Une startup égyptienne prépare les étudiants de la région à l’ère post-pandémique

	Regard vers l'avenir: les étudiants irakiens célèbrent leur cérémonie de remise des diplômes à l'Université technique de Bagdad (Photo, AFP/Archives).
Regard vers l'avenir: les étudiants irakiens célèbrent leur cérémonie de remise des diplômes à l'Université technique de Bagdad (Photo, AFP/Archives).
	Regard vers l'avenir: les étudiants irakiens célèbrent leur cérémonie de remise des diplômes à l'Université technique de Bagdad (Photo, AFP/Archives).
Regard vers l'avenir: les étudiants irakiens célèbrent leur cérémonie de remise des diplômes à l'Université technique de Bagdad (Photo, AFP/Archives).
Sami-Al Ahmad, co-fondateur de la startup MARJ3 (Photo fournie).
Sami-Al Ahmad, co-fondateur de la startup MARJ3 (Photo fournie).
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Publié le Samedi 26 décembre 2020

Une startup égyptienne prépare les étudiants de la région à l’ère post-pandémique

  • La startup sociale MARJ3 relie les jeunes à des cours universitaires et à des bourses d'études dans le monde entier
  • Les fondateurs Sami-Al Ahmad et Ahmed El-Gebaly veulent faire des changements dans la région grâce à l'éducation

DUBAI: Connecter la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA) aux opportunités éducatives va certainement devenir encore plus vital dans les mois à venir au moment où le monde s'adaptera aux circonstances post-pandémique. C’est là que MARJ3, une startup égyptienne cofondée par Sami-Al Ahmad et Ahmed El-Gebaly, se révélera être un véritable phare d’espoir et d’opportunités.

MARJ3 relie les jeunes de la région MENA aux opportunités de bourses, aux universités et aux cours du monde entier. «Grace a MARJ3, j'ai obtenu ma première bourse de l'Université du Delaware, financée par le gouvernement américain», a affirmé Ahmed».

«J'ai étudié dans trois universités - Delaware, San Diego et Californie - pendant six semaines», a ajouté Ahmed pour qui cette expérience lui a «beaucoup appris» au point de lui «changer la vie». C’est selon lui la raison pour laquelle la décision de lancer MARJ3, «devenue la principale plateforme de la région MENA à des fins éducatives», a été prise «afin d’aider les jeunes de la région MENA à étudier». 

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MARJ3 travaille avec des stagiaires chargés d’aider à trouver des opportunités mondiales pour les jeunes prometteurs de la région MENA (Fourni).

En 2016, Ahmed et Sami, deux syriens qui se sont rencontrés en Égypte pendant qu'ils étaient tous les deux étudiants en dernière année. Les jeunes entrepreneurs ont décidé qu'ils voulaient connecter le plus d’individus de leur génération à des 'opportunités qui ont radicalement changé la vie d'Ahmed pour le mieux.

«Nous avons démarré comme une simple start-up car nous n’avions pas beaucoup d’argent», a révélé Sami. «Nous avons commencé avec 26 opportunités et les avons partagées sur les réseaux sociaux et les pages Facebook, après nous avons commencé à investir notre propre argent dans le but de faire du marketing et de la publicité pour notre petite entreprise».

L'idée s'est rapidement répandue sur les réseaux sociaux et, en un an, MARJ3 a gagné plus de 250 000 likes sur Facebook. De nos jours, les chiffres sont encore plus convaincants. Ils ont actuellement plus de 10 000 opportunités sur leur plateforme et reçoivent 2,4 millions de visiteurs par mois.

Mais le but de MARJ3 n'est pas seulement d'améliorer la vie et d'inspirer les individus, mais aussi d'apporter des changements dans toute la région grâce à l'éducation. «Environ 95% des bourses d’études vous incitent de revenir dans votre pays d'origine pour y travailler et lui être utile pendant au moins deux ans», a signalé Ahmed en ajoutant que «même si les étudiants obtiennent leurs diplômes de Harvard, ils reviennent généralement dans leur pays d'origine afin de travailler dans des entreprises multinationales, des startups, des ONG ou le secteur public».

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MARJ3 travaille avec 174 stagiaires chargés d’aider à trouver des opportunités mondiales pour les jeunes prometteurs de la région MENA (Fourni).

Une startup comme MARJ3 est un exercice de gestion qui s'appuie sur de nombreux éléments pour assurer sa réussite, comme une main-d'œuvre qui croit vraiment en sa noble mission.

L'entreprise emploie actuellement 10 personnes, mais travaille également avec 174 stagiaires, qui sont chargés d'aider à trouver des opportunités mondiales de manière à réaliser les ambitions des jeunes prometteurs de la région MENA.

