Un symposium pour la présentation de la candidature de Riyad Expo 2030 organisé à Paris

«Nos objectifs, nous les transformons en actions. Nous voulons concevoir un tourisme durable et tourné vers l’avenir et nous souhaitons appliquer cette vision, cette énergie à Riyad Expo 2030 pour établir un avenir plus lumineux», la princesse Haïfa al-Saoud, vice-ministre du Tourisme. (Photo fournie).
«Nos objectifs, nous les transformons en actions. Nous voulons concevoir un tourisme durable et tourné vers l’avenir et nous souhaitons appliquer cette vision, cette énergie à Riyad Expo 2030 pour établir un avenir plus lumineux», la princesse Haïfa al-Saoud, vice-ministre du Tourisme. (Photo fournie).
Short Url
Publié le Jeudi 30 novembre 2023

Un symposium pour la présentation de la candidature de Riyad Expo 2030 organisé à Paris

  • «C’est un événement qui a pour objectif de faire découvrir un projet transformateur et collaboratif où chaque nation de la planète peut montrer le meilleur d’elle-même»
  • «Nous allons bâtir une Exposition universelle pour le monde et par le monde»

PARIS: Le symposium intitulé «Par le monde, pour le monde», qui s'est tenu le 6 novembre 2023 au Hangar Y à Meudon, dans les Hauts-de-Seine, marquait la conclusion de l'année de candidature de Riyad à l'Exposition universelle. Cet événement a réuni un nombre impressionnant de personnalités de premier plan, parmi lesquelles des ministres, de hauts responsables d'institutions en Arabie saoudite, ainsi que de nombreux représentants du monde diplomatique accrédités en France, ainsi que de hauts responsables d'institutions et d'organisations internationales basées en France.

expo 2030
«J’ai le plaisir de vous accueillir ici pour vous montrer l’enthousiasme que nous avons à abriter l’Exposition universelle 2030», déclare Adel al-Jubeir, ministre d’État aux Affaires étrangères d’Arabie saoudite. (Photo fournie).

«C’est un événement qui a pour objectif de faire découvrir un projet transformateur et collaboratif où chaque nation de la planète peut montrer le meilleur d’elle-même», précisent les organisateurs lors d’une projection animée présentant la candidature de l’Arabie saoudite à l’organisation de l’Exposition universelle en 2030.

Riyad Expo 2030, unique et inédite, est une première pour l’Arabie saoudite. Le Royaume, disposant d’une situation géographique privilégiée, et situé au carrefour du Nord et du Sud, de l’Est et de l’Ouest, proposera une Exposition universelle qui sera accessible à tous les pays, à travers les continents.

La candidature de Riyad Expo 2030 a choisi pour thème: «L'ère du changement: ensemble vers un avenir prévoyant». Cette thématique vise à souligner l'importance d'aborder de manière collective les défis mondiaux auxquels l'humanité est confrontée. Elle est subdivisée en trois sous-thèmes qui offrent l'opportunité d'explorer des questions liées à la création d'un avenir différent, la lutte contre le changement climatique et la promotion de la prospérité pour tous, d'après les organisateurs.

Riyad Expo 2030, une candidature inclusive et durable

En effet, l’Arabie saoudite propose une candidature qui repose sur plusieurs impératifs liés à la Vision du Royaume pour l’établissement d’un avenir meilleur. Riyad Expo 2030 sera historique, accessible, inclusive et durable.

«J’ai le plaisir de vous accueillir ici pour vous montrer l’enthousiasme que nous avons à abriter l’Exposition universelle 2030, une date qui coïncide avec le plan Vision 2030 qui va transformer la nation sur divers plans», souligne Adel al-Jubeir, ministre d’État aux Affaires étrangères d’Arabie saoudite, lors de son allocution à l’ouverture du symposium.

«Une vision qui mise sur l’éducation et le savoir, la santé, la multiplication des investissements locaux et étrangers, ce qui représente une transformation sans précédent de notre nation où nous voulons accueillir le monde pour relever les défis climatiques, pour trouver des issues aux conflits, instaurer un dialogue entre les religions et les peuples et établir des liens avec le monde. Les thématiques que nous avons choisies traduisent ce que nous voulons réaliser avec le monde en bâtissant des partenariats et en apprenant des uns des autres», ajoute-t-il.

 

Message de Mohammed ben Salmane, prince héritier d'Arabie saoudite

 

«Nous vivons une ère de changement et nous sommes confrontés à un besoin sans précédent d’action collective de l’humanité pour prévoir l’avenir et faire face, avec les esprits les plus brillants, aux défis et opportunités émanant de ce changement», a mentionné le prince héritier, Mohammed ben Salmane, dans la lettre de candidature officielle de Riyad au Bureau international des expositions (BIE).

La candidature de Riyad Expo 2030 est établie avec une nouvelle forme d’inclusivité, en proposant l’accueil de 197 pays et 29 organisations internationales. Évoquée lors de ce symposium, elle stipule que chaque pays peut bénéficier d’une participation entière et équitable grâce à l’engagement «une nation, un pavillon». Un concept qui proposera un programme d’assistance, de soutien financier et des services dédiés.

«Nos objectifs, nous les transformons en actions. Nous voulons concevoir un tourisme durable et tourné vers l’avenir et nous souhaitons appliquer cette vision, cette énergie à Riyad Expo 2030 pour établir un avenir plus lumineux. Aujourd’hui, dans le cadre de notre candidature, nous avons choisi le concept “une nation, un pavillon” pour accueillir le monde à Riyad», indique la princesse Haïfa al-Saoud, vice-ministre du Tourisme.

