Au Maroc, le monde de l’art résiste au confinement 

Le Musée National de la Photographie à Rabat (Photo, Fadel SENNA/AFP).
Le Musée National de la Photographie à Rabat (Photo, Fadel SENNA/AFP).
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Publié le Vendredi 31 juillet 2020

Au Maroc, le monde de l’art résiste au confinement 

  • La pandémie qui a ébranlé le monde a frappé de plein fouet le milieu culturel
  • « Toute l’équipe s’est mobilisée en télétravail pour continuer à faire avancer les projets », explique la galeriste Nadia Amor, de l’Atelier 21

Depuis le 25 juin, les musées et galeries ont retrouvé un semblant de normalité en rouvrant les lieux culturels au public. Après une fermeture de plus de trois mois, Arab News fait un zoom sur le monde de l’art et sur la reprise tant attendue du secteur. 

La pandémie qui a ébranlé le monde a frappé de plein fouet le milieu culturel. Le Maroc ne fait pas exception puisque le secteur artistique est l’un des premiers à avoir fermé ses portes. « Nous avons été avisés du jour au lendemain, il fallait fermer évidemment. Un confinement national a suivi. Nous l’avions pressenti, mais nous n’étions pas prêts », explique Abla Ababou, une galeriste à Rabat. 

Même scénario à la Galerie Shart de Casablanca, qui a dû fermer le 20 mars. « Le confinement n'est évidemment pas favorable aux métiers de l'art, mais en même temps les gens ont un peu plus de temps pour consulter, lire, et se documenter. Nous avons essayé de garder un contact avec les artistes que la galerie représente, mais aussi avec les amateurs. Les réseaux sociaux ont été d'une grande assistance », ajoute Hassan Sefrioui, qui rappelle qu’une galerie ne peut survivre que si les artistes survivent. « Je tiens à saluer l'initiative de la Fondation nationale des musées (FNM) qui a pris la décision de mettre en place une commission d'acquisitions afin d’alléger les préoccupations des artistes, et qui a surtout recentré ses programmations d'expositions en direction des artistes nationaux. » 

Pour à Nadia Amor, de l’Atelier 21, le travail n’a jamais véritablement cessé. « Nous n’avons jamais arrêté de travailler. Passé le choc du confinement, nous nous sommes adaptés rapidement. Toute l’équipe s’est mobilisée en télétravail pour continuer à faire avancer les projets », confie la responsable de la galerie, qui travaille depuis quatre mois sur l’exposition collective L’Art pour l’espoir. Une exposition qui regroupe 27 artistes autour de leur vision du monde et du confinement, disponible en visite virtuelle dès le 14 juillet. « Nous ne pouvons malheureusement pas envisager un vernissage, il est encore trop tôt. Nous nous rassemblerons dès septembre », confie la maîtresse des lieux, dont la galerie est ouverte au public sur rendez-vous pour éviter les rassemblements de foule. 

Des galeristes aux commissaires d’exposition, pour tous, le combat est le même. Nawal Slaoui, créatrice de la plate-forme Culture Interface, s’est tournée vers le conseil et le commissariat d’exposition. Une activité où elle se retrouve soudain dépendante de la vision des institutions et de leurs intentions. « J’en ai contacté quelques-unes pour tâter le terrain sur les démarches à suivre et leurs intentions, mais l’incertitude semble les bloquer. Bien que je leur propose de réfléchir ensemble à un “nouveau modèle” intrinsèque à leurs activités culturelles ou à une adaptation, même temporaire, à la situation actuelle, ils semblent frileux et préfèrent attendre », constate Nawal Slaoui qui s’apprêtait à lancer un projet d’exposition commandée par une institution marocaine pour septembre 2020. Mais tout a été mis en veille jusqu’à nouvel ordre. « L’incertitude semble avoir pris le dessus dans ces domaines. Certaines institutions aux activités multiples concentrent leurs compétences sur les urgences liées au covid-19 qui, pour le moment, est prioritaire à leurs yeux. »

Le rôle crucial de la Fondation nationale des musées pour l’après covid-19

Pour son grand retour sur la scène culturelle, après plusieurs mois de confinement, la FNM propose au Marocains un retour vers le passé, pour mieux profiter du présent, à travers les deux courants artistiques qui ont marqué l’histoire du pays. Pour Mehdi Qotbi, président de la FNM, le déconfinement sera bel et bien marocain. « Nous allons présenter des œuvres qui proviennent essentiellement des collections du ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports et de l’Académie du royaume du Maroc. Cette exposition sera à la fois riche et dense. Elle retracera les parcours des artistes qui ont marqué ces courants au Maroc, de Mohamed ben Ali R'bati à Fatima Hassan, en passant par Mohamed Chabaa et Fouad Bellamine, entre autres », précise Mehdi Qotbi. Il ajoute qu’une exposition est également prévue en hommage à Jilali Gharbaoui, au musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain. 

