Renault veut réduire de 50% le coût de production d'un véhicule électrique

Renault a annoncé jeudi un ambitieux plan industriel visant à réduire de moitié le coût industriel de production d'un véhicule électrique, à horizon 2027, et de diminuer de 30% celui d'un véhicule thermique. (AFP)
Renault a annoncé jeudi un ambitieux plan industriel visant à réduire de moitié le coût industriel de production d'un véhicule électrique, à horizon 2027, et de diminuer de 30% celui d'un véhicule thermique. (AFP)
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Publié le Jeudi 07 décembre 2023

Renault veut réduire de 50% le coût de production d'un véhicule électrique

  • Renault veut notamment s'appuyer sur son «Metaverse», qui rassemble ses postes de travail, mais aussi ceux de ses fournisseurs, et qui permet d'analyser finement les données de production
  • Le constructeur compte également passer dans ses usines de 300 à 3 000 applications opérationnelles d’intelligence artificielle, qui assure par exemple la conformité et la traçabilité des pneumatiques lors de leur montage

PARIS: Renault a annoncé jeudi un ambitieux plan industriel visant à réduire de moitié le coût industriel de production d'un véhicule électrique, à horizon 2027, et de diminuer de 30% celui d'un véhicule thermique.

Ce plan de transformation appelé "Re-Industry" vise par exemple à assembler une Renault 5 en moins de neuf heures dans l'usine française de Douai (Nord), a indiqué le groupe dans un communiqué.

Il contribuera également à la réduction du temps de développement des véhicules de trois à deux ans, voulue par Renault pour baisser ses coûts et accélérer le renouvellement des gammes Renault, Dacia et Alpine.

Pour y arriver, le groupe veut "accélérer encore la digitalisation de son système industriel" et renforcer "les compétences de ses équipes".

Renault veut notamment s'appuyer sur son "Metaverse", qui rassemble ses postes de travail, mais aussi ceux de ses fournisseurs, et qui permet d'analyser finement les données de production. Il a déjà permis au groupe d’économiser 270 millions d’euros en 2023, notamment via la maintenance prédictive des installations, souligne l'entreprise.

Le constructeur compte également passer dans ses usines de 300 à 3.000 applications opérationnelles d’intelligence artificielle, qui assure par exemple la conformité et la traçabilité des pneumatiques lors de leur montage.

A l'occasion d'une conférence de presse en Turquie, Renault a également annoncé la fabrication de quatre nouveaux modèles d’ici à 2027 dans son usine de Bursa, près d'Istanbul, qui fabrique notamment la petite Renault Clio.

"Il s’agit de tirer parti de nos atouts, de faire beaucoup plus vite ce que l’on fait déjà bien, et de pousser l'ensemble du système industriel vers le maximum de son excellence tout en le réinventant", a souligné Thierry Charvet, directeur industriel et qualité du groupe.

Renault précise avoir baissé de 20% la consommation énergétique de ses sites industriels depuis 2019 et vise une économie de 20% supplémentaires d'ici à 2025.

Le constructeur automobile veut atteindre ce qu'il appelle la neutralité carbone d’ici à 2025 dans son pôle ElectriCity, dans le Nord de la France, qui doit produire 500.000 véhicules électriques par an. Il vise également cette neutralité dès 2030 pour ses sites en Europe, notamment via l'utilisation d'énergies renouvelables.

La grande majorité (98%) des émissions d'un constructeur automobile relèvent d'émissions indirectes appelées "Scope 3", c'est-à-dire essentiellement liées à l'utilisation des voitures, selon les calculs de l’ONG Transport & Environment. Mais ces émissions baissent fortement pour les voitures électriques: la fabrication de la batterie représente le tiers de l’empreinte carbone d’un véhicule électrique.


Le déficit commercial de l'Égypte se réduit de 5,1 pour cent en juin

 Les données de l'Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques montrent que les importations ont baissé de 3,3 pour cent pour atteindre 6 milliards de dollars au cours du mois. Shutterstock
Les données de l'Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques montrent que les importations ont baissé de 3,3 pour cent pour atteindre 6 milliards de dollars au cours du mois. Shutterstock
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  • Depuis 2004, l'Égypte a toujours connu des déficits commerciaux, car la croissance des importations a dépassé celle des exportations
  • La valeur des exportations a toutefois diminué de 1,6 pour cent en glissement annuel pour atteindre 3,13 milliards de dollars

RIYAD: Le déficit commercial de l'Égypte a diminué de 5,1 pour cent en juin, atteignant 2,87 milliards de dollars, en raison de la baisse des prix du blé et d'autres produits de base.

Les données de l'Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques montrent que les importations ont chuté de 3,3 pour cent pour atteindre 6 milliards de dollars au cours du mois.

La baisse des importations est principalement due à la réduction des prix des produits de base: les prix du blé ont chuté de 21,5 pour cent, les médicaments et les préparations pharmaceutiques de 11,9 pour cent, les plastiques de 4,2 pour cent et le maïs de 28,6 pour cent. Ceci fait suite à une diminution de 10,3 pour cent du déficit commercial enregistré en mai, qui a également été attribuée à des valeurs d'importation plus faibles.

