Pourquoi la dernière guerre entre Israël et le Hamas s'avère-t-elle si polarisante?

Des milliers de manifestants se rassemblent lors d'une manifestation pro-palestinienne sur la Freedom Plaza à Washington, le samedi 4 novembre 2023 (Photo, AP).
Des milliers de manifestants se rassemblent lors d'une manifestation pro-palestinienne sur la Freedom Plaza à Washington, le samedi 4 novembre 2023 (Photo, AP).
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Publié le Mercredi 22 novembre 2023

Pourquoi la dernière guerre entre Israël et le Hamas s'avère-t-elle si polarisante?

  • Selon les experts, la politique intérieure, la religion, le statut de victime et les notions de justice pour les Palestiniens ont aggravé les divisions sur le conflit
  • Les commentateurs affirment que la culture de l'annulation et le clivage marqué du discours public ont rendu tout débat raisonné presque impossible

DUBAI/LONDRES: Peu de sujets dans le monde suscitent des émotions d'une telle intensité, des manifestations mondiales d'indignation ou l'incompréhension de points de vue rivaux face à l'ampleur du conflit entre Israéliens et Palestiniens, même parmi ceux qui n'ont pas d'intérêt personnel dans la région.

Le conflit actuel à Gaza a fait ressortir ces tensions publiques sur la question avec une férocité jamais vue auparavant, entraînant des manifestations de masse dans les capitales occidentales, des querelles publiques qui mettent fin à des carrières et une série de crimes haineux et même de meurtres.

Face à la colère et au vitriol qui s'expriment sur les réseaux sociaux, dans les journaux, dans les couloirs du pouvoir et dans les rues, les experts se demandent de plus en plus pourquoi cette question continue de diviser autant et si la sérénité ne doit pas d'abord prévaloir si l'on veut parvenir à une fin durable du conflit.

«Le conflit israélo-palestinien fait rage et chaque fois qu’un conflit survient, il prend de l'ampleur: Il se développe ailleurs, plus que tout autre conflit dans le monde», a déclaré à Arab News, Yossi Mekelberg, professeur de relations internationales et membre associé du programme pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Chatham House, à Londres.

«La guerre en Ukraine est une guerre massive, tout comme le conflit en Syrie, mais nous n'avons pas vu ce genre de réaction. Je crois que c'est parce que les questions soulevées – le droit à l'existence d'Israël et le sort des Palestiniens – donnent lieu à de nombreux autres griefs et que c'est ainsi que les gens peuvent les exprimer.»

Des manifestants utilisent les lampes de poche de leurs téléphones portables pour protester contre les attaques israéliennes sur Gaza, à Barcelone, en Espagne, le 11 novembre 2023 (Photo, AP).

Depuis que le groupe militant palestinien Hamas a lancé une attaque transfrontalière contre le sud d'Israël le 7 octobre, faisant 1 200 morts et prenant en otage plus de 200 Israéliens et étrangers, la bande de Gaza est soumise à d'intenses bombardements israéliens.

Les détails de l'attaque du Hamas – qui, selon les rapports israéliens, a entraîné le meurtre de familles entières, notamment de jeunes enfants, et même le viol et la décapitation de civils – ont provoqué une onde de choc dans le monde entier, suscitant un élan de sympathie à l'égard du peuple israélien.

La férocité de l'attaque, qui a fait écho aux pogroms des siècles passés, a conduit les dirigeants occidentaux à réaffirmer leur soutien au droit d'Israël d'exister et de se défendre. Le président américain, Joe Biden, et le secrétaire d'État, Antony Blinken, se sont empressés de rendre hommage en personne aux victimes.

Cependant, après des décennies d'occupation israélienne, de violence des colons en Cisjordanie, d'incursions provocatrices dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem par des ministres israéliens d'extrême droite, et de difficultés et de discriminations quotidiennes endurées par le peuple palestinien, certains ont affirmé qu'Israël avait en quelque sorte provoqué cette attaque.

Certains, en particulier le régime iranien et ses milices mandataires dans toute la région, ont ouvertement fait l'éloge de l'assaut du Hamas, tandis que de nombreux sympathisants du groupe en Occident ont décrit les attaquants comme des «combattants de la liberté» plutôt que comme des terroristes.