Un retour aux sources et à l’histoire picturale du Maroc rendu possible grâce à l’engagement qu’a pris la fondation de soutenir des artistes touchés de plein fouet par la crise. Ainsi, la FNM compte investir dans des œuvres d’artistes marocains résidant au Maroc, dont elle fera l’acquisition, en allouant un budget de 6 milliards de dirhams (environ 544 millions d’euros), grâce au soutien du ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports qui a déjà débloqué un budget de 2 milliards de dirhams (environ 181 millions d’euros) en soutien à l’initiative. Des œuvres qui viennent enrichir la collection de la FNM. 

« Notre but est d’appuyer notre soutien à la création artistique marocaine, à travers des expositions temporaires dans les musées, sous sa tutelle, pour donner plus de visibilité aux grandes figures de la modernité artistique marocaine », ajoute le président de la Fondation qui rappelle qu’il serait aussi souhaitable de créer un débat autour de la culture et de son rôle primordial dans la vie après la covid-19. « La collaboration interinstitutionnelle nous semble primordiale pour construire un modèle d’action culturelle en phase avec le développement de notre pays. »


 


Pour Liam Cunningham, star de « Game of Thrones », le monde « n'oubliera pas » ceux qui sont restés silencieux sur Gaza

L'acteur irlandais Liam Cunningham a déclaré que le public « n'oubliera pas » ceux qui n'ont pas exprimé leur soutien aux Palestiniens pendant le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza. (AP/File Photo)
L'acteur irlandais Liam Cunningham a déclaré que le public « n'oubliera pas » ceux qui n'ont pas exprimé leur soutien aux Palestiniens pendant le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza. (AP/File Photo)
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  • L'Irlandais est un ardent défenseur de la cause palestinienne depuis des décennies
  • « Ce qui me préoccupe, c'est que les personnes qui se sentent concernées et qui ne font rien sont, à mon avis, pires que celles qui ne se sentent pas concernées », a-t-il déclaré

LONDRES : L'acteur irlandais Liam Cunningham a déclaré que le public « n'oubliera pas » ceux qui n'ont pas exprimé leur soutien aux Palestiniens pendant le conflit actuel entre Israël et le Hamas à Gaza.

La star de « Game of Thrones » est un fervent défenseur des causes palestiniennes depuis des décennies. Lors d'une manifestation à Dublin menée par l'Irlando-Palestinien Ahmed Alagha, qui a perdu 44 membres de sa famille dans le récent assaut israélien contre Gaza, Cunningham a déclaré qu'il avait été félicité par ses pairs dans le passé pour son activisme.

« Ce qui me préoccupe, c'est que les personnes qui se sentent concernées et qui ne font rien sont, à mon avis, pires que celles qui ne se sentent pas concernées », a-t-il déclaré.

On a demandé à Cunningham s'il avait parlé à d'autres acteurs pour les convaincre de soutenir la cause palestinienne, mais il a répondu en disant qu'il ne pouvait répondre des autres, a rapporté The Independent.

Il a toutefois ajouté : « Internet n'oublie pas. Lorsque cela se produira, lorsque la CIJ (Cour internationale de justice) et la CPI (Cour pénale internationale) feront, je l'espère, leur travail honorablement, cela se saura », a-t-il déclaré.

« Et les gens qui n'ont pas parlé ne seront pas oubliés. Ce génocide est retransmis en direct et il n'est pas possible de dire que l'on ne savait pas. Vous saviez. Et vous n'avez rien fait. Vous êtes restés silencieux. Je dois pouvoir me regarder dans le miroir, et c'est pourquoi je parle », a-t-il ajouté.

Un mois après qu'Israël a lancé son assaut sur Gaza en réponse aux incursions du Hamas sur le territoire israélien, le 7 octobre, qui ont fait près de 1 200 morts et quelque 250 otages, Cunningham a déclaré que, pour les Irlandais, ignorer le traitement réservé aux Palestiniens reviendrait à « trahir » leur histoire.

« Si nous nous permettons d'accepter ce comportement, alors nous acceptons que cela nous arrive », avait-il déclaré à l'époque. « Nous devons défendre des normes. Nous devons défendre le droit international et cela nous réduit en tant qu'êtres humains si nous ne le faisons pas ».

