Le Croissant-Rouge palestinien affirme que des snipers israéliens tirent sur un hôpital de Gaza-ville

Des personnes attendent devant l'hôpital Al-Quds de la ville de Gaza le 29 octobre 2023, alors que les combats entre Israël et le Hamas se poursuivent pour la quatrième semaine. (Photo Khoder al-Zaanoun AFP)
Des personnes attendent devant l'hôpital Al-Quds de la ville de Gaza le 29 octobre 2023, alors que les combats entre Israël et le Hamas se poursuivent pour la quatrième semaine. (Photo Khoder al-Zaanoun AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 10 novembre 2023

Le Croissant-Rouge palestinien affirme que des snipers israéliens tirent sur un hôpital de Gaza-ville

  • Depuis le début de la guerre le 7 octobre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, l'ONU et l'OMS dénoncent les frappes de l'aviation et de l'artillerie israéliennes sur des hôpitaux et des ambulances
  • «De violents affrontements ont lieu actuellement et des tireurs d'élite de l'occupation (israélienne) tirent sur l'hôpital Al-Quds, faisant des victimes parmi les personnes déplacées», a déclaré le Croissant-Rouge palestinien

RAMALLAH, Cisjordanie : Le Croissant-Rouge palestinien a affirmé que des tirs de soldats d'élite israéliens vendredi sur l'hôpital Al-Quds dans la ville de Gaza avaient fait au moins un mort et 20 blessés alors que d'intenses combats entre l'armée israélienne et le Hamas sont en cours dans cette zone.

«De violents affrontements ont lieu actuellement et des tireurs d'élite de l'occupation (israélienne) tirent sur l'hôpital Al-Quds, faisant des victimes parmi les personnes déplacées», a déclaré l'organisation médicale dans un communiqué.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit «ne pas pouvoir discuter des lieux potentiels liés à nos opérations» pour ne pas «compromettre les troupes».

«De nombreux chars» israéliens «encerclent quatre hôpitaux du secteur», a rapporté de son côté le bureau de presse du gouvernement du Hamas, citant l'hôpital al-Rantissi pédiatrique et d'oncologie, l'hôpital psychiatrique, l'hôpital pédiatrique Nasr et l'hôpital ophtalmologique.

Des images diffusées par l'hôpital al-Rantissi montrent des chars israéliens visibles depuis l'intérieur de l'établissement.

L'armée israélienne dit depuis plusieurs jours que ses troupes combattent désormais le Hamas au coeur de Gaza-ville, dans le nord du territoire palestinien, où quelque centaines de milliers de civils résident toujours.

L'hôpital al-Rantissi, ainsi que l'hôpital al-Shifa et l'hôpital indonésien ont été la cible de tirs au cours de la nuit, ont déclaré les autorités du Hamas.

Des images de l'AFPTV montrent des corps enveloppés dans des couvertures à l'extérieur de l'hôpital al-Shifa, le plus grand de la bande de Gaza, après qu'une frappe sur le complexe, où se sont réfugiés des dizaines de milliers de déplacés, a fait 13 morts selon le gouvernement du Hamas de Gaza.

Son directeur, Mohammed Abou Salmiya a accusé les troupes israéliennes d'être à l'origine de l'attaque. L'armée israélienne, elle, refuse jusqu'ici de commenter.

Jeudi soir, un porte-parole de l'armée israélienne avait fait état d'importantes opérations dans une zone «très très proche» de cet hôpital.

Le directeur de l'hôpital al-Shifa a par ailleurs affirmé avoir reçu «une cinquantaine de corps après le bombardement vendredi matin d'une école» de la ville de Gaza, où s'abritent de nombreux déplacés.

«De nombreux chars (israéliens) sont postés à 200 mètres de l'école al-Bouraq dans la rue al-Nasr», a rapporté de son côté le bureau de presse du gouvernement du Hamas.

Les troupes israéliennes disent notamment viser un «quartier militaire», adjacent à al-Shifa, qu'elles décrivent comme le «cœur» des activités opérationnelles et de renseignement du Hamas.

Depuis le début de la guerre le 7 octobre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, l'ONU et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dénoncent les frappes de l'aviation et de l'artillerie israéliennes sur des hôpitaux et des ambulances.

Israël accuse le Hamas d'utiliser les hôpitaux pour mener des attaques et cacher des tunnels, ce que le mouvement dément, se disant prêt à accueillir «une équipe internationale» pour enquête.