Des volutes de fumée s'élèvent après une frappe israélienne sur Gaza, le 21 novembre 2023 (Photo, AFP).

La réaction d'Israël à l'attaque du 7 octobre a été rapide. Promettant d'éliminer le Hamas, les forces de défense israéliennes ont commencé à bombarder la bande de Gaza, densément peuplée, ont restreint la fourniture de services publics et l'acheminement de l'aide humanitaire, et ont ordonné aux civils de quitter leur domicile en prévision d'une offensive terrestre.

Les images de la dévastation qui en résulte, des hôpitaux submergés et des scènes de déplacement, qui font écho à la Nakba (ou «catastrophe») de 1948 au cours de laquelle les Palestiniens ont été dépouillés de leurs terres, ont déclenché une vague de sympathie pour le peuple gazaoui et des demandes de cessez-le-feu immédiat.

Parallèlement, de nouveaux appels ont été lancés en faveur d'une solution à deux États comprenant la création d'un État palestinien indépendant à Gaza et en Cisjordanie, sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Toutefois, certains pro-palestiniens ont également repris des slogans controversés tels que «Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre», un slogan qui semble suggérer l'élimination d'Israël entre le Jourdain et la Méditerranée, ce qui a donné lieu à des accusations d'antisémitisme.

Des Palestiniens fuient vers le sud de la bande de Gaza dans la rue Salah al-Din au camp de Bureij, dans la bande de Gaza, le samedi 11 novembre 2023 (Photo, AP).

Les commentateurs soulignent que la polarisation du discours public autour du conflit laisse peu de place à la nuance ou aux zones d'ombre dans les discussions, ce qui rend presque impossible un débat raisonné sur la question.

«Chaque partie implore le statut de victime cinq étoiles», a déclaré Mohammed Darawshe, directeur de la stratégie au Givat Haviva Center for Shared Society à Jérusalem, qui promeut le dialogue judéo-arabe, dans un article récent de Roger Cohen dans le New York Times.

«Si l'on est coincé dans le statut de victime, on voit tous les autres comme se victimisant et déshumanisant», a-t-il ajouté.

Lors d'une récente interview avec Christiane Amanpour de CNN, l'universitaire britannique Mona Siddiqui, professeure d'études islamiques et interreligieuses à l'université d'Édimbourg, a déclaré: «On a soudain l'impression qu'il y a un conflit partout... dans notre politique, dans notre société, et que, d'une certaine manière, le conflit à l'étranger... se joue dans nos rues.»

Siddiqui a appelé à une nouvelle «imagerie morale» capable de façonner les points de vue sur le conflit à partir de l'étranger sans enflammer davantage les tensions.

Au contraire, les divisions provoquées par la guerre ont jeté de l'huile sur le feu du phénomène de la «cancel culture» qui a fait des ravages dans de nombreuses institutions occidentales au cours des dernières années.

Une étudiante activiste résiste à la détention lors d’un rassemblement pour protester contre les opérations militaires israéliennes à Gaza et pour soutenir le peuple palestinien, à New Delhi, en Inde, le 27 octobre 2023 (Photo, AP).

David Velasco, rédacteur en chef d'Artforum, un magazine américain influent, a été licencié pour avoir publié le 19 octobre une lettre ouverte appelant à la «libération de la Palestine» et à un «cessez-le-feu immédiat». Son licenciement a incité de nombreux autres membres du personnel à démissionner.

Michael Eisen, professeur de génétique à l'université de Californie à Berkeley et rédacteur en chef d'eLife, une revue influente dans le domaine des sciences de la vie, a été évincé de son poste après avoir retweeté un article satirique publié par The Onion et intitulé «Dying Gazans criticized for not using last words to condemn Hamas» («Les Gazaouis mourants critiqués pour ne pas avoir utilisé leurs derniers mots pour condamner le Hamas»).

Eisen a été licencié bien qu'il ait également posté un message sur X dans lequel il disait: «Je condamne le Hamas. Je condamne la façon dont Israël a traité les Palestiniens. Je condamne la façon dont un acte odieux est utilisé pour en justifier un autre.»

