Gaza: Plus de 80 morts dans des frappes israéliennes sur un camp de réfugiés

Des Palestiniens inspectent le site des frappes israéliennes sur des maisons du camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de Gaza, le 14 novembre 2023 (Photo, Reuters).
Des Palestiniens inspectent le site des frappes israéliennes sur des maisons du camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de Gaza, le 14 novembre 2023 (Photo, Reuters).
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Publié le Dimanche 19 novembre 2023

Gaza: Plus de 80 morts dans des frappes israéliennes sur un camp de réfugiés

  • Des images diffusées sur les réseaux sociaux montraient des corps, certains couverts de sang, d'autres de poussière, dans les étages du bâtiment
  • A Jabaliya, l'Unrwa gère 26 écoles et deux centres de santé, tandis qu'un troisième est installé dans les environs

GAZA: Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé samedi que des frappes israéliennes sur un camp de réfugiés géré par l'ONU avaient fait plus de 80 morts dans le nord de la bande de Gaza dévasté par les combats entre Israël et le mouvement islamiste.

En Israël, les proches de quelque 240 personnes enlevées le jour de l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre qui a déclenché la guerre, sont arrivés à Jérusalem après plusieurs jours de marche pour maintenir la pression sur leur gouvernement et réclamer la libération des otages.

Au 43e jour du conflit, des centaines de personnes ont par ailleurs évacué le plus grand hôpital de Gaza après en avoir reçu l'ordre par l'armée israélienne, selon le directeur de l'établissement et un journaliste de l'AFP sur place. L'armée a nié avoir ordonné l'évacuation, assurant seulement avoir "répondu à une requête" du directeur de l'hôpital al-Chifa.

Dans le camp de réfugiés de Jabaliya, au nord de la ville de Gaza, la première frappe a touché à l'aube l'école al-Fakhoura, qui abrite des déplacés, faisant au moins 50 morts, a indiqué à l'AFP un responsable du ministère de la Santé du Hamas.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux authentifiées par l'AFP montrent des corps, certains couverts de sang, dans les étages du bâtiment où des matelas avaient été installés sous des tables d'écoliers.

Interrogée à propos de cette frappe, l'armée israélienne a indiqué à l'AFP avoir "reçu des rapports sur un incident dans la région de Jabaliya", ajoutant que cet "incident était en cours d'examen".

La seconde frappe, qui a touché une maison du camp de Jabaliya, a tué 32 membres d'une même famille, dont 19 enfants, a indiqué le ministère.

"Nous recevons des images effroyables de nombreux morts et blessés encore une fois dans une école de l'Unrwa qui abritaient des milliers de déplacés", a écrit sur X (ex-Twitter) le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, exigeant que "ces attaques" cessent.

L'Egypte a qualifié le bombardement de cette école gérée par l'ONU de "crime de guerre" et "d'insulte délibérée aux Nations unies".

«Plus grand des crimes»

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque du Hamas sur le sol israélien dans laquelle 1.200 personnes ont été tuées, selon les autorités israélienne, en grande majorité des civils.

En représailles, Israël a juré d'"anéantir" le mouvement islamiste, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007. L'armée pilonne sans relâche le petit territoire palestinien assiégé et a lancé une opération terrestre le 27 octobre.

Samedi soir, le gouvernement du Hamas a annoncé que 12.300 Palestiniens avaient été tués dans les bombardements israéliens depuis le 7 octobre, dont plus de 5.000 enfants et 3.300 femmes.

Dans la matinée samedi, des centaines de malades accompagnés de personnel médical et de déplacés qui avaient trouvé refuge dans l'immense complexe de l'hôpital al-Chifa, à l'ouest de la ville de Gaza, en sont sortis à pied, a indiqué un journaliste de l'AFP sur place.

L'hôpital n'avait plus ni électricité, ni eau, ni nourriture depuis plusieurs jours.

Après avoir été bloqué 20 jours à al-Chifa, Rami Charab est arrivé samedi dans le centre de la bande de Gaza, après des heures de marche.

"A huit heures du matin", se rappelle le jeune homme de 24 ans, les haut-parleurs ont résonné. Un soldat israélien ordonnait l'évacuation de l'hôpital "sous une heure sous peine de nous bombarder".

Sur la route Salaheddine traversant le territoire du nord au sud, que Rami Charab a empruntée en partant, une cohorte de Palestiniens avance lentement. Un homme porte à bras-le-corps sa fille handicapée.

Six médecins restent toutefois à l'hôpital al-Chifa pour prendre soin de 120 malades et des bébés prématurés qui ne peuvent être transférés, a dit l'un d'entre eux, le Dr Ahmed el-Mokhallalati sur X.

Selon l'armée israélienne, qui a lancé mercredi matin un raid sur l'hôpital al-Chifa, ce dernier abrite un repaire du Hamas installé notamment dans un réseau de tunnels. Le mouvement islamiste dément.

Oussama Hamdane, un haut cadre du Hamas au Liban, a qualifié samedi ce raid de "plus grand des crimes".

