Place Vendôme, à Paris, L’Oasis des médias dévoile le nouveau visage de Riyad

Le Collège royal pour les arts traditionnels promus par Konoz. (photo: Arlette Khouri)
Le Collège royal pour les arts traditionnels promus par Konoz. (photo: Arlette Khouri)
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Publié le Mardi 28 novembre 2023

Place Vendôme, à Paris, L’Oasis des médias dévoile le nouveau visage de Riyad

  • Un pavillon situé place Vendôme en plein cœur de Paris met en avant le bond spectaculaire survenu en Arabie saoudite en moins de dix ans
  • Ambiance hospitalière, feutrée et immersive grâce aux écrans géants qui diffusent des vidéos illustrant l’immensité et la variété des projets

PARIS: Durant les trois jours qui précèdent le vote du Bureau international des expositions (BIE), l’Arabie saoudite, cherchant à accroître les chances de Riyad d’accueillir l’Exposition universelle en 2030, a abattu une dernière carte face à la République de Corée et l’Italie: il s’agit d’un pavillon situé place Vendôme, en plein cœur de Paris, qui a ouvert ses portes dimanche 26 novembre. Pendant trois jours sont exposés les principaux projets qui sont en cours de réalisation à Riyad et qui reflètent le bond spectaculaire réalisé par l’Arabie saoudite en moins de dix ans.

Baptisé «L’Oasis des médias», le pavillon s’étend sur près de 700 mètres carrés et se compose d’une dizaine de stands. Il donne aux visiteurs l’occasion de se faire une idée précise et détaillée du nouveau visage de Riyad, façonné par une multitude de projets architecturaux, culturels et technologiques.

Ces derniers, qui s’inscrivent dans le cadre du plan directeur Vision 2030, sont autant d’atouts qui confèrent à la candidature de Riyad, l’une des capitales à la croissance la plus rapide du monde, une véritable légitimité.

 

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Les visiteurs sont littéralement immergés dans une multitude d’écrans géants qui tapissent les murs (photo fournie).

Une nouvelle génération de Saoudiennes et de Saoudiens

Dès l’entrée du pavillon, les visiteurs découvrent une ambiance hospitalière et feutrée. Ils sont littéralement immergés dans une multitude d’écrans géants qui tapissent les murs et diffusent en boucle des vidéos illustrant l’immensité et la variété des projets, répartis sur une dizaine de stands.

D’un stand à l’autre, les visages qui accueillent les visiteurs sont jeunes, souriants et dynamiques. Les explications sont sobres et précises; elles montrent qu’on est face à une génération de Saoudiennes et Saoudiens pleinement engagés dans la construction de l’avenir de leur pays.

«Comment ne pas se sentir engagé?», confirme Mohammed al-Harbi, chargé des relations internationales au ministère de l’Information. «C’est le pays en entier qui se transforme sous nos yeux à tous les niveaux, c’est une énergie innovante, complexe et homogène», à laquelle chacun est appelé à prendre part.

Pour lui, l’Arabie saoudite a de bonnes chances de l’emporter sur ses concurrents coréen et italien et la soirée du 28 novembre, après le vote de l’assemblée générale du BIE – dont le siège est Paris – sera, espère-t-il, «une soirée de fête et de bonheur».

 

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L’exposition donne une idée précise et détaillée du nouveau visage de Riyad, façonné par une multitude de projets architecturaux, culturels et technologiques (photo fournie).

Riyad et les transformations profondes

Le but de L’Oasis des médias, explique-t-il à Arab News en français, est de montrer les changements colossaux de la capitale saoudienne. Riyad compte plus de 7,5 millions d’habitants «qui assistent à des transformations profondes au niveau de l’infrastructure, des affaires, de la construction, en passant par l’éducation et les arts».

La scène artistique et culturelle saoudienne est en plein essor. Riyadh Season est l’une des plus importantes manifestations mondiales dans les domaines de l’art, de la musique, de la gastronomie et du sport.

Le point culminant de la présentation de L’Oasis des médias est bien sûr Neom, même si la construction de ce mégaprojet ne s’inscrit pas dans l’agenda de l’exposition universelle.

Il s’agit là d’un défi technologique sans précédent, en particulier avec The Line, cette ville intelligente horizontale et en forme de ligne, du jamais-vu dans le domaine de l’urbanisme.

Habiter dans cette ville ne sera pas l’apanage d’une catégorie sociale particulière, assure M. Al-Harbi: bien au contraire, ce sera un lieu de mixité sociale qui présentera des habitations très haut de gamme et d’autres plus modestes.

Ce virage futuriste est loin de se faire au détriment du patrimoine, comme le montrent la valorisation et la rénovation de la ville de Diriyah, fondée au XVIIIe siècle et qui constitue un joyau de l’architecture traditionnelle tout en étant dotée d’une infrastructure tout à fait moderne.

La visite de cette ville, avec ses nombreux palais et mosquées bâties en brique de boue, ses maisons où habitent environ quarante mille personnes, propose aux visiteurs un véritable voyage dans le temps.

Grâce à l’initiative Konoz, dont l’objectif est de perpétuer une douzaine de professions, du tissage à la poterie en passant par la sculpture du bois, l’artisanat et les métiers traditionnels ne sont pas en reste. Non seulement ce projet permet de découvrir et d’apprendre – aux étrangers comme aux Arabes – ces différents métiers, mais il propose aussi des documentaires pour découvrir l’origine de ces métiers et leur évolution.

L’Oasis des médias est également l’occasion de découvrir l’essor que connaît le sport en Arabie saoudite et la place qu’occupent désormais les femmes saoudiennes dans plusieurs disciplines sportives, parmi lesquelles le football et la boxe.

Tout est là pour attiser la curiosité des touristes, qui sont de plus en plus nombreux à se rendre dans le pays. En 2023, ils étaient 93 millions à avoir choisi l’Arabie saoudite comme destination, attirés par la variété esthétique et économique des sites répertoriés.

Il existe un autre argument de taille qui vient appuyer la candidature de l’Arabie saoudite à l’organisation de l’Exposition universelle: l’initiative zéro carbone. Ambitieuse, elle vise à atteindre la neutralité carbone, qui passe par le développement d’infrastructures de transports durables, la promotion d’un modèle d’économie circulaire et d’une politique massive de reboisement. L’objectif est d’améliorer la qualité de l’air et d’adoucir la température.

Le meilleur des exemples à ce niveau est le Parc du roi Salmane, situé au cœur de Riyad et destiné à devenir le plus grand espace vert au monde.


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

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La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.