Deux ans de prison requis en appel contre une militante algérienne du «Hirak»

Amira Bouraoui, l'une des figures les plus éminentes sinon la plus connue du «Hirak», est accueillie à sa sortie de prison le 2 juillet 2020, devant la prison de Kolea près de la ville de Tipasa, à 70 km à l'ouest de la capitale Alger (Photo, AFP).
Amira Bouraoui, l'une des figures les plus éminentes sinon la plus connue du «Hirak», est accueillie à sa sortie de prison le 2 juillet 2020, devant la prison de Kolea près de la ville de Tipasa, à 70 km à l'ouest de la capitale Alger (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 26 décembre 2020

Deux ans de prison requis en appel contre une militante algérienne du «Hirak»

  • Discrète depuis sa sortie de prison, la militante féministe est aussi poursuivie dans le cadre d'autres affaires
  • Les prises de positions d'Amira Bouraoui ont souvent alimenté les polémiques. Elle a été la cible de virulentes campagnes de dénigrement

ALGER: Le parquet algérien a requis deux ans de prison ferme contre la militante de l'opposition Amira Bouraoui lors de son procès en appel, soit un durcissement de sa peine, a indiqué vendredi une association de défense des détenus.

Amira Bouraoui, figure connue de l'opposition de l'ère du président déchu Abdelaziz Bouteflika, également engagée dans le mouvement de protestation «Hirak», a été jugée en appel jeudi soir devant le tribunal de Tipaza (ouest d'Alger).

Le parquet a requis deux ans de prison ferme, soit un durcissement de la peine prononcée en première instance, a indiqué sur Facebook le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association aidant les prisonniers d'opinion.

Le verdict est attendu le 31 décembre, selon le CNLD.

La militante avait été condamnée à un an de prison ferme par le tribunal de Cheraga (banlieue d'Alger) le 21 juin. Le parquet avait alors requis 18 mois de prison. 

Gynécologue de 44 ans, Mme Bouraoui a purgé une courte peine de prison avant de bénéficier d'une remise en liberté provisoire le 2 juillet, en même temps que trois autres figures de l'opposition.

Selon le CNLD, elle est poursuivie pour six chefs d'accusation: «incitation à attroupement non armé»; «offense aux préceptes de l'islam»; «offense au président de la République»; «publications pouvant porter atteinte à l'unité nationale»; «fausses nouvelles susceptibles de porter atteinte à la sécurité ou à l'ordre public» et «incitation à la violation délibérée et manifeste d'une obligation de prudence, exposant la vie d'autrui à un danger».

Celle qui s'est fait connaître en 2014 comme une des leaders du mouvement Barakat («Ça suffit!»), qui s'opposait au quatrième mandat de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika, a activement pris part au mouvement antirégime qui a débuté en février 2019.

Les prises de positions d'Amira Bouraoui ont souvent alimenté les polémiques. Elle a été la cible de virulentes campagnes de dénigrement.

Discrète depuis sa sortie de prison, la militante féministe est aussi poursuivie dans le cadre d'autres affaires.

Selon le CNLD, les interpellations et arrestations ciblant les militants antirégime sont quotidiennes malgré l'arrêt des manifestations hebdomadaires du «Hirak» depuis la mi-mars à cause de la pandémie de Covid-19. 

Le CNLD a recensé plus de 90 personnes actuellement en détention en Algérie pour des faits liés à la contestation et aux libertés individuelles.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.