Il y un «besoin urgent d'améliorer la situation humanitaire» à Gaza, dit Scholz à Netanyahu

Le chancelier allemand "a souligné le besoin urgent d’améliorer la situation humanitaire des habitants de la bande de Gaza", a indiqué samedi un communiqué de la chancellerie. "Des cessez-le-feu humanitaires pourraient contribuer à une amélioration substantielle de l'assistance apportée aux populations", a-t-il ajouté.

Benjamin Netanyahu a de son côté "détaillé les efforts d'Israël pour protéger les civils de la bande de Gaza toujours contrariés par le Hamas", selon le communiqué.

120 000 litres de carburant

Les combats entre Israël et le Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël, se concentrent dans le nord du territoire, notamment dans la ville de Gaza, transformée en champ de ruines. L'armée accuse le Hamas d'utiliser des hôpitaux comme des bases et de se servir des malades comme de "boucliers humains".

Depuis le 9 octobre, le territoire est soumis à un "siège complet" par Israël, qui a coupé les livraisons de nourriture, d'eau, d'électricité et de médicaments.

Sous pression notamment de Washington, Israël a autorisé vendredi l'entrée quotidienne de camions-citernes dans le territoire.

Après une première livraison vendredi au terminal de Rafah, 120.000 litres sont entrés samedi, depuis l'Egypte, selon l'ONU, qui estimait, le 15 novembre, à 160.000 litres les besoins quotidiens en carburant pour "des opérations humanitaires de base".

Les Nations unies réclamaient d'urgence du carburant pour faire notamment fonctionner les générateurs dans les hôpitaux, pomper et purifier l'eau.

Les Etats-Unis soulignent l'importance d'un accord sur la libération des otages

La situation dans le territoire palestinien, pilonné par Israël depuis le 7 octobre en représailles à une attaque sans précédent du Hamas sur son sol, est "horrible" et "intolérable", a reconnu le premier conseiller du président américain pour le Moyen-Orient, Brett McGurk.

Mais "l'afflux d'aide humanitaire, l'afflux de carburant (et) une pause dans les combats auront lieu lorsque les otages seront libérés", a-t-il ajouté lors du forum annuel sur la sécurité organisé par l'International Institute for Strategic Studies (IISS).

Des discussions "intenses" sont en cours, sous la médiation du Qatar, pour parvenir à une libération des otages détenus dans la bande de Gaza depuis l'attaque du 7 octobre, a-t-il indiqué.

"La libération d'un grand nombre d'otages entraînerait (...) une pause significative dans les combats et un afflux massif d'aide humanitaire", a promis Brett McGurk alors que plusieurs diplomates arabes intervenant à la conférence ont accusé Israël de violer le droit humanitaire international.

«Ramenez-les à la maison»

Samedi, 674 étrangers, binationaux et blessés palestiniens ont pu être évacués vers l'Egypte, selon l'autorité palestinienne chargée du poste-frontière de Rafah, dans le sud du territoire.

Toujours dans le sud, un bombardement a touché dans la nuit de vendredi à samedi la ville de Khan Younès, faisant au moins 26 morts, selon le directeur de l'hôpital Nasser.

Selon l'Unrwa, 70% de la population n'a pas accès à l'eau potable dans le sud du territoire, où les égouts ont commencé à se déverser dans les rues, les stations d'épuration ayant cessé de fonctionner faute de carburant.

Plus des deux tiers des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre, selon l'ONU. La plupart ont fui vers le Sud en emportant le minimum et tentent de survivre dans le froid qui s'installe.

Alors que des négociations sur la libération des otages se tiennent via une médiation du Qatar, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu refuse tout cessez-le-feu tant qu'ils n'auront pas tous été relâchés.

Plusieurs milliers de personnes sont arrivés samedi à Jérusalem, une marée de drapeaux israéliens et de portraits d'otages, et réclament un accord pour leur libération.

"Ramenez-les à la maison, maintenant. Tous", ont clamé les manifestants de cette marche partie mardi de Tel-Aviv, alors que les corps de deux femmes otages ont été retrouvés cette semaine à Gaza.

En début de soirée, le Forum des familles des otages et disparus a annoncé que "toutes les familles" avaient obtenu de rencontrer lundi soir "l'ensemble du cabinet de guerre".

Par ailleurs, en Cisjordanie occupée, plus de 200 Palestiniens ont été tués par des colons et des soldats israéliens depuis le 7 octobre, selon le ministère palestinien de la Santé.

Samedi, le président américain Joe Biden a appelé à une réunification de la Cisjordanie et de la bande de Gaza sous une "Autorité palestinienne revitalisée".


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.


Un mort dans des frappes israéliennes au Liban (ministère)

Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
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  • Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé, Israël affirmant viser des membres du Hezbollah malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Sous pression internationale, le Liban s’est engagé à désarmer le Hezbollah au sud du Litani, mais Israël accuse le mouvement de se réarmer, une accusation relayée par le sénateur américain Lindsey Graham

BEYROUTH: Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé dimanche, a annoncé le ministère libanais de la Santé, tandis que l'armée israélienne a déclaré avoir visé des membres du Hezbollah.

