L'essor des sièges sociaux internationaux en Arabie saoudite stimule la demande d'espaces de bureaux de qualité, selon CBRE

Plus de 60% des espaces de bureaux du King Abdullah Financial District ont été loués. (Shutterstock)
Plus de 60% des espaces de bureaux du King Abdullah Financial District ont été loués. (Shutterstock)
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Publié le Mercredi 22 novembre 2023

L'essor des sièges sociaux internationaux en Arabie saoudite stimule la demande d'espaces de bureaux de qualité, selon CBRE

  • Les espaces de bureaux de catégorie A à Riyad ont atteint de forts taux d’occupation en raison du «Program HQ», une initiative du gouvernement encourageant les entreprises à délocaliser leur siège régional en Arabie saoudite
  • Au cours du mois de novembre, le ministre de l'Investissement, Khaled al-Faleh, a précisé que 180 entreprises internationales avaient délocalisé leur siège vers le Royaume

RIYAD: Les espaces de bureaux de catégorie A à Riyad ont atteint une occupation maximale au troisième trimestre 2023 grâce à l'afflux d'entreprises internationales dans la capitale saoudienne, selon un rapport de la société de conseil en immobilier d’entreprise CBRE.

Cette hausse de la demande est principalement due au «Program HQ», une initiative du gouvernement encourageant les entreprises mondiales à délocaliser leur siège régional en Arabie saoudite.

Au cours du mois de novembre, le ministre de l'Investissement, Khaled al-Faleh, a précisé que 180 entreprises avaient délocalisé leur siège vers le Royaume, dépassant l'objectif initial d'obtenir 160 nouvelles installations d'ici à la fin de l’année 2023.

CBRE a indiqué que la création de sociétés nationales avait également augmenté la demande de bureaux, le King Abdullah Financial District enregistrant plus de 60% d’espaces loués, avec une offre d’occupation de 92,2 %.

«Tout au long du troisième trimestre 2023, le marché de l'immobilier commercial en Arabie saoudite a montré des niveaux élevés de demande d'espaces de bureaux de qualité, notamment à Riyad», a indiqué Taimur Khan, responsable de la recherche de l’entreprise, dans un communiqué de presse.

Il a ajouté que les nouveaux occupants cherchaient à acquérir des fournitures de bureau de qualité pour l’avenir, qui sont louées de façon continue avant d'entrer sur le marché.

La demande reste largement centrée autour de Riyad, avec des ajouts clés au marché, réalisés via le KAFD ajoutant 166 100 mé, EzdiPark ajoutant 200 000 m2, et stc Square ajoutant plus de 60 000 m2 dans la seconde phase de Laysen Valley.

La recherche d’espaces de bureaux à Riyad, en particulier d’espaces de qualité, a poussé les loyers haut de gamme à des taux de croissance record de 23,6 % au troisième trimestre 2023, où les loyers s'élèvent actuellement à 2 617 riyals saoudiens (un riyal = 0,25 euro) par mètre carré.

Les loyers de catégorie A ont augmenté de 12,9 % au cours de la même période, atteignant une moyenne de 1 900 riyals saoudiens (RS) par mètre carré. Les bureaux de catégorie B ont augmenté de 18,9 % au cours des douze mois jusqu'en septembre 2023, avec un loyer moyen de 1 529 RS par mètre carré.

Selon le rapport, les zones urbaines de Djeddah et de Dammam continuent de connaître une faible augmentation de la demande, le taux d'occupation moyen dans le segment grade A de Dammam et de Khobar augmentant chaque année de 3,3 % et 7,1 %, pour atteindre respectivement 83 % et 82 %.

Le taux d’occupation moyen de catégorie B de Dammam a augmenté de 2 % au troisième trimestre 2023, pour atteindre 68 % d’occupation moyenne.

Le taux d'occupation moyen dans les deux sections de Djeddah a augmenté de 2,5 % pour le grade A et de 4,7 % pour le grade B, entraînant respectivement des taux d'utilisation de 92 % et 80 %.

Les deux segments de bureaux de la deuxième plus grande ville du Royaume ont vu leur loyer moyen augmenter, les bureaux de catégorie A atteignant 1 356 RS par mètre carré, soit une croissance de 17 %.

Les espaces de catégorie B ont connu une augmentation de 1 % du loyer moyen, atteignant 707 RS par mètre carré.

