Covid: la vaccination lancée dimanche dans deux établissements pour personnes âgées

Lydie, 90 ans, qui a été testée positive au Covid-19 (nouveau coronavirus), marche aidée par des employés de la maison de retraite Le Coustil Ehpad (Établissement d'hébergement des personnes âgées dépendantes) à Salles, dans le sud de la France.  (Lionel BONAVENTURE / AFP)
Lydie, 90 ans, qui a été testée positive au Covid-19 (nouveau coronavirus), marche aidée par des employés de la maison de retraite Le Coustil Ehpad (Établissement d'hébergement des personnes âgées dépendantes) à Salles, dans le sud de la France. (Lionel BONAVENTURE / AFP)
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Publié le Vendredi 25 décembre 2020

Covid: la vaccination lancée dimanche dans deux établissements pour personnes âgées

  • Après les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, ou plus récemment la Suisse, la France débutera sa campagne de vaccination contre le Covid-19 deux jours après Noël, comme toute l'Union européenne
  • La vaccination contre le Covid-19 n'est pas obligatoire et repose sur le volontariat

PARIS: J-2 pour un lancement très attendu: la campagne française de vaccination contre le Covid-19 débutera dimanche à Sevran, près de Paris, et Dijon, auprès de personnes âgées volontaires pour se faire injecter les premières doses de vaccin contre un virus qui a fait plus de 62 000 morts dans le pays. 

Après les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, ou plus récemment la Suisse, la France débutera sa campagne de vaccination contre le Covid-19 deux jours après Noël, comme toute l'Union européenne. 

Cela «commencera dans un petit nombre d'établissements pour personnes âgées, et s'élargira progressivement à toute la France en janvier», avait annoncé mardi soir le ministre de la Santé Olivier Véran.

Ainsi, quelques résidents d'établissements pour personnes âgées et leurs soignants - désignés publics prioritaires - devraient recevoir la première injection du vaccin développé par l'américain Pfizer et l'allemand BioNTech, le seul sur le marché actuellement.

Les premiers flacons doivent arriver samedi sur le sol français, après un voyage sous haute sécurité.

Le lendemain, le vaccin sera administré à des résidents de deux établissements, l'un situé en Seine-Saint-Denis, un département qui a payé un lourd tribut au Covid (près de 1500 morts), l'autre en Bourgogne-Franche-Comté, une des régions où le taux d'incidence du virus est le plus élevé.

Ces lieux sont le centre gériatrique de Champmaillot, un service spécialisé de 60 lits pour des personnes de grand âge qui dépend du CHU de Dijon, et l'unité de soins de longue durée de l'hôpital René-Muret de Sevran (AP-HP).

Attendue début 2021, cette première campagne de vaccination dès dimanche a surpris un secteur qui a pris de plein fouet la crise sanitaire et dont les personnels sont à bout de souffle en cette veille de fêtes.

La vaccination contre le Covid-19 n'est pas obligatoire et repose sur le volontariat.

Réalisée sur prescription médicale, elle doit être précédée d'une consultation pré-vaccinale pour déceler d'éventuelles contre-indications, allergies ou infections, et recueillir le consentement de la personne.

Congélateur dédié

Si la personne ne peut donner un consentement «éclairé», son représentant légal, sa «personne de confiance», ou à défaut une personne de sa famille pourra faire le choix pour elle, indique le protocole vaccinal envoyé par le ministère de la Santé à tous les Ehpad. Sans accord, il n'y aura pas de vaccination.

Selon les données publiées jeudi soir par Santé publique France, le Covid a tué 292 personnes dans les hôpitaux en 24 heures (après 278 mercredi), portant le bilan des décès à 62 268 (dont 43 073 à l'hôpital) depuis le début de la pandémie.

Les autorités sanitaires craignent que les fêtes de fin d'année entraînent un rebond de l'épidémie, en favorisant la promiscuité sociale.

Mettant en garde contre une «troisième vague évidente», l'urgentiste Patrick Pelloux a appelé les malades «qui sont potentiellement graves et qui ont pour l'instant échappé au coronavirus» à se «faire vacciner».

L'arrivée dans l'UE du vaccin Pfizer-BioNTech a été validée lundi par l'Agence européenne du médicament. Le feu vert français a ensuite été délivré jeudi par la Haute autorité de santé (HAS).

Le vaccin «peut être utilisé chez les personnes de 16 ans et plus», «du fait de son efficacité et de son profil de tolérance satisfaisant», a estimé l'autorité sanitaire à la veille de Noël. 

Ce produit, baptisé Comirnaty, est «très bien toléré», avec «très peu d'effets secondaires graves», a-t-elle indiqué.

Après l'expérience de dimanche, des livraisons de vaccins plus importantes sont prévues début janvier. 

La campagne pour les 7000 Ehpad de France, leurs résidents et leurs soignants susceptibles de développer des formes graves du Covid ne démarrera réellement à grande échelle que début 2021.

Les arrivages de vaccins sont échelonnés pour des contraintes de production et d'acheminement, mais aussi de conservation, le Pfizer BioNTech devant être stocké à -80°C.

Cette semaine, la possibilité de voir conditionnés certains déplacements à la vaccination, évoquée dans un récent projet de loi, a suscité des réactions enflammées de l'opposition, redoutant une restriction des libertés. Au point que le gouvernement a renvoyé l'examen du texte à plus tard, pas «avant d'être sorti de la crise», a dit mardi Olivier Véran.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.