Fin de la trêve Israël-Hamas, raids aériens israéliens, hôpitaux débordés

Chacun de ces enfants est représenté avec un objet important qu'il a emporté avec lui lorsqu'il a fui le nord de la bande de Gaza. L'ONU estime que 1,7 million de personnes ont été déplacées par les combats. (AFP)
Chacun de ces enfants est représenté avec un objet important qu'il a emporté avec lui lorsqu'il a fui le nord de la bande de Gaza. L'ONU estime que 1,7 million de personnes ont été déplacées par les combats. (AFP)
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Publié le Samedi 02 décembre 2023

Fin de la trêve Israël-Hamas, raids aériens israéliens, hôpitaux débordés

  • Les tractations se poursuivaient tôt vendredi pour la reconduction de la trêve dans les combats dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas, qui ont libéré dans la nuit des prisonniers et des otages à quelques heures de cette échéance clé
  • La trêve entrée en vigueur le 24 novembre entre Israël et le Hamas dans le petit territoire palestinien est arrivée à expiration à 05h00 GMT

GAZA et JÉRUSALEM : La reprise vendredi matin des bombardements israéliens dans la bande de Gaza après l'expiration de la trêve entre Israël et le Hamas a fait au moins 29 morts palestiniens, dont des enfants, a annoncé le ministère de la Santé du mouvement islamiste.

Le ministère dit avoir recensé sept morts dans le nord à Jabaliya et dans la ville de Gaza, douze à Khan Younès et Rafah, dans le sud et dix autres à al-Maghazi, dans le centre du territoire palestinien.

Pour Anas Abou Dagga, habitant du sud de la bande de Gaza de 22 ans, «la guerre a repris encore plus féroce» à l'expiration vendredi matin de la trêve entre Israël et le Hamas, alors que l'Unicef prévient que les hôpitaux encore en fonctionnement sont déjà débordés.

Le ministère de la Santé du Hamas a recensé au moins 29 morts palestiniens, dont des enfants, tués dans les bombardements israéliens dans la bande de Gaza, vendredi matin.

«Notre maison a été détruite et nous avons sept proches blessés», raconte à l'AFPTV Anas Abou Dagga à l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

«On était chez nous et d'un coup, il y a eu des bombardements, ma maison et celle de mon fils ont été détruites, ainsi que celle de voisins», ajoute l'un de ses proches, Jamil Abou Dagga, la tête bandée.

«Je ne sais même pas ce qui est arrivé à mes enfants», lâche, en larmes, Amal Abou Dagga, son voile beige couvert de sang.

Lina Hamdane, les larmes aux yeux, est assise au milieu de l'hôpital débordé.

«J'étais en train de dormir et j'ai entendu un bombardement. Mes frères se sont mis à crier», raconte à l'AFPTV cette Palestinienne de 10 ans.

Pour James Elder, le porte-parole de l'Unicef qui a diffusé en ligne une vidéo tournée dans un hôpital de la bande de Gaza, «c'est une guerre contre les enfants».

«On entend déjà des bombardements, une frappe a visé une zone à environ 50 mètres d'ici», raconte-t-il dans cette vidéo mise en ligne une heure après l'expiration de la trêve à 05H00 GMT.

«Cet hôpital est le plus grand encore en fonctionnement et il est déjà à 200% de sa capacité. Cet hôpital ne peut tout simplement plus accepter d'enfants blessés dans la guerre. Il y a des enfants partout qui dormaient quand une bombe est tombée à 50 mètres d'ici», ajoute-t-il.

«Ne rien faire pour ceux qui ont de l'influence, c'est autoriser la mort d'enfants», poursuit-il.

Les tractations se poursuivaient tôt vendredi pour la reconduction de la trêve dans les combats dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas, qui ont libéré dans la nuit des prisonniers et des otages à quelques heures de cette échéance clé.

Six Israéliens ont été libérés dans la nuit par le Hamas, après deux autres en journée, et sont rentrés en Israël, ont annoncé les services du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

A Ofakim, dans le sud israélien, des habitants se sont réunis pour accueillir l'une des leurs, Shani Goren, 29 ans. «Je l'aime, elle est comme ma soeur (...) Personne n'est aussi gentille qu'elle. Même en captivité elle donnait sa nourriture aux autres, c'est ce que nous avons appris des témoignages d'autres otages», a dit sur place Efik Cohen

Dans la foulée, Israël a libéré trente Palestiniens, tous des femmes et des mineurs détenus dans des prisons israéliennes, en application de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas dont l'expiration est prévue vendredi à 07H00 locales (05H00 GMT).