Secteur industriel

Au troisième trimestre 2023, le secteur industriel a connu l'introduction de la plate-forme Logisti, qui vise à fournir 59 centres logistiques à travers l'Arabie saoudite d'ici à 2030.

La Stratégie nationale des transports et de la logistique vise à fournir les infrastructures et services associés nécessaires au développement de ces futurs centres.

L'un des principaux objectifs de Logisti est d'atteindre le top 10 de l'indice de performance logistique, de traiter 40 millions de conteneurs, et de transporter 4,5 millions de tonnes de fret aérien.

Le troisième trimestre 2023 été marqué par la concrétisation de plusieurs accords clés au sein de l'Autorité saoudienne des villes industrielles et des zones technologiques, également connue sous le nom de «Modon», où Eva Pharma a acquis 50 000 m2 de terrain à Soudair, au nord de Riyad, pour y établir un complexe industriel destiné à produire plus de 990 millions d’unités par an.

Un autre accord a été signé avec la société de détail «B4L» afin de créer un centre de distribution de 38 000 m² entièrement automatisé.

Les loyers moyens industriels et logistiques de Djeddah ont légèrement diminué de 0,7 % par rapport à 2022.

Les niveaux de rendement devraient rester forts pour le reste de l'année, en raison d’une offre insuffisante d’espaces de bureaux de qualité sur le marché, alors que de nouvelles sociétés manifestent leur souhait d’établir une présence dans le Royaume, comme indiqué dans le communiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'Allemagne menacée par la peur des réformes, selon le patron de Deutsche Bank

Le Chancelier allemand Friedrich Merz. (AFP)
Le Chancelier allemand Friedrich Merz. (AFP)
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  • "Le plus grand risque économique pour l'Allemagne n'est pas les droits de douane et autres barrières commerciales, mais notre manque de courage, notre prudence, notre lourdeur"
  • Ce qui nous manque, ce n'est pas la compétence, mais le courage et un engagement clair en faveur du changement"

FRANCFORT: Le président du premier groupe bancaire allemand Deutsche Bank a estimé mercredi que l'Allemagne est moins menacée par les tensions commerciales que par son incapacité à mener des réformes urgentes pour relancer son activité économique en panne.

"Le plus grand risque économique pour l'Allemagne n'est pas les droits de douane et autres barrières commerciales, mais notre manque de courage, notre prudence, notre lourdeur", a déclaré Christian Sewing, également président du lobby des banques privées allemandes (BdB), en ouverture d'un congrès bancaire à Francfort.

"Ce qui nous manque, ce n'est pas la compétence, mais le courage et un engagement clair en faveur du changement", a souligné le banquier, au moment où le gouvernement de coalition mené par le chancelier Friedrich Merz a promis un "automne des réformes" après des débuts poussifs depuis le printemps.

Les dirigeants des partis de la coalition au pouvoir, conservateurs de la CDU-CSU et sociaux-démocrates (SPD), se réunissent mercredi à Berlin pour discuter des réformes à mener dans les mois à venir.

La réunion, qui se tiendra dans l'après-midi à la Chancellerie, a été précédée de déclarations dissonantes entre les ténors de la coalition, notamment sur le besoin de réformer les systèmes sociaux.

Les entreprises réclament aussi des réformes urgentes pour réduire la bureaucratie et abaisser les prix de l'énergie.

"C'est pourquoi nous avons urgemment besoin de l'automne des réformes annoncées, et ce, de manière à ce qu'il mérite vraiment son nom", a lancé M. Sewing.

Berlin a brisé un tabou au printemps en lâchant la bride sur le frein constitutionnel à la dette, afin de permettre le vote de programmes d'investissements en centaines de milliards d'euros pour muscler la défense et moderniser les infrastructures du pays.

"On ne peut pas seulement augmenter la dette et ne pas mettre en place de réforme, les deux doivent aller de pair", a prévenu M. Sewing.

 


TotalEnergies: accord de production sur une zone au large du Nigeria

Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
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  • TotalEnergies obtient deux permis d’exploration dans le bassin du West Delta
  • L’opération s’inscrit dans la stratégie du groupe visant à développer un portefeuille d’exploration axé sur des projets à faibles coûts techniques et à faibles émissions, tout en poursuivant la croissance de sa production

PARIS: TotalEnergies, en partenariat avec South Atlantic Petroleum, a signé un contrat de partage de production pour deux permis d'exploration au large du Nigeria, qui couvrent une superficie de 2.000 kilomètres carrés, a indiqué le géant pétrolier français mardi.

