Policiers lynchés en 2020 dans le Val-d'Oise: 25 ans de prison pour les trois protagonistes

En condamnant les trois hommes à la même sanction, la cour a tranché pour une unité de responsabilité face à une scène unique de crime (Photo, AFP).
En condamnant les trois hommes à la même sanction, la cour a tranché pour une unité de responsabilité face à une scène unique de crime (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 02 décembre 2023

Policiers lynchés en 2020 dans le Val-d'Oise: 25 ans de prison pour les trois protagonistes

  • A l'annonce de la décision, seuls quelques discrets soupirs de soulagement se sont fait entendre dans la salle d'audience des assises du Val-d'Oise, remplie de policiers venus soutenir leurs collègues
  • «C’était une décision qui était attendue par mes clients et par toute la police», a réagi Me Pierre Salem-Cormier, avocat d’une des victimes.

PONTOISE: Parce qu'ils n'ont pas daigné désigner l'auteur parmi eux des tirs qui ont grièvement blessé en 2020 deux policiers à Herblay, dans le Val-d'Oise, trois jeunes hommes ayant participé à leur lynchage ont écopé vendredi de la même peine : 25 ans de prison.

A l'annonce de la décision, seuls quelques discrets soupirs de soulagement se sont fait entendre dans la salle d'audience des assises du Val-d'Oise, remplie de policiers venus soutenir leurs collègues.

Dans le box, Stanley Coumba, 32 ans, Bakary Dabo, 33 ans, et Lyess Souid, 31 ans, n’ont pas dit mot alors que leurs proches pleuraient en silence, avant de laisser éclater leurs sanglots à l'extérieur.

"C’était une décision qui était attendue par mes clients et par toute la police", a réagi Me Pierre Salem-Cormier, avocat d’une des victimes.

«Massacrer des policiers»

Les peines sont légèrement inférieures aux réquisitions de l’avocate générale qui avait demandé 30 ans de réclusion criminelle assortis des deux tiers de sûreté à l’encontre des accusés qui "se sont sentis autorisés à massacrer des policiers".

Le soir du 7 octobre 2020, deux fonctionnaires de la police judiciaire de Cergy se rendent dans une zone industrielle d'Herblay où se trouve l'entrepôt d'un gérant, agressé le matin-même par des hommes lourdement armés.

Les policiers y vont en civil, en voiture banalisée, ce qui amène les trois hommes à douter de leur identité, disant les prendre pour des membres de la communauté des gens du voyage se faisant passer pour des policiers malgré les preuves exhibées par les fonctionnaires (carte professionnelle, arme).

Le ton monte, une violente bagarre éclate. Les agresseurs s'emparent d'une arme d'un policier. Dix balles sont tirées, deux dans les jambes d'un policier, quatre dans le corps de son collègue.

Les témoignages des policiers, venus raconter à la barre leurs lourdes séquelles physiques et psychologiques et la fin de leur carrière sur le terrain, avait été un moment fort.

"Je ne comprendrai jamais pourquoi on a subi ce tel déchaînement de violence", "ma vie a volé en éclats", a pudiquement déclaré le major de police, blessé aux jambes.

Omerta

En condamnant les trois hommes à la même sanction, la cour a tranché pour une unité de responsabilité face à une scène unique de crime.

Avocat de Stanley Coumba, Yann Le Bras a estimé que ce verdict était "terrible, pour les accusés mais aussi pour les parties civiles qui n'ont pas la vérité judiciaire sur l'identité du tireur."

Tentant de justifier cette omerta, son client, 32 ans, avait fait valoir à la cour que "ceux qui disent la vérité (...) sont très mal accueillis en prison."

Questionné pendant de longues heures par la cour, il n'avait à l'instar de ses co-accusés, pas voulu révéler les circonstances précises de l'agression.

Le major, seul policier à avoir souvenir des faits, a affirmé que Lyess Souid avait prononcé la phrase "prenez leurs armes et butez-les ces sales flics", chose que ce dernier a toujours niée.

Saïd Harir, son avocat, a indiqué qu'il allait faire appel.

"Toute l'instruction a démontré qu'il n'avait pas participé aux violences et aux tirs", a-t-il souligné, rappelant que son client s'était rendu le surlendemain des faits, contrairement aux deux autres qui ont passé cinq moins en cavale.


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.