L’Arabie saoudite partagera sa vision du développement vert lors de la COP28

Parallèlement à la COP28 de l’ONU, le Royaume accueillera le 4 décembre la 3e édition du forum de l’Initiative verte saoudienne afin de souligner son engagement en faveur d’un avenir plus vert, au moment où la valeur des projets s’élève à plusieurs milliards de dollars. (Philip Ekladyous/AN)
Parallèlement à la COP28 de l’ONU, le Royaume accueillera le 4 décembre la 3e édition du forum de l’Initiative verte saoudienne afin de souligner son engagement en faveur d’un avenir plus vert, au moment où la valeur des projets s’élève à plusieurs milliards de dollars. (Philip Ekladyous/AN)
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Publié le Jeudi 30 novembre 2023

L’Arabie saoudite partagera sa vision du développement vert lors de la COP28

  • L’Initiative verte saoudienne est un plan national ambitieux axé sur la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement pour les générations futures  
  • Elle rassemble tous les efforts pour mener à bien la mission de l’Arabie saoudite dans le but d’atteindre l’objectif zéro émission nette d’ici à 2050  

RIYAD: L’Arabie saoudite s’engage en faveur d’un avenir durable et vert à travers plusieurs initiatives. L’une des plus médiatisées sera exposée lors de la prochaine conférence sur le climat, à Dubaï. 

Parallèlement au sommet COP28 de l’ONU, le Royaume accueillera le 4 décembre la 3e édition du forum de l’Initiative verte saoudienne afin de souligner son engagement en faveur d’un avenir plus vert, au moment où la valeur des projets s’élève à plusieurs milliards de dollars. 

L’événement rassemblera des personnalités influentes, des experts du climat et des leaders d’opinion qui présenteront leurs idées et formuleront des recommandations en vue de lutter contre le changement climatique. 

Il proposera également une plate-forme destinée à présenter les ambitions et les exploits qui ont été mis en place par l’Initiative verte saoudienne, lancée en 2021 par le prince héritier, Mohammed ben Salmane. 

Créée dans le cadre de l'initiative Vision 2030, l’Initiative verte saoudienne est un plan national ambitieux axé sur la lutte contre le changement climatique, la protection de l’environnement pour les générations futures et l’amélioration de la qualité de vie dans le Royaume. 

Elle rassemble tous les efforts pour mener à bien la mission de l’Arabie saoudite: atteindre l’objectif zéro émission nette d’ici à 2050 grâce à la création d’une économie circulaire du carbone. Le Royaume s’est également engagé à réduire ses émissions de carbone de 278 millions de tonnes par an d’ici à 2030. 

Pour atteindre ces objectifs, le Royaume s’est engagé dans une démarche d’«écologisation» qui implique le développement d’un système intégré de stratégies de conservation et de boisement pour les différents paysages naturels du pays. 

Selon le site Internet de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah, on lit que l’écologisation devrait «accroître la dépendance de l’Arabie saoudite à l’égard des énergies propres, compenser les émissions de carbone et protéger l’environnement. Elle vise à améliorer la qualité de vie et à protéger les générations futures». 

D’ici à 2030, l’Arabie saoudite prévoit de planter 600 millions d’arbres, de restaurer 3,8 millions d’hectares de terres et de défendre la préservation de la biodiversité grâce à une initiative qui vise à faire pousser 10 milliards d’arbres. 

De plus, dans le cadre de cette initiative d’écologisation, l’Initiative verte saoudienne a pour objectif de  développer un système intégré de stratégies de conservation et de boisement ciblé des divers paysages naturels du Royaume. 

La tâche qui consiste à superviser le projet d’écologisation a été confiée au Centre national de développement du couvert végétal et de lutte contre la désertification. 

«Le centre se consacre à l’expansion du couvert végétal, à la lutte contre la désertification, à la conservation des ressources naturelles et de la biodiversité, à la sauvegarde des ressources phytogénétiques et à la recherche de solutions innovantes qui répondent à nos défis environnementaux», explique Khaled ben Abdallah al-Abdelkader, PDG de l’organisation, dans un entretien accordé à Arab News. 

