Israël-Hamas: Nouvelles libérations d'otages et de prisonniers au cinquième jour de trêve

Le Palestinien Mohamed Abou al-Humus lors de son retour chez lui à Jérusalem-Est après sa libération d’une prison israélienne en échange d’otages du Hamas (Photo, AFP).
Le Palestinien Mohamed Abou al-Humus lors de son retour chez lui à Jérusalem-Est après sa libération d’une prison israélienne en échange d’otages du Hamas (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 29 novembre 2023

Israël-Hamas: Nouvelles libérations d'otages et de prisonniers au cinquième jour de trêve

  • Les douze otages libérés, dix Israéliennes et deux Thaïlandais selon Israël et le Qatar, vont être «emmenés vers des hôpitaux israéliens où ils retrouveront leurs familles»
  • En échange, 30 prisonniers palestiniens, tous des femmes et des jeunes de moins de 19 ans, ont été libérés, a annoncé l'autorité pénitentiaire israélienne

JÉRUSALEM: Un nouveau groupe d'otages retenus à Gaza a été relâché mardi en échange de la libération de 30 Palestiniens emprisonnés par Israël, après la prolongation pour 48 heures de la trêve entre le Hamas palestinien et l'armée israélienne.

Plusieurs otages israéliennes, accompagnées par des combattants palestiniens masqués du Hamas et du Jihad islamique, ont été remises au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Rafah, dans le sud du territoire palestinien près de la frontière égyptienne, selon un photographe de l'AFP sur place.

Les douze otages libérés, dix Israéliennes et deux Thaïlandais selon Israël et le Qatar, vont être "emmenés vers des hôpitaux israéliens où ils retrouveront leurs familles", a indiqué l'armée israélienne, qui a confirmé leur arrivée en Israël via l'Egypte.

En échange, 30 prisonniers palestiniens, tous des femmes et des jeunes de moins de 19 ans, ont été libérés, a annoncé l'autorité pénitentiaire israélienne.

Entrée en vigueur le 24 novembre, la trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas a été prolongée jusqu'à 05H00 GMT jeudi. Au total, 20 otages israéliens et 60 prisonniers palestiniens doivent être libérés au cours de cette extension, selon le Qatar, principal médiateur dans les négociations sur le dossier des otages.

Chaque jour depuis vendredi, le Hamas relâche une dizaine de femmes et d'enfants enlevés lors de son attaque sanglante du 7 octobre en Israël, contre la libération de trois fois plus de prisonniers palestiniens.

L'accord de trêve, négocié avec l'appui également de l'Egypte et des Etats-Unis, a déjà permis la libération de 60 otages israéliens et de 180 Palestiniens écroués dans des prisons israéliennes.

Vingt-et-un otages étrangers, en majorité des Thaïlandais vivant en Israël, ont été libérés hors du cadre de cet accord.

Les autorités israéliennes ont estimé à environ 240 le nombre de personnes enlevées et emmenées à Gaza le 7 octobre, lors de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien, qui a coûté la vie à 1.200 personnes en Israël, en grande majorité des civils.

En représailles, Israël a promis d'"anéantir" le Hamas, qui a lancé son attaque depuis la bande de Gaza, assiégeant bombardant sans relâche le territoire palestinien et lançant le 27 octobre une offensive terrestre.

D'après le gouvernement du Hamas, 14.854 personnes, dont 6.150 âgées de moins de 18 ans, ont été tuées dans les frappes israéliennes.

«La résistance est unie»

Au cinquième jour de la trêve, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, reste soumis à une très forte pression de l'opinion publique, traumatisée par l'attaque du Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël.

Mardi à Tel-Aviv, des manifestants ont réclamé en brandissant son portrait la libération d'un nourrisson âgé de 10 mois, Kfir, capturé dans le kibboutz Nir Oz le 7 octobre avec son frère Ariel (4 ans) et ses parents Yarden et Shiri.

