Des universités américaines visées par des enquêtes pour antisémitisme ou islamophobie

Des manifestants se rassemblent lors d'une manifestation « Tous dehors pour Gaza » à l'Université Columbia à New York, le 15 novembre 2023 (Photo, AFP).
Des manifestants se rassemblent lors d'une manifestation « Tous dehors pour Gaza » à l'Université Columbia à New York, le 15 novembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 17 novembre 2023

Des universités américaines visées par des enquêtes pour antisémitisme ou islamophobie

  • A Columbia, deux associations étudiantes qui ont appelé à un cessez-le-feu à Gaza ont été suspendues
  • Les universités Columbia, Cornell, et de Pennsylvanie --trois établissements d'élite de la côte Est américaine-- sont concernées

WASHINGTON: Le ministère américain de l'Education a ouvert plusieurs enquêtes pour antisémitisme ou islamophobie au sein de très prestigieuses universités, dont les campus sont vivement secoués par les réactions à la guerre au Proche-Orient.

Les universités Columbia, Cornell, et de Pennsylvanie --trois établissements d'élite de la côte Est américaine-- sont notamment concernées, a annoncé le ministère dans un communiqué jeudi.

Sept institutions, dont un groupe scolaire du Kansas, sont visées au total dans ce qui constitue la première vague d'enquête de ce type menée par le ministère depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas.

Cinq enquêtes concernent des accusations de "harcèlement antisémite" et deux de "harcèlement islamophobe", précise le ministère.

"La haine n'a aucune place dans nos écoles, point", a déclaré le ministre de l'Education dans le communiqué.

Miguel Cardona y rappelle que les établissements "doivent agir afin d'assurer des environnements éducatifs sûrs et inclusifs, où chacun est libre d'apprendre", et où les étudiants "sont protégés de la haine et des discriminations."

Fin octobre, la Maison Blanche avait déjà alerté sur la "hausse alarmante des incidents antisémites dans les écoles et sur les campus universitaires" depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre.

Polémique 

Terre de militantisme, les campus universitaires américains ont été l'objet de nombreuses polémiques autour du conflit, y compris à Harvard, où un communiqué pro-palestinien signé par des associations étudiantes avait provoqué l'indignation de responsables politiques, certains les accusant d'antisémitisme.

A Columbia, basée à New York et désormais visé par une enquête, deux associations étudiantes qui ont appelé à un cessez-le-feu à Gaza ont été suspendues par l'université, accusées d'avoir prononcé "des discours menaçants et des intimidations".

A l'université Cornell, dans le nord de l'Etat de New York, les cours avaient été annulés le 3 novembre afin d'apaiser le campus, après l'inculpation par la justice fédérale d'un étudiant qui avait proféré en ligne des menaces de mort contre des camarades juifs.

Et à l'université de Pennsylvanie (UPenn), des messages antisémites avaient été projetés sur des bâtiments d'un campus à Philadelphie la semaine passée, selon l'établissement. UPenn compte "coopérer entièrement avec le ministère", a déclaré un porte-parole à l'AFP.

"L'université va continuer de combattre de manière vigilante l'antisémitisme et toute forme de haine", a-t-il ajouté dans un bref communiqué.

Ces enquêtes du ministère de l'Education, basées sur la législation anti-discrimination adoptée lors du mouvement pour les droits civiques dans les années 1960, peuvent mener à la coupure des subventions fédérales reçues par les établissements, voire à une enquête pénale.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.