«Nous collaborons avec tous les secteurs – le public, le privé, les organisations à but non lucratif et la communauté – pour obtenir des résultats durables. Le centre a élaboré une feuille de route stratégique pour organiser la livraison de 10 milliards d’arbres à l’Arabie saoudite dans le cadre de l’Initiative verte saoudienne. Nous passons désormais de l’ambition à l’action et nous invitons tous les innovateurs, entrepreneurs, scientifiques et parties intéressées à accompagner nos efforts.» 

Le Royaume est le deuxième producteur mondial de pétrole après les États-Unis. Il s’est engagé à piloter l’Initiative pour un Moyen-Orient vert en cherchant à unifier les parties prenantes de la région afin d’atténuer l’incidence du changement climatique sur la région et atteindre les objectifs climatiques mondiaux. 

Il existe cependant des défis à relever pour atteindre les objectifs ambitieux de l’Initiative verte saoudienne en raison du paysage aride de l’Arabie saoudite. Il y a un manque de rivières, de lacs et de précipitations régulières et le pays compte sur des dizaines d’installations pour transformer l’eau du Golfe et de la mer Rouge pour ses habitants et l’environnement. 

L’Arabie saoudite est également le plus grand pays au monde sans eau de surface courante et a l’un des taux de consommation d’eau les plus élevés de la planète. 

Le Royaume a toujours accordé une grande importance à la recherche de nouvelles sources d’eau potable pour soutenir sa population croissante et il doit maintenant atteindre les objectifs fixés dans le cadre de l’Initiative verte saoudienne. 

«Nous n’utiliserons pas d’eau dessalée pour les plantations», précise Ahmed al-Anazi, qui dirige la mise en œuvre de la stratégie nationale pour l’environnement et occupe le poste de conseiller auprès du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, dans un entretien accordé à Arab News. «Nous nous concentrerons sur l’utilisation de ce qu’on qualifie d’“eau renouvelable” pour les plantations.» 

L’initiative d’écologisation, poursuit M. Al-Anazi, offre la possibilité de récupérer davantage d’eau potable. 

«Nous sommes responsables de la valorisation du capital végétal du pays dans son ensemble», souligne-t-il, avant d’ajouter: «Nous employons des spécialistes pour étudier toutes les manières possibles de planter des arbres et d’augmenter la végétation.» 

«Il ne s’agit pas seulement de planter des arbres», confie M. Al-Anazi. «Il s’agit également de savoir comment garantir leur pérennité à long terme. Il s’agit d’un aspect crucial de la durabilité et nous menons plusieurs études sur la manière d’y parvenir dans cet environnement.» 

M. Al-Anazi précise à Arab News que de nombreux experts les aident à mener à bien l’Initiative pour un Moyen-Orient vert, dont l’objectif est de planter 40 milliards d’arbres supplémentaires dans la région. 

Selon les objectifs de l’Initiative verte saoudienne, les dix milliards d’arbres qui devraient être plantés en Arabie saoudite vont contribuer à restaurer 40 millions d’hectares de terres, à améliorer la qualité de l’air, à restaurer des fonctions écologiques vitales et à réduire les tempêtes de sable. 

M. Al-Anazi précise que deux phases sont impliquées dans la réalisation des objectifs du plan directeur, la première devant s’étendre de 2024 à 2040. 

«Durant cette phase, nous nous concentrerons principalement sur la plantation dans la nature ou sur ce que nous appelons une “solution basée sur la nature”. Cette phase vise à planter 400 millions d’arbres sur 3,8 hectares. La seconde phase est plus exhaustive, plus rigoureuse; elle inclut tous les domaines. Elle sera lancée à partir de 2030.» 

De nouveaux succès pour l’Initiative verte saoudienne ont été annoncés début novembre lorsqu’un consortium de leaders de l’énergie propre – Masdar, EDF Renewables et Nesma Company – a annoncé la signature d’un contrat d’achat d’électricité avec la Saudi Power Procurement Company pour développer la centrale solaire d’Al-Henakiyah à 1 100 mégawatts. 

Une fois opérationnel, le projet d’un milliard de dollars (1 dollar = 0,92 euro) devrait alimenter en électricité plus de 190 000 foyers par an et éliminer plus d’1,8 million de tonnes de dioxyde de carbone par an. 

