Gaza: Sortant du silence, le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à des pauses humanitaires

Destructions causées par un bombardement israélien à Rafah, dans a bande de Gaza (Photo, AP).
Destructions causées par un bombardement israélien à Rafah, dans a bande de Gaza (Photo, AP).
Short Url
Publié le Jeudi 16 novembre 2023

Gaza: Sortant du silence, le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à des pauses humanitaires

  • Ce texte qui a recueilli 12 voix pour et 3 abstentions (Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie) est la première résolution adoptée par le Conseil depuis fin 2016 sur le dossier israélo-palestinien
  • La résolution, qui s'est concentrée sur la situation des enfants pour éviter un nouveau revers, «exige que toutes les parties respectent leurs obligations en vertu du droit international»

NATIONS UNIES: Sortant du silence pour la première fois en plus d'un mois de guerre entre Israël et le Hamas, le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé mercredi à des "pauses et couloirs humanitaires" de quelques jours dans la bande de Gaza.

Ce texte qui a recueilli 12 voix pour et 3 abstentions (Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie) est la première résolution adoptée par le Conseil depuis fin 2016 sur le dossier israélo-palestinien qui divise l'instance onusienne.

La résolution préparée par Malte "appelle à des pauses et couloirs humanitaires étendus et urgents pendant un nombre de jours suffisants" pour permettre d'apporter une aide humanitaire aux civils de Gaza.

Cette formulation soulève la question du nombre de jours qui serait "suffisant". Une précédente version du texte vue par l'AFP réclamait une pause initiale de cinq jours consécutifs dans les 24 heures suivant l'adoption de la résolution.

"Il faut que ce soit suffisamment long pour nous permettre de mobiliser les ressources -- une fois que nous aurons suffisamment de carburant -- pour apporter à la population ce dont elle a besoin", a commenté mercredi Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU.

Les résolutions du Conseil de sécurité sont contraignantes, ce qui n'empêche pas certains pays de les ignorer.

La résolution, qui s'est concentrée sur la situation des enfants pour éviter un nouveau revers, "exige que toutes les parties respectent leurs obligations en vertu du droit international, surtout concernant la protection des civils, en particulier des enfants".

Elle "appelle" également à la "libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages détenus par le Hamas et d'autres groupes, en particulier les enfants".

Mais elle ne condamne pas l'attaque sanglante du mouvement palestinien contre Israël le 7 octobre, qui a fait environ 1.200 morts selon les autorités israéliennes.

"Je suis horrifiée par le fait que quelques membres de ce Conseil ne veulent pas se résoudre à condamner ces attaques barbares", a dénoncé l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a lui aussi réclamé une "condamnation sans équivoque du Hamas", tout en assurant qu'il n'y aurait "pas de place pour des pauses humanitaires prolongées" tant que les otages ne seraient pas libérés.

Négociations difficiles

Le Conseil de sécurité avait jusqu'ici tenté en vain de réagir d'une seule voix, après l'attaque du Hamas et le pilonnage de Gaza en représailles par Israël, des bombardements qui ont désormais fait au moins 11.500 morts, dont 4.710 enfants selon le ministère de la Santé du Hamas.

Le Conseil avait ainsi rejeté coup sur coup en octobre quatre projets de résolution, rejets marqués notamment par des vétos russe et chinois d'un côté, américain de l'autre, sur des textes concurrents.

Face à la paralysie du Conseil, l'Assemblée générale avait pris le relais, adoptant le 27 octobre à une très large majorité un texte non contraignant réclamant une "trêve humanitaire immédiate". Les Etats-Unis et Israël avaient voté contre cette résolution qui ne mentionnait pas le Hamas.

Après des semaines supplémentaires de négociations difficiles autour des mots "cessez-le-feu" --rejeté par les Etats-Unis--, "trêve" ou "pause", le Conseil a finalement trouvé un compromis en se concentrant sur la situation humanitaire. Un "minimum" qui représente malgré tout "un premier pas vers un cessez-le-feu", a estimé l'ambassadeur chinois Zhnag Jun.

Le Conseil "a finalement agi" mais il "aurait dû appeler à un cessez-le-feu il y a longtemps. Il aurait dû appeler à un cessez-le-feu maintenant", a regretté l'ambassadeur palestinien Riyad Mansour.

Un amendement présenté par la Russie, qui demandait comme l'Assemblée générale une "trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue, menant à la cessation des hostilités", a été rejeté.

"C'est une honte que le Conseil qui a des outils puissants et uniques à sa disposition (...) ne soit parvenu qu'à un appel si faible", a commenté l'ambassadeur russe Vassili Nebenzia.


L'écrivain Boualem Sansal ne se pourvoira pas en cassation en Algérie

L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Short Url
  • « D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.
  • Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l'unité nationale » en Algérie, ne fera pas de pourvoi en cassation, a appris l'AFP de sources concordantes samedi.

« D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.

« Cela signifie que la condamnation est définitive. D'ailleurs, compte tenu de l'état de la justice en Algérie, il n'a aucune chance en cassation pour faire requalifier son infraction », a ajouté l'ancienne ministre.