L'assaut israélien sur Gaza a tué plus de 34 000 Palestiniens, dont environ deux tiers d'enfants et de femmes, selon les autorités sanitaires de l'enclave dirigées par le Hamas.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le pape François à Venise, son premier déplacement en sept mois

Le pape François salue lors d'une audience avec des pèlerins hongrois dans la salle Paul VI du Vatican, le 25 avril 2024 (Photo, AFP).
Le pape François salue lors d'une audience avec des pèlerins hongrois dans la salle Paul VI du Vatican, le 25 avril 2024 (Photo, AFP).
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  • En se rendant à Venise pour la première fois depuis son élection en 2013, le pape entend d'abord rassurer sur sa capacité à assurer son ministère
  • Depuis sa visite à Marseille en septembre 2023, Jorge Bergoglio n'a plus voyagé

VATICAN: Le pape François, 87 ans, est attendu dimanche à Venise pour une visite éclair, son premier déplacement hors de Rome en sept mois en raison de son état de santé précaire.

Depuis sa visite à Marseille en septembre 2023, Jorge Bergoglio n'a plus voyagé. Une bronchite l'a contraint à annuler son voyage à Dubaï en décembre et son état général, de plus en plus fragile, à éviter les déplacements.

En se rendant à Venise pour la première fois depuis son élection en 2013, le pape entend d'abord rassurer sur sa capacité à assurer son ministère, quelques semaines après les inquiétudes suscitées par son accès de fatigue au moment des fêtes de Pâques.

François doit arriver en hélicoptère à 08H00 (06H00 GMT) à la prison pour femmes de l'île de la Giudecca, qui abrite le pavillon du Saint-Siège à la 60e Biennale d'art contemporain de Venise.

Dans cet ancien couvent qui accueille des femmes condamnées à de longues peines, l'évêque de Rome, sensible à la place des marginalisés, rencontrera les 80 détenues et visitera l'exposition qu'elles ont montée aux côtés de dix artistes.

A l'écart des projecteurs et de la foule, le pavillon du Saint-Siège est l'un des plus en vue de la prestigieuse manifestation d'art et propose aux visiteurs une expérience immersive et déroutante, où les œuvres côtoient les barbelés.

"Ce sera un moment historique puisqu'il sera le premier pape à visiter la Biennale de Venise", a estimé le conservateur de l'exposition, le cardinal portugais José Tolentino de Mendonça, lors d'une conférence de presse.

Cela "démontre clairement la volonté de l'Eglise de consolider un dialogue fructueux et étroit avec le monde des arts et de la culture".

Messe place Saint-Marc 

Chiara Parisi, commissaire de l'exposition, a souligné "l'émerveillement" et "l'espérance" des détenues vis-à-vis de cette visite.

"Le pape agit au-delà de la parole" en se déplaçant auprès d'elles, des "personnes qui ont à cœur de jouer un rôle même quand elles sont dans une situation très dure", a-t-elle déclaré à l'AFP.

Le pape s'exprimera ensuite devant des jeunes à 10H00 (08H00 GMT) devant l'emblématique basilique Santa Maria della Salute, dont le dôme majestueux domine l'entrée sud du Grand Canal, à deux pas de la place Saint-Marc.

Après avoir rejoint la célèbre place grâce à un pont éphémère, il présidera une grande messe à 11H00 (09H00 GMT) en présence de nombreux responsables politiques et religieux. Il quittera la Lagune en début d'après-midi pour rentrer au Vatican.

Après Paul VI (1972), Jean-Paul II (1985) et Benoit XVI (2011), François est le quatrième pape à se rendre dans la Cité des Doges.

L'histoire de la Sérénissime est étroitement liée à celle de la papauté. Au XXe siècle, trois patriarches de Venise sont devenus papes.

Le diocèse de Venise est un des plus grands de la péninsule avec 125 paroisses. Venise est en outre l'un des rares patriarcats de l'Eglise latine.

La visite du pape intervient le week-end d'introduction d'une entrée payante de cinq euros pour les touristes à la journée: en tant qu'invité, il devrait en être exempté, mais les pèlerins non résidents y seront soumis.

Après ce déplacement, le jésuite argentin doit effectuer deux autres voyages dans le nord de l'Italie, à Vérone en mai et à Trieste en juillet.

Cette visite intervient aussi alors que le Vatican vient d'officialiser une ambitieuse tournée papale aux confins de l'Asie et de l'Océanie en septembre (Indonésie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Timor oriental et Singapour), le plus long voyage de son pontificat, qui s'annonce comme un ambitieux défi sur le plan physique.


Tanger, le «havre de liberté» des grands noms du jazz

Abdellah El Gourd, légende marocaine de la musique gnawa âgée de 77 ans, pose pour une photo dans la vieille ville de Tanger le 23 avril 2024 (Photo, AFP).
Abdellah El Gourd, légende marocaine de la musique gnawa âgée de 77 ans, pose pour une photo dans la vieille ville de Tanger le 23 avril 2024 (Photo, AFP).
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  • Cette année, la cité, bordée par la Méditerranée et l'Atlantique, a été désignée ville-hôte de la Journée internationale du jazz, par l'Unesco
  • Randy Weston et Abdellah El Gourd vont de leur côté repousser les limites de la création, devenant les précurseurs de la fusion entre sonorités jazz et gnaoua

TANGER: Au siècle dernier, Randy Weston, Idrees Sulieman ou Max Roach ont traversé l'Atlantique pour découvrir Tanger, devenue le repère des grands jazzmen américains. Un héritage qui sera célébré mardi dans la métropole du nord du Maroc, lors de la Journée internationale du jazz.