«En tant qu’activité phare de Nesma dans le domaine des énergies renouvelables, Nesma Renewable Energy fait partie intégrante de notre engagement à soutenir de manière proactive les objectifs d’énergie propre et de développement durable de l’initiative Vision 2030», déclare dans un communiqué Faisal al-Turki, président du groupe Nesma. 

Il ajoute: «Le projet solaire Al-Henakiyah est une confirmation retentissante de notre position à l’avant-garde de l’industrie des énergies renouvelables en Arabie saoudite.» 

«En tant qu’industrie, nous sommes engagés, ensemble, dans une aventure ambitieuse qui, à terme, fera de l'Arabie saoudite un véritable leader mondial dans la production d’énergie renouvelable. Ce projet est une étape importante pour y parvenir.» 

Le prochain forum de l’Initiative verte saoudienne lors de la COP28 offre la possibilité de traiter davantage les problèmes climatiques mondiaux tout en se concentrant sur les objectifs, les obstacles et les exploits du Royaume dans la réalisation de ses objectifs climatiques. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L’Inde affirme être devenue la quatrième économie du monde, devant le Japon

La publication en 2026 des chiffres du produit intérieur brut (PIB) annuel viendront ou non confirmer officiellement ces prévisions. (AFP)
La publication en 2026 des chiffres du produit intérieur brut (PIB) annuel viendront ou non confirmer officiellement ces prévisions. (AFP)
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  • "Avec un PIB évalué à 4.180 milliards de dollars (3.555 milliards d'euros), l’Inde a dépassé le Japon pour devenir la quatrième économie mondiale, et est sur le point de déloger l’Allemagne de la troisième place dans les 2,5 à 3 prochaines années"
  • Selon le Fonds monétaire international, ce n’est qu'en 2026 que l'Inde figurera à la quatrième place : il estime que son PIB atteindra alors 4,51 milliards de dollars, contre 4.460 milliards pour le Japon

NEW DELHI: L’Inde est devenue la quatrième économie de la planète, devant le Japon, et les autorités espèrent qu'elle dépassera l’Allemagne d’ici trois ans, selon le bilan économique de fin d’année établi par le gouvernement.

La publication en 2026 des chiffres du produit intérieur brut (PIB) annuel viendront ou non confirmer officiellement ces prévisions.

"L’Inde fait partie des grandes économies affichant la croissance la plus rapide au monde et est bien placée pour maintenir cet élan", affirme la note économique.

"Avec un PIB évalué à 4.180 milliards de dollars (3.555 milliards d'euros), l’Inde a dépassé le Japon pour devenir la quatrième économie mondiale, et est sur le point de déloger l’Allemagne de la troisième place dans les 2,5 à 3 prochaines années, avec un PIB estimé à 7.300 milliards de dollars d’ici 2030".

Selon le Fonds monétaire international, ce n’est qu'en 2026 que l'Inde figurera à la quatrième place : il estime que son PIB atteindra alors 4,51 milliards de dollars, contre 4.460 milliards pour le Japon.  Les Etats-Unis, la Chine et l'Allemagne sont, dans cet ordre, les plus grandes économies au monde, selon le FMI.

Les prévisions optimistes de New Delhi interviennent dans un contexte économique compliqué pour le pays le plus peuplé de la planète, avec 1,4 milliard d'habitants.

Fin août, Washington, le premier partenaire commercial du pays, a imposé une hausse de 50% des droits de douane sur les produits "made in India" arrivant aux Etats-Unis, en représailles à ses achats de pétrole russe.

La croissance continue reflète "la résilience de l’Inde face aux incertitudes persistantes (qui pèsent) sur le commerce international", estime le gouvernement.

Le PIB par habitant de l’Inde atteignait 2.694 dollars en 2024, selon les derniers chiffres de la Banque mondiale, soit douze fois moins que les 32.487 dollars du Japon et vingt fois moins que les 56.103 dollars de l’Allemagne.

Plus d’un quart des habitants de l’Inde ont entre 10 et 26 ans, selon les données gouvernementales, mais le taux de chômage des jeunes diplômés reste très élevé.

Le Premier ministre Narendra Modi a annoncé des allégements fiscaux et des réformes du droit du travail après que la croissance économique a atteint un plus bas en quatre ans, au cours de l'exercice annuel clos le 31 mars.