Les intervenants n’ont pas manqué de rappeler que le programme de candidature de Riyad Expo 2030 est aussi établi pour répondre à un objectif primordial, qui consiste à concevoir et à réaliser la première Exposition universelle de l’Histoire entièrement bâtie sur les principes de la durabilité et à la neutralité carbone. Objectif qui, selon les intervenants, peut être atteint grâce à l’intégration des énergies renouvelables, la gestion efficace des ressources ainsi que la réutilisation des biens qui sont prévus dans le cadre de l’organisation de cet événement d’envergure internationale.

Changements et défis du monde

«Je suis honoré de vous accueillir pour échanger sur la thématique choisie par l’Arabie saoudite pour sa candidature à l’Exposition universelle de 2030 qui consiste à évoquer les défis du monde, un monde qui fait face à des bouleversements à grande échelle», souligne, de son côté, Dimitri Kerkentzes, secrétaire général du BIE, en citant les changements majeurs liés à l’intelligence artificielle ou encore la biodiversité. Pour relever les défis de ces bouleversements, le secrétaire général du BIE affirme qu’il faudra l’inclusion de tous pour assurer un avenir clairvoyant. «La coopération mondiale est essentielle pour aborder ces changements de façon efficace, exigeant un consensus mondial. Pour un avenir plus inclusif et durable, nous devons agir collectivement.»

«Nous allons bâtir une Exposition universelle pour le monde et par le monde», précise, de son côté, Jerry Inzerrillo, directeur général de l’Autorité de développement de Diriyah Gate. «Riyad grandit très vite, avec de nouvelles infrastructures et nous avons hâte de vous y accueillir avec la plus grande des expositions jamais réalisées», assure-t-il en passant en revue tous les changements extraordinaires opérés dans la ville candidate.

Enfin, la présentation de la candidature de Riyad Expo 2030 a été dévoilée au moyen d’une visite immersive et interactive de l’exposition, comprenant des présentations ludiques et instructives.


Vers l’infini et au‑delà – Goldorak, 50 ans d’inspiration

Short Url
  •  50 ans après sa création, la série animée Goldorak continue de marquer l’imaginaire arabe
  • Arab News Japan s’entretient avec son créateur Go Nagai, des fans du Moyen-Orient, et revient sur l’histoire du robot OVNI chargé de protéger notre planète

​​​​​​LONDON: Peu d’importations culturelles ont franchi les frontières de manière aussi inattendue — et aussi puissante — que Goldorak, le robot géant japonais qui, il y a un demi-siècle, est devenu un héros de l’enfance à travers le monde arabe, et plus particulièrement en Arabie saoudite.

Créé au Japon au milieu des années 1970 par le mangaka Go Nagai, Goldorak s’inscrivait dans la tradition des « mecha », ces récits de robots géants. Le genre, façonné par l’expérience japonaise de la Seconde Guerre mondiale, explorait les thèmes de l’invasion, de la résistance et de la perte à travers le prisme de la science-fiction.

Si la série a rencontré un succès modéré au Japon, c’est à des milliers de kilomètres de là, au Moyen-Orient, que son véritable héritage s’est construit.

L’anime « UFO Robot Goldorak » est arrivé à la télévision dans la région en 1979, doublé en arabe et diffusé pour la première fois au Liban, en pleine guerre civile. L’histoire du courageux Actarus, prince exilé dont la planète a été détruite par des envahisseurs extraterrestres, a profondément résonné chez les enfants grandissant dans un contexte de conflits régionaux et d’occupation par Israël.

Ses thèmes — la défense de la patrie, la résistance à l’agression et la protection des innocents — faisaient douloureusement écho aux réalités de la région, transformant la série d’un simple divertissement en un véritable refuge émotionnel.

Une grande partie de l’impact de la série tenait à la réussite de son arabisation. Le doublage arabe puissant et le jeu vocal chargé d’émotion, notamment celui de l’acteur libanais Jihad El-Atrash dans le rôle d’Actarus, ont conféré à la série une gravité morale inégalée par les autres dessins animés de l'époque.

--
Au début des années 1980, Goldorak s'était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. (Fourni)

Le générique de la série, interprété par Sami Clark, est devenu un hymne que le chanteur libanais a continué à interpréter lors de concerts et de festivals jusqu’à son décès en 2022.

Au début des années 1980, Goldorak s’était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. Pour beaucoup, il s’agissait non seulement d’un premier contact avec les anime japonais, mais aussi d’une source d’enseignements sur des valeurs telles que la justice et l’honneur.

L’influence de Goldorak dans la région a été telle qu’il a fait l’objet de recherches universitaires, qui ont non seulement mis en lumière la manière dont le sort des personnages résonnait auprès du public du Moyen-Orient, mais ont aussi relié sa popularité aux souvenirs générationnels de l’exil, en particulier à la Nakba palestinienne.

Un demi-siècle plus tard, Goldorak demeure culturellement vivant et pertinent dans la région. En Arabie saoudite, qui avait pleinement adopté la version originale de la série, Manga Productions initie aujourd’hui une nouvelle génération de fans à une version modernisée du personnage, à travers un jeu vidéo, The Feast of The Wolves, disponible en arabe et en huit autres langues sur des plateformes telles que PlayStation, Xbox et Nintendo Switch, ainsi qu’une nouvelle série animée en langue arabe, «  Goldorak U », diffusée l’an dernier.

Cinquante ans après les débuts de la série, « Goldorak » est de retour — même si, pour toute une génération de fans de la série originale, dont les étagères regorgent encore de produits dérivés et de souvenirs, il n’est en réalité jamais vraiment parti.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

Short Url
  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Short Url
  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com