Cinq groupes de premier plan signent un partenariat vert aux Émirats arabes unis

Les leaders du commerce de détail et des fournisseurs de style de vie intégrés aux EAU, le groupe Chalhoub, LVMH et Majid Al Futtaim ainsi que les promoteurs immobiliers EMAAR et Aldar se sont engagés en faveur des enjeux de durabilité (Photo fournie)
Les leaders du commerce de détail et des fournisseurs de style de vie intégrés aux EAU, le groupe Chalhoub, LVMH et Majid Al Futtaim ainsi que les promoteurs immobiliers EMAAR et Aldar se sont engagés en faveur des enjeux de durabilité (Photo fournie)
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Publié le Mardi 26 mars 2024

Cinq groupes de premier plan signent un partenariat vert aux Émirats arabes unis

  • Le groupe Chalhoub, LVMH, EMAAR, Majid Al Futtaim et Al Dar ont signé un accord de partenariat vert intitulé «Unité pour le changement»
  • Les défis potentiels pour atteindre les objectifs de durabilité résident dans la mise en place d’une bonne infrastructure, d’une gestion efficace des déchets et de réglementations

DUBAÏ: Le groupe Chalhoub, LVMH, EMAAR, Majid Al Futtaim et Al Dar ont signé un accord de partenariat vert intitulé «Unité pour le changement». L'événement a eu lieu durant la Fête nationale des Émirats arabes unis (EAU) et lors de la COP28 organisée cette année aux Émirats.

«Nous créons une "unité pour le changement", quoi de mieux pour initier le changement que le jour de l'Union [des Émirats]. La COP28 concerne le développement durable et l'échange d'idées novatrices, mais nous avons aussi besoin de petites idées qui contribuent à faire changer les choses», a déclaré le président du groupe Chalhoub, Patrick Chalhoub, à Arab News en français.

«Nous sommes unis pour le changement afin d'embarquer dans ce voyage que nous avons commencé il y a quinze ans avec le groupe Chalhoub», a-t-il ajouté.

Les leaders du commerce de détail et des fournisseurs de style de vie intégrés aux EAU, le groupe Chalhoub, LVMH et Majid Al Futtaim ainsi que les promoteurs immobiliers EMAAR et Aldar se sont engagés en faveur des enjeux de durabilité, afin de donner l’exemple dans le secteur de l’industrie. Leur engagement s’inscrit dans les objectifs nets zéro 2050 des EAU.

"Unity for Change" est axé sur des domaines clés tels que l'efficacité énergétique, les énergies propres, l'écoconception, l'eau et la gestion des déchets, inscrit dans un engagement envers la responsabilité environnementale.

«La durabilité est un grand objectif, mais aucune entreprise ne peut la réaliser seule. Pouvoir partager des pratiques, travailler ensemble, partager des talents, des ressources et se mettre mutuellement au défi, cela permet de tirer le meilleur parti du système. Aucune entreprise ne peut le faire seule», a affirmé Ahmed El Shamy, directeur général de Majid Al Futtaim Properties.

«Chez Majid Al Futtaim, nous ne considérons jamais la durabilité comme un compromis, mais plutôt comme un atout. Nous avons levé plus de 5 milliards de dollars de dette, en termes de financement vert», a ajouté El Shamy. Les actions en matière de développement durable constituent des leviers commerciaux, en plus de disposer de ressources adéquates, d'un programme prospectif et d'objectifs de mise en œuvre.

«Le défi est la capacité à aller plus vite avec ce type de partenariats et à imposer des actions et des réglementations contribuant à faire avancer le programme et à orienter les investissements vers la R&D liée à l'eau», a expliqué El Shamy à Arab News en français. Faire avancer le programme de durabilité nécessite la participation de divers acteurs, pas seulement du secteur privé. Les gouvernements, les autorités réglementaires, les institutions de financement et les entreprises doivent tous soutenir les partenariats verts.

«La finance verte et le secteur financier doivent également aider en fournissant un accès à des sukuk verts, à des obligations. Il y a beaucoup d'objectifs liés à des prêts durables pour lesquels nous devons tous nous engager», a ajouté le PDG de MAF Properties.

«Dans les périodes difficiles, la durabilité passe au second plan», a pour sa part souligné Antoine Arnault, responsable de l'image et de l'environnement chez LVMH. Le groupe français a réaffirmé ses objectifs en matière de décarbonation, conformément à l'Accord de Paris, visant à réduire de 50 % les émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation énergétique d'ici à 2026 et de 55 % les émissions de gaz à effet de serre de son Scope 3 par unité de valeur ajoutée d'ici à 2030.