Le Centre saoudien pour le dialogue organise un forum mondial pour la paix à Lisbonne

Le forum de Lisbonne constitue une étape importante dans l’engagement pris par le centre, il y a dix ans, de favoriser le changement et la paix dans le monde. (X: @KAICIID)
Le forum de Lisbonne constitue une étape importante dans l’engagement pris par le centre, il y a dix ans, de favoriser le changement et la paix dans le monde. (X: @KAICIID)
Short Url
  • À travers cette plate-forme, les personnalités politiques, intellectuelles et religieuses du monde entier pourront aborder les questions de la coexistence pacifique
  • En encourageant la coopération entre les nations, les institutions internationales et la société civile, le forum cherche à renforcer la compréhension entre les cultures et les religions

RIYAD: Le Centre international du roi Abdallah ben Abdelaziz pour le dialogue interreligieux et interculturel organise un forum de dialogue mondial à Lisbonne, au Portugal, du 14 au 16 mai, rapporte l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cet événement, dont le thème est «Dialogue transformateur: forger des alliances pour la paix dans un monde en évolution», constitue une étape importante dans l’engagement pris par le centre, il y a dix ans, de favoriser le changement et la paix dans le monde.

Rassemblant des dirigeants influents d'institutions décisionnelles, ce forum permettra d’établir des partenariats afin de faire face aux défis complexes d’aujourd'hui, indique SPA.

À travers cette plate-forme, les personnalités politiques, intellectuelles et religieuses du monde entier pourront aborder les questions de la coexistence pacifique et du développement durable dans un contexte de transformations rapides.

Parmi les participants figurent l’ancien président français, François Hollande; le cheikh Dr Saleh ben Abdallah ben Humaid, imam de la Grande Mosquée de La Mecque; le patriarche œcuménique Bartholomée Ier, archevêque de Constantinople; l’ancien Premier ministre italien, Matteo Renzi, et l’ex-président autrichien, Heinz Fischer.

Le forum, qui explore le potentiel transformateur du dialogue, vise à promouvoir les droits de l’homme, la cohésion sociale, la réconciliation et la coopération environnementale, conformément à la mission du centre, selon SPA.

En encourageant la coopération entre les nations, les institutions internationales et la société civile, le forum cherche à renforcer la compréhension entre les cultures et les religions.

Grâce à la participation de personnalités éminentes dans divers domaines, ce forum peut contribuer de manière considérable à l’élaboration de politiques et à la définition de priorités en vue de favoriser la coexistence pacifique et l’avancement de la société, souligne SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères appelle à nouveau la BBC à qualifier le Hamas de «terroriste»

Certains experts et politiciens accusent la chaîne de ne pas vouloir décrire le groupe islamiste de manière exacte. (Photo, Getty)
Certains experts et politiciens accusent la chaîne de ne pas vouloir décrire le groupe islamiste de manière exacte. (Photo, Getty)
Short Url
  • David Cameron estime que la BBC devrait «se demander à nouveau» comment elle devrait qualifier le Hamas après la mort d’un otage israélo-britannique
  • La BBC défend sa position éditoriale, invoquant ses craintes en matière d'impartialité

LONDRES: Le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, David Cameron, a à nouveau appelé la BBC à désigner le Hamas comme une organisation terroriste à la suite de la mort d’un otage israélo-britannique.

Le radiodiffuseur national maintient une position claire depuis le début du conflit, désignant les membres du groupe comme des «combattants», des «militants» et qualifiant le groupe d’«organisation terroriste interdite» dans ses reportages.

Cette décision a suscité un débat national, certains experts et politiciens accusant la chaîne de ne pas vouloir décrire le groupe, qui détient des otages israéliens, de manière exacte.

Dimanche, dans une interview accordée à Laura Kuenssberg de la BBC, M. Cameron a exhorté la BBC à repenser la manière dont elle qualifie le Hamas et à revoir sa politique éditoriale.

«Comme tout le monde, j’ai regardé, hier soir, la vidéo publiée par le Hamas sur X, dans laquelle Nadav Popplewell répond à une question sur son identité. Lorsque j’ai regardé la vidéo, je me suis dit que ces gens étaient vraiment insensibles et qu’ils jouaient avec les émotions de la famille de cette façon», déclare le secrétaire d’État.

«Quand on voit ce que les membres du Hamas sont prêts à faire, on se rend compte que nous avons affaire à des gens terribles, épouvantables et inhumains», ajoute-t-il.

«Il serait peut-être temps pour la BBC de se demander à nouveau si elle doit qualifier ces personnes de “terroristes”. Ce sont des terroristes.»

La BBC a résisté aux appels du gouvernement à considérer le Hamas comme une organisation terroriste, craignant que cela ne compromette son impartialité dans le conflit.

En octobre, Deborah Turness, PDG de BBC News, a expliqué la décision de la chaîne de ne qualifier aucun groupe de «terroriste», soulignant que cette terminologie est souvent politisée et utilisée comme arme dans les conflits.

Le Hamas a annoncé samedi que M. Popplewell avait succombé à ses blessures, subies lors d’une frappe aérienne israélienne un mois plus tôt, et il a publié une vidéo dans laquelle il apparaissait avec un œil au beurre noir et fournissait des informations personnelles.

