Les dirigeants libanais face à la situation régionale

Le Conseil de sécurité de l'ONU se préoccupe vivement du Liban car il joue un rôle stratégique dans la région, a déclaré lundi la Coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Joanna Wronecka (Photo, X:@JWronecka).
Le Conseil de sécurité de l'ONU se préoccupe vivement du Liban car il joue un rôle stratégique dans la région, a déclaré lundi la Coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Joanna Wronecka (Photo, X:@JWronecka).
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Publié le Mardi 28 novembre 2023

Les dirigeants libanais face à la situation régionale

  • Wronecka: Le Conseil de sécurité de l'ONU se préoccupe du Liban en raison de son rôle stratégique dans la région
  • L'envoyé français Jean-Yves Le Drian devrait arriver à Beyrouth mercredi, alors que les inquiétudes concernant l'évolution de la situation dans la région continuent de croître

BEYROUTH: Le Conseil de sécurité de l'ONU se préoccupe vivement du Liban en raison de son rôle stratégique dans la région, a déclaré lundi la Coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Joanna Wronecka.

Elle a tenu ces propos lors d'une réunion avec le Premier ministre sortant, Najib Mikati, et le président du Parlement, Nabih Berri.

Mme Wronecka a également déclaré que la position du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Liban était unifiée, soulignant la nécessité pour le pays d'élire rapidement un président et de mettre en œuvre des réformes.

Elle a indiqué avoir souligné ces points lors de son récent discours devant le Conseil à New York, la semaine dernière.

Elle a par ailleurs insisté sur la nécessité d'adhérer à la résolution 1701 et de l'appliquer sur le terrain.

Mme Wronecka a rencontré les dirigeants libanais à la suite d'un an et deux mois de vacance présidentielle.

Le 10 janvier, le poste de commandant de l'armée deviendra lui aussi vacant, alors que les tensions régionales s'intensifient avec Israël. Le poste de gouverneur de la Banque centrale, vacant depuis août dernier, a été pourvu temporairement.

Le Gouvernement sortant a échoué à plusieurs reprises ces dernières semaines à prendre une décision concernant les postes vacants attendus au sein de l'armée, qu'il s'agisse de prolonger, de nommer ou de retarder les départs à la retraite.

L'envoyé français Jean-Yves Le Drian devrait arriver à Beyrouth mercredi, alors que les inquiétudes concernant l'évolution de la situation dans la région continuent de croître.

Il semblerait que l'objectif de cette visite soit d'aborder la question en suspens de la présidence.

Le chef du parti des Forces libanaises, Samir Geagea, a exprimé lundi sa crainte que l'objectif de l'envoyé français ne soit d’obtenir la mise en œuvre de la résolution 1701 par le Hezbollah et son retrait militaire du Sud-Liban en échange de l'attribution de la présidence du Liban à son parti.

M. Geagea a déclaré que la présidence n'était pas à échanger ou à négocier.

Lundi, le patriarche maronite Bechara Raï a réitéré la nécessité d'accélérer l'élection d'un président et de trouver des moyens de protéger l'armée.

Les trois postes vacants relèvent de la part de pouvoir de la communauté maronite au Liban.

Selon des rapports lundi, le patriarche serait ouvert à toutes les possibilités qui servent les intérêts de l'armée, à l'exception de la nomination d'un nouveau commandant, qui devrait se faire en présence du président, qui est le commandant suprême des forces armées en vertu de la Constitution.

Conformément à la loi sur la défense, le chef d'état-major est le seul à pouvoir assumer les fonctions du commandant de l'armée en son absence. Mais ce poste est également vacant depuis plus d'un an.

Le Conseil militaire – dirigé par le ministre de la Défense, Maurice Slim – compte aussi des vacances aux postes d'inspecteur général de l'armée et de directeur général de l'administration.

Le gouvernement sortant n'est pas autorisé à procéder à ces nominations. Un gouvernement légitime doit être formé pour élire un président.

Cela signifie également que le Conseil supérieur de défense, qui comprend le premier ministre, est également inactif en raison de l'absence de président.

Seul le président a le droit de convoquer le Conseil et de présider ses sessions, conformément à l'article 49 de la Constitution.

Selon un observateur politique, le patriarche maronite insiste pour maintenir le commandant actuel, le général Joseph Aoun, à son poste jusqu'à l'élection d'un président, car sa fonction «ne peut être exercée collectivement par le biais du Conseil des ministres».