La roupie indienne a atteint un niveau historiquement bas face au dollar début décembre — après avoir chuté d’environ 5% en 2025 — en raison des notamment inquiétudes persistantes liées à l’absence d’accord commercial avec Washington.


L'aéroport de Riyad presque à l'arrêt en raison de problèmes opérationnels

 L'aéroport international King Khalid à Riyad. Getty
L'aéroport international King Khalid à Riyad. Getty
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  • Les compagnies aériennes publient des déclarations, tandis que des sources indiquent à Arab News que la pluie est à blâmer
  • Dans son propre communiqué, Saudia a déclaré : "Les clients touchés sont contactés par l'intermédiaire de la compagnie aérienne"

RIYAD: Des milliers de passagers voyageant vers et depuis l'aéroport international King Khalid de Riyad ont été laissés en plan alors que les principales compagnies aériennes se sont efforcées de proposer des vols alternatifs suite à une série d'annulations et de retards.

Saudia et flyadeal ont été parmi les compagnies aériennes qui ont rencontré des difficultés, les deux compagnies ayant publié des déclarations attribuant ces problèmes à des problèmes opérationnels temporaires.

Une déclaration de l'aéroport sur son compte officiel X a exhorté les voyageurs à contacter directement les compagnies aériennes avant de se rendre à la plate-forme d'aviation pour vérifier l'état actualisé et l'horaire de leurs vols.

Le communiqué dit ceci : "L'aéroport international King Khalid souhaite vous informer qu'en raison de la concomitance d'un certain nombre de facteurs opérationnels au cours des deux derniers jours - y compris plusieurs vols détournés d'autres aéroports vers l'aéroport international King Khalid, en plus des travaux de maintenance programmés dans le système d'approvisionnement en carburant - cela a eu un impact sur les horaires de certains vols, y compris le retard ou l'annulation d'un certain nombre de vols opérés par certaines compagnies aériennes".

L'aéroport a ajouté que les équipes opérationnelles travaillent "24 heures sur 24 en étroite coordination avec nos partenaires aériens et les parties prenantes concernées pour faire face aux développements et rétablir la régularité opérationnelle dès que possible", tout en prenant toutes les mesures nécessaires pour minimiser l'impact sur l'expérience des passagers.

Des sources aéroportuaires ont déclaré à Arab News que le problème était lié aux fortes pluies qui se sont abattues sur Riyad plus tôt dans la journée de vendredi. De l'eau s'est apparemment infiltrée dans les réservoirs de carburant censés ravitailler les avions à réaction avant leur décollage, et plusieurs compagnies aériennes se sont alors efforcées de reprogrammer les vols des passagers.

Dans son propre communiqué, Saudia a déclaré : "Les clients touchés sont contactés par l'intermédiaire de la compagnie aérienne : "Les clients concernés sont contactés par le biais de divers canaux de communication, et tous les changements de billets sont effectués sans frais supplémentaires.

Arab News a contacté Saudia pour de plus amples informations.

Toujours dans un communiqué publié sur X, flyadeal a déclaré que tous ses passagers touchés par la perturbation "seront informés directement par e-mail et SMS des options de rebooking et d'assistance".


IA: pour la présidente de Microsoft France, il n'y a pas de «bulle»

 "Je ne crois pas du tout à la bulle" de l'intelligence artificielle (IA), assure lors d'un entretien à l'AFP Corine de Bilbao, présidente de Microsoft France, qui dit constater une diffusion rapide de l'IA chez les entreprises et les consommateurs. (AFP)
"Je ne crois pas du tout à la bulle" de l'intelligence artificielle (IA), assure lors d'un entretien à l'AFP Corine de Bilbao, présidente de Microsoft France, qui dit constater une diffusion rapide de l'IA chez les entreprises et les consommateurs. (AFP)
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  • Microsoft propose son propre assistant IA, baptisé Copilot, et contrôle 27% du capital de la start-up OpenAI, le créateur de ChatGPT, chatbot le plus utilisé au monde
  • En France, 40,9% des citoyens en âge de travailler ont adopté l'IA, assure Mme de Bilbao, contre 26,3% aux États-Unis, ce qui place la France à la cinquième place mondiale en termes d'adoption, selon une étude du Microsoft AI Economy Institute

PARIS: "Je ne crois pas du tout à la bulle" de l'intelligence artificielle (IA), assure lors d'un entretien à l'AFP Corine de Bilbao, présidente de Microsoft France, qui dit constater une diffusion rapide de l'IA chez les entreprises et les consommateurs.