Nadav Popplewell et sa mère ont été enlevés du domicile de cette dernière, situé dans le kibboutz de Nirim, lors de l’incursion du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre, selon le Forum israélien des otages et des familles disparues. Le frère de M. Popplewell a été tué, tandis que sa mère a été libérée lors d’un cessez-le-feu temporaire en novembre.

David Cameron a précisé qu’aucune nouvelle information n’avait été communiquée sur la mort de Nadav Popplewell et que le ministère des Affaires étrangères continuait d’enquêter sur la situation.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Sommet arabe se prépare à aborder les grands défis économiques et sociaux

Le ministre saoudien des Finances, Mohammed al-Jadaan, a participé à la réunion. (SPA)
Le ministre saoudien des Finances, Mohammed al-Jadaan, a participé à la réunion. (SPA)
Short Url
  • M. Al-Jadaan a déclaré que l’Arabie saoudite était fière d’avoir accueilli la 32e session ordinaire du Sommet arabe, qui s’est achevée par la publication de la Déclaration de Djeddah
  • Il a ajouté que lors du précédent sommet, de nombreuses décisions importantes avaient été prises en faveur d’une action commune, la plus importante étant la satisfaction des exigences de la grande zone arabe de libre-échange

RIYAD: Les défis économiques et sociaux majeurs auxquels le Moyen-Orient est confronté ont occupé le devant de la scène lors de la réunion préparatoire du 33e Sommet arabe qui se tiendra à Manama, la capitale de Bahreïn.

Cette réunion, qui a eu lieu le 12 mai, a abordé les questions qui seront soumises au prochain sommet, qui devrait se dérouler pour la première fois à Bahreïn le 16 mai.

Le ministre saoudien des Finances, Mohammed al-Jadaan, a présidé la délégation du Royaume à la réunion ministérielle. Cette délégation comprenait des représentants des États membres de la Ligue des États arabes et plusieurs spécialistes de son secrétariat général.

M. Al-Jadaan a déclaré que l’Arabie saoudite était fière d’avoir accueilli la 32e session ordinaire du Sommet arabe, qui s’est achevée par la publication de la Déclaration de Djeddah. Cette dernière englobe de nombreuses initiatives visant à renforcer les efforts collectifs dans les domaines de l’économie, de l’agriculture, de la culture et de l’éducation.

Il a ajouté que lors du précédent sommet, de nombreuses décisions importantes avaient été prises en faveur d’une action commune, la plus importante étant la satisfaction des exigences de la grande zone arabe de libre-échange, selon l’agence de presse saoudienne (SPA).

Intervenant lors de la réunion des hauts fonctionnaires, qui s’est tenue un jour avant la réunion préparatoire, le vice-ministre adjoint de la Coopération internationale au ministère saoudien des Finances, Naif al-Enzi, a indiqué que les pays participant au sommet s’efforcent en permanence, dans les instances internationales et régionales, de soulever des questions qui servent les intérêts d’une action commune.

M. Al-Enzi s’est dit optimiste quant au succès du sommet sous la présidence de Bahreïn et il espère qu’un consensus sera atteint sur des résultats qui favoriseront l’intégration économique et sociale des pays arabes et renforceront les efforts collectifs ainsi que la coopération en cours.

Annoncée le 19 mai 2023, à l’issue du 32e Sommet arabe, la Déclaration de Djeddah souligne l’importance de renforcer l’action commune sur la base de fondements, de valeurs et d’intérêts communs et d’un destin unique.

Le sommet de 2023 n’était que le deuxième, le premier ayant eu lieu en Algérie en novembre 2022, après une interruption de trois ans due à la pandémie de Covid-19.

Plusieurs sujets avaient été abordés, notamment les tensions entre Israël et la Palestine, le conflit au Soudan, le processus de paix au Yémen, l’instabilité en Libye et la situation politique au Liban.

C’était notamment la première fois que la Syrie était invitée à participer à un sommet de la Ligue arabe depuis sa suspension de l’organisation en 2011.

Le communiqué final du sommet réaffirmait «la centralité de la cause palestinienne» pour les pays arabes et le fait qu’elle constitue l’un des principaux facteurs de stabilité dans la région. Il condamnait toutes les pratiques et violations infligées aux Palestiniens, à leurs vies, à leurs biens et à leur existence.

Le communiqué mettait également l’accent sur la nécessité d’intensifier les efforts pour parvenir à un règlement global et juste de la question palestinienne fondé sur une solution à deux États, conformément à la résolution 242 du Conseil de sécurité des nations unies et à l’Initiative de paix arabe de 2002. Cette solution permettrait d’assurer la création d’un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

En outre, il réitérait les positions prises lors des précédents sommets, notamment la nécessité de protéger les sites musulmans à Jérusalem.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com