Perquisitions chez des partisans du Hamas en Allemagne

Des policiers sont aperçus le 23 novembre 2023 devant une maison du quartier berlinois de Friedrichshain, alors qu'un raid est en cours contre le Hamas et une autre organisation palestinienne interdite dans le pays (Photo, AFP).
Des policiers sont aperçus le 23 novembre 2023 devant une maison du quartier berlinois de Friedrichshain, alors qu'un raid est en cours contre le Hamas et une autre organisation palestinienne interdite dans le pays (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 24 novembre 2023

Perquisitions chez des partisans du Hamas en Allemagne

  • Au centre de l'opération: Berlin, où treize lieux au total ont été perquisitionnés
  • La police a essentiellement saisi lors de cette vaste action des smartphones et ordinateurs portables ainsi que divers écrits

FRANCFORT: Environ 500 membres des forces de l'ordre ont effectué en Allemagne des perquisitions jeudi chez des membres et des sympathisants du mouvement islamiste palestinien Hamas et de l'organisation qui lui est liée Samidoun, tout deux interdits dans le pays.

Au centre de l'opération: Berlin, où treize lieux au total ont été perquisitionnés, a indiqué le ministère de l'Intérieur.

Quatre autres régions allemandes ont été également visées mais dans une moindre mesure: le Schleswig-Holstein (nord) avec trois perquisitions, la Rhénanie du nord-Westphalie (nord-ouest) et la Basse-Saxe (nord) avec deux chacune et la ville-Etat régional de Hambourg (nord) avec une.

La police a essentiellement saisi lors de cette vaste action des smartphones et ordinateurs portables ainsi que divers écrits, a précisé le ministère.

Le 2 novembre, l'Allemagne avait interdit les activités sur son sol liées au Hamas, en particulier celles de Samidoun, réseau qui affirme soutenir les prisonniers palestiniens et avait notamment distribué des pâtisseries à Berlin pour célébrer "la victoire de la résistance" après l'attaque du 7 octobre contre Israël.

Le Hamas -- considéré officiellement depuis 2003 par l'UE comme une organisation "terroriste" -- compte, d'après les chiffres officiels, quelque 450 membres en Allemagne.

«Suivre de près les milieux islamistes»

"Les opérations menées jeudi montrent que nous poursuivons notre action contre les islamistes radicaux. En interdisant le Hamas et Samidoun en Allemagne, nous avons envoyé le signal clair que nous ne tolérons aucune apologie ou soutien de la terreur barbare du Hamas contre Israël", a déclaré la ministre allemande de l'Intérieur, Nancy Faeser, dans le communiqué.

"Les islamistes et les antisémites ne doivent se sentir en sécurité nulle part", a-t-elle ajouté, indiquant "suivre de près les milieux islamistes".

Jusqu'à présent, "il n'y a pas eu d'actions violentes du Hamas en Allemagne", explique le ministère de l'Intérieur dans son communiqué. Ses activités vont "des manifestations de sympathie et des activités de propagande aux activités de financement ou de collecte de dons" pour "renforcer l'organisation centrale à l'étranger".

"Les membres et les partisans du Hamas en Allemagne s'emploient en outre à influencer le discours politique et social en Allemagne dans le sens du Hamas", d'après le ministère.

De son côté, le réseau Samidoun "prône l’utilisation de la violence comme moyen de faire valoir des intérêts politiques et nie le droit d'Israël à exister", ajoute le communiqué. D'après le ministère, le réseau a fait l'apologie de la stratégie de la terreur utilisée par le Hamas.

Les interdictions des activités du Hamas et de Samidoun en Allemagne étaient intervenues après l'attaque du 7 octobre, au cours de laquelle, selon les chiffres israéliens, environ 1.200 personnes ont été tuées et 240 personnes prises en otage dans la bande de Gaza.

En représailles, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, pilonnant sans relâche la bande de Gaza, où plus de 14.100 personnes ont été tuées, selon les chiffres du Hamas.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.