Otage la plus âgée à avoir été enlevée le même jour, Yaffa Adar, 85 ans, a elle quitté mardi, avec son déambulateur et sous une haie d'honneur, l'hôpital israélien où elle avait été transférée après sa sortie de captivité le 24 novembre.

"Nous allons libérer tous les otages", a lancé mardi M. Netanyahu, promettant à nouveau de "détruire" le Hamas.

"L'armée israélienne est prête à reprendre les combats. Nous profitons des jours de pause pour (...) renforcer notre préparation", a affirmé le chef d'état-major israélien, Herzi Halevi.

De leur côté, le Hamas et le Jihad islamique ont voulu montrer leur unité mardi.

Avant de libérer ensemble les 12 otages mardi soir, les branches armées des deux mouvements, les brigades Ezzedine al-Qassam du Hamas et les brigades al-Quds du Jihad islamique, ont organisé des parades militaires.

"Nous avons montré que la résistance se tient unie", a affirmé Mossaab al-Barim, porte-parole du Jihad islamique, à l'AFP, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, après la remise des otages.

"Nous sommes déterminés à poursuivre la lutte", a-t-il ajouté.

A Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, Ahmed Salaima, ex-détenu palestinien de 14 ans, a retrouvé sa famille mardi soir, selon des images de l'AFP. Il s'agit du plus jeune prisonnier palestinien à avoir été libéré depuis l'entrée en vigueur de la trêve.

Au même moment à Beitunia, en Cisjordanie occupée, d'autres prisonniers libérés ont été accueillis dans la liesse, accueillis par une foule agitant des drapeaux du Hamas et d'autres mouvements palestiniens.

"Je suis très heureux, j'ai l'impression  d'être dans un film. Les prisonniers sont arrivés, Dieu est grand", s'est réjoui Mohammed, un adolescent de 17 ans.

Deux Palestiniens tués par l'armée israélienne en Cisjordanie occupée

Deux adolescents palestiniens ont été tués lors de heurts avec l'armée israélienne mardi en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 56 ans, rapporte le ministère palestinien de la Santé.

Le premier, âgé de 14 ans, a été tué à Toubas, dans le nord de la Cisjordanie, le second, âgé de 17 ans, près de Ramallah, où siège l'Autorité palestinienne.

Des témoins ont raconté à l'AFP que des heurts avaient éclaté à Toubas: des jeunes jetaient des pierres sur des véhicules de l'armée israélienne et des soldats ont répondu en ouvrant le feu.

L'armée israélienne a assuré être venue "arrêter deux suspects recherchés". "Des hommes armés ont tiré sur les forces de sécurité qui ont répliqué à balles réelles", a-t-elle ajouté.

Discussions pour prolonger la trêve

En coulisses, les médiateurs s'activent pour prolonger la trêve au-delà de jeudi et le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est attendu de nouveau en Israël et en Cisjordanie cette semaine.

Les chefs des services de renseignement américain et israélien se trouvent eux à Doha.

La prolongation de la trêve à Gaza a par ailleurs permis l'entrée de nouveaux camions d'aide humanitaire dans le territoire palestinien, assiégé et bombardé sept semaines durant par l'armée israélienne.

Malgré l'arrivée depuis le 24 novembre de centaines de camions dans le petit territoire, la situation reste "catastrophique", a jugé le Programme alimentaire mondial (PAM), estimant qu'"il existe un risque de famine" à Gaza.

Déjà soumis à un blocus israélien terrestre, maritime et aérien depuis 2007, le territoire surpeuplé a été placé le 9 octobre en état de siège total par Israël, et subit depuis de graves pénuries d'eau, de nourriture, de carburant, de médicaments et d'électricité.

En outre, quelque 1,7 des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre, fuyant le nord du territoire vers le sud.

«Elle a disparu»

Plus de la moitié des logements ont été endommagés ou détruits dans la bande de Gaza, selon l'ONU.

