteurs l'an passé, une affluence comparable aux Journées du patrimoine.

Pour cette édition, la billetterie ouverte début novembre a été fermée, l'évènement étant déjà complet, a indiqué l'Elysée.


Un homme tué par balle en plein jour à Marseille

LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
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  • En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille
  • Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville

MARSEILLE: Un homme a été tué par balle, en plein jour, à proximité de la plus grande salle de concert de Marseille située dans le 4e arrondissement, a-t-on appris auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille à l'AFP, confirmant une information de La Provence.

Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville.

Les deux suspects, actuellement recherchés, se seraient enfuis sur un deux-roues, selon une source proche du dossier.

L’identité de la victime n'a pas été confirmée à ce stade, a fait savoir la préfecture de police.

Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n'a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des "narchomicides" sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.

Le 9 octobre déjà, un homme avait été mortellement visé par des tirs en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, soit très certainement un 14e narchomicide depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône, selon un décompte de l'AFP. Deux personnes avaient été interpellées quelques heures après le meurtre, selon le parquet de Marseille.