Le Hamas s'est dit prêt jeudi à prolonger la trêve dans la bande de Gaza, après un appel du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken à poursuivre la pause des combats, à quelques heures de son expiration vendredi.

«Les médiateurs mènent des efforts intenses, qui se poursuivent actuellement, pour (obtenir) un jour de trêve supplémentaire et travailler ensuite à une extension de plusieurs autres jours», a indiqué une source proche du Hamas à l'AFP.

La trêve, déjà prolongée deux fois depuis son entrée en vigueur le 24 novembre, a mis fin à sept semaines de bombardements israéliens dévastateurs sur le territoire palestinien assiégé, en représailles à l'attaque sanglante lancée le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien.

Cette pause, négociée par le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte, a permis la libération de dizaines d'otages retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre et de trois fois plus de Palestiniens détenus par Israël, ainsi que l'entrée d'aide humanitaire dans le territoire palestinien.

«Clairement, nous voulons voir ce processus continuer à avancer», a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, appelant à prolonger la trêve, lors d'un déplacement en Israël et en Cisjordanie occupée où il s'est respectivement entretenu avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président Mahmoud Abbas.

- Pause fragile -

Si les combats devaient reprendre, «des plans de protection humanitaire des civils doivent être mis en place afin de minimiser les morts de Palestiniens innocents», a ajouté le secrétaire d'Etat.

Signe d'une situation toujours fragile, le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël notamment, a revendiqué une attaque meurtrière jeudi à Jérusalem fatale à trois Israéliens, dont deux femmes.

La trêve a permis jusqu'à présent la libération de 80 otages israéliens, des femmes et des enfants, et de 240 prisonniers palestiniens. Une vingtaine d'étrangers ou bi-nationaux, en majorité des Thaïlandais travaillant en Israël, ont également été libérés hors du cadre de l'accord.

L'armée israélienne a estimé qu'environ 240 personnes avaient été prises en otage et emmenées dans la bande de Gaza lors de l'attaque du 7 octobre. Cette attaque a fait environ 1.200 morts en Israël, en majorité des civils, selon les autorités.

Sur la base de documents internes, le New York Times soutient d'ailleurs vendredi que des responsables israéliens avaient obtenu plus d'un an à l'avance le plan du Hamas visant à mener une attaque sans précédent contre Israël, mais avaient jugé ce scénario irréaliste.

- «Ne pas s'arrêter» -

En représailles de cette attaque, Israël a promis d'«anéantir» le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, pilonnant le territoire palestinien et lançant le 27 octobre une offensive terrestre qui a duré jusqu'au début de la trêve.

D'après le gouvernement du Hamas, plus de 15.000 personnes, dont au moins 6.150 enfants et jeunes âgés de moins de 18 ans, ont péri dans les frappes israéliennes.

Adam Adar, la petite-fille de Yaffa Adar, une otage de 85 ans libérée le 24 novembre après 49 jours de captivité, a appelé «les autorités israéliennes et la communauté internationale à ne pas s'arrêter tant que tout le monde ne sera pas rentré chez lui».

Adam reste sans nouvelles de son cousin Tamir. «Nous ne savons pas s'il a été blessé, s'il reçoit des soins médicaux», a-t-elle ajouté dans un entretien avec l'AFP, regrettant que «personne ne parle d'un accord pour ramener les hommes» otages à Gaza.

- Se laver à Gaza -

L'accord de trêve a permis d'accélérer l'arrivée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, où de longs convois de camions sont encore entrés jeudi depuis l'Egypte.

Les besoins sont immenses dans le territoire déjà soumis à un blocus israélien depuis 2007 et placé depuis le 9 octobre en état de siège total par Israël.

Selon l'ONU, 1,7 million de ses 2,4 millions d'habitants ont été déplacés par la guerre, et plus de la moitié des logements endommagés ou détruits. Plusieurs centaines de milliers de civils ont fui le nord du petit territoire, dévasté par les combats, pour chercher refuge dans le sud.