Des milliers de Palestiniens, déplacés dans le sud de la bande de Gaza, ont profité de la trêve pour rentrer chez eux dans le nord, la région la plus dévastée, ignorant l'interdiction de l'armée israélienne qui y a pris le contrôle de plusieurs secteurs.

"J'essaie de retrouver des souvenirs de ma maison", raconte un Palestinien d'al-Zahra, en montrant les montagnes de décombres, là où se trouvait sa maison, détruite par des frappes israéliennes.

"Al-Zahra était la plus belle ville du monde et maintenant elle a disparu", dit Zein Ashour, une jeune femme qui habitait aussi ce quartier aujourd'hui rasé.

Depuis le 7 octobre, plus de 230 Palestiniens été tués par des soldats ou colons israéliens en Cisjordanie, selon le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne.


Gaza: Israël lance un appel à évacuer, le premier depuis des semaines

Cet appel à évacuer est le premier lancé depuis des semaines à Gaza, l'armée israélienne s'étant principalement concentrée sur la lutte contre le mouvement islamiste Hezbollah au Liban. (AFP)
Cet appel à évacuer est le premier lancé depuis des semaines à Gaza, l'armée israélienne s'étant principalement concentrée sur la lutte contre le mouvement islamiste Hezbollah au Liban. (AFP)
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  • Les Palestiniens vivant dans les zones proches du couloir de Netzarim, qui s'étend sur plusieurs kilomètres et coupe en son milieu d'est en ouest la bande de Gaza, ont été invités à évacuer les lieux
  • Cet appel à évacuer est le premier lancé depuis des semaines à Gaza, l'armée israélienne s'étant principalement concentrée sur la lutte contre le mouvement islamiste Hezbollah au Liban

TERRITOIRES PALESTINIENS: L'armée israélienne a lancé samedi un appel à évacuer aux habitants d'une partie du centre de la bande de Gaza, indiquant qu'elle se préparait à agir "avec force" contre les combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas dans ce secteur.

Cet appel à évacuer est le premier lancé depuis des semaines à Gaza, l'armée israélienne s'étant principalement concentrée sur la lutte contre le mouvement islamiste Hezbollah au Liban.

"Le Hamas et les organisations terroristes poursuivent leurs activités (...) dans votre secteur et, par conséquent, l'armée israélienne agira avec force contre ces éléments", indique l'ordre d'évacuation publié par l'armée, accompagné d'une carte mentionnant les quartiers à évacuer.

Les Palestiniens vivant dans les zones proches du couloir de Netzarim, qui s'étend sur plusieurs kilomètres et coupe en son milieu d'est en ouest la bande de Gaza, ont été invités à évacuer les lieux, conformément à l'avis publié sur le réseau social X.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le même jour en Israël, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a promis à plusieurs reprises de remporter une victoire totale sur le Hamas.

L'armée israélienne est souvent retournée dans des zones où elle avait déjà mené des opérations en réponse, selon elle, à des rapports faisant état d'une résurgence des activités du Hamas.


Les Israéliens menacent de détruire la ville de Taraya dans la Bekaa

L'armée israélienne a lancé une vague de frappes intensifiées sur les bastions du Hezbollah au Liban, tuant plus de 1 110 personnes depuis le 23 septembre. (AFP)
L'armée israélienne a lancé une vague de frappes intensifiées sur les bastions du Hezbollah au Liban, tuant plus de 1 110 personnes depuis le 23 septembre. (AFP)
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  • Une frappe israélienne touche Tripoli dans le nord du Liban, selon une source
  • D'autres raids nocturnes frappent la banlieue sud de Beyrouth

BEYROUTH : L'armée israélienne a menacé de détruire une ville de la Bekaa, estimant qu'elle contenait des armes susceptibles d'être utilisées par le Hezbollah, soutenu par l'Iran.

Les maires de la ville de Taraya - Ali Hamieh, Ahmed Mohsen Hamieh et Yasser Mehdi Hamieh - ont reçu des appels d'Israël les informant que des armes du Hezbollah étaient détenues dans leur ville et que si elles n'étaient pas enlevées dans un délai d'un jour, la ville serait détruite.

