Israël-Hamas: le Liban veut éviter d'«entrer dans la guerre», selon Najib Mikati

Le premier ministre intérimaire du Liban, Najib Mikati, lors d'une interview avec l'AFP dans son bureau à Beyrouth, le 30 octobre 2023. (AFP)
Le premier ministre intérimaire du Liban, Najib Mikati, lors d'une interview avec l'AFP dans son bureau à Beyrouth, le 30 octobre 2023. (AFP)
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Publié le Lundi 30 octobre 2023

Israël-Hamas: le Liban veut éviter d'«entrer dans la guerre», selon Najib Mikati

  • «Je fais mon devoir afin d'éviter que le Liban entre dans la guerre», a assuré Najib Mikati, le Premier ministre libanais
  • «Le Liban est dans l'œil du cyclone», a-t-il ajouté

BEYROUTH : Le Premier ministre libanais Najib Mikati a affirmé lundi faire son possible pour éviter que son pays "entre dans la guerre" entre Israël et le Hamas palestinien, mettant en garde contre un embrasement régional.

Depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre, le Hezbollah pro-iranien et ses alliés revendiquent des tirs contre Israël depuis le sud du Liban, affirmant vouloir soutenir le mouvement islamiste palestinien.

Dans une interview à l'AFP, Najib Mikati a souligné qu'il ne pouvait pas "écarter une escalade". "Je fais mon devoir afin d'éviter que le Liban entre dans la guerre", a-t-il assuré. "Le Liban est dans l'œil du cyclone".

M. Mikati, qui dirige de facto le pays privé de président depuis un an, a indiqué ne pas être en mesure de dire si le Hezbollah, avec lequel il maintient des contacts, voulait une nouvelle guerre avec Israël.

"Tout est lié aux développements dans la région", a-t-il dit, estimant que, faute d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, les risques d'une "escalade régionale" étaient grands.

Des analystes jugent qu'une intensification de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza pourrait pousser le Hezbollah à intervenir plus ouvertement.

Son leader Hassan Nasrallah devrait s'exprimer pour la première fois depuis le 7 octobre ce vendredi.

"Jusqu'à aujourd'hui, je vois que le Hezbollah agit avec sagesse et raison" mais, dans le même temps, "je ne peux pas rassurer les Libanais", a souligné Najib Mikati.

Chaos sécuritaire

Depuis le 8 octobre, le Hezbollah bombarde notamment des positions israéliennes proches de la frontière entre les deux pays pour soutenir le Hamas.

Les échanges de tirs ont fait au moins 62 morts, dont 47 combattants du Hezbollah selon un décompte de l'AFP. Quatre personnes ont été tuées du côté israélien de la frontière, d'après l'armée israélienne.

Mais le parti chiite, qui dispose d'un important arsenal, s'est gardé de bombarder en profondeur le territoire israélien, comme il l'avait fait lors la guerre qui l'avait opposé à Israël en 2006.

M. Mikati a averti qu'une escalade "ne toucherait pas seulement le Liban". "Je crains qu'une escalade n'englobe toute la région, et que le chaos sécuritaire s'étende à tout le Moyen-Orient".

Depuis le début de la guerre, les alliés de l'Iran visent également Israël depuis le territoire syrien, ainsi que les bases américaines en Syrie et en Irak, alimentant les craintes d'une extension du conflit.

Médiation du Qatar

M. Mikati, qui a effectué une brève visite dimanche au Qatar, a souligné que Doha "jouait un rôle très important notamment dans la médiation en cours" pour tenter d'arrêter la guerre entre Israël et le Hamas.

Cette guerre, entrée lundi dans son 24e jour, a déjà fait des milliers de morts.

Le Hamas, qui a pris en otage plus de 230 personnes, s'est dit prêt à les libérer en échange des plus de 5 000 prisonniers palestiniens incarcérés en Israël.

Le Premier ministre libanais a indiqué que la médiation du Qatar avait "failli aboutir vendredi dernier, mais a été sabotée par (les opérations) terrestres des Israéliens dans Gaza".

A présent, le Qatar cherche à "reprendre ces négociations, en espérant qu'elles mèneront à un cessez-le-feu" et à un "échange de prisonniers", a-t-il dit.

