En Cisjordanie, le temps des funérailles après le raid israélien le plus meurtrier depuis 2005

Des gens portent les corps drapés des personnes tuées lors d'un raid israélien suivi d'affrontements avec des Palestiniens, dans le camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie occupée, lors de leurs funérailles le 10 novembre 2023 (Photo par Aris MESSINIS / AFP).
Des gens portent les corps drapés des personnes tuées lors d'un raid israélien suivi d'affrontements avec des Palestiniens, dans le camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie occupée, lors de leurs funérailles le 10 novembre 2023 (Photo par Aris MESSINIS / AFP).
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Publié le Vendredi 10 novembre 2023

En Cisjordanie, le temps des funérailles après le raid israélien le plus meurtrier depuis 2005

  • Installés sur le toit d'un bâtiment abandonné du centre de Jénine, la grande ville du nord du territoire palestinien, des enfants ont compté jusqu'à dix corps de combattants palestiniens portés vers leurs tombes lors de ces funérailles
  • Jeudi, le ministère palestinien de la Santé a annoncé 14 morts en une journée de combats à Jénine

CISJORDANIE: A Jénine, le temps des funérailles est revenu vendredi, au lendemain du raid israélien le plus meurtrier depuis au moins 2005, dans cette ville depuis longtemps un bastion de la "résistance" à l'occupation israélienne en Cisjordanie.

Installés sur le toit d'un bâtiment abandonné du centre de Jénine, la grande ville du nord du territoire palestinien, des enfants ont compté jusqu'à dix corps de combattants palestiniens portés vers leurs tombes lors de ces funérailles.

Les corps de ces hommes ont été sortis des maisons et des morgues des hôpitaux sur des brancards, accompagnés par des dizaines d'autres militants masqués tirant en l'air. Des milliers d'hommes ont pris part à ce cortège funèbre.

"On arrive pour le combat", a scandé la foule, portant des drapeaux palestiniens, et d'autres du groupe Djihad islamique, grand allié du Hamas aux côtés desquels il combat à Gaza, et aussi des drapeaux du Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas.

Les corps, qui n'ont pas été lavés, portent des traces de sang, comme il se doit pour les "martyrs".

Jeudi, le ministère palestinien de la Santé a annoncé 14 morts en une journée de combats à Jénine. C'est le raid israélien le plus meurtrier depuis longtemps, au moins depuis 2005 quand l'ONU a commencé à recenser les morts des incursions israéliennes en Cisjordanie.

Dans l'ensemble de ce territoire, occupé depuis 1967, 18 Palestiniens ont été tués lors de cette journée, selon cette source.

«Jamais en sécurité»

Après ces affrontements entre des tireurs masqués et les forces israéliennes à bord de véhicules blindés de transport de troupes, les rues de Jénine sont dévastées et parsemées de douilles de balles étincelantes.

L'armée israélienne a déclaré avoir "échangé des tirs avec des terroristes armés, plus de dix terroristes ont été tués et plus de 20 suspects recherchés ont été appréhendés".

"Tous les jours, ils attaquent. Ils entrent dans la ville, dans le camp, dans les villages. Nous ne sommes jamais en sécurité", assure à l'AFP Salam Hussein, 39 ans, accompagnée de trois enfants dans les décombres d'une rue rasée de Jénine.

Un jeune garçon pose pour une photo, affichant un signe de paix à côté d'un monument à la mémoire d'un militant tué précédemment, détruit lors des combats de jeudi.

Les funérailles se sont terminées vendredi sur le même terrain que celles où d'autres combattants ont été enterrés une semaine plus tôt.

Des hommes ont posé des parpaings pour délimiter les tombes, avant que la foule ne se disperse à nouveau dans une ville une fois de plus déchirée par les combats.

La Cisjordanie, territoire palestinien séparé de la bande de Gaza par le territoire israélien, est en proie à une intensification des violences depuis le début de la guerre à Gaza.

Cette guerre a été déclenchée par l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre et a fait au moins 1 400 victimes, majoritairement des civils tués le jour de l'attaque, selon les autorités israéliennes.

Pour "anéantir" le Hamas, l'armée israélienne bombarde jour et nuit les 2,4 millions de Gazaouis et au moins 11 000 d'entre eux ont été tués, selon le ministère de la Santé du Hamas.

En Cisjordanie, les incursions israéliennes, les attaques de colons sur des villages palestiniens, les bouclages et les arrestations ne cessent d'augmenter.

En un mois, environ 180 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par des tirs de soldats ou de colons israéliens, selon le ministère palestinien de la Santé.