Des milliers d'entre eux ont profité de la trêve pour rentrer chez eux dans le nord, ignorant l'interdiction de l'armée israélienne qui y a pris le contrôle de plusieurs secteurs.

Pour les habitants de la bande de Gaza, une étroite langue de terre qui longe la Méditerranée, la trêve est aussi l'occasion de retrouver le bord de mer, pour se baigner, se laver, faire la lessive ou pêcher.

«Peut-être que la trêve ne sera pas prolongée», s'inquiète Samia, une jeune femme réfugiée avec son mari et ses cinq enfants à Deir al-Balah, dans le centre du territoire.

Là, sur la plage, elle a rempli son seau d'eau salée. «On trouve à peine de l'eau pour boire, donc j'ai déjà lavé mes enfants dans la mer et maintenant je fais la lessive», raconte-t-elle à l'AFP.


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.


Gaza 2025: 15 journalistes tués, selon le Syndicat des journalistes palestiniens

 Les violences contre les journalistes interviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. (AFP)
Les violences contre les journalistes interviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. (AFP)
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  • Le dernier rapport du syndicat fait état d'une augmentation des arrestations, des menaces et du harcèlement des journalistes par les Israéliens
  • Le syndicat a également enregistré 49 menaces de mort proférées à l'encontre de journalistes

LONDRES: Au moins 15 professionnels des médias ont été tués à Gaza depuis le début de l'année 2025, selon un nouveau rapport publié par le Syndicat des journalistes palestiniens.

Le rapport, publié ce week-end par le comité des libertés du syndicat chargé de surveiller les violations commises par Israël à l’encontre des journalistes, souligne la persistance du ciblage direct des professionnels des médias.

Sept journalistes ont été tués en janvier et huit en mars, selon le rapport.

Par ailleurs, les familles de 17 journalistes ont été endeuillées, tandis que les habitations de 12 autres ont été détruites par des tirs de roquettes et d’obus. De plus, 11 personnes ont été blessées au cours de ces attaques.

Le rapport note que la violence à l'encontre des équipes de journalistes ne se limite pas aux attaques mortelles. Il fait état de l'arrestation de 15 journalistes, à leur domicile ou alors qu'ils étaient en mission. Certains ont été libérés quelques heures ou quelques jours plus tard, tandis que d'autres sont toujours en détention.

Le syndicat a également enregistré 49 menaces de mort proférées à l'encontre de journalistes, dont beaucoup ont été avertis d'évacuer les zones qu'ils couvraient.

Le rapport relève également une intensification du harcèlement judiciaire, avec plus d’une dizaine de cas où des journalistes – en majorité issus du quotidien Al-Quds, basé en Cisjordanie – ont été convoqués pour interrogatoire et se sont vu interdire de couvrir des événements aux abords de la mosquée Al-Aqsa et dans la vieille ville de Jérusalem.

En Cisjordanie occupée, environ 117 journalistes ont été victimes d'agressions physiques, de répression ou d'interdictions de reportage, en particulier à Jénine et à Jérusalem. La commission a également recensé 16 cas de confiscation ou de destruction de matériel de travail.

Les violences à l'encontre des journalistes surviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. Les forces israéliennes ont intensifié leur offensive, coupant les approvisionnements vitaux des 2,3 millions d'habitants de Gaza, laissant l'enclave au bord de la famine.

Les actions d'Israël font désormais l'objet d'audiences à la Cour internationale de justice de La Haye, où Tel-Aviv est accusé de violer le droit international en restreignant l'aide humanitaire à Gaza.

Le bilan humanitaire est catastrophique.

Selon le ministère de la santé de Gaza, plus de 61 700 personnes ont été tuées à Gaza depuis qu'Israël a lancé son offensive le 7 octobre 2023. Plus de 14 000 autres sont portées disparues et présumées mortes, les civils constituant la grande majorité des victimes.

Le Comité pour la protection des journalistes, organisme de surveillance de la liberté de la presse basé à Washington, a également lancé un signal d’alarme face au nombre élevé de journalistes tués, indiquant qu’au moins 176 d’entre eux – en grande majorité des Palestiniens – ont perdu la vie depuis le début de l’offensive israélienne sur les territoires occupés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com