Taraya est située dans la Bekaa centrale et fait partie du district de Baalbek, à 74 km de Beyrouth. Elle est considérée comme un environnement favorable au Hezbollah et a été la cible de nombreuses frappes aériennes israéliennes au cours des deux dernières semaines.

C'est la première fois qu'une menace directe de destruction totale d'une ville entière est proférée. Les menaces précédentes se limitaient aux villes et quartiers de la banlieue sud de Beyrouth.

Les attaques israéliennes se sont intensifiées samedi sur les banlieues et les villes du sud de Beyrouth. Selon un rapport du Conseil supérieur de la défense, le bilan des dernières 24 heures s'élève à 37 morts et 151 blessés, ce qui porte à 2 011 morts et 9 535 blessés le nombre total de victimes au Liban depuis le début des affrontements.

Le champ d'action des Israéliens ne se limite plus à une zone spécifique, ni à aucune restriction.

Les attaques israéliennes ont atteint la ville de Tripoli, dans le nord du Liban, et plus particulièrement le camp de réfugiés palestiniens de Beddawi, où un drone de combat a pris pour cible un appartement situé dans un immeuble résidentiel du camp, tuant Saeed Atallah Ali, chef du Hamas, et trois membres de sa famille.

Les frappes aériennes ont également repris dans la banlieue sud de Beyrouth, ciblant la zone de Mrayjeh et la place Ain Al-Sikka à Burj Al-Barajneh, tuant deux personnes et en blessant d'autres.

La zone n'avait pas été entièrement évacuée car certains résidents pensaient "qu'il n'y avait pas de zones de sécurité du Hezbollah", tandis que d'autres personnes n'avaient "pas d'autre endroit où aller".

Pour la première fois, des frappes aériennes ont visé la route menant à l'hôpital Al-Rassoul Al-Aazam, dans un bastion du Hezbollah.

Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a demandé aux habitants des quartiers de la banlieue sud de Beyrouth d'évacuer les lieux en prévision de nouvelles frappes.

Les avions de guerre israéliens ont lancé une série de raids à la suite de l'avertissement, ciblant les environs de la mosquée Al-Qaim, Burj Al-Barajneh, le complexe Sayed Al-Shuhada, Haret Hreik, Bir Al-Abd, Al-Ruwais, Al-Abyad, Choueifat Al-Ajneha, Al-Khamseh, et Al-Marija.

L'Autorité israélienne de radiodiffusion a déclaré qu'"Israël a attaqué la banlieue sud de Beyrouth au moins six fois en l'espace de 20 minutes".

Les équipes de secours n'ont pas encore pu dégager les débris d'un endroit qui a été visé jeudi en fin de journée - un centre de commandement souterrain du Hezbollah à Al-Marija - en raison des menaces israéliennes de viser toute personne qui s'approcherait de la zone.

On pense que la cible de la frappe aérienne était Hashem Safieddine, un important dirigeant du Hezbollah et l'un des principaux candidats à la succession de son ancien chef Hassan Nasrallah, qui a été tué lors d'une frappe aérienne israélienne qui a visé le centre de commandement du parti il y a une semaine.

Alors que le Hezbollah n'a fourni aucune précision sur le sort de Safieddine et de ses compagnons, Al Arabiya a cité une source de sécurité libanaise qui a déclaré que "le contact avec Safieddine a été coupé depuis les raids de vendredi" et qu'"il a très probablement été assassiné dans les raids".

Les frappes aériennes israéliennes ont ciblé la zone du poste frontière de Masnaa avec la Syrie pour la deuxième journée de samedi, le passage n'étant plus possible qu'à pied.

Les raids ont également visé la route de Baalbek. Une jeune femme a perdu la vie à la suite de blessures subies lors d'un raid sur la ville d'Ain, située dans le nord de la Bekaa, où elle travaillait pour la Croix-Rouge libanaise.