Pour les groupes signataires de l’accord de partenariat, les défis potentiels pour atteindre les objectifs de durabilité résident dans la mise en place d’une bonne infrastructure (par exemple, pour la transition énergétique et les stations de recharge pour véhicules électriques), d’une gestion efficace des déchets, afin qu'ils soient séparés et traités efficacement, et de réglementations (par exemple, la réglementation des panneaux solaires et la collecte d'énergie via la distribution).

«Nos objectifs à court, moyen et long terme sont les mêmes. Nous devons absolument réduire nos émissions de CO2 et atteindre un bilan carbone net nul d'ici à 2040. Cela peut être mesuré année après année, mois après mois, action après action», a ajouté Patrick Chalhoub.

«Nous devenons plus activistes. Nous ferons partie des acteurs qui vont accélérer cette transition en collaborant avec différentes parties prenantes», a-t-il précisé.

Selon Hélène Valade, directrice du développement de l'environnement chez LVMH, les COP sont des moments importants dans les négociations internationales pour faire progresser les problèmes climatiques qui doivent être alimentés par des actions concrètes comme la signature du partenariat vert.

«Mes vingt ans d'expérience dans ce domaine m'ont toujours montré que la plus grande difficulté réside dans la transformation et le changement dans la relation que nous entretenons avec des habitudes profondément ancrées et des processus qui gouvernent nos groupes», a-t-elle déclaré à Arab News en français.

Cependant, «lorsque nous nous lançons dans ce type d'initiative, nous voyons rapidement qu'elle produit des résultats positifs. Les émissions de CO2 commencent à diminuer. La gestion de l'eau et des déchets s'améliore», a-t-elle ajouté.

Changer la conversation avec les parties prenantes locales, comme c'est le cas en termes de gestion des centres commerciaux où les détaillants sont présents, est un élément important. La relation propriétaire/locataire doit être repensée en fonction de nouveaux objectifs de durabilité.

Être capable de mesurer et de gérer individuellement la consommation d'eau et d'électricité permet de mesurer efficacement les progrès par rapport aux KPI (indicateurs clés de performance) et aux objectifs de durabilité des groupes signataires.

«Nous signons ce type de partenariat partout dans le monde. Nous avons commencé il y a un an en Chine. Aujourd’hui, aux Émirats arabes unis, nous faisons quelque chose qui a une dimension encore plus grande car nous sommes cinq partenaires engagés dans cette voie», a conclu Hélène Valade.

 


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.


Delta Airlines renforce son partenariat avec l’Arabie saoudite avant le lancement de sa ligne vers Riyad

Ed Bastian, PDG de Delta Airlines, s'adresse à Asharq Bloomberg en marge du forum Future Investment Initiative à Riyad. (Capture d'écran)
Ed Bastian, PDG de Delta Airlines, s'adresse à Asharq Bloomberg en marge du forum Future Investment Initiative à Riyad. (Capture d'écran)
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  • Cette collaboration intervient alors que Delta s’apprête à inaugurer en octobre prochain son tout premier vol direct entre son hub d’Atlanta et Riyad
  • Le PDG Ed Bastian a expliqué que la priorité initiale serait de capitaliser sur les opportunités d’investissement croissantes du Royaume pour attirer les voyageurs d’affaires

RIYAD : Delta Airlines a conclu un nouveau partenariat avec le ministère saoudien du Tourisme visant à stimuler la demande touristique et à renforcer la notoriété du Royaume sur le marché américain, a confirmé le directeur général de la compagnie.

Cette collaboration précède le lancement du premier vol direct de Delta entre Atlanta et Riyad en octobre prochain, marquant une étape clé dans l’expansion de son réseau au Moyen-Orient.

S’exprimant en marge du Future Investment Initiative Forum à Riyad, Ed Bastian a souligné que l’objectif initial est de tirer parti des opportunités d’investissement croissantes du Royaume afin d’attirer une clientèle d’affaires.

À plus long terme, Delta souhaite également séduire une nouvelle génération de touristes américains, intéressés par les destinations émergentes d’Arabie saoudite, telles que le projet de la mer Rouge et le quartier historique de Diriyah.

« Le Royaume est devenu une destination attractive pour une nouvelle génération de voyageurs », a affirmé Bastian, évoquant un changement de perception chez les visiteurs occidentaux à l’égard de l’Arabie saoudite comme destination touristique.