Depuis 2004, l'Égypte a toujours connu des déficits commerciaux, car la croissance des importations a dépassé celle des exportations, en grande partie à cause de l'augmentation des importations de pétrole et de blé, selon Trading Economics.

Les données de l'Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques (CAPMAS) ont également révélé quelques augmentations des importations en juin par rapport au même mois en 2023, y compris une augmentation de 49,8 pour cent des produits pétroliers, une augmentation de 33,6 pour cent des matières premières du fer et de l'acier, une augmentation de 5,8 pour cent des produits chimiques organiques et inorganiques, et une augmentation de 39,6 pour cent du gaz naturel.

La valeur des exportations a toutefois diminué de 1,6 pour cent en glissement annuel pour atteindre 3,13 milliards de dollars. Cette diminution est due à la baisse des prix des produits de base tels que les engrais (moins 42,9 pour cent), le pétrole brut (moins 64,6 pour cent), les tiges, barres, cornières et fils de fer (moins 23,7 pour cent) et les oignons frais (moins 25,4 pour cent). En revanche, les exportations de produits pétroliers ont augmenté de 56,3 pour cent, les vêtements de confection de 5,5 pour cent, les fruits frais de 24,3 pour cent et les pâtes et diverses préparations alimentaires de 12,4 pour cent.

L'Égypte vise à revitaliser son économie en augmentant ses exportations sur les différents marchés mondiaux. Cela implique une collaboration étroite entre les organismes gouvernementaux, les entreprises et les exportateurs afin d'améliorer la qualité et la compétitivité des produits. Le pays vise 100 milliards de dollars d'exportations annuelles de marchandises au cours des trois prochaines années afin de combler son déficit commercial.

Le Fonds monétaire international a noté en août que l'économie égyptienne montrait des signes de reprise, les mesures prises récemment par le gouvernement pour rétablir la stabilité macroéconomique commençant à donner des résultats positifs. Bien que l'inflation reste élevée, elle diminue.

L'examen du FMI a souligné que les réformes économiques de l'Égypte, y compris l'unification des taux de change officiels et parallèles en mars, étaient essentielles au maintien de la stabilité fiscale.


Apple présente ses premiers iPhone dotés de son IA générative

"Je pense que les gens vont adorer ce que nous faisons avec Apple Intelligence. Lorsque vous commencez à l'utiliser, elle change votre vie", a assuré Tim Cook, le patron de l'entreprise, à l'AFP. (AFP)
"Je pense que les gens vont adorer ce que nous faisons avec Apple Intelligence. Lorsque vous commencez à l'utiliser, elle change votre vie", a assuré Tim Cook, le patron de l'entreprise, à l'AFP. (AFP)
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  • Apple a présenté lundi sa nouvelle gamme d'iPhone, les premiers smartphones dotés d'Apple Intelligence, son nouveau système d'intelligence artificielle (IA) générative, la technologie star de la Silicon Valley
  • Pour faire durer le suspense lors de sa conférence intitulée "C'est le moment de briller", Apple a d'abord lancé ses nouvelles montres connectées (Apple Watch), qui détectent l'apnée du sommeil, et ses nouveaux écouteurs sans fil (AirPods)

CUPERTINO: Apple a présenté lundi sa nouvelle gamme d'iPhone, les premiers smartphones dotés d'Apple Intelligence, son nouveau système d'intelligence artificielle (IA) générative, la technologie star de la Silicon Valley dans laquelle le groupe californien a pris du retard.

"Je pense que les gens vont adorer ce que nous faisons avec Apple Intelligence. Lorsque vous commencez à l'utiliser, elle change votre vie", a assuré Tim Cook, le patron de l'entreprise, à l'AFP.

Pour faire durer le suspense lors de sa conférence intitulée "C'est le moment de briller", Apple a d'abord lancé ses nouvelles montres connectées (Apple Watch), qui détectent l'apnée du sommeil, et ses nouveaux écouteurs sans fil (AirPods), dont certains comporteront des prothèses auditives.

La firme américaine compte ainsi percer encore un peu plus sur le marché de la santé, mais elle était surtout attendue dans l'IA générative et la mise à jour de son assistant vocal, Siri.

"Apple Intelligence marque le début d'une nouvelle ère pour Siri", a déclaré Craig Federighi, vice-président d'Apple, dans une vidéo diffusée au siège à Cupertino (Californie) et en ligne.

Selon lui, le nouveau système d'IA rend l'assistant "plus naturel, plus adapté au contexte dans lequel vous vous trouvez, et plus personnel".

Apple a dévoilé Apple Intelligence début juin, un an et demi après que la start-up OpenAI a lancé la vague de l'IA générative avec ChatGPT.

Grâce à cette technologie, les utilisateurs vont notamment pouvoir "transformer des notes en invitation bien rédigée" ou créer des illustrations sur simple requête, a expliqué M. Federighi.

Assistant personnel 

Ils verront un résumé de chaque courriel au lieu des deux premières lignes et pourront également poser des questions plus compliquées à Siri, par exemple pour trouver une photo dans leurs albums en la décrivant à l'oral.