Une personne a été tuée lors d'un raid dans la plaine de Saadnayel, dans la Bekaa centrale, tandis que deux personnes ont été tuées par un tir de missile guidé sur un véhicule le long de la route Marj Zebdine-Nabatieh.

Les opérations menées dans la région sud dans la nuit de vendredi à samedi ont entraîné la mort de deux jeunes hommes à Harouf dans le district de Nabatieh, tandis qu'une personne a été tuée et une autre blessée dans la ville de Majdal Selm à Tyr.

Trois personnes ont perdu la vie lors d'un raid dans une résidence de la ville de Zawtar, dans l'est du pays.

L'hôpital Salah Ghandour de Bint Jbeil a été la cible d'un bombardement intense à la suite d'un appel israélien à son évacuation. Le bombardement a blessé neuf membres du personnel médical et infirmier. L'hôpital a ensuite été évacué et les opérations médicales ont été suspendues.

Le Hezbollah a poursuivi ses attaques contre les installations militaires israéliennes. Le groupe a déclaré avoir visé "des positions et des groupements ennemis près de la colonie de Dan, de la ville de Safed, de la colonie de Karmiel et de la colonie de Sasa, en utilisant deux missiles Falaq-2".

L'armée israélienne a déclaré avoir "intercepté certains des missiles du Hezbollah, tandis que d'autres sont tombés dans des zones ouvertes", ajoutant que "l'armée de l'air intensifiera ses frappes sur la banlieue sud".

Le Hezbollah a déclaré que ses membres "surveillaient, suivaient et répondaient à tout mouvement hostile sur la ligne de front au Sud-Liban ; poursuivaient activement les soldats israéliens dans leurs bases et leurs positions arrière le long de la frontière dans les territoires occupés ; (et) utilisaient des obus d'artillerie et des barrages de roquettes".


La compagnie aérienne Emirates interdit les bipeurs à bord

Un Airbus A380 de la compagnie Emirates à destination de Dubaï se prépare à décoller. (AFP)
Un Airbus A380 de la compagnie Emirates à destination de Dubaï se prépare à décoller. (AFP)
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  • La compagnie aérienne Emirates, la plus importante du Moyen-Orient, a interdit à ses passagers de transporter des bipeurs et des talkies-walkies, après la vague d'explosions au Liban mi-septembre, dans une attaque contre le Hezbollah imputée à Israël
  • Selon un communiqué d'Emirates publié vendredi, "tous les passagers voyageant sur des vols à destination, en provenance ou via Dubaï (où est basée l'entreprise) ont interdiction de transporter des bipeurs et des talkies-walkies

DUBAI: La compagnie aérienne Emirates, la plus importante du Moyen-Orient, a interdit à ses passagers de transporter des bipeurs et des talkies-walkies, après la vague d'explosions au Liban mi-septembre de ces petits boitiers dans une attaque contre le Hezbollah imputée à Israël.

Selon un communiqué d'Emirates publié vendredi, "tous les passagers voyageant sur des vols à destination, en provenance ou via Dubaï (où est basée l'entreprise) ont interdiction de transporter des bipeurs et des talkies-walkies dans leurs bagages ou en cabine".

Le 17 septembre, des explosions simultanées de bipeurs utilisés par le Hezbollah, mouvement islamiste libanais pro-iranien, ont fait des dizaines de morts et des milliers de blessés au Liban.

Les bipeurs et talkies-walkies permettent de recevoir messages et alertes sonores en utilisant leur propre fréquence radio, hors réseaux de téléphonie mobile, sans risquer d'être écouté.

Par ailleurs, Emirates a prolongé la suspension de ses vols vers l'Iran et l'Irak jusqu'à mardi - en vigueur depuis l'attaque iranienne de missiles lancée mardi contre Israël - et vers le Liban jusqu'au 15 octobre, alors que l'armée israélienne bombarde le pays.