Jean-Yves Le Drian rencontre des dirigeants libanais et appelle à élire un président

Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, rencontre l’ancien ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, à Beyrouth, le 29 novembre 2023. (Reuters)
Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, rencontre l’ancien ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, à Beyrouth, le 29 novembre 2023. (Reuters)
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Publié le Jeudi 30 novembre 2023

Jean-Yves Le Drian rencontre des dirigeants libanais et appelle à élire un président

  • Selon certaines informations, l’envoyé français «a réintroduit l’idée de tenir une réunion consultative entre responsables libanais pour discuter du dossier de la présidentielle»
  • Lors d’une réunion du gouvernement, M. Mikati affirme avoir informé M. Le Drian que «la priorité absolue est de mettre fin à l’agression israélienne au Liban-Sud et à Gaza»

BEYROUTH: Lors de ses réunions avec des responsables libanais, mercredi, l’envoyé spécial du président français, Jean-Yves Le Drian, a appelé à «l’accélération de l’élection présidentielle» au Liban, «conformément à la position annoncée par le Groupe des cinq au mois de juillet». Par ailleurs, il se dit prêt à fournir toute l’assistance nécessaire pour y parvenir. 

Après avoir rencontré le Premier ministre par intérim, Najib Mikati, M. Le Drian a déclaré que son objectif était de «parvenir à un consensus libanais». 

Lors de sa réunion à Doha en juillet, le Groupe des cinq pour le Liban – Arabie saoudite, Égypte, Qatar, France et États-Unis – a souligné «l’importance pour les parlementaires libanais de s’acquitter de leurs responsabilités constitutionnelles et de procéder à l’élection d’un président pour le pays». 

Mettant en avant les qualités souhaitées chez un président, le groupe soutient que le candidat retenu devrait «incarner l’honnêteté, unir la nation, donner la priorité aux intérêts du pays et au bien-être des citoyens, en plus de former une vaste coalition pour mettre en œuvre des réformes économiques essentielles, en particulier celles recommandées par le Fonds monétaire international». 

Le vide présidentiel se poursuit depuis plus d’un an, après que le mandat de Michel Aoun a pris fin le 31 octobre 2022. Le Parlement n’a pas été en mesure d’élire un successeur en raison de profondes divisions entre le Hezbollah et ses alliés d’une part, et les blocs parlementaires d’opposition, principalement chrétiens, de l’autre. Les désaccords concernent notamment les compétences requises chez le futur président. 

Le clivage politique s’est intensifié depuis que le Hezbollah a ouvert un front au Liban-Sud pour mener des opérations militaires au nom du «soutien à Gaza». 

La visite de Jean-Yves Le Drian comprend des rencontres avec le président du Parlement, Nabih Berri; l’ancien chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, ainsi que le chef du bloc parlementaire du parti, Taymour Joumblatt. 

L’émissaire français s’est également entretenu avec le commandant de l’armée libanaise, le général Joseph Aoun; le patriarche maronite, Béchara al-Raï; le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, en plus du leader du mouvement Marada, Sleiman Frangié, candidat à la présidence soutenu par le Hezbollah. 

Selon certaines informations, l’envoyé français «a réintroduit l’idée de tenir une réunion consultative entre responsables libanais pour discuter du dossier de la présidentielle». 

Lors d’une réunion du gouvernement, M. Mikati affirme avoir informé M. Le Drian que «la priorité absolue est de mettre fin à l’agression israélienne au Liban-Sud et à Gaza. Au sein du gouvernement, nous travaillons dur pour fournir des services aux habitants du sud malgré les circonstances difficiles et nous apprécions leur détermination et leurs sacrifices.» 

Durant la visite de Jean-Yves Le Drian, les forces israéliennes auraient violé le cessez-le-feu prolongé en tirant sur une patrouille de l’armée libanaise dans la ville de Houla, près d’un site militaire israélien. 

Le porte-parole de la Force intérimaire des nations unies au Liban (Finul), Andrea Tenenti, souligne que la résolution 1 701 de l’ONU, adoptée il y a dix-sept ans dans le but de mettre fin à la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, «est toujours valable en dépit des obstacles auxquels elle est confrontée. Nous faisons actuellement face à des défis, mais les priorités et le suivi principal de la résolution 1 701 sont toujours en vigueur.» 

Il déclare à l’agence de presse russe Sputnik: «Le rôle de notre chef de mission est de recueillir des messages et, peut-être aussi, de faire cesser le conflit, de réduire les tensions et d’éviter les malentendus. Ce conflit est donc resté largement équilibré jusqu’à présent et la situation semble s’être calmée ces derniers jours.» 

«La coopération entre la Finul, le gouvernement libanais et l’armée libanaise reste très productive. Nous travaillons en étroite collaboration avec l’armée libanaise et nous organisons de fréquentes réunions et discussions avec les autorités libanaises pour calmer la situation et réduire les tensions.» 

Le général Patrick Gauchat, chef de l’Organisme des nations unies chargé de la surveillance de la trêve (Onust), continue de s’entretenir avec des responsables libanais. 

Après une réunion avec le gouverneur du Liban-Sud, Mansour Daou, M. Gauchat déclare: «Notre travail en tant que force internationale de maintien de la paix consiste à surveiller et à enregistrer nos observations et à les consigner dans des rapports qui parviennent au Conseil de sécurité, qui est l’organe habilité à discuter et à prendre des décisions relatives à l’arrêt des attaques israéliennes.» 

Par ailleurs, le Hezbollah affirme avoir achevé une évaluation des bâtiments, maisons et autres propriétés privées détruits ou endommagés par les frappes aériennes israéliennes dans la zone sud adjacente à la Ligne bleue au terme de quarante-huit jours d’hostilités. 

Hassan Fadlallah, l’un des députés du parti, soutient: «Trente-sept bâtiments ont été entièrement démolis et onze bâtiments complètement incendiés. Il y a près de mille cinq cents maisons, de Naqoura à Chebaa et Kfar Chouba, qui ont subi des dégâts à des degrés divers – graves détériorations, vitres brisées, véhicules et champs cultivés endommagés.» 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.