Elire un président

M. Mikati, qui dirige un gouvernement démissionnaire aux pouvoirs réduits, a souligné par ailleurs qu'il était urgent que "le Liban élise au plus vite un président".

"Ce vide politique n'est pas bon pour le Liban".

Depuis la fin du mandat de Michel Aoun le 31 octobre 2022, les députés ont été incapables de s'entendre pour lui désigner un successeur, le Parlement étant divisé entre le camp du Hezbollah et ses adversaires.

Le Premier ministre a appelé "les députés à se réunir et élire un chef de l'Etat" dans le pays plongé dans une profonde crise économique qui a fait basculer la majorité de la population dans la pauvreté.

"Les Libanais ont eu suffisamment de guerres, ils les ont vécues une génération après l'autre", a ajouté M. Mikati, dont le pays a connu, outre les différentes épisodes du conflit avec Israël, une longue guerre civile (1975-1990).


Liban: une frappe israélienne sur une voiture à Saïda dans le sud fait un mort

Un drone israélien a mené lundi une frappe sur une voiture à Saïda, principale ville du sud du Liban, a rapporté un média d'Etat, à la veille de l'expiration du délai fixé pour le retrait des forces israéliennes, prévu le 18 février. (AFP )
Un drone israélien a mené lundi une frappe sur une voiture à Saïda, principale ville du sud du Liban, a rapporté un média d'Etat, à la veille de l'expiration du délai fixé pour le retrait des forces israéliennes, prévu le 18 février. (AFP )
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  • L'agence de presse officielle ANI a indiqué qu'un "drone de l'ennemi israélien (..) a ciblé une voiture"
  • Bilan provisoire: 1 mort

BEYROUTH: Un drone israélien a mené lundi une frappe sur une voiture à Saïda, principale ville du sud du Liban, a rapporté un média d'Etat, à la veille de l'expiration du délai fixé pour le retrait des forces israéliennes, prévu le 18 février.

L'agence de presse officielle ANI a indiqué qu'un "drone de l'ennemi israélien (..) a ciblé une voiture" sur l'autoroute maritime, près du stade municipal de Saïda, principale ville du sud, ajoutant que "le conducteur se trouvait encore à l'intérieur". Bilan provisoire: 1 mort. 

 


Trêve à Gaza: réunion du cabinet de sécurité israélien lundi

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est entretenu il y a peu avec l'émissaire du président américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, (et l'a) informé qu'il convoquerait le cabinet de sécurité demain (lundi) pour discuter de la deuxième phase de l'accord" de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza. (AFP)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est entretenu il y a peu avec l'émissaire du président américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, (et l'a) informé qu'il convoquerait le cabinet de sécurité demain (lundi) pour discuter de la deuxième phase de l'accord" de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza. (AFP)
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  • Le cabinet de sécurité israélien se réunira lundi pour évoquer la deuxième phase de la trêve à Gaza, a indiqué dimanche le bureau du Premier ministre
  • Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est entretenu avec l'émissaire du président américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff,

JERUSALEM: Le cabinet de sécurité israélien se réunira lundi pour évoquer la deuxième phase de la trêve à Gaza, a indiqué dimanche le bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, après un entretien entre ce dernier et l'émissaire du président américain au Moyen-Orient.

"Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est entretenu il y a peu avec l'émissaire du président américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, (et l'a) informé qu'il convoquerait le cabinet de sécurité demain (lundi) pour discuter de la deuxième phase de l'accord" de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement palestinien Hamas à Gaza, entré en vigueur le 19 janvier, a ajouté son bureau dans un communiqué.

 


Le prince héritier saoudien s'entretient avec le président français Macron des développements régionaux

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman et le président français Emmanuel Macron. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman et le président français Emmanuel Macron. (File/SPA/AFP)
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  • Au cours de l'appel, ils ont discuté des domaines de coopération conjointe ainsi que des développements régionaux et internationaux.

RIYADH : L'agence de presse saoudienne a rapporté que le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, avait reçu un appel téléphonique du président français Emmanuel Macron dimanche. 

Au cours de cet appel, ils ont passé en revue les domaines de coopération conjointe et les moyens de les renforcer, ainsi que les développements régionaux et internationaux. 

Les deux responsables ont également échangé leurs points de vue sur les derniers développements et les efforts déployés pour parvenir à la sécurité et à la stabilité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com