Le Japon reporte son objectif de voir plus de femmes dans des postes à responsabilité

Le Premier ministre japonais Yoshihide Suga s'exprime lors d'une conférence de presse après une session du Parlement à Tokyo le 4 décembre 2020. (Hiro Komae / POOL / AFP)
Le Premier ministre japonais Yoshihide Suga s'exprime lors d'une conférence de presse après une session du Parlement à Tokyo le 4 décembre 2020. (Hiro Komae / POOL / AFP)
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Publié le Vendredi 25 décembre 2020

Le Japon reporte son objectif de voir plus de femmes dans des postes à responsabilité

  • Le gouvernement du Premier ministre Yoshihide Suga a approuvé un nouveau plan quinquennal sur l'égalité hommes-femmes, qui vise désormais à atteindre cet objectif "au plus tôt" au cours des dix prochaines années.
  • Le rapport 2019 sur les inégalités hommes-femmes du Forum économique mondial plaçait le Japon à la 121e place de son classement général de 153 pays

TOKYO: Le Japon a de nouveau reporté vendredi son objectif d'atteindre une proportion de 30% de femmes à des postes à responsabilité d'ici fin 2020, confirmant le retard de la troisième économie mondiale en matière d'égalité des sexes.

Le gouvernement du Premier ministre Yoshihide Suga a approuvé un nouveau plan quinquennal sur l'égalité hommes-femmes, qui vise désormais à atteindre cet objectif «au plus tôt» au cours des dix prochaines années.

La proportion de femmes à des postes à responsabilité est estimée à 14,8% par le gouvernement japonais, «extrêmement en retard au niveau mondial», reconnaît-il dans ce nouveau plan, qui doit être mis en application en avril 2021.

Le rapport 2019 sur les inégalités hommes-femmes du Forum économique mondial plaçait le Japon à la 121e place de son classement général de 153 pays, et à la 131e place pour la proportion de femmes à des postes à responsabilité dans les entreprises, la politique et l'administration.

Cet objectif de 30% est pourtant de longue date dans le viseur de l'archipel nippon, fixé pour la première fois en 2003 par le gouvernement du Premier ministre d'alors, Junichiro Koizumi, dans le but de forcer la société patriarcale japonaise à accepter la diversité.

L'ex-Premier ministre Shinzo Abe, qui a démissionné en septembre, avait aussi régulièrement fait le voeu de voir une société où «brillent les femmes» dans le cadre de ses «Abenomics», une série de mesures visant à revigorer l'économie d'une société vieillissante.

Le gouvernement met le manque d'avancées dans ce domaine sur le compte d'une société où sont profondément ancrés les rôles traditionnels de l'homme et de la femme, reconnaissant que dans la sphère politique, les femmes doivent mener leur carrière de front avec leurs tâches domestiques, et sont victimes de harcèlement.

Les observateurs s'attendaient à ce que le nouveau plan quinquennal mentionne aussi la possibilité pour les femmes de continuer à porter leur nom de jeune fille après le mariage.

La loi japonaise oblige actuellement les couples mariés à porter le même nom de famille, ce qui se traduit souvent par un changement de nom de la femme.

Mais alors que les sondages montrent que l'opinion japonaise est de plus en plus favorable à une modification de la loi, les élus conservateurs du Parti libéral-démocrate au pouvoir y sont majoritairement opposés.

Le plan stipule que des «débats plus poussés» sur la question sont nécessaires.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.