Gaza, lieu «le plus dangereux au monde pour un enfant», dénonce la patronne de l'Unicef

La directrice exécutive de l'UNICEF Catherine Russell s'exprime lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la guerre entre Israël et le Hamas au siège des Nations Unies (Photo, AFP).
La directrice exécutive de l'UNICEF Catherine Russell s'exprime lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la guerre entre Israël et le Hamas au siège des Nations Unies (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 22 novembre 2023

Gaza, lieu «le plus dangereux au monde pour un enfant», dénonce la patronne de l'Unicef

  • «Plus de 5300 enfants palestiniens auraient été tués en seulement 46 jours, cela représente 115 enfants par jour» a déclaré Catherine Russell
  • Elle s'est inquiétée des risques épidémiques, en la quasi-absence d'eau potable, en particulier pour les nouveaux-nés

NATIONS UNIES: La bande de Gaza est aujourd'hui "l'endroit le plus dangereux au monde pour un enfant", a dénoncé mercredi devant le Conseil de sécurité de l'ONU la patronne de l'Unicef, jugeant que des pauses humanitaires ne sont "pas suffisantes" pour arrêter ce "carnage".

"Plus de 5.300 enfants palestiniens auraient été tués en seulement 46 jours, cela représente 115 enfants par jour, chaque jour, pendant des semaines et des semaines", a déclaré Catherine Russell en visioconférence, après une visite dans le sud de la bande de Gaza.

"Selon ces chiffres, les enfants représentent 40% des morts à Gaza. C'est sans précédent. En d'autres termes, la bande de Gaza est l'endroit le plus dangereux au monde pour un enfant", a-t-elle martelé, évoquant également 1.200 enfants portés disparus, certains probablement sous les décombres des bombardements.

Au-delà des victimes directes des combats déclenchés par l'attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre, elle s'est inquiétée des risques épidémiques, en la quasi-absence d'eau potable, en particulier pour les nouveaux-nés, et de l'accroissement de la malnutrition.

"Un million d'enfants -- tous les enfants du territoire -- font face à l'insécurité alimentaire, qui pourrait devenir bientôt une crise catastrophique", a-t-elle mis en garde, estimant que "dans les mois qui viennent, l'émaciation, forme la plus dangereuse de malnutrition pour la vie des enfants, pourrait augmenter de près de 30% à Gaza".

"Pour que les enfants survivent, pour que les travailleurs humanitaires puissent rester et agir, des pauses humanitaires ne sont tout simplement pas suffisantes", a insisté la patronne de l'Unicef, saluant toutefois l'accord annoncé entre Israël et le Hamas pour la libération d'otages retenus à Gaza en échange notamment d'une trêve de quatre jours.

"L'Unicef appelle à un cessez-le-feu humanitaire urgent pour mettre un terme immédiat à ce carnage", a-t-elle insisté, rejetant la possibilité d'établir des "zones sûres" dans un territoire surpeuplé.

La cheffe du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) Natalia Kanem s'est de son côté inquiétée du sort de 5.500 femmes enceintes qui doivent accoucher dans la bande de Gaza dans le mois qui vient, et de l'avenir "incertain" de leurs bébés en l'absence de soins adéquats.

"Ce qui devrait être un moment de joie est éclipsé par la mort et la destruction, l'horreur et la peur", a-t-elle lancé.

"Avant l'escalade actuelle, 650.000 femmes et filles avaient un besoin pressant d'aide humanitaire à Gaza. Maintenant ce nombre est passé à 1,1 million, dont près de 800.000 femmes déplacées", a souligné de son côté la patronne de l'ONU-Femmes Sima Bahous.

Evoquant "l'un des pires moments" pour la communauté internationale dont elle puisse se rappeler, elle a réclamé un "sursaut" du système multilatéral.

"Le monde attend de nous de mettre en oeuvre les idéaux les plus élevés, pas de refléter ses plus grands échecs", a-t-elle noté.

Après plus d'un mois de silence et de divisions, le Conseil de sécurité a finalement la semaine dernière appelé à des "pauses et couloirs humanitaires" dans la bande de Gaza. La résolution ne condamnait pas l'attaque du Hamas, au grand dam des Etats-Unis et du Royaume-Uni qui s'étaient abstenus.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.