COP28: Macron appelle les pays du G7 à mettre fin au charbon «avant 2030»

Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors de la session du segment de haut niveau pour les chefs d'État et de gouvernement lors du sommet des Nations unies sur le climat à Dubaï, le 1er décembre 2023. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors de la session du segment de haut niveau pour les chefs d'État et de gouvernement lors du sommet des Nations unies sur le climat à Dubaï, le 1er décembre 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 01 décembre 2023

COP28: Macron appelle les pays du G7 à mettre fin au charbon «avant 2030»

  • «Les pays du G7 doivent montrer l'exemple et s'engager à mettre fin au charbon chez eux avant les autres, c'est-à-dire avant 2030», a-t-il lancé, rappelant l'engagement de la France de fermer sa dernière centrale à charbon «d'ici 2027»
  • Les plus gros transporteurs mondiaux, dont la France ont adopté une déclaration commune pour promouvoir l'adoption «d’un cadre réglementaire solide» d'ici 2027 favorisant la transition écologique du secteur

Le président français Emmanuel Macron a exhorté vendredi les pays du G7 à la COP28 sur le climat à Dubaï à "s'engager à mettre fin au charbon" avant 2030 pour "montrer l'exemple".

La poursuite des investissements en faveur du charbon dans le monde entier est "une vraie absurdité" au regard de l'objectif de lutte contre le réchauffement climatique, et "donc nous devons engager un virage absolu" pour en sortir, a plaidé le président français à la tribune du grand sommet annuel de l'ONU sur le climat.

"Les pays émergents doivent sortir du charbon, et c'est le deuxième combat après celui que les pays les plus riches doivent mener", a déclaré Emmanuel Macron.

"Mais les pays du G7 doivent montrer l'exemple et s'engager à mettre fin au charbon chez eux avant les autres, c'est-à-dire avant 2030", a-t-il lancé, rappelant l'engagement de la France de fermer sa dernière centrale à charbon "d'ici 2027".

"Le G7 a une responsabilité majeure. Tout comme la Chine, qui est désormais le deuxième pays émetteur historique et qui a donc changé en quelque sorte de statut", a souligné le président français.

"On doit permettre aux émergents le rattrapage économique, c'est un élément de justice. Mais ce rattrapage ne doit pas se faire sur la base des énergies qui sont carbonées et en particulier du charbon", a-t-il encore argué.

Car "les centrales existantes qui se concentrent largement en Asie aujourd'hui émettront à elles seules suffisamment de CO2 pour que nous excédions la cible de 1,5°C", objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris, a justifié M. Macron.

S'agissant de la France, "nous devrons définitivement tourner la page d'ici à 2040-45 du pétrole et 2050 du gaz", a-t-il assuré.

Transition écologique du transport maritime  

"Je veux saluer (...) le formidable accord qui a été trouvé par l'industrie maritime de nos pays il y a quelques instants et qui va permettre de réduire les émissions très fortement d'ici 2030", a par ailleurs salué le président français.

La France, la Corée du Sud et le Danemark, ainsi que deux autres géants du transport maritime, ont en effet adopté une déclaration commune pour promouvoir l'adoption "d’un cadre réglementaire solide" d'ici 2027 favorisant la transition écologique du secteur.

Les signataires promettent de travailler à la mise en place d'"une norme internationale" pour mesurer précisément les émissions du secteur, est-il écrit dans la déclaration.

Ils s'engagent également à promouvoir "un mécanisme international de tarification des gaz à effet de serre", soit l'équivalent d'une taxe carbone, "pour inciter à l’efficacité énergétique et réduire l’écart de prix entre les carburants fossiles et les carburants maritimes durables".

Les transporteurs signataires - l'italo-suisse MSC, le danois Maersk, le français CMA CGM, l'allemand Hapag-Lloyd et le coréen HMM - se sont également engagés à réduire leurs émissions au-delà des objectifs fixés par l'Organisation maritime internationale (OMI) début juillet.

Une telle coalition, regroupant l'ensemble des plus gros transporteurs mondiaux, à l'exception du chinois Cosco, est inédite.

Ils promettent de "réduire de 30% les émissions totales (de leur flotte) d’ici à 2030 par rapport à 2008" contre 20% demandés par l'OMI. D'ici 2040, l'objectif est porté à -80% des émissions contre -70% selon les standards de l'OMI. Une réduction à zéro des émissions nettes doit être atteinte "en 2050 au plus tard".

Ils défendent aussi la mise en oeuvre de "normes de construction pour les navires neufs". Les transporteurs envisagent de s'accorder sur une date au-delà de laquelle il serait obligatoire pour tout navire neuf d'être propulsé par du carburant à émissions nulles ou quasi nulles. Actuellement, près de 99% de la flotte mondiale est propulsée au fioul lourd.

Le transport maritime représente 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et transporte plus de 80% des marchandises échangées dans le monde. D'après l'ONU, la transition du secteur, dont les émissions ont bondi de 20% en une décennie, pourrait coûter environ 100 milliards de dollars par an.

 


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.