Israël continue à mener régulièrement des frappes au Liban et affirme viser le mouvement islamiste soutenu par l'Iran, malgré un cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an d'hostilités, en marge de la guerre dans la bande de Gaza.

Israël maintient également des troupes dans cinq positions frontalières du sud du Liban qu'il estime stratégiques.

Selon le ministère libanais de la Santé, deux frappes israéliennes ont touché dimanche un véhicule et une moto dans la ville de Yater, à environ cinq kilomètres de la frontière avec Israël, tuant une personne et en blessant une autre.

L'armée israélienne a déclaré avoir "frappé un terroriste du Hezbollah dans la zone de Yater" et ajouté peu après avoir "frappé un autre terroriste du Hezbollah" dans la même zone.

Dimanche également, l'armée libanaise a annoncé que des soldats avaient découvert et démantelé "un dispositif d'espionnage israélien" à Yaroun, une autre localité proche de la frontière.

Sous forte pression américaine et par crainte d'une intensification des frappes israéliennes, le Liban s'est engagé, comme prévu par l'accord de cessez-le-feu, à désarmer le Hezbollah et à démanteler d'ici la fin de l'année toutes ses structures militaires entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres plus au nord.

Israël a mis en doute l'efficacité de l'armée libanaise et accusé le Hezbollah de se réarmer, tandis que le mouvement chiite a rejeté les appels à abandonner ses armes.

En visite en Israël dimanche, le sénateur américain Lindsey Graham a lui aussi accusé le mouvement de se réarmer. "Mon impression est que le Hezbollah essaie de fabriquer davantage d'armes (...) Ce n'est pas un résultat acceptable", a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Plus de 340 personnes ont été tuées par des tirs israéliens au Liban depuis le cessez-le-feu, selon un bilan de l'AFP basé sur les chiffres du ministère libanais de la Santé.


Un sénateur américain réclame une action militaire contre le Hamas et le Hezbollah s'ils ne désarment pas

Le sénateur Lindsey Graham entre dans la salle du Sénat à Washington, DC, le 11 décembre 2025. (AFP)
Le sénateur Lindsey Graham entre dans la salle du Sénat à Washington, DC, le 11 décembre 2025. (AFP)
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  • Le sénateur américain Lindsey Graham appelle au désarmement du Hamas et du Hezbollah, menaçant d’une action militaire s’ils refusent, et conditionne toute paix durable à cette étape
  • Malgré des cessez-le-feu fragiles à Gaza (octobre) et avec le Hezbollah (novembre 2024), les tensions persistent, Israël poursuivant des frappes et les médiateurs poussant vers une phase 2 du plan de paix

Jérusalem: L'influent sénateur américain Lindsey Graham a réclamé dimanche une action militaire contre le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais si ces deux mouvements ne démantelaient pas leur arsenal.

Après deux années d'une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, un fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est observé depuis octobre dans le territoire palestinien, bien que les deux parties s'accusent mutuellement de le violer.

Une trêve avec le Hezbollah est également entrée en vigueur en novembre 2024, après deux mois d'une guerre ouverte. Mais Israël continue de mener des frappes en territoire libanais, disant cibler le mouvement islamiste.

Concernant ses deux ennemis, alliés de l'Iran, Israël fait du démantèlement de leur arsenal militaire l'une des principales conditions à toute paix durable.

"Il est impératif d'élaborer rapidement un plan, d'impartir un délai au Hamas pour atteindre l'objectif du désarmement", a affirmé le sénateur républicain lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv.

Dans le cas contraire, "j'encouragerais le président (Donald) Trump à laisser Israël achever le Hamas", a-t-il dit.

"C'est une guerre longue et brutale, mais il n'y aura pas de succès où que ce soit dans la région, tant que le Hamas n'aura pas été écarté du futur de Gaza et tant qu'il n'aura pas été désarmé", a estimé M. Graham.

Depuis le cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre à Gaza, les médiateurs appellent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase d'un plan de paix américain.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"La phase deux ne pourra pas réussir tant que le Hamas n'aura pas été désarmé", a martelé M. Graham.

- "Grand ami d'Israël" -

Tout en se disant "optimiste" sur la situation au Liban où le gouvernement s'est engagé à désarmer le Hezbollah, M. Graham a brandi la menace d'une "campagne militaire" contre le mouvement.

"Si le Hezbollah refuse d'abandonner son artillerie lourde, à terme nous devrions engager des opérations militaires", a-t-il estimé, allant jusqu'à évoquer, en coopération avec le Liban, une participation des Etats-Unis aux côtés d'Israël.

Plus tôt dimanche, le sénateur a été reçu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a salué en lui "un grand ami d'Israël, un grand ami personnel".

Samedi, les Etats-Unis et les garants du cessez-le-feu --Egypte, Qatar et Turquie-- ont appelé Israël et le Hamas à "respecter leurs obligations" et à "faire preuve de retenue" à Gaza.

Le Hamas appelle de son côté à stopper les "violations" israéliennes du cessez-le-feu.

Vendredi, six personnes, dont deux enfants, ont péri dans un bombardement israélien sur une école servant d'abri à des déplacés, d'après la Défense civile à Gaza, un organisme de secours dépendant du Hamas.