Paralysie et mandats

Dans son homélie de dimanche, le patriarche Raï a accusé les hommes politiques de délibérément renoncer à élire un président.

Il a déclaré que les conditions régionales délicates nécessitaient la protection de l'État et que le vent soufflait en faveur d'arrangements régionaux.

«Nous n'acceptons pas que l'élection du président soit soumise à une personne, à un projet ou à un objectif lié à l'influence, et nous n'acceptons pas de priver l'État de son chef.»

«Nous n'acceptons pas les tentatives visant à saper l'unité, la stabilité, la confiance et le leadership de l'armée, d'autant plus que le pays et sa sécurité sont à la limite d'une éruption volcanique», a-t-il affirmé.

Le Courant patriotique libre propose de nommer un nouveau commandant par le biais d'un décret entre ministres, tandis que le parti des Forces libanaises propose de prolonger le mandat de l'actuel commandant.

Le président du Parlement, le Parti socialiste progressiste et les députés sunnites proposent également de retarder son départ à la retraite par le biais d'un décret gouvernemental qui comprend la prolongation du mandat du directeur général des Forces de sécurité intérieure, le général de brigade Imad Osman, qui sera également mis à la retraite, et la nomination d'un conseil militaire.

Le délai accordé par M. Berri au Gouvernement pour résoudre la crise en cours prendra fin dans deux jours.

M. Slim, du Courant patriotique libre, peut quant à lui proposer une prolongation du mandat du commandant de l'armée.

S'il refuse de le faire en s'absentant de la session du Cabinet, le Parlement sera sollicité.

Toutefois, M. Berri a refusé d'inviter la chambre divisée à une session pour approuver la prolongation du mandat du général Aoun pour une année supplémentaire.

L'observateur politique a déclaré que le Courant patriotique libre «considérera toute décision prise par le ministre de la Défense comme nulle et non avenue et la contestera juridiquement».

«Le ministre de la Défense refusera de travailler avec le commandant dont le mandat serait prolongé sans son approbation, ce qui signifie que l'institution militaire se heurtera à une crise et sera par conséquent paralysée.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Egypte: six morts dans le naufrage d'un sous-marin touristique en mer Rouge 

Six touristes sont morts jeudi lorsqu'un sous-marin touristique a coulé au large de la station balnéaire d'Hurghada, sur la côte égyptienne de la mer Rouge, ont rapporté les médias d'Etat. (AFP)
Six touristes sont morts jeudi lorsqu'un sous-marin touristique a coulé au large de la station balnéaire d'Hurghada, sur la côte égyptienne de la mer Rouge, ont rapporté les médias d'Etat. (AFP)
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  • Le site du journal Akhbar el-Yom a fait état de 19 personnes blessées, qui ont pu être secourues et transportées dans les hôpitaux de proximité ainsi que les personnes décédées
  • Une enquête est en cours pour déterminer les causes de l'accident

LE CAIRE: Six touristes sont morts jeudi lorsqu'un sous-marin touristique a coulé au large de la station balnéaire d'Hurghada, sur la côte égyptienne de la mer Rouge, ont rapporté les médias d'Etat.

Le site du journal Akhbar el-Yom a fait état de 19 personnes blessées, qui ont pu être secourues et transportées dans les hôpitaux de proximité ainsi que les personnes décédées.

Une enquête est en cours pour déterminer les causes de l'accident.

Hurghada, située à environ 460 kilomètres au sud-est du Caire, est une destination touristique majeure en Egypte.

Les récifs coralliens de la mer Rouge et les îles au large de la côte est de l'Egypte constituent un des principaux attraits, contribuant au secteur touristique vital du pays, qui emploie deux millions de personnes et génère plus de 10% du PIB.

Alors que des dizaines de bateaux de tourisme sillonnent quotidiennement la zone côtière pour pratiquer la plongée, le site internet de Sindbad Submarines, propriétaire du navire selon Akhbar el-Yom, indique que l'entreprise déploie le "seul véritable" sous-marin de plaisance de la région.

 


Près de 200 000 Palestiniens prient à la mosquée Al-Aqsa

Les musulmans considèrent Laylat Al-Qadr comme la nuit la plus sacrée du calendrier islamique. (WAFA)
Les musulmans considèrent Laylat Al-Qadr comme la nuit la plus sacrée du calendrier islamique. (WAFA)
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  • Des milliers de personnes choisissent de passer la nuit sur le site
  • Les fidèles sont présents malgré les mesures restrictives imposées par Israël

LONDRES : Près de 200 000 Palestiniens ont effectué les prières du soir et du Taraweeh mercredi, 26e jour du Ramadan, à la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem.

