L’ONG libanaise Beit El Baraka lance «Kanz», gamme de fines gourmandises artisanales

Depuis sa fondation en 2019, l'organisation à but non lucratif gère à Beyrouth un supermarché gratuit basé sur les points (Photo Fournie).
Depuis sa fondation en 2019, l'organisation à but non lucratif gère à Beyrouth un supermarché gratuit basé sur les points (Photo Fournie).
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Publié le Samedi 26 décembre 2020

L’ONG libanaise Beit El Baraka lance «Kanz», gamme de fines gourmandises artisanales

  • À la suite de l'explosion meurtrière du port de Beyrouth, Ibrahimchah et son équipe ont intensifié leurs efforts en aidant à restaurer 3 écoles, environ 1 000 maisons, et plus de 200 magasins gravement touchés
  • «Plus le temps passe, plus nous réalisons que nous sommes plus que jamais nécessaires, et cela m'attriste beaucoup», a déclaré la fondatrice de Beit El Baraka

DUBAI: Pour l'organisation non gouvernementale libanaise Beit El Baraka, et pour le Liban lui-même, 2020 a représenté une série de difficultés apparemment sans fin: la crise bancaire, la pandémie de la Covid-19 et, bien sûr, l'explosion du 4 août au port de Beyrouth qui a détruit de nombreux quartiers de la ville.

«Plus le temps passe, plus nous réalisons que nous sommes plus que jamais nécessaires, et cela m'attriste beaucoup», a déclaré la fondatrice de Beit El Baraka, Maya Chams Ibrahimchah, à Arab News. «L'État est complètement absent. Les ONG font tout. Mon objectif pour le Liban est que des institutions comme Beit El Baraka ne soient plus nécessaires. Ce serait mon rêve».

Depuis sa fondation en 2019, l'organisation à but non lucratif gère à Beyrouth un supermarché gratuit basé sur les points, remplissant les rayons avec une variété de produits, pour les personnes âgées du pays, ainsi que pour les familles pauvres ayant des enfants. Beit El Baraka a également proposé de payer les factures d'électricité, de location, ainsi que de l'eau, des personnes qu’elle soutient, ainsi que de fournir à des centaines d'étudiants des ordinateurs portables et des «routers» Wi-Fi durant le confinement.

À la suite de l'explosion meurtrière du port de Beyrouth, Ibrahimchah et son équipe - qui ont collecté 3 millions de dollars au cours de ces derniers mois - ont intensifié leurs efforts en aidant à restaurer trois écoles, environ 1 000 maisons, et plus de 200 magasins gravement touchés par l'explosion.

L'équipe termine l'année littéralement sur une note sucrée et salée. «Kanz by Beit El Baraka» est la dernière initiative de l’ONG - une ligne culinaire de spécialités artisanales du pays, produites par les nouveaux chefs cuisiniers libanais. C'est aussi une tentative pour l'organisation de devenir autonome, dans un contexte de «fatigue des donateurs» - comme le dit Ibrahimchah - plutôt que de dépendre uniquement de dons privés.

En arabe, «kanz» signifie «trésor», détail essentiel de la vision d’Ibrahimchah. «Les terres du Liban sont un trésor», explique-t-elle. «Nous sommes l’un des seuls pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord à avoir quatre saisons distinctes. Cela vous donne la possibilité de planter et d'utiliser votre terre».

Encourager la production alimentaire locale a toujours fait partie de la philosophie de Beit El Baraka, qui utilise ses exploitations agricoles pour produire des fruits et légumes frais qui sont disponibles au supermarché. La réalité révoltante est que le Liban, connu pour ses vastes terres cultivables, importe 80 pour cent de sa nourriture.

«C'est à cause de la corruption», note Ibrahimchah. «En 1993, les personnes au pouvoir avaient besoin d'échanger quelque chose avec les pays voisins. En échange de leurs sièges, ils ont échangé les frontières - les ouvrant aux produits agricoles - et automatiquement, nous avons été inondés de pommes de terre, de riz et de farine».

Jusqu'à présent, Kanz a réussi. Son premier lot de 1 000 cabas haut de gamme est presque épuisé. Orné d'un élégant dessin de deux fenêtres traditionnelles libanaises en arc, chaque sac est rempli de treize délicieux produits, dont de l'eau de sauge, du miel blond du village de Tannourine, de l'huile d'olive aux herbes libanaises, et du gros sel à la lavande.

Le panier «Sélection des Chefs», quant à lui, comprend des créations sucrées telles que des biscuits à la lavande et de la marmelade aux oignons fruités préparés par les professionnels libanais Rouba Khalil, Pierre Abi Hayla, Youssef Akiki et Hussein Hadid.

«Il est très important de se rappeler que nous avons des chefs locaux qui ont fait ce que très peu de gens peuvent faire, compte tenu des circonstances difficiles que traverse le Liban - ils ont pu le faire. Aujourd'hui, ces quatre chefs sont les plus grands chefs sur la scène libanaise», explique Ibrahimchah. 

L’un des plus jeunes spécialistes connaisseurs de chocolat au Liban, Abi Hayla, a préparé des tonnes de meringues enrobées de chocolat de haute qualité dans sa boutique artisanale, Le Noir Chocolat. «J'étais plus qu'heureux d'en faire partie», dit-il. «J'ai fait trois sortes de meringues avec des pistaches, des noisettes et des amandes. J'ai décidé d'acheter les noix auprès de petits fournisseurs locaux. De cette façon, nous les aidons indirectement à continuer, étant donné la situation actuelle au Liban».

Entretemps, Khalil - qui a pris la décision qui a changé sa vie de passer de l'ingénierie à la restauration en ouvrant sa pâtisserie éponyme l'année dernière - propose des portions de pop-corn original au caramel. «C’est une question purement logistique et de goût. Le popcorn était un moyen facile de préparer 700 articles avant Noël», dit-elle. «J'ai choisi le pop-corn parce qu'il me représente: c'est super sucré, salé et croquant. J'appelle même ça du pop-corn "crack" parce que c'est un peu de l’addiction».

Les sacs comprennent également un vase fin et une bougie, fabriqués par l’un des derniers souffleurs de verre du pays. Ibrahimchah décrit cela comme «la partie la plus douloureuse de tout notre travail». Les vases sont créés à partir de fragments de verre brisés recueillis à la suite de l'explosion du port, créant quelque chose de beau à partir de toutes les destructions.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com