Les dirigeants saoudiens présentent leurs condoléances après le décès du cheikh Bader Nasser Al-Hamoud Al-Jaber Al-Sabah du Koweït

Le roi Salman et le prince héritier Mohammed bin Salman d'Arabie saoudite. (File/SPA)
Le roi Salman et le prince héritier Mohammed bin Salman d'Arabie saoudite. (File/SPA)
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  • Le cheikh Bader est décédé à l'âge de 70 ans et des prières funéraires ont été organisées pour lui mercredi après-midi

RIYADH : Le roi et le prince héritier d'Arabie saoudite ont présenté leurs condoléances à l'émir du Koweït, cheikh Meshal Al-Ahmad Al-Sabah, mardi, après le décès du cheikh Bader Nasser Al-Hamoud Al-Jaber Al-Sabah.

Dans des messages de condoléances distincts, le roi Salman et le prince héritier Mohammed bin Salman ont prié Dieu d'avoir pitié du défunt. 

Le prince Mohammed a également envoyé un câble de condoléances à son homologue koweïtien, le cheikh Sabah Al-Khalid Al-Sabah.

Le cheikh Bader est décédé à l'âge de 70 ans et des prières funéraires ont été organisées à son intention mercredi après-midi. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien félicite le président algérien pour sa réélection

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman et le président algérien sortant Abdelmadjid Tebboune. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman et le président algérien sortant Abdelmadjid Tebboune. (File/SPA/AFP)
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  • Le prince héritier a souhaité du succès à Tebbounne et le président a remercié le prince Mohammed pour ses vœux aimables.

RIYADH : Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a félicité le président algérien sortant Abdelmadjid Tebboune pour sa réélection lors d'un appel téléphonique mercredi.

Le prince héritier a souhaité du succès à Tebbounne et le président a remercié le prince Mohammed pour ses vœux aimables. 

L'ANIE, l'autorité électorale algérienne, a annoncé dimanche que M. Tebboune avait été réélu avec près de 95 % des voix.

Plus de 5,3 millions de personnes ont voté pour M. Tebboune, ce qui représente « 94,65 % des voix », a déclaré Mohamed Charfi, directeur de l'ANIE. 

 


Gaza: la Défense civile annonce 14 morts dans une frappe israélienne sur une école

Des soldats de l'armée israélienne gardent leur position lors d'un raid dans le camp de Tulkarem, le 10 septembre 2024, dans le cadre d'une offensive militaire de grande envergure lancée une semaine plus tôt en Cisjordanie occupée. (Photo AFP)
Des soldats de l'armée israélienne gardent leur position lors d'un raid dans le camp de Tulkarem, le 10 septembre 2024, dans le cadre d'une offensive militaire de grande envergure lancée une semaine plus tôt en Cisjordanie occupée. (Photo AFP)
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  • "Il y a 14 martyrs et plusieurs blessés suite au massacre à l'école Al-Jouni du camp de réfugiés de Nousseirat" dans le centre de la bande de Gaza.
  • L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué que son aviation avait "mené une frappe de précision sur des terroristes.

TERRITIRES PALESTINIENS : La Défense civile de Gaza a annoncé mercredi que quatorze personnes avaient été tuées dans une frappe aérienne israélienne sur une école transformée en abri pour des Palestiniens déplacés par la guerre, l'armée israélienne affirmant avoir visé des "terroristes" du Hamas.

"Il y a 14 martyrs et plusieurs blessés suite au massacre à l'école Al-Jouni du camp de réfugiés de Nousseirat" dans le centre de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

Il avait précisé plus tôt que "des femmes et des enfants" comptaient parmi les morts.

Une source médicale au dispensaire al-Awda de Nousseirat, l'un des deux établissments où ont été emmenés les morts et les blessés, a fait état à l'AFP d'un bilan de 15 morts et 44 blessés.

L'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante ces bilans.

L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué que son aviation avait "mené une frappe de précision sur des terroristes qui opéraient à l'intérieur d'un centre de commandement du Hamas" dans l'école Al-Jouni.

Les services de presse du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza ont déclaré que l'école qui est gérée par l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) abritait environ 5.000 personnes déplacées au moment de la frappe.

Devant l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa de Deir al-Balah (centre), plusieurs personnes sont arrivées sur des brancards depuis le site de la frappe, a constaté un correspondant de l'AFP.

Certaines étaient visiblement inconscientes, et le correspondant de l'AFP a vu arriver parmi les blessés, au moins un enfant et des femmes.

"Il n'y a aucun lieu sûr dans la bande de Gaza", a commenté Oum Ayman, une Palestinienne qui se trouvait alors sur le parvis de l'hôpital, "les enfants, les personnes âgées, les femmes: qu'ont-ils fait de mal pour finir en morceaux?".

Ces derniers mois, l'armée a frappé plusieurs écoles dans la bande de Gaza, les accusant d'abriter des centres de commandement du Hamas, ce que le mouvement islamiste palestinien nie.

Des dizaines de milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge dans des établissements scolaires depuis que la guerre à Gaza a commencé, après l'attaque sans précédent du Hamas en Israël.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par l'attaque du Hamas en Israël qui a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 41.084 morts selon un bilan du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza. D'après l'ONU, la majorité des morts sont des femmes et des enfants.