En retour, ces stagiaires bénéficient eux aussi de l'accès à des bourses. «Si vous regardez les révolutions dans la région MENA, ce sont les jeunes qui les ont déclenchées, ce sont des gens qui veulent en savoir plus dans le but de développer leur pays», a assuré Ahmed qui a révélé une certaine soif de «travailler davantage avec ce secteur très dynamique dont les membres apprennent vite, et sont prêts à changer et à se développer».

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MARJ3 travaille avec des stagiaires chargés d’aider à trouver des opportunités mondiales pour les jeunes prometteurs de la région MENA (Fourni).

Depuis son lancement en 2016, MARJ3 a réussi à aider de nombreux étudiants de la région, de la Tunisie à la Palestine, à avoir accès à des bourses et à trouver des financements grâce à son programme de bourses. Même la pandémie du coronavirus n'a pas ralenti son élan car l'organisation a restructuré son programme en vue de le rendre complètement en ligne.

Le parcours n'a pas toujours été simple mais Sami croit fortement que la persévérance est cruciale pour qu'une entreprise sociale réussisse.

«L'un des éléments clés dont vous avez besoin pour créer une start-up est surtout la persévérance», a souligné Ahmed. «C’est un cheminement  long et difficile. Vous ferez face à beaucoup de hauts et de bas; certaines situations sont très excitantes et encourageantes, d’autres peuvent vous mettre de très mauvaise humeur; il faut réessayer encore et encore pour réaliser les objectifs», a-t-il conclu.

 Ce rapport est publié par Arab News en tant que partenaire du Middle East Exchange, qui a été lancé par les initiatives mondiales de Mohammed bin Rashid Al Maktoum afin de refléter la vision du Premier ministre des Émirats arabes unis et Émir de Dubaï dans le but d'explorer la possibilité de changer le statut de la région arabe.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


France: la pleine puissance du nouveau réacteur nucléaire EPR repoussée à la fin de l'automne

Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
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  • EDF prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne"
  • Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur

PARIS: Electricité de France (EDF) prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne", alors que le groupe espérait jusqu'à présent pouvoir franchir cette étape d'ici la fin de l'été.

La prolongation d'un arrêt "pour réaliser une opération de contrôle et de maintenance préventive sur une soupape de protection du circuit primaire principal" conduit à modifier "la date d'atteinte de la pleine puissance, désormais prévue avant la fin de l'automne", a indiqué l'électricien public français sur son site internet vendredi.

Alors que le réacteur à eau pressurisée de nouvelle génération était à l'arrêt depuis le 19 juin pour des opérations d'essais de mise en service, classiques pour de nouvelles installations nucléaires, EDF a décidé le 2 juillet de le maintenir à l'arrêt pour intervenir sur des soupapes.

EDF avait en effet constaté pendant les essais que deux des trois soupapes placées au sommet du pressuriseur qui permet de maintenir l'eau du circuit primaire à une pression de 155 bars "n'étaient pas complètement conformes" aux attendus en termes d'"étanchéité".

En raison de ces "aléas", EDF a décidé vendredi de prolonger cet arrêt pour mener une opération de maintenance préventive sur la 3e soupape.

"Les expertises menées sur les deux premières soupapes conduisent EDF, dans une démarche pro-active de sûreté, à étendre les vérifications à la troisième soupape en profitant de la logistique déjà en place et mobilisant les compétences disponibles", a expliqué le groupe.

Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur.

"Il y a 1.500 critères de sûreté qui sont testés lors d'un premier démarrage" de réacteur, a expliqué à l'AFP une porte-parole d'EDF. Lors de ces phases d'essais et de contrôle, il est parfois nécessaire de "refaire des réglages", selon elle.

Le réacteur de nouvelle génération a été raccordé au réseau électrique le 21 décembre 2024, avec douze ans de retard par rapport à la date prévue. Son coût a explosé par rapport au devis initial de 3,3 milliards d'euros: selon un rapport de la Cour des comptes française publié en,janvier, EDF l'estime aujourd'hui à 22,6 milliards d'euros aux conditions de 2023.


Engie confirme ses perspectives 2025 malgré un contexte "incertain et mouvant"

Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
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  • Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre
  • L'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025

PARIS: Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre, et se dit désormais plus confiant pour ses projets renouvelables aux Etats-Unis après une période d'incertitude.

Son résultat net récurrent a reculé de 19% à 3,1 milliards d’euros au cours des six premiers mois de l'année. Le résultat opérationnel (Ebit) hors nucléaire est ressorti à 5,1 milliards d'euros, en baisse de 9,4% en raison d'une base de comparaison élevée par rapport au premier semestre 2024 et "dans un contexte de baisse des prix".

Mais l'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025.

"Nous abordons les prochains mois avec confiance et nous confirmons notre +guidance+ annuelle", a commenté Catherine MacGregor, sa directrice générale, citée dans le communiqué de résultats.

Elle a néanmoins insisté sur le contexte économique et géopolitique "assez incertain et mouvant", lors d'une conférence téléphonique.