Des proches de l'écrivain ont ensuite indiqué à l'AFP qu'il avait « renoncé à un recours ».

Sollicité par l'AFP, son avocat français, Me Pierre Cornut-Gentille, a refusé de faire tout commentaire.

Emprisonné depuis plus de sept mois, le romancier et essayiste de 80 ans a vu sa condamnation confirmée en appel mardi. Il dispose en principe de huit jours pour introduire un pourvoi en cassation.

Parmi les faits qui lui sont reprochés par la justice algérienne, figurent notamment des déclarations faites en octobre 2024 au média d'extrême droite français Frontières, dans lesquelles l'écrivain estimait que l'Algérie avait hérité de territoires appartenant jusque-là au Maroc sous la colonisation française.

Selon ses proches, M. Sansal, atteint d'un cancer de la prostate, ne figurait pas parmi les milliers de personnes graciées par la présidence algérienne vendredi, à la veille de la fête de l'indépendance du pays, et rien ne laissait présager une grâce imminente ce week-end.

Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

Noëlle Lenoir estime également qu'il ne faut pas s'attendre à une grâce à l'occasion de la fête de l'indépendance, même si elle a assuré à France Inter « garder l'espoir ». 

« Nous pensons qu'il sera libéré. Il est impossible que l'Algérie prenne la responsabilité de sa mort en prison », a-t-elle avancé.

L'écrivain fait l'objet d'une âpre lutte diplomatique entre l'Algérie et la France depuis son arrestation à son arrivée à Alger, le 16 novembre.


334 000 citoyens saoudiens ont reçu une formation à intelligence artificielle

Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
Short Url
  • Lancé en septembre 2024, ce programme de formation s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.
  • Lors de la session plénière du Forum, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

RIYAD : Selon l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle, 334 000 citoyens saoudiens ont bénéficié d'un programme gouvernemental leur permettant d'acquérir des compétences en intelligence artificielle.

Intitulé « Un million de Saoudiens dans l'IA », il a été mis en place en septembre 2024 en partenariat avec le ministère de l'Éducation et le ministère des Ressources humaines et du Développement social.

Lors de la session plénière du Forum du secteur à but non lucratif dans l'éducation et la formation 2025, qui s'est tenue à Riyad le 2 juillet, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

Il a déclaré que les partenariats noués par l'autorité avec d'autres agences gouvernementales avaient permis au Royaume de se positionner au niveau mondial en matière d'autonomisation des femmes dans le domaine de l'IA et de sensibilisation de la communauté, a récemment rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Lancée lors du Sommet mondial sur l'IA, l'initiative SAMAI s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.

Il a également cité plusieurs initiatives nationales issues de cette collaboration, notamment l'Olympiade nationale de programmation et d'intelligence artificielle, ou concours ATHKA.

Plus de 260 000 élèves de collèges et de lycées y ont participé et 10 000 d'entre eux se sont qualifiés pour la finale, a-t-il ajouté.

Le directeur de la SDAIA a également cité le programme « Road to ATHKA », qui a formé plus de 570 000 élèves aux concepts de l'IA.

Une autre initiative, intitulée « Future Intelligence Programmers », a permis de former plus de 10 000 enseignants.

La SDAIA et le ministère de l'Éducation ont également créé le Centre d'excellence en éducation.

Il a été conçu pour « institutionnaliser l'intégration technologique dans le secteur de l'éducation, soutenir les initiatives tournées vers l'avenir et tirer parti de l'IA pour améliorer les résultats scolaires ». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : la Défense civile annonce 32 morts dans des raids et tirs israéliens

Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
Short Url
  • Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.
  • Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile locale a fait état de 32 Palestiniens tués samedi dans la bande de Gaza, où Israël a étendu son offensive, près de 21 mois après le début de la guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.

Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

Depuis le début de la guerre, déclenchée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, de nombreux Gazaouis déplacés par le conflit trouvent refuge dans des bâtiments scolaires, qui ont été à plusieurs reprises la cible d'attaques israéliennes.

Selon l'armée israélienne, ces attaques visent des combattants du Hamas qu'elle accuse de se cacher parmi les civils.

M. Bassal a également fait état de huit Palestiniens tués par des tirs de l'armée israélienne à proximité d'un centre de distribution d'aide humanitaire, dans le sud du territoire assiégé par Israël.

Quatre Palestiniens, membres d'une même famille, ont été tués par une frappe qui a touché leur tente dans le secteur d'Al-Mawassi, dans le sud de la bande de Gaza, d'après la même source.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré ne pas être en mesure de faire de commentaires sur des frappes en particulier, en l'absence de coordonnées géographiques précises.

Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias et des difficultés d'accès au terrain à Gaza, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations de la Défense civile.

Vendredi soir, le Hamas a affirmé être prêt à engager « immédiatement » des négociations sur la mise en œuvre d'une proposition de cessez-le-feu parrainée par les États-Unis.

Un responsable gouvernemental israélien a indiqué à l'AFP qu'« aucune décision n'avait été prise à ce stade sur la question ».