Il s'agit de l'un des nombres les plus élevés de fidèles enregistrés à Al-Aqsa pendant le Ramadan par le département des affaires du Waqf de Jérusalem et de la mosquée Al-Aqsa, qui est responsable de la gestion du site.

L'organisation a indiqué que 180 000 personnes ont assisté aux prières du soir et de Taraweeh, malgré les mesures restrictives imposées par Israël à Jérusalem, et que des milliers de fidèles ont choisi de rester à la mosquée Al-Aqsa pendant la nuit pour commémorer Laylat Al-Qadr, également connue sous le nom de Nuit de la Puissance.

Les musulmans considèrent Laylat Al-Qadr comme la nuit la plus sacrée du calendrier islamique, car elle marque le moment où les premiers versets du Coran ont été révélés au prophète Mahomet. Laylat Al-Qadr a lieu pendant les dix derniers jours du Ramadan, période pendant laquelle de nombreux musulmans se consacrent entièrement à l'adoration.

À la fin du Ramadan, le samedi ou le dimanche, les pays à majorité musulmane célèbrent la fête de l'Aïd Al-Fitr pendant trois jours, marquant les festivités de la rupture du jeûne par des visites et des voyages en famille.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le Hamas annonce la mort d'un porte-parole tué dans une frappe israélienne

Le Hamas a indiqué jeudi qu'un de ses porte-parole avait été tué dans une frappe aérienne israélienne dans le nord de la bande de Gaza, dernière en date visant un de ses hauts responsables depuis la reprise des bombardements israéliens sur le territoire palestinien. (AFP)
Le Hamas a indiqué jeudi qu'un de ses porte-parole avait été tué dans une frappe aérienne israélienne dans le nord de la bande de Gaza, dernière en date visant un de ses hauts responsables depuis la reprise des bombardements israéliens sur le territoire palestinien. (AFP)
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  • L'armée israélienne a repris le 18 mars ses bombardements sur la bande de Gaza, suivis d'opérations au sol, après deux mois de trêve dans la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023
  • Depuis le 18 mars, au moins 855 Palestiniens ont été tués dans le territoire assiégé et dévasté, selon le ministère de la Santé du Hamas

GAZA: Le Hamas a indiqué jeudi qu'un de ses porte-parole avait été tué dans une frappe aérienne israélienne dans le nord de la bande de Gaza, dernière en date visant un de ses hauts responsables depuis la reprise des bombardements israéliens sur le territoire palestinien.

Le mouvement palestinien a annoncé dans un communiqué le décès d'Abdelatif al-Qanou, précisant qu'il avait été tué par une frappe "directe" sur la tente où il se trouvait, dans le secteur de Jabalia.

L'armée israélienne a repris le 18 mars ses bombardements sur la bande de Gaza, suivis d'opérations au sol, après deux mois de trêve dans la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Depuis le 18 mars, au moins 855 Palestiniens ont été tués dans le territoire assiégé et dévasté, selon le ministère de la Santé du Hamas.

La frappe ayant visé Abdelatif al-Qanou est la dernière attaque israélienne en date ayant provoqué la mort d'un responsable du Hamas ces derniers jours.

L'armée israélienne a dit le 20 mars avoir tué lors d'une frappe aérienne le chef de la sécurité intérieure du Hamas, Rachid Jahjouh.

Le 18 mars, le Hamas avait indiqué que le chef de son gouvernement dans la bande de Gaza, Essam al-Dalis, ainsi que le patron du ministère de l'Intérieur, Mahmoud Abou Watfa, figuraient parmi quatre responsables tués dans des frappes israéliennes.

Comme Essam al-Dalis, un autre membre du bureau politique du Hamas, Salah al-Bardawil, a été tué avec son épouse dans une frappe israélienne le 22 mars.

"Les frappes visant les dirigeants et porte-parole du mouvement ne briseront pas notre volonté", a assuré le Hamas jeudi.

"Bien au contraire, cela renforcera notre détermination à poursuivre notre chemin jusqu'à la libération de notre terre et de nos lieux saints. Le sang des martyrs restera le moteur et l'inspiration de la résistance jusqu'à la victoire", a-t-il ajouté.