Un enfant et un adolescent palestiniens tués par l'armée israélienne en Cisjordanie

Un enfant de huit ans et un adolescent de 15 ans ont été tués mercredi par l'armée israélienne à Jénine (Photo d'illustration, AFP).
Un enfant de huit ans et un adolescent de 15 ans ont été tués mercredi par l'armée israélienne à Jénine (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Jeudi 30 novembre 2023

Un enfant et un adolescent palestiniens tués par l'armée israélienne en Cisjordanie

  • Des images de vidéosurveillance montrent un enfant fauché par une balle dans une rue alors que le tir fait fuir en courant d'autres enfants alentour
  • D'autres images montrent un adolescent également touché par une balle

RAMALLAH: Un enfant de huit ans et un adolescent de 15 ans ont été tués mercredi par l'armée israélienne à Jénine, ville du nord de la Cisjordanie occupée, régulièrement théâtre d'incursions militaires israéliennes, rapporte le ministère palestinien de la Santé.

Dans le même temps, l'armée israélienne a arrêté un enfant de 12 ans dans le camp de réfugiés de Jalazone, à Ramallah, a rapporté le Club des prisonniers, une ONG palestinienne.

A Jénine, le ministère indique que "les deux enfants Adam al-Ghoul, huit ans, et Bassem Abou el-Wafa, 15 ans, ont été tués par des balles de l'occupant" israélien.

Des images de vidéosurveillance mises en ligne montrent un enfant fauché par une balle dans une rue alors que le tir fait fuir en courant d'autres enfants alentour.

D'autres images montrent un adolescent également touché par une balle. Alors que d'autres balles s'écrasent au sol autour de lui, il s'écroule et semble appeler à l'aide alors que cinq autres adolescents courent se réfugier derrière des voitures ou dans un magasin. Le garçon se débat au sol, agonisant, durant au moins une demi-minute.

Raid nocturne

Un responsable du Croissant-Rouge palestinien a précisé à l'AFP que l'enfant et l'adolescent se trouvent "dans une rue perpendiculaire à l'avenue principale du centre-ville de Jénine", une zone théoriquement interdite à l'armée israélienne car sous contrôle de la seule Autorité palestinienne.

L'armée israélienne a de son côté affirmé que "des suspects avaient jeté des bombes artisanales en direction de soldats israéliens".

"Les soldats ont répondu avec des tirs en direction des suspects et des impacts ont été identifiés", a-t-elle ajouté.

Elle a par ailleurs fait état d'un raid nocturne dans le camp de réfugiés de Jénine, également en Cisjordanie, au cours duquel elle a "tué deux terroristes de haut rang" dont l'un était recherché pour deux attaques ayant tué et blessé des Israéliens.

Le Croissant-Rouge a rapporté avoir secouru six Palestiniens blessés par balles lors de cette incursion.

Depuis l'attaque a mené le 7 octobre par le Hamas en Israël qui a fait 1.200 morts, en majorité des civils selon les autorités israéliennes, la violence a flambé en Cisjordanie : près de 240 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon le ministère palestinien de la Santé.

A Jalazone, le père de Karim Ghawanmeh, 12 ans, a raconté à l'AFP avoir reçu un "appel dans la nuit" de la part de son frère se trouvant en présence de soldats israéliens. "Un officier a dit : soit Karim vient maintenant et nous l'arrêtons, soit vous nous l'amenez demain matin", raconte encore Mahmoud Ghawanmeh, citant son frère.

"Je n'ai pas eu d'autre choix que de me présenter avec lui le matin, j'ai cru que je serai avec lui pour son interrogatoire, mais l'officier m'a dit de rentrer chez moi", poursuit-il, sans préciser ce qui était reproché à son fils.

Là aussi, l'armée israélienne n'a pas souhaité commenter dans l'immédiat.


Tunisie: l'ambassadeur UE convoqué par le président Saied pour «non respect des règles du travail diplomatique» 

Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
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  • Le président Saied a exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques"
  • L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents

TUNISIE: Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés.

Le président Saied a également exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques".

Lundi, M. Perrone avait reçu Noureddine Taboubi, chef du principal syndicat tunisien UGTT -- qui a récemment menacé de déclencher une grève générale pour obtenir des hausses salariales -- et avait salué "le rôle important" de l'organisation "en faveur du dialogue social et du développement économique" en Tunisie, selon un communiqué de la délégation européenne à Tunis.

L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents.

Le diplomate européen avait "réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec l'UGTT et de continuer à soutenir la Tunisie sur les plans social et économique, dans divers secteurs", selon la même source. De son côté, le secrétaire général de l'UGTT avait appelé à renforcer et développer la coopération entre la Tunisie et l'Union européenne.

La semaine passée, M. Taboubi a présidé une réunion de l'UGTT où il a apporté son soutien à différents mouvements de grève en cours dans le secteur privé pour réclamer des augmentations de salaires. Il a salué le succès d'une grève générale ayant eu lieu dans la grande ville de Sfax (centre-est) et menacé d'organiser prochainement une grande grève au niveau national.

"L'organisation se dirige vers une grève générale pour défendre les acquis matériels et sociaux des travailleurs face aux difficultés quotidiennes".

M. Taboubi a dénoncé "une baisse du pouvoir d'achat" des Tunisiens face à "des conditions de vie précaires sur le plan des transports, de la santé et de la maladie", défendant "leur droit syndical à se défendre" afin d'obtenir "un salaire décent qui leur fait défaut actuellement".

Le salaire minimum en Tunisie est d'environ 520 dinars (150 euros) pour 48 heures par semaine. Le taux d'inflation reste très élevé notamment pour les produits alimentaires. Il est récemment revenu à environ 5% après avoir atteint un pic de 10% en 2023.


L'armée israélienne annonce le lancement d'une «vaste opération» dans le nord de la Cisjordanie

L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien
  • Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien.

Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un déploiement dans le cadre de son "opération antiterroriste" lancée en janvier 2025 et visant principalement les camps de réfugiés palestiniens de la région, mais d'une "nouvelle opération".

Elle n'a pas fourni plus de détails dans l'immédiat.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les violences n'ont pas cessé en Cisjordanie depuis l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza le 10 octobre.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a recensé en octobre un pic des "attaques de colons ayant causé des victimes, des dommages matériels ou les deux" en près de deux décennies de collecte de données dans ce territoire palestinien.

Le 10 novembre, un Israélien a été tué et trois autres ont été blessés lors d'une attaque au couteau menée par deux Palestiniens rapidement abattus par des soldats près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie.


Le Conseil de sécurité de l'ONU en Syrie et au Liban la semaine prochaine

 Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
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  • Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive
  • Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre.

Quelques jours avant le premier anniversaire de la chute de l'ancien président syrien Bachar al-Assad, les ambassadeurs des quinze Etats membres doivent se rendre le 4 décembre à Damas où ils devraient rencontrer notamment les nouvelles autorités, dont le président par intérim Ahmad al-Chareh, et des représentants de la société civile, a précisé la mission à des journalistes.

Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive.

Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027 après avoir fait tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978.

Ce déplacement intervient alors qu'Israël a poursuivi ses frappes au Liban malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 pour mettre fin à un conflit avec le mouvement libanais Hezbollah, un allié du groupe islamiste palestinien Hamas.