Pour renforcer son engagement régional, le dirigeant a révélé la signature d’un protocole d’accord avec Riyadh Air, posant les bases d’une coopération dans les domaines du partage de codes et de la coordination des destinations.

Ce partenariat devrait évoluer avec le temps, s’étendant à des projets communs en matière d’exploitation, de maintenance et de technologie, illustrant un resserrement des liens entre les secteurs aéronautiques américain et saoudien.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


FII9 : le PIF dépasse les 250 milliards de dollars d’accords conclus depuis son lancement

Yasir Al-Rumayyan addressing FII9.
Yasir Al-Rumayyan addressing FII9.
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  • Plus de 250 milliards de dollars d’accords signés via la FII en moins de dix ans, le PIF dépassant 1 150 milliards $ d’actifs ; la FII9 vise à renforcer l’impact global de la plateforme
  • Al-Rumayyan appelle à une refonte du modèle économique mondial, soulignant que la véritable richesse réside dans la prospérité humaine, pas seulement dans les chiffres

RIYAD : Plus de 250 milliards de dollars d’accords ont été signés via la plateforme du Future Investment Initiative (FII) depuis sa création il y a moins de dix ans, selon Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Public Investment Fund (PIF) et président de l’Institut FII.

En ouvrant la neuvième édition de la conférence à Riyad, il a affirmé que cette rencontre vise à renforcer l’impact mondial de l’initiative.

Al-Rumayyan a décrit la FII comme le plus grand forum mondial réunissant dirigeants, décideurs et investisseurs pour influencer la trajectoire de l’économie mondiale, rapporte Al Arabiya.

Il a souligné que les participants, issus des secteurs public et privé, représentent collectivement un capital et une responsabilité considérables, ainsi que de vastes opportunités pour façonner les résultats économiques.

Le gouverneur a appelé les participants à agir avec responsabilité et à saisir les opportunités qui se présentent.

Au cours de l’année écoulée, a-t-il noté, les ambitions des investisseurs et des entreprises ont évolué face aux changements économiques et technologiques rapides.

Il a estimé que les modèles économiques traditionnels ne suffisent plus et a appelé gouvernements et entreprises à devenir de véritables partenaires pour promouvoir un nouveau modèle de coopération internationale et de prospérité mondiale.

Le PIF constitue une pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, moteur de la diversification et de la croissance durable au-delà du secteur pétrolier.

En tant que l’un des plus grands fonds souverains au monde, le PIF gère des actifs dépassant 1 150 milliards de dollars, contre environ 925 milliards un an plus tôt, selon les données officielles.

Ses investissements couvrent de multiples secteurs et régions, avec un intérêt croissant pour la technologie, les infrastructures et l’énergie verte.

Le mandat du PIF s’aligne sur l’ambition du Royaume de positionner l’Arabie saoudite comme une destination mondiale de premier plan pour les investissements, soutenue par des mégaprojets et des partenariats internationaux destinés à accélérer la croissance du PIB non pétrolier.

Al-Rumayyan a déclaré que la FII est devenue le lieu de référence où dirigeants et investisseurs débattent des défis et opportunités partagés.

Il a mis en évidence un écart croissant entre l’optimisme des individus quant à leur avenir personnel et leur pessimisme face à la situation mondiale, ajoutant que la technologie pourrait combler ce fossé si elle est déployée de manière inclusive.

Il a toutefois averti que l’intelligence artificielle risque d’accentuer les inégalités éducatives si elle n’est pas régulée de façon équitable et responsable.

Il a identifié l’inégalité comme un frein majeur au progrès humain, citant des prévisions selon lesquelles environ 10 % de la population mondiale pourrait vivre dans une pauvreté extrême d’ici 2025.

Néanmoins, il s’est dit confiant que les dirigeants réunis à la FII peuvent transformer les défis actuels en opportunités bénéfiques pour la société.

Abordant la Vision 2030, Al-Rumayyan a affirmé que le programme a fixé une nouvelle référence mondiale en matière de transformation économique.

Il a noté que les investissements directs étrangers dans le Royaume ont augmenté de 24 % pour atteindre 31,7 milliards de dollars, soulignant que l’Arabie saoudite s’impose désormais comme une destination mondiale majeure, soutenue par ses mégaprojets et ses préparatifs pour accueillir l’Expo 2030 et la Coupe du Monde de la FIFA 2034.

Enfin, il a rappelé que la véritable richesse se mesure au bien-être des populations plutôt qu’aux chiffres, et a invité les participants à utiliser les trois jours du forum pour forger des partenariats transfrontaliers capables de débloquer des opportunités transformatrices au service de l’humanité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com