Le licenciement le plus médiatisé lié à cette question est sans doute celui de Suella Braverman, jusqu'à récemment ministre de l'Intérieur du Royaume-Uni, qui a écrit une tribune dans le Times, sans l'autorisation de Downing Street, dans laquelle elle accusait la police métropolitaine de Londres de faire preuve d'un parti pris pro-palestinien lors du maintien de l'ordre à l'occasion de manifestations rivales.

Dans un article récent de The Atlantic, intitulé «Cancel culture cuts both ways» («La culture de l'annulation est à double tranchant»), le politologue germano-américain Yascha Mounk a déclaré: «La cancel culture restreint le débat politique sur toutes sortes de sujets, encourage les gens à s'abstenir d'exprimer toute opinion qui pourrait s'avérer controversée et sape la confiance dans les institutions importantes.»

Une femme tient un drapeau palestinien lors d'un rassemblement pro-palestinien, à Paris, le samedi 18 novembre 2023 (Photo, AP).

Au-delà des disputes dans la presse et sur les réseaux sociaux, les divisions liées au conflit ont également un effet concret en dehors du Moyen-Orient, sur les communautés musulmanes et juives qui subissent des attaques verbales et physiques depuis le 7 octobre.

Mekelberg a indiqué que le fait que des Juifs aient été récemment pris pour cible dans le réseau de transport londonien et ailleurs, par exemple, n'est pas la même chose que de critiquer le comportement d'Israël dans la bande de Gaza.

«Critiquer Israël et la politique de son gouvernement est tout à fait légitime», a-t-il signalé. En revanche, les attaques contre des personnes juives sont fondamentalement antisémites, tout comme les attaques contre des musulmans découlent de l'islamophobie.

La foi est cependant indissociable du conflit israélo-palestinien. En effet, Israël a été fondé en tant qu'État juif, déplaçant au passage une communauté majoritairement musulmane. Vient ensuite la question épineuse de Jérusalem, où se trouvent certains des lieux les plus sacrés de l'islam, du judaïsme et du christianisme.

Des manifestants tiennent une banderole lors d'un rassemblement à Belgrave Square, appelant à un «cessez-le-feu maintenant», lors d'une manifestation organisée par Jewish Bloc, Jews For Palestine dans le centre de Londres, le 11 novembre 2023 (Photo, AFP).

Ziad Asali, médecin à la retraite et fondateur de l'organisation American Task Force on Palestine, estime que la religion explique en grande partie pourquoi le conflit revêt une telle importance à l'échelle mondiale.

«Tout ce qui a trait au Moyen-Orient est teinté d'un impact, de discours et de perception religieux», a-t-il déclaré à Arab News depuis Washington.

«En ce moment, l'émotion est grande car il s'agit maintenant d'un conflit entre des personnes qui appartiennent aux trois grandes religions monothéistes en même temps», a-t-il expliqué.

«Lorsque la religion fait irruption dans un conflit, les choses ne peuvent être contrôlées par la raison. L'aspect religieux de cette guerre la rend particulièrement menaçante et potentiellement plus explosive que n'importe quelle guerre en Afrique ou en Asie», a-t-il ajouté.

À la base du conflit israélo-palestinien se trouve cependant quelque chose de bien plus tangible: la question de la terre, que de nombreux partisans de la Palestine considèrent comme une question de justice et de restitution.

«Il y a des raisons réelles à cette lutte qui sont basées sur cette Terre, et non dans un lieu céleste, et qui ont trait à la terre, à l'occupation et à ce qui arrive aux gens, à leurs maisons, à leurs villes et à leur mode de vie», a précisé Asali. «C'est d'une tragédie au-delà de ce qui est imaginable.»

Une femme scande des slogans lors d'un rassemblement pro-palestinien à Bucarest, en Roumanie, le samedi 18 novembre 2023 (Photo, AP).

Vient ensuite la question du contexte politique dans les pays occidentaux et la façon dont les attitudes envers Israël et les Palestiniens sont réparties entre les partis politiques et même leurs factions internes.

Ces clivages politiques sont peut-être particulièrement marqués aux États-Unis à l'heure actuelle, le pays s’approchant d'une année électorale où les enjeux sont considérés comme plus importants et où l'exécutif actuel est conscient qu'il suit une ligne très étroite.

«Les positions politiques sont prises en fonction de critères passéistes, de gauchisme, d’éthnie et de patriotisme», a jugé Asali.