Ces permis d'exploitation, PPL 2000 et PPL 2001, se situent dans le "bassin prolifique du West Delta", précise le groupe. Le programme comprend le forage d'un puits d'exploration.

TotalEnergies se dit "honorée d'être la première compagnie internationale à se voir attribuer des licences d'exploration lors d'un appel d'offres au Nigeria depuis plus d'une décennie, marquant une nouvelle étape dans notre partenariat de long terme avec le pays", a déclaré Kevin McLachlan, directeur exploitation au sein du groupe pétrolier.

"L'entrée dans ces deux blocs prometteurs" correspond à "notre stratégie qui vise à enrichir notre portefeuille d'exploration de +prospects+ à fort potentiel et prêts à explorer, en vue de générer des développements à faible coût et à faibles émissions (...)", ajoute-t-il.

TotalEnergies est partenaire à 80% et South Atlantic Petroleum à 20%.

Lundi, le groupe français avait annoncé avoir reçu un nouveau permis d'exploration offshore en République du Congo (Congo-Brazzaville), étendant ainsi de 1.000 kilomètres carrés sa zone d'opération au large du pays.

Au Nigeria, TotalEnergies avait annoncé en mai la prochaine cession, au britannique Shell, de sa participation dans un important champ pétrolier en eaux profondes, le champ de Bonga.

TotalEnergies avait alors justifié cette vente par la volonté de "se concentrer sur des actifs à coûts techniques bas et à faibles émissions" et de "baisser le point mort cash", autrement dit réduire ses coûts pour améliorer sa rentabilité.

TotalEnergies prévoit une hausse de sa production d'hydrocarbures d’environ 3% par an jusqu'en 2030.


EDF prolonge la durée de vie de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni

Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
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  • EDF a annoncé la prolongation jusqu’en 2028 de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni après des inspections de sécurité satisfaisantes
  • Ces prolongations visent à garantir l’approvisionnement en électricité bas carbone et à soutenir les objectifs climatiques du Royaume-Uni

LONDRES: L'énergéticien français EDF, qui exploite les cinq centrales nucléaires actuellement en activité au Royaume-Uni, a annoncé mardi prolonger la durée de vie de deux d'entre elles, assurant que cela "contribuera à la sécurité énergétique" du pays.

"Prolonger la durée de vie de ces centrales (...) permettra de garantir l'emploi plus longtemps à plus de 1.000 personnes qui y travaillent et de soutenir les ambitions du Royaume-Uni de disposer d'un approvisionnement en électricité propre et sûr", a fait valoir dans un communiqué le directeur des opérations nucléaires d'EDF au Royaume-Uni, Mark Hartley.

Heysham 1 (nord-ouest de l'Angleterre) et Hartlepool (nord-est) verront leurs durées de vie étendues d'un an, jusqu'en mars 2028, après une prolongation similaire annoncée en décembre dernier, suite à des inspections et évaluations de sécurité satisfaisantes.

EDF avait aussi prolongé en décembre la vie de deux autres centrales nucléaires, Heysham 2 et Torness, qui produiront de l'électricité jusqu'en mars 2030.

La cinquième centrale d'EDF en activité dans le pays, Sizewell B, utilise une technologie différente et "sa durée de vie n'a pas été évaluée dans le cadre de ce processus" mais EDF estime dans son communiqué qu'il existe "de bonnes chances" de prolonger aussi sa durée de vie de 20 ans, jusqu'en 2055.

L'énergéticien français est depuis 2009 l'opérateur du vieillissant parc nucléaire outre-Manche.

Il est parallèlement en charge de la construction de deux autres centrales nucléaires de nouvelle génération de type EPR au Royaume-Uni, Hinkley Point C et Sizewell C. L'entreprise est régulièrement pointée du doigt pour les délais et dérapages de budget de ces projets pharamineux.

Hinkley Point C est en construction et le gouvernement britannique a donné son feu vert en juillet à Sizewell C -- dont le coût avait alors enflé à 38 milliards de livres (44 milliards d'euros).

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités. Une façon aussi d'atteindre ses ambitions climatiques, en complément des immenses champs d'éoliennes construits en mer.

Le gouvernement a promis en juin d'injecter plus de 30 milliards de livres (35 milliards d'euros) pour relancer l'énergie nucléaire dans le pays, pour Sizewell C, mais aussi des petits réacteurs et la recherche sur la technologie prometteuse de la fusion.