Apple joue gros sur ses iPhone 16. Son voisin Google et surtout le sud-coréen Samsung, numéro un mondial des smartphones, ont déjà lancé des combinés dotés d'IA générative.

"Ces nouveaux iPhone sont très importants. C'est la catégorie de produits la plus rentable d'Apple et le rouage essentiel de son univers en pleine expansion de services et d'abonnements, sa deuxième activité la plus rentable", a souligné Gadjo Sevilla, analyste chez Emarketer.

Meta (Facebook, Instagram), Microsoft (principal investisseur d'OpenAI) et Google proposent et commercialisent depuis des mois des outils similaires, qui permettent de produire des contenus de bonne facture sur simple requête en langage courant.

Mais "C'est une chose d'avoir les fonctionnalités, et c'en est une autre de les rendre personnelles et de les intégrer dans l'appareil", note Carolina Milanesi.

L'analyste indépendante pense qu'Apple a suffisamment innové dans les smartphones, avec une nouvelle puce et un nouveau bouton dédié à la caméra, et dans le système d'exploitation, avec l'intégration de l'IA générative, pour inciter de nombreux clients à acheter un nouveau modèle.

Tous les géants technologiques cherchent à mettre au point l'assistant IA parfait, une sorte de secrétaire personnel, bien informé et à disposition en permanence, facilement.

Mise à jour progressive

Apple, fidèle à ses principes sur la confidentialité des données - qui ont contribué à son succès -  a insisté sur cet aspect crucial, d'autant que son nouveau système repose en partie sur un partenariat avec OpenAI.

"Nous proposons une intelligence qui vous comprend, d'une manière qui protège votre vie privé", a promis Craig Federighi. "Vos données ne sont jamais stockées ni partagées avec Apple. Elles ne sont utilisées que pour répondre à vos demandes".

Apple a besoin d'un argument de vente pour relancer ses téléphones, en légère perte de vitesse. Pour la période d'avril à juin, le chiffre d'affaires des iPhone a baissé d'1% sur un an, à 39 milliards de dollars.

Certains observateurs ont néanmoins exprimé des doutes sur la capacité d'Apple à capitaliser sur l'IA générative.

D'autant que la mise à jour avec Apple Intelligence va être déployée très progressivement, en commençant par certaines fonctionnalités en anglais pour les Etats-Unis le mois prochain, sur les appareils compatibles (pour les smartphones, les iPhone 15 Pro et tous les iPhone 16).

Dans l'Union européenne, le groupe a reporté sine die le lancement d'Apple Intelligence, du fait d'"incertitudes réglementaires" liées aux nouvelles lois sur les marchés numériques.

L'iPhone 16 d'entrée de gamme sera commercialisé à partir de 800 dollars (970 euros en France), comme le modèle de base l'année dernière, tandis que le modèle professionnel le plus onéreux, l'iPhone 16 Pro Max, coûtera au minimum 1.200 dollars (1.480 euros).

 


L'autorité saoudienne chargée de l'IA annonce les principales avancées du Royaume à l'approche d'un sommet mondial

En plus d'explorer les avantages et les défis de l'IA, le rapport souligne le rôle central de la SDAIA dans la conduite de la transformation numérique du Royaume. (SPA/File)
En plus d'explorer les avantages et les défis de l'IA, le rapport souligne le rôle central de la SDAIA dans la conduite de la transformation numérique du Royaume. (SPA/File)
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  • Le rapport « State of AI in Saudi Arabia » (État de l'IA en Arabie saoudite) présente les progrès réalisés par le pays entre 2019 et 2023
  • En plus d'explorer les avantages et les défis de l'IA, le rapport souligne le rôle central de la SDAIA dans la conduite de la transformation numérique du Royaume.

LONDRES : L'Arabie saoudite a fait des progrès considérables dans l'adoption de l'intelligence artificielle pour faire avancer l'économie du pays au cours des dernières années.

C'est ce qui ressort du rapport « State of AI in Saudi Arabia » dévoilé dimanche par Abdullah bin Sharaf Al-Ghamdi, président de l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle, qui décrit les avancées du Royaume de 2019 à 2023.

Le rapport a été présenté lors d'une conférence de presse en amont du Global AI Summit, qui se tiendra à Riyad de mardi à jeudi, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le rapport fournit un aperçu complet des progrès de l'Arabie saoudite en matière d'IA, en soulignant la reconnaissance mondiale du pays dans ce domaine et en examinant sept piliers clés : les réglementations et les politiques, l'investissement, l'infrastructure, les données, le développement des talents, la recherche et l'innovation, et l'adoption.

En plus d'explorer les avantages et les défis de l'IA, le rapport souligne le rôle central de la SDAIA dans la conduite de la transformation numérique du Royaume.

Il souligne également l'importance d'éduquer le public sur les applications de l'IA dans différents secteurs.

La version numérique du rapport peut être téléchargée sur le site web du Global AI Summit, tandis que des copies imprimées seront distribuées aux participants au sommet.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com