Bien que tous les facteurs susmentionnés aient probablement façonné la réaction polarisée au conflit, on ne peut nier la gravité de la crise qui se déroule à Gaza et le potentiel d'une escalade régionale plus large, avec des conséquences potentiellement mondiales.

C'est également pour cette raison que les populations extérieures au Moyen-Orient considèrent la résolution du conflit comme une question qui les concerne tout particulièrement.

«Il s'agit d'une guerre terrible comme nous n’en avons pas eu depuis un certain temps au Moyen-Orient», a soutenu Asali. «Il s'agit d'une guerre qui est sur le point soit d'être contenue soit de s'étendre.

«Elle est menée en conséquence des décisions prises aux États-Unis et au Moyen-Orient», a conclu Asali.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tunisie: l'ambassadeur UE convoqué par le président Saied pour «non respect des règles du travail diplomatique» 

Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
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  • Le président Saied a exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques"
  • L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents

TUNISIE: Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés.

Le président Saied a également exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques".

Lundi, M. Perrone avait reçu Noureddine Taboubi, chef du principal syndicat tunisien UGTT -- qui a récemment menacé de déclencher une grève générale pour obtenir des hausses salariales -- et avait salué "le rôle important" de l'organisation "en faveur du dialogue social et du développement économique" en Tunisie, selon un communiqué de la délégation européenne à Tunis.

L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents.

Le diplomate européen avait "réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec l'UGTT et de continuer à soutenir la Tunisie sur les plans social et économique, dans divers secteurs", selon la même source. De son côté, le secrétaire général de l'UGTT avait appelé à renforcer et développer la coopération entre la Tunisie et l'Union européenne.

La semaine passée, M. Taboubi a présidé une réunion de l'UGTT où il a apporté son soutien à différents mouvements de grève en cours dans le secteur privé pour réclamer des augmentations de salaires. Il a salué le succès d'une grève générale ayant eu lieu dans la grande ville de Sfax (centre-est) et menacé d'organiser prochainement une grande grève au niveau national.

"L'organisation se dirige vers une grève générale pour défendre les acquis matériels et sociaux des travailleurs face aux difficultés quotidiennes".

M. Taboubi a dénoncé "une baisse du pouvoir d'achat" des Tunisiens face à "des conditions de vie précaires sur le plan des transports, de la santé et de la maladie", défendant "leur droit syndical à se défendre" afin d'obtenir "un salaire décent qui leur fait défaut actuellement".

Le salaire minimum en Tunisie est d'environ 520 dinars (150 euros) pour 48 heures par semaine. Le taux d'inflation reste très élevé notamment pour les produits alimentaires. Il est récemment revenu à environ 5% après avoir atteint un pic de 10% en 2023.


L'armée israélienne annonce le lancement d'une «vaste opération» dans le nord de la Cisjordanie

L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien
  • Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien.

Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un déploiement dans le cadre de son "opération antiterroriste" lancée en janvier 2025 et visant principalement les camps de réfugiés palestiniens de la région, mais d'une "nouvelle opération".

Elle n'a pas fourni plus de détails dans l'immédiat.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les violences n'ont pas cessé en Cisjordanie depuis l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza le 10 octobre.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a recensé en octobre un pic des "attaques de colons ayant causé des victimes, des dommages matériels ou les deux" en près de deux décennies de collecte de données dans ce territoire palestinien.

Le 10 novembre, un Israélien a été tué et trois autres ont été blessés lors d'une attaque au couteau menée par deux Palestiniens rapidement abattus par des soldats près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie.


Le Conseil de sécurité de l'ONU en Syrie et au Liban la semaine prochaine

 Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
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  • Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive
  • Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre.

Quelques jours avant le premier anniversaire de la chute de l'ancien président syrien Bachar al-Assad, les ambassadeurs des quinze Etats membres doivent se rendre le 4 décembre à Damas où ils devraient rencontrer notamment les nouvelles autorités, dont le président par intérim Ahmad al-Chareh, et des représentants de la société civile, a précisé la mission à des journalistes.

Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive.

Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027 après avoir fait tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978.

Ce déplacement intervient alors qu'Israël a poursuivi ses frappes au Liban malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 pour mettre fin à un conflit avec le mouvement libanais Hezbollah, un allié du groupe islamiste palestinien Hamas.