A la Bourse de Paris, Engie cédait 2,45% à 10H53 (8H53 GMT) à 19,15 euros vendredi, après avoir lâché 5% à l'ouverture.

Interrogée sur les Etats-Unis, Catherine MacGregor s'est montrée plus confiante après une période d'incertitude qui a suivi l'entrée en fonction du gouvernement Trump.

"Avec la promulgation du +Big beautifull bill+ (la loi budgétaire de Donald Trump, ndlr) et une première clarification du cadre réglementaire et fiscal qui était attendue, nous nous apprêtons à lancer trois projets pour plus de 1,1 GW de capacité totale, éolien, solaire et batteries qui vont conforter notre croissance jusqu'en 2028", a-t-elle déclaré.

Engie a pour l'heure "juste en dessous de 9 GW en opération aux États-Unis", a-t-elle rappelé.

"Il y avait beaucoup, beaucoup d'incertitudes sur le traitement qui serait donné à ces projets", a-t-elle souligné, mais avec cette nouvelle loi, "on a beaucoup plus de clarté".

"Le marché aux États-Unis reste évidemment très, très porteur", a-t-elle poursuivi. "Les projections de demande d'électricité sont absolument massives et aujourd'hui, il n'y a pas de scénarios (...) sans une grande partie de projets renouvelables", notamment en raison du fort développement des centres de données dans le pays.

Le groupe table sur un résultat net récurrent - qui exclut des coûts de restructuration et la variation de la valeur de ses contrats de couverture - "entre 4,4 et 5,0 milliards d'euros" en 2025.

Engie vise par ailleurs un Ebit hors nucléaire "dans une fourchette indicative de 8,0 à 9,0 milliards d'euros" en 2025.

"Comme prévu, l'Ebit hors nucléaire va atteindre son point bas cette année et le second semestre 2025 sera en hausse par rapport à 2024", a indiqué Catherine MacGregor.

Le bénéfice net en données publiées s'établit à 2,9 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 50%, en raison d'un impact moindre de la variation de la valeur de ses contrats de couverture.

Le chiffre d'affaires a atteint 38,1 milliards d'euros au premier semestre, en croissance de 1,4%.

Engie disposait d'une capacité totale renouvelables et de stockage de 52,7 gigawatts (GW) à fin juin 2025, en hausse de 1,9 GW par rapport à fin 2024. A cela s'ajoutent 95 projets en cours de construction qui représentent une capacité totale de près de 8 GW.

Le groupe dispose d'un portefeuille de projets renouvelables et de batteries en croissance qui atteint 118 GW à fin juin 2025, soit 3 GW de plus qu'à fin décembre 2024.


ArcelorMittal: les taxes douanières américaines érodent la rentabilité au premier semestre

La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
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  • ArcelorMittal a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexiqu
  • ArcelorMittal espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année

PARIS: ArcelorMittal, qui a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexique, espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année.

Malgré un résultat net en hausse de 39% au premier semestre 2025, à 2,6 milliards de dollars, le bénéfice avant intérêt, impôt, dépréciation et amortissement (Ebitda) du deuxième fabricant d'acier mondial a reculé de 10%, à 3,4 milliards de dollars, notamment après l'application de droits de douane de 50% sur l'acier importé aux Etats-Unis depuis le Canada et le Mexique à partir du 4 juin, a expliqué le groupe dans un communiqué jeudi.

Le chiffre d'affaires a aussi pâti du recul de 7,5% des prix moyens de l'acier dans le monde: les ventes se sont amoindries de 5,5%, à 30,72 milliards de dollars au premier semestre.

Jeudi à la Bourse de Paris, après ces annonces, le titre ArcelorMittal a terminé la séance en recul de 2,58%, à 27,52 euros.

Le directeur général du groupe, Aditya Mittal, s'est félicité de la reprise à 100% du site de Calvert aux Etats-Unis, qui devient un site d'acier bas carbone grâce à la construction d'un nouveau four à arc électrique.

En Europe, les tendances à l'accroissement des dépenses publiques sur la défense et les infrastructures "sont un encouragement pour l'industrie de l'acier", a jugé M. Mittal.

Néanmoins, alors que le plan d'action annoncé en mars par la Commission européenne a lancé des "signaux clairs" pour défendre la production européenne d'acier, "nous attendons toujours la concrétisation des mesures de sauvegarde (ou quotas sur les importations d'acier en Europe, NDLR) du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières et sur les prix de l'énergie", a-t-il souligné.

A condition que ces mesures soient mises en place, le groupe prévoit d'investir 1,2 milliard d'euros pour un four à arc électrique sur son site français de Dunkerque (Nord), a-t-il rappelé.

Au total, ArcelorMittal en exploite 29 dans le monde, pour une capacité de production de 21,5 millions de tonnes d'acier recyclé par an, qui augmentera à 23,4 millions de tonnes en 2026 après la mise en service des deux sites espagnols de Gijon et Sestao.