"La ville a eu un pouvoir d'attraction fascinant sur une vague d'intellectuels et musiciens. Ce n'est pas pour rien qu'un écrivain disait qu'il y avait toujours un paquebot qui chauffait à New York en partance pour Tanger", explique à l'AFP Philippe Lorin, fondateur d'un festival de jazz dans la grande ville portuaire.

Cette année, la cité, bordée par la Méditerranée et l'Atlantique, a été désignée ville-hôte de la Journée internationale du jazz, par l'Unesco. A partir de samedi, elle abrite des conférences et spectacles en plein air qui culmineront dans un grand concert mondial avec le pianiste Herbie Hancock et les bassistes Marcus Miller et Richard Bona ou le guitariste Romero Lubambo.

Le cosmopolitisme de Tanger puise ses racines dans son statut d'ancienne zone internationale, administrée par plusieurs puissances coloniales de 1923 jusqu'en 1956 quand le Maroc a pris son indépendance.

Son rayonnement a été alimenté par le passage d'écrivains et poètes du mouvement littéraire de la "beat generation" mais aussi de jazzmen afro-américains "en quête de leurs racines africaines", souligne l'historien Farid Bahri, auteur de "Tanger, une histoire-monde du Maroc".

"Tanger était un havre de liberté comme l'est la musique jazz", note M. Lorin.

Weston débarque à Tanger 

"La présence des musiciens américains à Tanger était également liée à une diplomatie américaine très active", complète l'historien marocain.

Le célèbre pianiste Randy Weston a posé ses valises durant cinq ans à Tanger après une tournée dans 14 pays africains en 1967, organisée par le département d'Etat américain.

Le virtuose de Brooklyn a joué un rôle déterminant dans la construction du mythe de la ville du détroit, à laquelle il a dédié son album "Tanjah" (1973).

"Randy était un homme d'exception aimable et respectueux, il a beaucoup donné à la ville et ses musiciens", confie à l'AFP Abdellah El Gourd, un maître gnaoua (musique spirituelle originaire d'Afrique de l'ouest, introduite par les descendants d'esclaves), ami et collaborateur du pianiste américain décédé en 2018.

Un autre moment charnière de cette épopée est l'enregistrement en 1959 d'une session musicale avec le vénérable trompettiste Idrees Sulieman, le pianiste Oscar Dennard, le contrebassiste Jamil Nasser et le batteur Buster Smith au studio de la Radio Tanger International (RTI) à l'invitation de Jacques Muyal.

Ce Tangérois d'à peine 18 ans, animateur d'une émission de jazz sur RTI, produit alors, avec les moyens du bord et sans le savoir, un album de référence qui circulera dans les cercles de jazz avant son édition sous le titre "The 4 American Jazzmen In Tangier" en 2017.

«Expérience unique»

Randy Weston et Abdellah El Gourd vont de leur côté repousser les limites de la création, devenant les précurseurs de la fusion entre sonorités jazz et gnaoua.

"La barrière de la langue n'a jamais été un problème car notre communication se faisait à travers les gammes. Notre langage était la musique", raconte M. El Gourd, dans une salle de répétition aux murs tapissés de photos souvenirs de tournées internationales notamment avec Weston et le saxophoniste Archie Shepp.

Une longue collaboration qui donnera naissance 25 ans plus tard à l'album "The Splendid Master Gnawa Musicians of Morocco" (1992).

En 1969, le pianiste américain décide d'ouvrir un club de jazz baptisé "African Rythms Club" au-dessus du célèbre cinéma Mauritania.

"On répétait là-bas, Randy y invitait ses amis musiciens. C'était une belle époque", se remémore le maâlem (maître) de 77 ans qui a parcouru le monde aux côtés de Weston.

Puis en 1972, l'Américain se lance dans la folle aventure d'organiser un premier festival de jazz à Tanger avec des invités de marques dont le percussionniste Max Roach, le flûtiste Hubert Laws, le contrebassiste Ahmed Abdul-Malik, le saxophoniste Dexter Gordon mais aussi Abdellah El Gourd.

"C'était une expérience assez unique car c'était la première fois qu'on jouait devant un public aussi nombreux", se souvient le musicien, jusqu'alors habitué aux performances gnaouas réservées à l'époque à des cercles restreints.

L'expérience ne durera qu'une seule édition mais inspirera Philippe Lorin pour créer, près de trois décennies plus tard, le festival Tanjazz, organisé chaque année en septembre.