Pour certains experts, les investissements colossaux dans l'IA semblent démesurés par rapport aux bénéfices générés, alimentant la peur d'une survalorisation du secteur.

Mais selon Corine de Bilbao, à la tête de la filiale française du géant américain des logiciels depuis 2021, "il y a des signes forts" de solidité comme le fait que cette technologie se diffuse "dans toutes les sphères de la société".

Microsoft propose son propre assistant IA, baptisé Copilot, et contrôle 27% du capital de la start-up OpenAI, le créateur de ChatGPT, chatbot le plus utilisé au monde, dans laquelle Microsoft a investi plus de 13 milliards de dollars.

En France, 40,9% des citoyens en âge de travailler ont adopté l'IA, assure Mme de Bilbao, contre 26,3% aux États-Unis, ce qui place la France à la cinquième place mondiale en termes d'adoption, selon une étude du Microsoft AI Economy Institute.

Un milliard d'agents IA

L'énergéticien français TotalEnergies utilise par exemple Copilot et des agents IA, capables de réaliser des tâches de façon autonome, à travers des cas d'usage "dans la maintenance, les achats, la sécurité", énumère la patronne.

Tandis que l'assureur italien Generali a "adopté massivement l'IA et automatisé plus d'un million d'opérations", ajoute-t-elle.

"Plus d'un milliard d'agents à l'échelle mondiale vont être diffusés dans les entreprises" d'ici 2028, s'enthousiasme Corine de Bilbao, citant une étude IDC pour Microsoft.

L'irruption de l'intelligence artificielle dans les entreprises peut toutefois se traduire par des vagues de licenciements comme chez Amazon, le groupe informatique HP ou encore l'assureur allemand Allianz Partners.

Microsoft France, qui compte près de 2.000 employés, a de son côté supprimé 10% de ses effectifs via un accord collectif de rupture conventionnelle sur la base du volontariat.  -

"C'est lié à la transformation de certains métiers, mais pas à l'IA", assure la dirigeante, ajoutant qu'en parallèle Microsoft est en train de recruter "des profils plus techniques", comme des "ingénieurs solutions", pour s'adapter aux demandes de ses clients.

"L'IA suscite beaucoup de peur", reconnaît Mme de Bilbao."On préfère parler de salariés augmentés" plutôt que d'emplois supprimés, poursuit-elle, beaucoup de tâches considérées comme rébarbatives pouvant être réalisées avec l'assistance de l'intelligence artificielle.

Selon elle, l'enjeu central est surtout celui de la formation des salariés à ces nouveaux outils.

"Nouvelle économie" 

"Il n'y aura pas de déploiement de l'IA s'il n'y a pas de valeur partagée, si l'ensemble des citoyens, des étudiants, des entreprises ne sont pas formés", souligne la patronne.

En France, le géant de Redmond (Etat de Washington) a déjà formé 250.000 personnes à l'IA sur un objectif d'un million d'ici 2027 et veut accompagner 2.500 start-up françaises.

"Un écosystème complet se développe entre les fournisseurs de modèles de langage, les infrastructures, on est en train de créer une nouvelle économie autour de cette IA", déclare Corine de Bilbao.

Microsoft a ainsi annoncé en 2024 un investissement de 4 milliards d'euros en France lors du sommet Choose France pour agrandir ses centres de données dans les régions de Paris et Marseille (sud), et construire un datacenter dans l'est de la France, près de Mulhouse.

"Ca avance très bien", explique-t-elle, sans donner de date à laquelle le centre sera opérationnel. "Cela ne pousse pas comme des champignons, ce sont des projets qui prennent quelques années en général", entre le dépôt de permis, de construction et l'accompagnement.

Pour 2026, le défi sera de passer d'une intelligence artificielle "expérimentale à une IA opérationnelle, qui délivre de la valeur pour les entreprises, à la fois sur leurs revenus, la productivité, et qui les aide à se transformer", conclut-elle.